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Surprises – parties

Je vous lis dans l’Ancien Testament dans le livre de l’Ecclésiaste au chapitre 7 et au verset 2, ces paroles inspirées de Dieu :"Mieux vaut aller dans une maison de deuil que d’aller dans une maison de festin". Et puis au verset 4 : " Le cœur des sages est dans la maison de deuil, et le cœur des insensés est dans la maison de joie". Nous allons aller dans les grands festins de la Bible. Je devrais vous lire tous les récits qui s’y rapportent mais cela prendrait beaucoup trop de temps; je vous donnerai les citations que vous pourrez contrôler chez vous.

Pour commencer, je veux vous transporter par la pensée, dans la Babylone d’autrefois qui est l’Iran d’aujourd’hui. Ce n’était pas le grand empire pétrolier que nous connaissons, mais c’était alors le plus grand empire du monde. Et cet empire si immense et puissant s’est écroulé par un soir de surprise-party. Vous trouverez cela dans le livre de Daniel au chapitre 5. Le dernier roi de Babylone s’appelait Belschatsar. Il était le petit-fils du grand Nebucadnetsar, ou, comme l’appellent certains, Nabucodonosor. Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il n’était pas le fils de ses œuvres. Il n’était pas, comme son grand-père, un " self-made man ". L’insouciance, la désinvolture, la légèreté étaient sa règle de vie. "Mangeons et buvons " était sa devise. Il décida un jour de faire une surprise-party d’une extravagance telle, qu’elle n’aurait jamais son pareil dans le monde habité. Rien ne fut laissé au hasard : maître de cérémonie, chef d’orchestre, chanteurs, danseuses, cuisine géante, bœuf à la broche, amphores monumentales remplies de vins capiteux, spécialités exotiques ; rien ne fut épargné pour faire de cette surprise-party un des grands moments de l’histoire du monde. Des mois de travail furent consacrés à la préparation de cette seule nuit de beuveries et d’orgies. Et quand enfin, le grand jour arriva, pas un des mille invités ne fut oublié, car il y en avait mille! Dieu seul fut oublié. Le grand projet bachique ne fut précédé d’aucune prière. Le maître de l’univers, qui tenait le souffle et la destinée de ces mille personnes dans ses mains, ne fut pas consulté. Alors, Dieu s’invita lui-même. Il arriva sur les douze coups de minuit, à l’heure où on ne l’attendait pas, au moment où la vaisselle sacrée du temple de Jahvé à Jérusalem, passait de main en main. Au moment où Belschatsar proposait à sa noble compagnie un toast sacrilège à la gloire des dieux de bois, de fer, d’airain, d’argent et d’or, qui ne voient pas, qui n’entendent pas et qui ne répondent pas, c’est à ce moment-là que Dieu fit irruption dans la salle de festin, et qu’il déposa son bristol sur le plâtre de la muraille, vis à vis du chandelier. Mille paires d’yeux, agrandis par la terreur, virent une main sans bras, sortie des manches de l’obscurité, écrire sur le plâtre de la muraille, trois mots mystérieux dont le premier était répété deux fois: "Mene, mene, teckel, upharsim". Personne ne put lire l’écriture de Dieu. Personne ne put comprendre la parole de Dieu. Pourquoi ? Parce qu’ils n’étaient pas en état de la comprendre. La Bible nous apprend que Dieu ne se révèle qu’à ses amis, et dans ces cas, il le fait en droite ligne du ciel. Pour les autres, il se révèle d’une manière indirecte, c’est pourquoi il leur a fallu un interprète pour comprendre ces paroles. Et l’on a appelé un certain Daniel. C’était un jeune homme qui plus tard, allait payer le prix de sa fidélité: être jeté dans la fosse aux lions. Il vivait en communion avec Dieu et c’est lui qui a pu comprendre et traduire les trois mots : mene, mene, teckel, upharsim. Savez-vous que ce message en trois mots est inscrit dans toute vie d’homme qui, comme Belschatsar, agit à sa guise, fait comme il lui plaît et vit en indépendance de Dieu? Car ces trois mots veulent dire : compté, pesé, divisé. Voyons donc ces trois mots brièvement.

 

Compté. La Bible nous apprend que, du temps de Noé, les hommes mangeaient, buvaient, prenaient et donnaient en mariage, plantaient et bâtissaient. Il n’y a rien de mal à ces choses. Mais nous les voyons avec les yeux tournés vers la terre et le dos tourné vers le ciel. Ils faisaient toutes ces choses sans Dieu. Et Dieu a dit : " mon esprit ne contestera pas toujours avec l’homme ". Et Dieu a ajouté : " encore 120 ans ". A partir de ce moment-là, Dieu compta 120 ans de répit et le compte à rebours s’est mis en marche. 120, 119, 110, 50, 20, 10, 5,4, 3, 2, 1, 0… ! et le déluge est venu qui les a tous fait périr. Dans la vie de Belschatsar, le compte à rebours était en route mais pour lui il n’était pas moins 5 mais il était moins une! Et pour nous aussi, il est peut-être moins cinq ou… moins une! La Bible nous apprend dans le livre des Psaumes que nos jours sont comptés: "Ils sont tous écrits dans ton livre les jours qui nous sont destinés", que nos occasions d’être sauvés sont comptées et même que nos péchés sont plus que comptés, ils sont comptabilisés parce que la Bible nous parle d’un grand livre tenu à jour par Dieu, dans lequel les œuvres de tous les hommes sont écrites et devant lequel les hommes comparaîtront au jour du jugement. Compté !

 

Pesé est le deuxième mot. Après le boulier compteur, c’est maintenant la balance qui n’a rien à voir avec celle de l’horoscope que , certainement, Belschatsar avait consultée. Car Babylone était le royaume de la magie. Elle était plongée jusqu’au cou dans l’occultisme; c’était le berceau des magiciens, des faiseurs d’horoscope, des diseurs de bonne-aventure. Une armée de chaldéens et d’ astrologues qui, consultés par Belschatsar, lui ont dit que selon les étoiles, le meilleur jour c’était celui-là. Savez-vous que dans la parole de Dieu, la pratique de l’occultisme sous toutes ses formes est considérée comme un des péchés les plus abominables du monde ? Ils ont donc désigné ce jour-là comme étant le plus propice à sa surprise-party. Et ce fut ce jour-là que Dieu choisit pour le peser dans Sa balance à lui. Tout fut pesé : ses pratiques occultes, son banquet, ses pompes, ses œuvres, ses amis, ses armées, ses mobiles, ses richesses, son impiété, son attitude profane, tout fut pesé…et ce tout dans la balance de Dieu, c’était comme de la poussière qui vole sur la balance d’un pharmacien. Rien n’avait de poids, tout manquait de poids aux yeux de Celui à qui, maintenant, il avait affaire. Il a été pesé et la Bible dit qu’il a été trouvé trop léger.

 

Compté, pesé, divisé. Belschatsar, c’est la fin de l’unité de ton royaume qui passe maintenant à un autre. Ainsi en est-il de ta vie Belschatsar : ta vie va être divisée, ton âme va quitter ton corps qui va descendre dans la poussière, tandis que ton esprit retournera à Dieu qui l’a créé. Il en est ainsi de toute vie qui prend pour modèle celle de Belschatsar. Trois mots la sanctionnent : compté, pesé et divisé. Pour une surprise-party, c’en était une et jamais Belschatsar n’avait pensé que cette nuit-là serait sa dernière car il fut tué ainsi que ses mille invités.

 

Nous allons passer maintenant à notre deuxième grande surprise-party de la Bible, à un autre genre de banquet. C’est celui que nous trouvons dans le livre d’Esther, c’est le banquet d’Assuérus et de la reine Vasthi. Comme le premier banquet que nous venons de voir a conduit à la mort, le deuxième a conduit à l’irritation, à la tristesse et au divorce. Le roi Assuérus aimait beaucoup la reine Vasthi qui était une très belle femme. Il l’a perdue et son bonheur aussi par un jour de surprise-party. Si le banquet que nous allons voir à présent n’est pas celui d’une attitude profane comme l’autre, il faut admettre que Dieu n’était pas présent dans le cœur des deux époux.

Un jour, Assuérus fit un grand festin, pour tous les grands de son empire. Ce festin avait ceci de particulier c’est qu’il n’a pas duré qu’un jour mais des semaines. De son côté, la reine qui avait une réelle indépendance, faisait un festin pour les grandes dames du royaume. Après plusieurs jours de festin, Assuérus a pensé avec émotion et tendresse à sa jeune femme, il lui a demandé de paraître devant tout le monde avec, posée sur sa tête la couronne impériale. Il aimait la reine, il n’était pas honteux de sa femme; je connais des maris qui ne peuvent pas en dire autant. Mais quand la reine Vasthi a entendu que le désir du roi était qu’elle paraisse devant tout le monde pour l’honorer, la reine s’est rebiffée, elle a refusé de venir. En elle-même, elle a peut-être pensé: mon petit Assuérus, à nous deux maintenant! Je proclame aujourd’hui l’année de la femme! Vasthi a lancé ce jour-là le M. L. F. c’est à dire le Mouvement de Libération de la Femme. C’est parti de là. Et la première victime fut la fondatrice elle-même. Mesdames, retenez ceci : jusque -là, elle avait traité son mari comme un roi, il en avait fait une reine. Je répéte : elle avait traité son mari comme un roi, il en avait fait une reine. Mais le jour où, par une révolte publique, elle crut gagner son émancipation, elle perdit tout. Leur bel amour vola en éclats, et ils furent perdus l’un pour l’autre. Il y a beaucoup de couples qui, dans les festins du monde, y ont perdu un conjoint. Quand on boit aux sources corrompues, quand on se nourrit de gauloiseries, quand on tourne en dérision les vertus du mariage, quand on s’émancipe de la bienséance, là où la parole de Dieu n’est pas respectée, la liberté tourne bien vite à la licence. Faut-il s’étonner qu’aux USA un mariage sur deux craque et que sur ce plan-là nous sommes rapidement en train de relever le défi américain. Le festin de l’émancipation féminine, tel qu’il est compris aujourd’hui, ne me dit rien qui vaille. On nous dit que les femmes sont à la fête et on leur a donné une année entière. J’estime que les femmes méritaient mieux. Car un festin qui débouche sur la désintégration du couple, ce n’est pas là ce que Dieu a voulu pour elles. Vasthi en a fait les frais et il ne lui est plus resté que ses deux beaux yeux pour pleurer. C’était la surprise-party de ce deuxième festin.

 

Nous arrivons maintenant à notre troisième festin qui se trouve, lui, dans le Nouveau Testament et qui est beaucoup plus connu: c’est le festin du roi Hérode. Il est aussi différent du deuxième que le deuxième l’était du premier. C’était le festin d’anniversaire ce qui n’a rien de mal en soi. Quoi de plus normal que de se souvenir qu’on a vieilli d’un an en une nuit ? Cela s’arrose, non ! Mais pendant que l’on trinque à la santé du roi, je relève dans cette fête quatre choses insolites.

La première c’est que Hérodias, la femme de son frère Philippe, donc sa belle-sœur, est devenue sa maîtresse en titre et siège à la place d’honneur..

La deuxième chose, c’est que Jean-Baptiste, le prophète de Dieu est dans les sous-sols du palais. Il est en prison parce qu’il a eu le courage de dire à Hérode : "il ne t’est pas permis de prendre la femme de ton frère".

La troisième chose, c’est que dans ce festin on y boit trop; et que trop souvent on fait "rubis sur l’ongle" .

Et la quatrième chose, c’est qu’une fille superbe,nommée Salomé par l’histoire, fille d’Hérodias, c’est à dire la nièce du roi Hérode, est venue danser devant lui les danses lascives de l’Orient. Et tout cela, le vin aidant, monte à la tête du roi Hérode. A l’entracte, il mande la demoiselle, la félicite, la complimente et lui fait une promesse avec serment: "demande-moi tout ce que tu veux, jusqu’à la moitié de mon royaume, et je te le donnerai". Hérode vient de tomber dans un traquenard. Ce sera le festin du compromis. Quelle surprise-party ça va être ! La jeune fille éblouie va demander conseil à sa mère pour savoir ce qu’elle doit demander au roi, pensez-y, la moitié du royaume ! Mais Hérodias garde une dent contre Jean-Baptiste, même tout un râtelier. Elle n’a pas oublié l’affront qui lui a été fait, elle dit à sa fille d’aller demander que l’on serve la tête de Jean-Baptiste sur un plateau, tant il est vrai que la haine est, paraît-il, un plat qui se mange froid ! Et la jeune fille, avec un sourire " Hollywoodien ", est venue demander au roi qu’on serve la tête de l’homme de Dieu sur un plateau. Ah! je crois que du coup, Hérode a été dégrisé. Il a même essayé de se soustraire à la promesse qu’il avait faite, car il tenait Jean-Baptiste pour le porteur de la parole de Dieu. Mais, je vous le demande, quelle place y a-t-il jamais eu pour la parole de Dieu dans les festins du monde ? A qui voudra-t-il plaire, maintenant ? A Dieu ou à cette jouvencelle qui lui a fait perdre la face devant ses invités ? Dans cette ambiance surchauffée, quels intérêts seront les plus forts ? Les intérêts de la conscience ou les intérêts de son orgueil ? Là où Dieu n’a pas la première place, se nouent les intrigues, s’ébauchent les liaisons, s’échauffent les passions, preuve que ce n’est pas là, la place pour quelqu’un qui aime et qui veut servir le Seigneur car, en sourdine et derrière les coulisses, sa tête est toujours menacée. Et si aujourd’hui ce n’est pas sa vie qui est en danger, c’est toujours l’honneur du ministère de chrétien ou sa qualité d’enfant de Dieu. Il n’y a pas de place pour les Jean-Baptiste ou pour les souvenirs de Jean-Baptiste dans les folies du monde. Les rabat-joie de l’évangile doivent être raccourcis pour que la fête se prolonge et c’est ce qui est arrivé : on a coupé la tête à Jean-Baptiste et la fête est repartie de plus belle. Mais, quand les lampions de la fête se sont éteints, la conscience d’Hérode a commencé à se réveiller et il y eut pour lui des lendemains qui déchantèrent. Allez lui demander ce qu’il voyait dans ses rêves, allez lui demander quelles étaient les voix qu’il entendait au fond de sa conscience. Sa nuit était peuplée de fantômes et ils avaient tous le visage de Jean-Baptiste. La fête d’Hérode a duré un jour et ses remords ont duré toute sa vie. Il les a emportés avec lui dans la tombe et quand, au grand jour de Dieu, la trompette sonnera, il sera traîné à la barre du jugement de Dieu. Et là, le spectre d’un jeune homme de 30 ans au corps décapité se dressera devant lui et lui tendra sa tête décollée pour qu’il la regarde une dernière fois avant de s’entendre prononcer la malédiction et de basculer dans l’abîme sans fond, avec un grand cri d’horreur qui se répercutera aux siècles des siècles. Quelle surprise-party que celle-là !

 

Nous arrivons maintenant à notre quatrième grand festin. C’est celui d’un riche et triste personnage que l’on trouve dans le premier livre de Samuel, au chapitre 25 et que très peu de gens connaissent. Cet homme s’appelait Nabal. Il n’était pas roi mais la Bible dit : il se fit un festin comme un festin de roi. Il était très riche, il avait de grandes possessions et il y tenait beaucoup. A l’occasion de la tonte de ses brebis, pendant qu’il faisait la " surboum " avec ses serviteurs, sa femme, Abigaïl, qui était une femme de bon sens et belle de figure, ravitaillait les armées de David qui avaient pris le maquis devant la tyrannie du roi Saül. Lorsqu’elle rentra, son mari cuvait son vin. Elle attendit jusqu’au lendemain pour lui rapporter l’aide qu’elle avait apportée aux maquisards. Et quand Nabal apprit qu’il était appauvri de quelques pains, quelques cruchons de vin, quelques raisins séchés, quelques figues, quelques têtes de menu bétail, son cœur, si joyeux la veille devint, et c’est la Bible qui le dit, il devint comme une pierre. Il en eut une crise cardiaque et dix jours après, il était mort. Une simple ponction à son immense fortune lui fut fatale. Surprise-party ….!!

Notre vingtième siècle est assez semblable à cet homme. L’idée de faire de notre vie un festin perpétuel nous enchante. C’est d’ailleurs à cela que tendent tous nos sociologues, c’est que l’homme puisse satisfaire ses besoins au point qu’il n’en ait plus aucun. Nous pouvons dire que dans notre occident, nous avons même dépassé cette cible. Alors que dans le tiers monde, le grand problème est de savoir ce qu’on va manger, chez nous, le problème est de savoir ce que l’on ne va pas manger. On sait que la fourchette tue plus que la guerre et que la plupart des gens creusent leur tombe avec leur fourchette. Nous avons oublié que la promotion sociale, proposée à la Renaissance par Henri IV, "était pour le paysan français de pouvoir mettre la poule au pot une fois par semaine. Alors que nous, nous mangeons de la viande souvent deux fois par jour. Il y a 50 ans, le poulet était encore une viande de luxe. Aujourd’hui, dans un home de vieillards que je fréquente, on sert tous les dimanches à midi un demi-poulet aux pensionnaires qui font la moue en disant : encore du poulet…! Les seigneurs des châteaux forts avaient des troubadours qui venaient une fois, deux fois l’an, les distraire de leur ennui avec leurs sérénades. Aujourd’hui, nous avons nos troubadours modernes qui apparaissent à longueur de soirée sur nos petits écrans. On les ressuscite même, Claude François, Mike Brant, the King Elvis Presley… reviennent chanter leurs chansons dans nos maisons climatisées et dans notre confort moderne. Nous portons toujours des habits de fête, nous sommes toujours endimanchés. Ces dames font leur nettoyage, leur lessive et leur cuisine avec des toilettes et des gadgets qui auraient fait rêver nos grands-mères. Nous avons chacun notre carrosse personnel. Et nos syndicalistes font de l’apoplexie à la pensée qu’une simple perte de salaire vienne écorner un niveau de vie qui, chacun le sait, conduit notre planète à sa perte. Alors qu’à nos portes, des peuples entiers vivent avec un revenu inférieur à ce que le français moyen dépense pour son budget " cigarettes ". Mes amis, nos festins royaux nous ont donné un cœur de pierre, notre occident engraissé a trop de cholestérol, la crise cardiaque le guette. La mort frappe à nos portes.

Heureusement, la Bible est là pour nous dire que cette mort morale n’est pas inévitable. Dieu a un remède à nous proposer, un remède où il dit : j’ôterai leur cœur de pierre et je leur donnerai un cœur de chair dans lequel j’écrirai ma loi. Dieu propose un autre cœur, une transplantation cardiaque spirituelle, car c’est çà qui ne va pas dans une société qui est de plus en plus malade. Ce n’est pas à la société qu’il faut en vouloir mais au cœur de l’homme qui vit dans cette société. Un militant communiste du midi de la France a dit, il y a quelques années, cette phrase étonnante: "il y a deux choses pour lesquelles nous n’avons pas de solution – changer les cœurs et l’au-delà". Le matérialisme n’a pas de réponse à ces questions. Mais Jésus-Christ, lui, a la réponse à tout ce qui rend le cœur agité et je veux vous faire voir le chemin qui y conduit.

Nous venons de voir où les appétits gloutons de ces quatre personnages les ont conduits. Je voudrais maintenant voir avec vous la réponse de Dieu. Elle est dans le texte que nous avons lu dans l’Ecclésiaste, chapitre 7 et au verset 2 où Dieu dit : mieux vaut aller dans une maison de deuil que dans une maison de festin. Telle est la réponse de Dieu. Le chemin qui conduit au bonheur, à la joie, au pardon et au salut de Dieu et au ciel de Dieu, il est dans la maison de deuil.

 

Par la pensée nous allons suivre deux hommes qui sortent de Jérusalem et qui s’en vont sur la route d’Emmaüs. Ces deux hommes ont été mêlés à la plus belle épopée de tous les temps. Pendant trois ans, ils ont suivi et partagé les aventures du Nazaréen. Ils ont vu des choses extraordinaires. Ils ont vu des gens paralysés depuis 37 ou 38 ans, des incurables se redresser tout à coup à la parole du Nazaréen. Ils ont vu, de leurs yeux vu, des aveugles-nés tout à coup retrouver la vue ! Ils ont vu un homme mort depuis quatre ou cinq jours, qui sentait et qui, à la parole puissante du Nazaréen, est sorti vivant du tombeau. Ils avaient été avec le Nazaréen dans la tempête, dans cette petite barque et alors qu’ils allaient couler, ils l’ont vu s’adresser à la tempête, au vent et dire : " tais-toi ", et ils ont vu les éléments obéir à sa parole et se calmer. Ils ont entendu le plus merveilleux enseignement d’amour qu’oreille ait jamais entendu. Et ces deux hommes ont compris que chez ce Nazaréen, ce petit prophète de Galilée, ce Jésus de Nazareth il y avait, non seulement une vérité de plus, mais qu’il était La Vérité. Et ils ont salué en lui le messie d’Israël, promis dès les premières pages de la Bible, le sauveur du monde. Ils se sont emballés pour sa cause et ils ont vécu avec lui des journées extraordinaires. Puis, ces deux hommes ont vu la situation se dégrader, l’opposition s’organiser et contre-attaquer et ils ont vu la défection s’installer dans les rangs du Nazaréen. Et ils n’ont pas compris, ces deux hommes, que celui qui avait tout dominé, tout, les éléments, la nature, les hommes, les passions, les péchés, les démons même, que cet homme qui avait fait une telle démonstration de puissance, ils n’ont pas compris qu’il pût se laisser prendre et se laisser juger. En fait, ce qu’ils n’avaient pas compris, c’est que le Seigneur, après avoir fait sa démonstration de puissance faisait maintenant la plus grande démonstration d’amour. Et, impuissants, ils ont assisté au plus grave procès de l’Histoire. Incapables de comprendre ce qui se passait, ils l’ont vu finir sa carrière sur une croix, au milieu de deux autres croix, comme un malfaiteur et ils l’ont entendu crier dans une nuit de midi, "mon Dieu , mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné?". Et six heures plus tard, tout était fini. Un dernier cri, un dernier frisson, la tête qui se courbe et c’est la mort. Le corps a été descendu de la croix, embaumé hâtivement par des mains aimantes et mis dans une tombe cédée par un admirateur, un certain Joseph d’Arimathée. Ces hommes ont vu une énorme pierre roulée à l’entrée de cette tombe, ils ont vu que l’on scellait cette pierre dans la roche avec du fer et du plomb. Et ils ont quitté l’endroit avec une dernière vision: le mort avait droit à une garde personnelle. Son cadavre ne leur appartenait même plus. Tout était bien fini. Ils venaient de vivre des heures atroces et pour eux, Jérusalem, c’était la maison de deuil. Ils y sont restés un temps puis, ils ont compris qu’ils n’avaient plus rien à y faire et le cœur lourd, ils sont partis. Un voile de crêpe noir était descendu sur leur espérance. Ils ont dit : nous avions espéré….; leur conversation était morbide, ils s’entretenaient tous les deux de ce qui s’était passé à Jérusalem et se dirigeaient vers Emmaüs. Et voici que, chemin faisant, un étranger surgi de nulle part s’est joint à eux et leur a posé cette question : Pourquoi êtes-vous si tristes ? Ils lui expliquèrent ce que tout le monde savait, sauf lui. Et l’étranger, sans changer de sujet, leur a emboîté le pas, au propre et au figuré en se servant des Ecritures. Il retraça, à partir de l’Ancien Testament, la carrière prophétisée de celui qu’ils croyaient mort. Il refit son portrait en se servant des Ecritures et, en l’écoutant, ils en oublièrent leur chagrin. Ils commençaient à goûter à un festin d’un nouveau genre, celui où il est écrit : "l’homme ne vivra pas de pain seulement mais de toute parole qui sort de la bouche de Dieu". Et comme le jour était sur son déclin, que l’heure du repas était arrivée, ils le pressèrent d’entrer avec eux dans la maison. Là, probablement dans une petite auberge de campagne, ils vont prendre un modeste repas, oh! qui n’a rien des festins de Belschatsar, d’Assuérus, d’Hérode ou de Nabal, même pas un repas, peut-être un petit casse-croûte. Mais, mes amis, ce qui va sortir de ce repas, est absolument prodigieux. D’abord, ils l’entendent rendre grâce pour la nourriture. Or, ils avaient eu l’habitude de ces actions de grâce. Ils commencèrent à deviner. Puis, il prit le pain, il le rompit et il leur donna. C’est à ce moment-là qu’ils l’ont reconnu à ses mains, ses mains de crucifié. En un éclair ils ont tout compris, l’étranger c’était Lui ! Mais alors, il était vivant et s’il était vivant, l’aventure pouvait repartir. Les résultats sont alors prodigieux même si l’instant d’après il disparaît. Leur cœur brûle au dedans d’eux, le grand froid de la mort est parti. Ils ont chaud dans le cœur, dans tout le corps et leurs yeux s’ouvrent, Jésus-Christ n’est plus un étranger, ils savent qui il est, il s’est dérangé pour eux, ils sont aimés de lui. Alors ils retracent en sens inverse le chemin qu’ils ont fait, ils font demi-tour, tant pis s’il est tard, ils ont tout le temps pour eux, ils sont fils de l’éternité. Ils ne sont plus tristes, ils sont dans une joie qui ne tarira jamais, qui leur sort par tous les pores de la peau et surtout, ils ont une certitude à proclamer qui va rendre leur message unique au monde. Et le message, c’est celui-ci : Il est ressuscité! Il est vivant! Il est vivant! Leur vie maintenant a un sens. Ils sont maintenant dans un festin qui ne finira plus jamais. Ils sont en plein psaume 23 : le Seigneur est mon berger, je n’aurai point de disette, il me fait reposer dans de verts pâturages, il me conduit auprès des eaux paisibles, il restaure mon âme, ma coupe est pleine et déborde et j’habiterai dans la maison du Seigneur jusqu’à la fin de mes jours. Quel festin! Quelle surprise-party que celle-là! Aucun des autres festins ne pouvait aboutir à quelque chose d’aussi heureux. Savez-vous pourquoi ? Parce qu’il n’y avait pas derrière les mains percées, les mains du sacrifice. Mes amis, là où la croix de Jésus-Christ n’est pas dressée, il n’y a pas de pardon. Là où le deuil n’est pas porté pour le péché, Dieu ne peut ni agir, ni bénir. Et c’est la raison pour laquelle tous les festins du monde sont d’avance voués à l’échec, y compris nos festins des 20 et 21me siècles. Si notre standing de vie était tellement élevé qu’il nous permette d’avoir chacun notre hélicoptère personnel, il y aurait des gens qui se suicideraient de désespoir parce que le voisin, lui, possèderait un Concorde alors que eux n’auraient qu’un hélicoptère! Si nous voulons avoir part au festin du royaume de Dieu qui satisfait, qui donne la paix profonde et l’assurance du salut, il faut laisser à Jésus-Christ le soin d’en ôter la malédiction qui en barre l’entrée. C’est-à-dire qu’il faut laisser Jésus-Christ mettre le deuil de sa croix dans le passé, dans le présent et dans l’avenir de nos vies. Et pour qu’Il refasse nos vies, car elles ont besoin d’être refaites, pour qu’Il en fasse une vraie fête, il faut remettre notre vie entre ses mains, entre ses mains percées par amour pour nous. C’est ça la conversion. Et ma question est : voulez-vous venir à la maison de deuil, c’est-à-dire à la croix de Jésus-Christ? Vous avez le choix entre une vie à la Belschatsar, à l’Assuérus, à l’Hérode ou à la Nabal ou une vie semblable à celle des voyageurs d’Emmaüs. Satan et le monde peuvent vous procurer tous ces faux festins avec abondance et très rapidement. Mais l’aboutissement du chemin large, nous a dit Jésus, c’est la perdition. Alors, qu’allez-vous choisir ? Un poète chrétien qui a écrit ces vers :

Devant la croix, je m’humilie

Je reconnais tout mon orgueil

J’ai cheminé dans la folie

Sur mon passé, je mène deuil.

Devant la croix, je prends courage

Car de ta mort, jaillit ma paix

Mon plein salut est ton ouvrage

Et tu m’attends dans tes palais.

Le chemin qui y conduit passe par la maison de deuil, le deuil du péché, le deuil de la repentance, le deuil de la croix de Golgotha. C’est là qu’est le salut de Dieu, c’est là que le ciel et la terre se rencontrent. D’une main Jésus-Christ tient celle du Père et l’autre, il la tend vers vous. Voulez-vous venir prendre sa main et lui dire dans une prière qui est comme un jet du coeur : "Seigneur, je viens à la maison de ton deuil, je me repens, je regrette, je te demande pardon et je viens saisir la vie éternelle, je mets ma main dans la tienne aujourd’hui" ? Il vous donnera son pardon, son salut, sa joie, sa paix, choses que le monde ne pourra jamais vous donner.