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Dans
nos milieux évangéliques on utilise beaucoup le mot de conversion pour désigner
le point de départ de la vie chrétienne. Mais qu'est-ce que c'est vraiment que
la conversion Lui
donne-t-on toujours tout son sens
Pour illustrer mon propos je prendrai un exemple que connaissent tous
ceux qui ont appris à skier
Qu'est-ce qu'une conversion à ski
C'est l'action par laquelle le skieur, s'arrête, il faut d'abord
s'arrêter pour faire une conversion. Puis il tourne sur lui même pour se
diriger vers la direction opposée à celle dans laquelle il allait précédemment.
Pour terminer mon exemple je dirait que la conversion
se décompose en 2 phases, 1 ski après l'autre.
Maintenant qu'est-ce que la conversion dans la vie chrétienne
C'est le moment où un pécheur a une rencontre personnelle avec le
Seigneur et s'arrête se mettant à réfléchir sur sa vie. Ce peut être en
assistant à une réunion d'évangélisation, ou en lisant un passage de la Bible
où suite à un évènement qui l'a marqué lui faisant réaliser la fragilité et la
brièveté de la vie.
Comme pour la conversion à ski il y a 2 phases.
La 1ère, c'est la
prise de conscience de son état de pécheur invétéré, viscéral. La
reconnaissance de son incapacité de s'approcher par soi-même de Dieu.
Reconnaître que l'on ne mérite que la colère de Dieu contre le péché, qu'on est
digne de la mort éternelle loin de Dieu. S'écrier comme Job :
Mon oreille avait entendu
parler de toi, maintenant mon oeil t'a vu: C'est pourquoi j'ai horreur de
moi, et je me repens dans la poussière et dans la cendre. (Job 42:5-6)
La 2nde, c'est après
avoir reconnu son état et s'en être sincèrement repenti, accepter qu'un autre,
le propre Fils de Dieu, le Seigneur Jésus se soit chargé de nos péchés pour en
subir le juste châtiment qu'ils méritaient. Accepter par la foi en la valeur de
son sacrifice, le salut que Dieu offre gratuitement à tout homme qui se repent.
C'est cela qui est le plus difficile pour beaucoup, cette gratuité du salut
sans que nous ayons rien d'autre à faire que croire au nom du Fils unique de
Dieu et en l'efficace de son sang pour nous laver de tous nos péchés, sans que
nous ayons à accomplir quoi que ce soit. Notre ego en prend un coup.
A partir de cet instant notre vie est totalement changée, même
bouleversée. Nous étions ennemis de Dieu nous devenons son enfant, Dieu nous
adoptant pour lui-même et nous donnant une nouvelle nature, le nouvel homme qui
est de Dieu. Notre regard sur le péché a changé, alors qu'autrefois le péché ne
nous dérangeait pas, et même parfois nous plaisait, désormais nous portons sur
lui le même jugement que Dieu en pensant à ce qu'il a coûté à notre Seigneur.
Et même lorsque nous péchons, parce que malheureusement notre chair est
toujours là pour nous entraîner dans le péché, notre être intérieur, ce nouvel
homme que Dieu nous a donné est là pour nous rappeler ce que ce péché que nous
venons de commettre à coûté au Seigneur et nous amener à venir au pied de la
croix le lui confesser.
Lorsqu'un pécheur est passé par cette conversion, alors s'applique bien
pour lui cette parole du père du fils prodigue :
mon fils que voici était
mort, et il est revenu à la vie; il était perdu, et il est retrouvé. (Luc 15:23)
Et cette vie est éternelle, rien ne peut venir l'ôter parce que c'est
Dieu lui-même qui en est le garant.
moi, je leur donne la vie éternelle, et
elles ne périront jamais; et personne ne les ravira de ma main. Mon Père, qui
me les a données, est plus grand que tous, et personne ne peut les ravir de la
main de mon Père. (Jean
10:28-29)
Le
Seigneur lui-même avant de quitter ses disciples pour aller à la croix a prié
son Père pour les remettre à Lui
Et je ne suis plus dans le
monde, et ceux-ci sont dans le monde, et moi, je viens à toi. Père saint,
garde-les en ton nom que tu m'as donné, afin qu'ils soient un comme nous. Quand
j'étais avec eux, moi je les gardais en ton nom; j'ai gardé ceux que tu m'as
donnés, et aucun d'entre eux n'est perdu, sinon le fils de perdition, afin que
l'écriture fût accomplie.
(Jean 17:11-12)
et non seulement pour eux, mais aussi, pour tous ceux qui viendraient après eux
Or je ne fais pas seulement des demandes pour ceux-ci, mais aussi pour ceux qui croient en moi par leur parole; (Jean 17:20)
Et
avec l'apôtre Jude nous pouvons bien rendre grâce et gloire à Dieu de ce qu'il
nous garde ainsi :
Or, à celui qui a le pouvoir
de vous garder sans que vous bronchiez et de vous placer irréprochables devant
sa gloire avec abondance de joie, - au seul Dieu, notre Sauveur, par notre
seigneur Jésus Christ, gloire, majesté, force et pouvoir, dès avant tout
siècle, et maintenant, et pour tous les siècles! Amen. (Jude 24-25)
Et même il peut arriver que l'enfant de Dieu ne prenne pas garde à
maintenir sa chair dans la mort où Dieu l'a mise et s'éloigne progressivement,
reprenant goût au péché, il peut même s'éloigner tellement qu'on ne voit plus
en lui aucune trace de la vie divine. Il est comme un arbre en hiver qui a
perdu toute ses feuilles, on ne voit plus que du bois que rien ne distingue
d'un arbre mort, mais pourtant la vie est toujours là enfouie dans les racines
prête à réapparaître aux 1ers beaux jours, c'est à dire pour le chrétien dés
que sa conscience l'aura amené à revenir au pied de la croix confesser son péché,
son égarement.
Mais il peut arriver aussi que cet enfant désobéissant s'éloigne
tellement loin de Dieu que dans sa justice gouvernementale envers ses enfants,
Dieu ne permette pas qu'il revienne soit qu'il l'arrête en le reprenant sans
lui permettre de revenir au pied de la croix, comme il a repris Ananias et
Sapphira (lire Actes 5:1-10) ou bien qu'il le laisse apparemment s'enfoncer.
Alors lorsque cet enfant, car il est toujours un enfant, car les dons de grâce et l'appel de
Dieu sont sans repentir
(Romains 11:29), lorsque cet enfant dis-je paraîtra devant le Tribunal de Christ afin
que chacun reçoive les choses accomplies dans le corps selon ce qu'il aura fait
soit bien soit mal (2
Corinthiens 5:10) il n'aura que du bois mort à présenter et de tout ce qu'il
aura accompli rien ne subsistera, tout sera consumé et si l'ouvrage de quelqu'un vient à
être consumé, il en éprouvera une perte, mais lui-même il sera sauvé,
toutefois comme à travers le feu.
(1 Corinthiens 3:15).
Maintenant attention il ne faudrait pas confondre une vraie
conversion comme celle que j'ai décrite ci-dessus avec une simple adhésion
intellectuelle avec une doctrine chrétienne sans être passé par cette
conviction de péché et la repentance sincère qui va avec, qui sont essentielles
pour recevoir la vie, pour être né de nouveau.
Et c'est un danger pour tous ceux qui ont été élevés dans des familles
chrétiennes, qui ont toujours entendu parler du Seigneur Jésus, d'adhérer à la
doctrine de leurs parents sans qu'il y ait eu cette rencontre personnelle avec
le Seigneur qui amène au jugement de soi.
Ils peuvent très bien vivre de façon tout à fait convenable, assister à toutes les réunions, ils peuvent même avoir une
grande connaissance de la bible au point d'enseigner, et pourtant ne pas être
nés de nouveau, être toujours dans leurs péchés destinés à subir la colère de
Dieu contre le péché.
Cela peut être également le cas de personnes qui ont entendu le message
de l'évangile, l'ont apprécié pour son côté altruiste et y ont adhéré
philosophiquement sans que le coeur ait vraiment été touché, sans qu'elles
aient été saisies de componction, comme l'ont été les 1ères personnes à
entendre l'évangile à la pentecôte en Actes 2, comme ces personnes auxquelles
s'adressent ces versets terribles d'Hébreux 6:4-8 et d'Hébreux 10:26-31 qui
avaient entendu l'évangile, s'étaient mêlés aux chrétiens, mais qui étaient
tentées de revenir en arrière aux anciennes pratiques du judaïsme pour leur
apparat et le fait qu'elles demandaient à l'homme de faire quelque chose pour
s'approcher de Dieu, sur le principe des oeuvres, du mérite alors que nous
n'avons aucun mérite, tout est de Dieu : Car vous êtes sauvés par la grâce,
par la foi, et cela ne vient pas de vous, c'est le don de Dieu; non pas sur le
principe des oeuvres, afin que personne ne se glorifie; (Ephésiens 2:8-9)
C'est tout à fait solennel, ne nous trompons pas
nous même
H-J.G