Lecture : Nombres 22 :
1 Les enfants d'Israël partirent, et ils campèrent dans les plaines de Moab, au-delà du Jourdain, vis-à-vis de Jéricho.
Voilà un texte que la Société Protectrice des Animaux approuverait !
Dans le livre des Proverbes, on trouve des phrases percutantes comme celle qui dit au chapitre quatorze, verset 12 : "Telle voie paraît droite à un homme mais son issue c'est la mort". Jésus-Christ, dans ce qu'il est convenu d'appeler le sermon sur la montagne, a dit ces paroles bien connues : "Large est la porte, spacieux est le chemin qui mènent à la perdition, et il y en a beaucoup qui entrent par là. Mais étroite est la porte, resserré le chemin qui mène à la vie, et il y en a peu qui les trouvent". (Matt.7 : 13,14)
Beaucoup disent : "Le voilà le chemin ! Ça c'est le bon, c'est celui qui nous convient". Pourquoi ? Justement parce qu'il est large, il est spacieux, on y a les coudées franches. On n'y est pas étriqué par des scrupules. Sur ce chemin-là, on n'est pas talonné par une conscience sensible. Et puis, parce qu'il est ample comme un manteau raglan, il peut prendre de l'extension et pousser très loin des rameaux que l'honnêteté n'étouffe pas. Il offre beaucoup de possibilités, surtout si elles sont douteuses. On n'est pas tenu de garder une ligne droite ; on peut louvoyer, zigzaguer tout à son aise ; on peut avoir une conduite, un langage dégagés de contrainte ; on peut pavaner, fanfaronner, épater le voisin, éclabousser la voisine. Quel chemin plaisant que celui là !
Malgré la foule qui l'emprunte, il reste de l'espace vital ! Il n'a pas la rigidité, l'austérité de l'autre, le petit chemin. Cyrano de Bergerac aurait dit : "On y est plus à l'aise", mais il avait la sagesse d'ajouter "mais de moins haute mine !" Et puis ce chemin large, il a un avantage, c'est qu'il est sans passé et sans avenir ! S'il a un passé, c'est celui d'hier, tout au plus d'avant-hier. Et s'il a un avenir, c'est celui de demain ou d'après-demain, en tout cas pas beaucoup plus. Sur les panneaux publicitaires qui le bordent, il n'y a pas de place pour le mot "Eternité". Non, il n'y a de la place que pour le présent. C'est la conjugaison favorite : Le présent de l'indicatif. Et entre son point de départ et son point d'arrivée, il n'y a que le moment présent qui compte. Et pour l'acheter, ce moment-là, certains sont prêt à payer le prix effroyablement long de l'éternité.
Quand j'étais jeune, il y avait deux chansons en vogue, deux rengaines. La première disait : "On n'est pas ici-bas pour du faire du tracas, on n'est pas par ici pour se faire du souci ; amusons-nous comme des fous, la vie est si courte après tout !" La deuxième était : "On n'a pas tous les jours vingt ans, ça n'arrive qu'une fois seulement". Ces deux inepties avaient au moins le mérite de nous montrer que l'homme a le souci de son insouciance. Et Dieu soit béni de ce qu'il a mis dans notre cœur le souci de la fuite du temps que la Bible appelle "la pensée de l'éternité". Ce qui veut dire qu'il restera pour l'homme engagé à corps perdu sur la route large de la perdition, une possibilité de réflexion, donc une possibilité de salut.
Nous venons de voir comment les hommes voient le chemin large : Il est très agréable, il est à leur convenance et il leur va comme un gant.
Si nous voulons avoir, j'y reviens, une idée des couleurs, il faut nécessairement les voir au grand jour. Or, Dieu est lumière ; Jésus l'a dit aussi : "Je suis la lumière du monde". Etant la lumière, c'est lui qui va nous montrer la véritable étroitesse du chemin large.
C'est le prophète Balaam qui va nous faire voir que le chemin spacieux qui conduit à la perdition, ce n'est pas seulement le chemin des Athées, des impies, des marginaux, des casseurs, des punks et des skinheads. Non, l'autoroute de la perdition ce n'est pas seulement celle des indifférents, des mondains, des assassins, des violeurs et des pédophiles. Le chemin large, c'est aussi celui de l'ecclésiastique qu'était Balaam.
Eh oui, on peut porter un col romain, des vêtements sacerdotaux, se faire appeler "Monsignor" et être sur le chemin large qui conduit à la perdition. Ou se dire au service de Dieu, ou plutôt le prétendre, et être sur la mauvaise voie car on peut se servir soi-même tout en prétextant servir Dieu. On peut marcher sur la route large en empruntant les allures de ceux qui marchent sur le chemin étroit. C'était le cas de Balaam.
Si vous lisez les chapitres qui le concernent, vous ne trouverez rien dans ses paroles, dans ce qu'il affirme, j'allais dire dans sa doctrine, rien qui trahisse une quelconque hérésie. Quand il parle de Dieu, il ne parle pas de n'importe quel dieu des nations païennes ; il parle de l'Eternel. Il n'est pas l'homme des Baals et des Astartés de son temps, ni l'homme des Sainte Rita, Sainte Philomène, Saint Antoine et j'en passe. Il n'était pas l'homme des chapelets et des attirails de piété, pas du tout ! Non, Balaam c'était un homme que je situerais plutôt comme un héritier de la Réforme. Tout est correct à l'extérieur, même au niveau de son langage, mais il est néanmoins sur le chemin large. Jésus nous a parlé des pharisiens : Ils avaient de beaux vêtements avec des franges ; quand ils marchaient dans la rue ils marmonnaient des semblants de prières pour qu'on les voie prier ; ils avaient de l'extérieur, ça oui, mais Jésus nous a montré qu'ils étaient sur le chemin large de l'hypocrisie. Il y en a beaucoup qui sont comme ça. Tous les dimanches matin ils fréquentent les offices, mais il vaut mieux ne pas savoir où ils sont le samedi soir !
Balaam, c'est le genre d'homme à qui on donnerait, comme on dit, "le bon Dieu sans confession". Balaam est un personnage trouble. Il est dans l'Ancien Testament ce que Judas est dans le Nouveau Testament ; avec la différence que pour Judas il suffit de quelques lignes pour être au clair sur sa personnalité, tandis que pour Balaam, il faut plusieurs chapitres et même le commentaire de Pierre dans le Nouveau Testament, pour découvrir ce qu'il y a de double et de trouble en lui. Je vais reprendre cette histoire et vous camper le personnage.
Un peu d'histoire Le peuple d'Israël, composé d'un peu moins de deux millions de personnes, sort de l'Egypte et, après presque quarante ans de voyages dans le désert, arrive à la frontière de la Terre Promise. A l'Est du Jourdain, sur ce qui est la Jordanie d'aujourd'hui, habite le peuple de Moab dont le roi, Balak, connaît l'histoire d'Israël dont la sortie d'Egypte et la traversée de la Mer Rouge a fait le tour du monde. Il a vu ses voisins, les puissants rois des Amoréens battus par Israël et il se dit : "Si cette nation qui dévore tout ce qui nous entoure comme un bœuf broute la verdure des champs, arrive jusqu'ici, je suis perdu" (Nombres 22 : 4). Il se souvient alors que là-bas, du coté du fleuve l'Euphrate, vit un homme de renom, à la fois devin, voyant, prophète, un mélange des trois. Ce n'est pas très clair mais il a ceci de particulier, c'est qu'il a le langage du peuple de Dieu, il connaît l'Eternel et, à ce qu'il paraît, ses incantations sont efficaces et ce qu'il bénit est béni et ce qu'il maudit est maudit. C'était l'homme providentiel et le roi Balak envoie ses plus hauts dignitaires vers Balaam ; ils lui offrent un pont d'or pour venir maudire ce peuple qu'il pourra alors combattre et battre.
Mais voilà que, contre toute attente, Balaam joue les dédaigneux. Il fait semblant de dédaigner l'offre et lui oppose un premier refus de pure forme. Balak revient à la charge une deuxième fois et double la prime, ce à quoi Balaam répond en prenant des airs de Sainte-Nitouche. Tel un caméléon, il a ses yeux montés sur rotules, et tandis que d'un œil il regarde en Haut avec de faux airs de sainteté, une lumière de cupidité s'allume dans l'autre qui lorgne en bas vers les pièces d'or et il répond : "Quand le roi me donnerait sa maison pleine d'argent et d'or, je ne pourrais faire aucune chose, ni petite ni grande, contre l'ordre de l'Eternel, mon Dieu". Quel comédien !
Balaam va consulter Dieu et au verset 20, Dieu lui dit : "Va avec ces hommes" ; et il part avec eux. Au verset 22 on lit avec étonnement que la colère de l'Eternel s'enflamma contre lui parce qu'il était parti ! On pourrait se dire : Quelle est cette histoire, où Dieu lui dit d'aller et, quand il y va, il se fâche contre lui. Dieu ne lui avait-il pas donné la permission de partir ? Eh bien, non. Car Dieu, comme c'est écrit ailleurs, ne regarde pas aux apparences, il regarde au cœur. Et c'est dans son cœur qu'il voit son empressement à aller après la fortune, au point de mal interpréter et de déformer la pensée de Dieu qu'il était chargé de communiquer. Balaam a cru qu'il allait pouvoir maudire le peuple contre des espèces sonnantes et trébuchantes. Son chemin était aussi large que son amour de l'argent était grand ; et comme il aimait beaucoup l'argent, son chemin devait être aussi vaste qu'une piste d'envol pour Airbus !
Balaam prétendait arriver sans encombre à la ville,
Ayant mis ce jour là pour être plus agile,
Pantalon simple et souliers plats.
Notre prophète ainsi troussé
Comptait déjà dans sa pensée
Tout le prix de son forfait, en employait l'argent ;
Achetait un cent d'œufs, faisait triple couvée :
La chose allait à bien par son soin diligent.
Il m'est, disait-il, facile
D'élever des poulets autour de ma maison ;
Le renard sera bien agile,
S'il ne m'en laisse assez pour avoir un cochon.
Le porc à s'engraisser coûtera peu de son ;
Il était, quand je l'eus, de grosseur raisonnable,
J'aurai, le revendant, de l'argent bel et bon.
Et qui m'empêchera de mettre en mon étable
Pouliches et poulains
Que je verrai sauter au milieu de mes biens.
Balaam, là dessus saute aussi, transporté….
Holà, mais il saute vraiment ! C'est-à-dire que l'ânesse fait un bond dans le champ parce qu'elle a vu le danger ! Par un sens mystérieux que Dieu lui donne, l'âne voit un personnage céleste, l'ange de l'Eternel une épée nue à la main. L'âne fait donc un écart dans le champ, ce qui déplaît à Balaam qui ne l'entend pas de cette oreille (il les a d'ailleurs plus longues que celles de son âne !) Et le voilà qu'il crie (encore La Fontaine) : "Haro sur le baudet !"
L'apôtre Paul n'a pas dit autre chose : "Si notre prédication est une folie, elle est une folie pour ceux qui … périssent". En choisissant ce récit, je peux paraître avoir quitté le chemin de la sagesse et de la raison, mais si je l'ai fait c'est parce que moi aussi j'ai vu le danger, parce que je lis la Bible et que la Bible c'est la Parole de Dieu. Et j'y vois un Dieu irrité, un Dieu qui heureusement temporise, qui se refuse à l'irrémédiable, qui ne veut pas la mort du pécheur mais sa repentance, sa conversion et son salut, mais un Dieu dont la patience envers ce monde arrive à son terme et qui va passer à l'action.
Mais revenons à Balaam. Il est trop absorbé par ce qu'il recherche, pour voir dans ce premier contretemps un avertissement du ciel ; alors il bat son ânesse. Nous aussi nous sommes souvent trop enclins à blâmer les autres, à les rendre responsables de nos contretemps et de nos sautes de mauvaise humeur. "C'est la faute à Rousseau", dit la chanson. C'est ce qui se passe ici. L'ânesse n'y est pour rien, c'est lui le fautif mais c'est son âne qu'il bat. Jérémie disait déjà dans son livre des Lamentations : "Pourquoi l'homme se plaindrait-il ? Que chacun se plaigne de ses propres péchés". (Lamentations 3 : 39).
Quitte à me faire écharper à la fin du livre, laissez-moi vous dire que vous aussi, vous allez vous faire coincer. La Bible dit : "Sache que ton péché te trouvera". Nos péchés, ne l'oublions pas, sont quelque part ; ou ils sont sur notre tête, ou ils sont sur la tête de Jésus-Christ, c'est l'un ou c'est l'autre. Malheur à nous s'ils sont encore sur notre tête, s'ils n'ont pas été lavés, nettoyés, pardonnés.
Le chemin se rétrécit une première fois, une deuxième fois, mais pour Balaam ça ne suffira pas encore ; il va donc se rétrécir encore une fois et l'ange de l'Eternel ira se placer dans un endroit où il n'y a plus moyen d'aller, ni à gauche, ni à droite. Alors la pauvre bête s'affale, elle s'écroule et elle reçoit une autre volée de coups de trique mieux appliqués que les premiers. Et lui, le voyant, qui dit avoir les yeux ouverts et qui a dans la bouche les paroles du Seigneur, ne voit pas encore clair.
Nous dirions aujourd'hui, lui qui ne rate pas un culte, qui ne saute jamais un dimanche, qui est fidèle aux offices, qui vient de s'acheter la dernière version de la Bible, qui ne va jamais se coucher le soir sans réciter le "Notre Père", il est à deux doigts de sa perte et il ne le voit pas. Et il menace une pauvre bête de somme qui vient de lui sauver la vie. Il la menace en ces mots : "Si, au lieu d'un bâton, j'avais une épée, je te tuerais", et il l'aurait fait ! Mais on s'aperçoit que ce n'est plus seulement son pied qui est coincé, c'est lui tout entier. Voilà où l'a conduit le chemin large : Dans une impasse, dans une voie sans issue. Il a atteint le point critique que tout homme va rencontrer tôt ou tard dans sa vie. On est ici dans un suspense à la Hitchcock. L'étau se resserre, le drame va se dénouer et il va en sortir un saint ou un damné.
Le livre de Job chap. 33 : 14 à 29 dit que "Dieu parle tantôt d'une manière, tantôt d'une autre, deux fois, trois fois". Cela se vérifie ici et chaque fois le chemin se rétrécit ; chaque fois Dieu parle un peu plus fort mais ce n'est pas assez "pour arrêter la démence du prophète" (2 Pierre 2 : 16). Alors Dieu va faire un miracle : Il délie la gorge de l'ânesse qui se met à parler d'une voix d'homme.
Un jour, un incrédule à ironiquement posé la question à un ami chrétien : Une ânesse qui parle d'une voix d'homme, vous y croyez, vous, à cette histoire ! Il y a deux réponses à cette interrogation, l'une humoristique et l'autre plus sérieuse. La première est : "Dans un monde où la plupart des hommes parlent comme des ânes, pourquoi un âne ne parlerait-il pas comme un homme ?" L'autre est celle que je retiens : "Chargez-vous de faire une ânesse, moi je me charge de la faire parler !" Car le Dieu qui a fait l'ânesse est aussi capable de la faire parler.
Mais là encore le miracle n'aboutira pas. Notre ecclésiastique de Balaam va avoir une conversation avec l'âne, et il ne va même pas comprendre toute la signification de la chose ! Il lui faudra une révélation personnelle, il faudra que Dieu lui ouvre les yeux pour qu'il voie, et qu'il lui débouche ses oreilles pour qu'il entende l'avertissement : "Tu es sur un chemin de perdition". Voilà le chemin large !
Eh ! bien oui, Dieu vous en veut… ou plutôt Il vous veut. C'est ça le langage de Dieu, Dieu vous veut. Et ce que Dieu voudrait que vous saisissiez, c'est que si vous n'êtes pas sur le chemin étroit qui conduit à la vie, alors vous marchez forcément sur le chemin large qui mène à la perdition ; il n'y a pas de chemin intermédiaire, pas d'autre alternative. Si donc vous êtes encore sur ce chemin-là, Dieu aimerait que vous compreniez que c'est un chemin glissant, que malgré ses apparences il est étroit, que malgré la foule qui l'emprunte on s'y sent très seul, et que son aboutissement c'est la mort et pas la mort du cimetière, mais l'autre, la plus grave, celle de la séparation éternelle d'avec Dieu. Jésus l'a dit et ce qui suit va le prouver.
Il commençait à être à l'étroit, a être de plus en plus seul. Quand les soldats sont arrivés, ses disciples se sont égaillés comme une volée de moineaux quand on tape un coup dans les mains, et il est resté tout seul, si seul ! Au tribunal il était encore plus seul ; il n'y avait plus de place pour personne à côté de lui. Oh il y avait bien Jean, mais il suivait de loin ! Il y avait bien Pierre, mais Pierre se chauffait au brasier des soldats. Il était de plus en plus seul. Puis il a été crucifié et on peut dire que là, coincé, rivé sur une croix, il n'y avait plus de place pour personne… même plus pour Dieu ! Car en plein midi, une nuit contre nature a envahi le monde, ça voulait dire que le Dieu-lumière aussi était parti parce Dieu ne peut pas voir le mal sans le punir. Et parce que "Le salaire du péché, c'est la mort " et qu'il prenait à son compte ce que nous étions, il a payé de sa vie le prix de notre condamnation : La mort ! Et là, dans cette horrible nuit, il a poussé ce cri terrible : "Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m'as-tu abandonné ?" C'était sans issue. Et pour bien prouver que l'issue de ce chemin-là c'était la condamnation et la mort, il est mort condamné. Le chemin large finit toujours dans le cul-de-sac de la perdition… toujours !
Mais ce n'est pas là, la seule révélation de la Bible. Si le chemin large, comme nous l'avons vu dans la vie du Seigneur, n'a pu que se terminer à la croix, notre chemin large à nous peut se terminer aussi à la croix. C'est-à-dire que pour celui qui vient à la croix de Jésus-Christ, autrement dit à la conversion, c'est aussi la mise à mort d'un genre de vie et surtout le début d'une autre. Si donc vous êtes encore sur le chemin large, apportez-lui cette vie qui n'a d'autre avenir que l'étang de feu et le Seigneur vous conduira à la bifurcation du salut, sur un autre chemin, qualifié d'étriqué par les hommes, mais merveilleusement large. Ce nouveau chemin a une dimension secrète dont parle l'épître aux Ephésiens : Largeur, longueur, profondeur, hauteur, c'est-à-dire qu'il a toute l'étendue cachée de Sa résurrection, et son aboutissement c'est la Vie Eternelle.
Mais n'anticipons pas… Puisque le chemin large qui conduit à la perdition se termine à la croix, et que le chemin étroit qui conduit à la vie éternelle commence à la croix, c'est au rendez-vous de la croix que je vous invite. Et je termine par cette pensée : "Tout ce que dans votre vie vous vous voudriez défaire, tout ce que vous voudriez n'avoir jamais fait, tout est là, écrit en lettre de feu et de sang dans la croix de Jésus-Christ. Mais tout ce que vous voudriez refaire, recommencer, rebâtir, tout renouveau de vie est aussi inscrit à la croix de Jésus-Christ.
C'est pourquoi je vous invite à vous tourner vers Lui. Et si quelque part dans mon message, peut-être dans mes âneries, vous vous êtes reconnu sur le chemin large, alors arrêtez-vous, il en est encore temps.
Balaam, malheureusement pour lui, ne s'est pas détourné de ce chemin-là, et ça a été terrible (voir Nombres 31 : 8). L'apôtre Pierre a qualifié sa vie par une expression extrêmement forte : "Une ânesse muette parlant d'une voix d'homme arrêta la démence du prophète". Si vous n'avez pas fait la paix avec Dieu, si vous n'êtes pas sûr d'être sauvé, si vous n'êtes pas en route pour le ciel, par la grâce de Dieu soyez-le aujourd'hui. Faites la paix avec lui, mettez-vous en règle, dites-lui : "Seigneur, je suis sur un chemin de perdition, je le sais et je t'en demande pardon. Je crois que tu as tout fait pour me sauver et que tu me donnes la vie éternelle gratuitement. Je me confie en toi en cet instant et je repars d'un nouveau pas avec toi".