Le pardon
Retour Accueil
Dieu est un Dieu d'amour et un Dieu de paix et son désir est que ses enfants vivent dans l'amour et dans la paix.
Dieu nous a appelés à marcher dans la paix. (1 Corinthiens 7:15)
vivez en paix: et le Dieu d'amour et de paix sera avec vous. (2 Corinthiens 13:11)
Toutefois il nous connaît parfaitement et sait qu'il est impossible qu'il n'éclate pas des conflits entre nous, le 1er conflit sur la terre n'a-t-il pas eu lieu dés qu'il y a eu 2 hommes sur la terre, 2 frères même, Caïn et Abel ! C'est pourquoi une grande partie de la Loi que Dieu avait donné à son peuple était pour expliquer comment sortir de ces conflits. Dans le Nouveau Testament, c'est le Seigneur lui-même qui a pris la peine d'expliquer à ses disciples comment régler ces conflits.
Dans tout conflit il y a 2 partis l'offenseur, ou le causeur de tord, et l'offensé ou celui à qui le tord a été causé.
Je commencerai par l'offenseur car c'est le 1er dont parle le Seigneur. Que dit il :?:
Si donc tu offres ton don à l'autel, et que là il te souvienne que ton frère a quelque chose contre toi, laisse là ton don devant l'autel, et va d'abord, réconcilie-toi avec ton frère; et alors viens et offre ton don. (Matthieu 5:23-24)
Tout de suite une 1ère remarque sur l'importance que le Seigneur attache à la réconciliation entre les frères : laisse là ton don devant l'autel, et va d'abord, réconcilie-toi avec ton frère La réconciliation avec son frère passe avant même le culte rendu à Dieu. D'ailleurs comment pourrions nous rendre culte à Dieu en esprit et en vérité et dans l'unité du corps de Christ tout en sachant que notre frère, autre membre de ce corps, nous reproche de lui avoir causé du tord :!:
Ensuite c'est à l'offenseur de faire le 1er pas d'aller vers son frère, qu'il soit conscient de lui avoir causé du tord ou pas, car le Seigneur ne dit pas : "Si tu as causé du tord à ton frère" mais : "Si ton frère a quelque chose contre toi", même si tu ne sais pas quoi ! Cela ne nous est pas naturel nous aurions plutôt tendance à nous dire : "Je ne sais pas ce qu'il a, je ne lui ai rien fait, c'est un faiseur d'histoires ..." Non le Seigneur nous dit "Va voir ton frère et explique toi avec lui" C'est ainsi que le frère offensé sera touché par la démarche de celui qui l'aura offensé et qu'il pourra lui pardonner.
Ce pardon pourra alors être total et la réconciliation avec ton frère accomplie, alors maintenant tu peux aller à l'autel rendre culte à Dieu, le cœur purifié d'une mauvaise conscience (Hébreux 10:22) et le faire en pleine communion avec ce frère que tu avais offensé, l'unité du corps de Christ étant rétablie dans la pratique (même si dans la réalité elle n'avait jamais cessé d'exister.)
Maintenant si l'offenseur n'a pas fait le 1er pas voyons le côté de l'offensé. Que dit le Seigneur à son sujet ?
Et si ton frère pèche contre toi, va, reprends-le, entre toi et lui seul; s'il t'écoute, tu as gagné ton frère. (Matthieu 18:15)
Cette fois c'est à l'offensé de faire le 1er pas, de ne pas garder au dedans de lui la rancune contre son frère, mais au contraire d'aller s'expliquer avec lui. Peut-être a-t-il péché par erreur, sans s'en rendre compte. Mais qu'il en soit ainsi ou que le frère ait péché en sachant très bien ce qu'il faisait, le Seigneur ne fait aucun différence et invite à aller le voir, mais seul à seul, en n'introduisant personne d'autre dans la querelle, car c'est ainsi qu'on a le plus de chance de toucher le cœur de l'offenseur pour l'amener à reconnaître ses tords plutôt que de le dire à tout le monde, ce qui ne peut que braquer le frère l'empêchant de reconnaître ses tords. Si le frère touché par cette démarche reconnaît ses tords et s'en excuse alors que dit le Seigneur "tu as gagné ton frère", la communion avec le frère est rétablie. Le pardon est total définitif et quelque soit le nombre de fois où ce frère nous a causé du tord comme on le voit à la suite aux versets 21 et 22 : Alors Pierre, s'approchant de lui, dit: Seigneur, combien de fois mon frère péchera-t-il contre moi, et lui pardonnerai-je? Sera-ce jusqu'à sept fois? (Pierre trouvait, et nous aussi nous trouverions facilement, que 7, fois nombre de la perfection divine, c'était déjà pas mal ! Mais Jésus lui dit: Je ne te dis pas jusqu'à sept fois, mais jusqu'à soixante-dix fois sept fois, c'est à dire un nombre de fois si élevé que tu ne sais plus où tu en es dans tes comptes. Et c'est ainsi que le Seigneur nous pardonne nos chutes répétées, car malheureusement c'est bien souvent que nous tombons, que le Seigneur nous relève, et que nous retombons si souvent dans la même faute !
Maintenant abordons le cas où l'offenseur refuse de reconnaître le tord qu'il a causé, versets 16 et 17 :
mais s'il ne t'écoute pas, prends avec toi encore une ou deux personnes, afin que par la bouche de deux ou de trois témoins toute parole soit établie. Et s'il ne veut pas les écouter, dis-le à l'assemblée; et s'il ne veut pas écouter l'assemblée non plus, qu'il te soit comme un homme des nations et comme un publicain.
Dans ce sa tout d'abord prendre avec soi 2 ou 3 témoins que j'appellerai aussi médiateurs car s'ils permettent d'établir les faits, la réalité de l'offense en écoutant les 2 parties, ils permettent aussi d'essayer de trouver un arrangement entre les 2 frères le tout avec discrétion de façon à ce que tout le monde ne soit pas au courant de la dispute, c'est pourquoi il convient de choisir avec soin c'est 2 ou 3 personnes, prendre des "anciens" dont on connait la sagesse, la discrétion, la modération, l'esprit de conciliation.
Enfin si le frère ne veut rien entendre en informer toute l'assemblée locale pour que les faits ayant été clairement établis par les 2 ou 3 témoins, elle fasse pression sur le frère pour l'amener à reconnaître ses tords et les réparer.
Maintenant si tout cela a été inutile, que le frère ne veut pas plus écouter l'assemblée, qu'il n' écouté son frère, le Seigneur dit : "qu'il te soit comme un homme des nations et comme un publicain.". En écrivant cela j'ai été frappé par la force des mots utilisés par le Seigneur : Il faut se rappeler que le Seigneur s'adressait à des Juifs, très fiers de leur appartenance au peuple de Dieu, aussi considérer ce frère comme un homme des nations, un étranger, c'était déjà une expression forte quoique que les Israélites aient été invités par la Loi à aimer les étrangers qui résidaient parmi eux, se souvenant qu'eux même avaient été étrangers en Égypte,. mais le Seigneur va plus loin il dit comme un publicain. et qu'est-ce que c'étaient que les publicains ? Les publicains étaient des Juifs qui avaient pactiser avec l'envahisseur romain, lors de la dernière guerre mondiale ont les aurait appelés des "collabos", et en plus ils percevaient l'impôt pour l'envahisseur romain. Les Juifs avaient le plus grand mépris pour ces publicains, ils se gardaient de toute relation avec eux, méprisant même le Seigneur qui dans sa grâce infinie envers les pécheurs ne craignait pas de s'approcher d'eux et de manger avec eux. Cela signifie donc que le Seigneur invite l'offensé à ne plus entretenir aucune relation avec ce frère qui a refusé d'écouter l'assemblée elle-même.
Maintenant cela signifie-t-il que l'offensé va garder la rancune dans son cœur indéfiniment parce que son frère refuse de reconnaître ses tords :?:
Non cela ne l'empêche pas de suivre l'exemple de son Seigneur qui pendant que ses bourreaux clouaient ses mains et ses pieds sur la croix priait son Père : Père, pardonne-leur, car ils ne savent ce qu'ils font. (Luc 23:34), ou encore comme Etienne qui en fidèle imitateur de son Maître lorsqu'on le lapidait a lui aussi prié : Seigneur, ne leur impute point ce péché. (Actes 7:60). Quel plus bel exemple de pardon inconditionnel !
Et pourquoi l'offensé peut-il pardonner ainsi à celui qui refuse de demander pardon ?
Parce que le différent qu'il avait avec son frère n'est plus entre son frère et lui mais entre son frère et le Seigneur ! Son frère qui a refusé de reconnaître ses tords, c'est au Seigneur qu'il aura à en rendre compte, et l'offensé peut alors prier pour son frère afin qu'il reconnaisse devant le Seigneur avoir mal agit et que sa conscience soit libérée.
Alors je pense que la paix peut venir dans le cœur du frère offensé de savoir que sa cause est entre les mains du Seigneur le juste juge et il pourra appliquer Philippiens 4:6 :
le Seigneur est proche; ne vous inquiétez de rien, mais, en toutes choses, exposez vos requêtes à Dieu par des prières et des supplications avec des actions de grâces; et la paix de Dieu, laquelle surpasse toute intelligence, gardera vos cœurs et vos pensées dans le christ Jésus
En toutes choses, même pour un conflit avec mon frère
H-J.G