Ce soir, je vais prendre le risque de dire des choses qu'on ne dit plus aujourd'hui.
Dans le chapitre 17 du livre des Actes des apôtres, on trouve le récit des aventures de l'apôtre Paul. Il se trouve à Athènes, à l'Aréopage devant le Parthénon, avec en face de lui l'élite intellectuelle de la ville. Il y fait de façon impromptue son impressionnant discours sur l'unité des hommes et de Dieu, d'où j'extrais les versets 30 et 31 : "Dieu, sans tenir compte des temps d'ignorance, ordonne maintenant à tous les hommes, en tous lieux, qu'ils ont à se repentir".
Et la phrase qui se poursuit nous donne le thème de ce soir : "Parce qu'il a fixé un jour où il jugera le monde selon la justice par l'Homme qu'il a désigné, ce dont il a donné à tous une preuve certaine en le ressuscitant des morts".Je vais m'adresser à vous pendant environ 40 minutes, et, pendant que je parlerai, vous entendrez une autre voix que la mienne, qui elle parlera à votre cœur et à votre conscience, c'est la voix de Dieu. Et au bout de ces quarante minutes, nous aurons un moment de décision. On appelle cela une minute de vérité. L'offre de Dieu vous sera présentée et cette offre, vous pourrez la recevoir ou la laisser passer. Car Dieu nous a créés à son image et à sa ressemblance, c'est-à-dire libres ; Dieu n'a jamais bousculé personne dans son royaume. Et dans cette minute de décision vous ferez un choix, celui de faire comme si vous n'aviez rien entendu ou celui de lui dire : "Oui Seigneur, c'est vrai, j'accepte de prendre au sérieux ce que tu dis, et je me tourne vers toi".
Ca, c'est la conversion, c'est se détourner de soi pour se tourner vers le Seigneur. La conversion c'est un demi-tour, un changement de direction, c'est croire au message de la Parole de Dieu. Et après être restés recueillis, je vous demanderai de traduire votre décision intérieure par un geste qui vous engage non pas envers moi ou envers nous, mais envers Dieu. Ce sera de lever la main une seconde. Je serai le seul à voir ce geste et cela voudra dire : "Seigneur c'est d'accord, aujourd'hui je te donne raison, je me tourne vers toi et j'accepte ton offre de pardon et de salut". Je verrai le geste et je prierai pour vous. Mes amis, que Dieu vous bénisse et qu'il vous prépare pour ce moment de décision.
J'ai donc lu que Dieu ordonne maintenant aux hommes qu'ils doivent se repentir, parce qu'il a fixé un jour où il jugera le monde selon sa justice. La Bible, à laquelle nous ferons fréquemment allusion ce soir, dit qu'il est réservé aux hommes de mourir une seule fois, après quoi vient le jugement. Et tout indique qu'il y a un jour fixé pour le grand dénouement. Il y a des choses que nous ressentons sans toujours les expliquer, nous savons qu'elles sont vraies mais nous ne pouvons pas toujours les expliquer à fond.
Ce que vous voulez entendre ce soir, ce n'est pas un beau discours, ce ne sont pas des paroles pleines de doutes, le sujet est trop sérieux ; ce ne sont pas des "si" des "peut-être", des "je l'espère", des "je pense", des "on verra plus tard". Ce que vous voulez savoir, c'est ce que Dieu dit sur le jugement final. Et c'est la Bible qui va nous renseigner, car la Bible est la Parole de Dieu, et il est écrit que la Parole de Dieu est comme une épée à deux tranchants, elle est vivante et efficace, plus tranchante qu'une épée à deux tranchants. Elle fouille dans les replis de l'âme et de l'esprit, elle pénètre jusque dans les jointures et les moelles, nous dit le chapitre 4 de l'Epître aux Hébreux. Cela veut dire que mes paroles et mes illustrations n'ont que peu d'importance. Ce que vous voulez entendre c'est le "ainsi dit l'Eternel" des vieux prophètes. Au cours de ma vie j'ai souvent dû désapprendre ce que j'avais appris, parce que, ou bien je l'avais mal appris, ou bien parce qu'on me l'avait mal enseigné. Ce soir, nous allons faire table rase de tout ce que nous savons ou pensons sur le sujet ; ce que nous voulons donc entendre, c'est cette parole : "Ainsi dit l'Eternel".
Je voudrais vous parler de quatre jugements. Chacun de ces jugements mériterait au moins une heure de réflexion. Or, comme je n'ai même pas une heure pour les quatre, je ne les aborderai qu'en surface.
I. Le premier jugement dont je veux vous parler, a eu lieu il y aura bientôt deux mille ans hors des murs de Jérusalem, où Jésus-Christ est mort pour nos péchés sur la croix des suppliciés. Là, il a porté le jugement de nos fautes. Et pour Dieu, quand Christ est mort, celui qui s'est converti à lui est considéré comme mort avec lui. C'est l'apôtre Paul qui le dit dans l'épître aux Galates chapitre 2 verset 20 : "Je suis crucifié avec Christ" et il lui donne ce sens : J'ai adhéré de tout mon cœur à cette mort dans laquelle Jésus-Christ est entré à ma place. Et Paul de poursuivre : "… et si je vis maintenant, ce n'est plus moi qui vis, c'est Christ qui vit en moi ; je vis dans la foi au Fils de Dieu qui m'a aimé et qui s'est livré lui-même pour moi".
A la croix, Jésus-Christ, comme je viens de le dire, a pris notre place, il a été notre substitut, notre remplaçant dans le jugement. Et ceux qui ont eu leurs péchés jugés dans la personne de Christ, c'est-à-dire ceux qui croient à cela, ils ont la vie éternelle, ils ne viendront jamais en jugement, et la Bible dit qu'ils sont passés de la mort à la vie. Si bien que le chrétien ne sera jamais traîné à la barre du jugement, à ce que la Bible appelle le Grand Trône Blanc. Je n'y serai jamais parce que Dieu dit qu'il n'y a dès maintenant plus aucune condamnation pour ceux qui sont en Christ. Mes péchés ont été portés par Jésus-Christ, ils ont été jugés en sa Personne, il y a fait face pour moi et moi je n'aurai plus jamais à y faire face. Et le Diable, le grand accusateur, aura beau dire en ce jour-là : "Seigneur, regarde Fernand Legrand et souviens-toi de ce qu'il a fait, souviens-toi de ce qu'il a dit, de ce qu'a été sa conduite autrefois !" Dieu dira : "Le sang de Jésus-Christ le purifie de tout péché". Dieu dira : "Il est justifié", et la bonne doctrine sur la justification, c'est que Dieu considère le pécheur justifié comme s'il n'avait jamais péché.
Maintenant, cette position heureuse, elle ne s'achète pas, elle se paie pas, elle ne se gagne pas, elle ne se mérite pas. La Bible dit que c'est un don gratuit, et un don ça se reçoit, ça ne se paie pas. Quand Jésus-Christ est mort, il s'est écrié : "Tout est accompli", c'est-à-dire que le salut était achevé, il l'avait fait complètement, et moi, je ne peux que le recevoir par la foi.
Le jugement de la croix a été le plus terrible de tous les jugements. La Bible dit que lui, le Juste, a payé pour les injustes. La Bible dit que "Celui qui n'avait pas connu le péché, Dieu l'a fait péché pour nous". Parce qu'il portait mes péchés, il a été séparé de Dieu.
Ce sera la condition éternelle des perdus, ils seront séparés de Dieu. "Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m'as-tu abandonné ?", vont-ils crier éternellement, alors que Jésus-Christ l'a crié à la croix pour que nous, nous n'ayons jamais à le crier. Ce que Jésus-Christ a souffert à la croix ne peut pas se comprendre. L'éternité ne sera pas trop longue pour sonder deux océans : L'océan des douleurs de Christ, et l'océan de l'amour de Dieu pour nous. Cela c'était le premier jugement.
II. Le deuxième jugement dont la Bible nous parle, se trouve dans la première épître aux Corinthiens où il est question du jugement de soi-même. Je lis au chapitre 11, les versets 31 et 32 où l'apôtre Paul, conduit par le Saint-Esprit, dit : "Si nous nous jugions nous-mêmes, nous ne serions pas jugés. Mais quand nous sommes jugés, nous sommes châtiés par le Seigneur afin que nous ne soyons pas condamnés avec le monde".
Voyez-vous, quand quelqu'un se convertit, il appartient désormais au Seigneur, il a fait la paix avec Dieu, il est alors réconcilié avec Lui ; mais il arrive que survienne dans sa vie des choses regrettables que Dieu ne peut pas approuver. Si nous ne jugeons pas nous-mêmes ce qui se passe dans notre cœur, Dieu doit nous châtier, comme un père châtie ses enfants ; il emploie la verge de la correction. Pourquoi ? Parce que nous ne nous jugeons pas nous-mêmes, parce que nous ne confessons pas nos péchés. Nous rétrogradons dans notre vie chrétienne, nous perdons notre élan et nous attristons le Saint-Esprit. Alors Dieu doit intervenir par une correction paternelle.
C'était la situation dans l'église de Corinthe, il y avait un épouvantable péché, cela nous est rapporté au chapitre 5. Il y avait un homme qui, comme certains aujourd'hui dans le monde, croyait à l'amour libre, et pas avec n'importe qui s'il vous plaît, il avait pris la femme de son père, sa propre belle-mère ! Et les Corinthiens qui avaient connaissance de cette situation, n'avaient rien fait pour la corriger. L'apôtre Paul leur tonne alors dans les oreilles : "Il y a chez vous de la débauche, et une débauche telle, qu'elle ne se rencontre même pas chez les païens ; et vous êtes enflés d'orgueil, et vous n'avez pas été plutôt dans l'affliction, afin que celui qui a commis cet acte soit ôté du milieu de vous !" Nous savons qu'à cette occasion l'apôtre Paul avait décidé d'user de son autorité apostolique, pour prononcer un jugement contre cet homme afin "de le livrer à Satan pour la destruction de sa chair, mais pour que l'esprit soit sauvé au jour du Seigneur".
Quelqu'un demandera peut-être : "Qu'est-ce que cela veut dire se juger soi-même ?" Ca veut tout simplement dire de se confesser à Dieu, de lui avouer le péché dès que nous nous en rendons compte, et de ne pas attendre qu'il perde de son aridité avec le temps qui passe. Nous, nous croyons que les mois et les années qui passent, ça fait perdre au péché son côté odieux, mais c'est faux. Un ou dix ans après, le péché, s'il n'a pas été pardonné, reste toujours le péché tel qu'il était quand il a été commis. Quel est le but de Dieu dans notre vie ? Eh bien c'est de reproduire en nous l'image de Christ, de nous faire ressembler à lui. Et dès que nous commettons le péché, nous salissons, nous dégradons l'image du Seigneur. Et Dieu qui chérit, est-il écrit, l'Esprit qu'il a mis en nous, doit alors nous corriger.
Il y a peut-être quelqu'un parmi nous qui dit : "Ah mais moi, le Seigneur ne m'a jamais corrigé. C'est donc que tout va bien, ma vie est un long fleuve tranquille…" Ah, mes amis, ne vous vantez pas trop, parce que si tel est le cas, la Bible dit aussi que c'est parce que vous êtes des enfants illégitimes, c'est-à-dire des bâtards de la vie chrétienne. Car quand on lui appartient vraiment, le Seigneur qui nous aime comme un père ou une mère aiment leurs enfants, nous applique le proverbe français qui dit : "Qui aime bien châtie bien". Et dans les cas extrêmes, comme dans l'Eglise de Corinthe, Paul est obligé de leur dire au chapitre 11 de son épître que "si nous nous jugions nous-mêmes, nous ne serions pas jugés par le Seigneur". Et c'est après avoir constaté dans une autre occasion qu'il n'y avait pas de reprise en main, qu'il a ajouté : "C'est pour cela qu'il y a parmi vous beaucoup d'infirmes et de malades et qu'un grand nombre sont morts".
Ainsi donc le premier jugement c'est celui de la croix : Il a été jugé pour nous. Le deuxième c'est le jugement de soi.
III. Le troisième jugement, c'est ce que la Bible appelle le tribunal de Christ, que nous trouvons dans le chapitre 3 de la première épître aux Corinthiens, à laquelle nous faisons souvent allusion, A partir du verset 11, je lis que "Personne ne peut poser un autre fondement que celui qui a été posé, à savoir Jésus-Christ. Or, si quelqu'un bâtit sur ce fondement avec de l'or, de l'argent, des pierres précieuses, du bois, du foin, du chaume, l'œuvre de chacun sera manifestée ; car le jour la fera connaître parce qu'elle se révélera dans le feu, et le feu éprouvera l'œuvre de chacun. Si l'œuvre bâtie par quelqu'un sur le fondement subsiste, il recevra sa récompense. Si l'œuvre de quelqu'un est consumée, il perdra sa récompense. Pour lui, il sera sauvé mais comme au travers du feu".
C'est-à-dire que si nous bâtissons notre vie avec des choses, certes volumineuses mais de peu de valeur comme du bois, du foin et du chaume, l'allumette divine va y mettre le feu et il ne restera que des cendres. Tandis que l'or, l'argent, les pierres précieuses, des grandes valeurs morales, ça ne brûle pas. Si l'œuvre de quelqu'un est consumée, il est cependant ajouté, comme nous venons de le lire, que son salut n'est pas remis en cause : Lui, il sera sauvé, mais comme au travers du feu.
Ce tribunal de Christ, ce n'est donc pas le Grand Trône Blanc dont je vais parler dans quelques instants. Non, c'est le tribunal des œuvres des chrétiens, c'est le tribunal de la famille chrétienne.
Quelqu'un va froncer les sourcils et dire : "Fernand Legrand, vous citez souvent dans votre prédication le fameux texte de base d'Ephésiens 2. 8 : "C'est par la grâce que vous êtes sauvés, par le moyen de la foi, ça ne vient pas de vous, ce n'est pas par les œuvres", alors qu'est-ce que cela veut dire, "ce n'est pas par les œuvres, puisque ici vous nous nous parlez d'œuvres ?"
Eh bien, ce texte d'Ephésiens 2. 8, "Ce n'est pas par les œuvres afin que personne ne se glorifie", veut dire que vous pouvez aller à l'église tous les dimanches, mourir et être perdus. Vous pourrez prier trois fois par jour, mourir et être perdus. Vous pouvez lire une page de la Bible tous les jours, mourir et être perdus. Vous pouvez vivre une brave petite vie honnête, mourir et être perdus. Le ciel ne s'achète pas par les œuvres, Dieu le dit. C'est un don gratuit. Mais quand on est sauvé, alors, le texte qui dit clairement que le salut ne s'acquiert pas PAR des œuvres, se poursuit "mais nous sommes sauvés POUR des bonnes œuvres que Dieu a préparées pour que nous les accomplissions". C'est-à-dire que le mobile qui nous pousse après la conversion, c'est ce qu'en dit l'apôtre Paul : "L'amour de Christ nous étreint".
Et c'est ainsi qu'en ce qui me concerne, je me suis engagé dans l'œuvre de la prédication de l'Evangile ; d'autres sont engagés dans un ministère différent, dans une vie différente, dans un témoignage différent. Ça veut dire que nous mettons notre salut en œuvre, nous le mettons en chantier, nous le faisons valoir. Et le tribunal de Christ, c'est la juste répartition des récompenses acquises par les chrétiens. Et cela n'a rien à voir avec le péché. Nos péchés, je le répète, ils ont été jugés une fois pour toutes à la croix. Mais 1 Corinthiens 4 v. 5, lui, nous dit alors, d'une façon très claire : "Ne jugez rien avant le temps, jusqu'à ce que vienne le Seigneur, qui mettra en lumière ce qui est caché dans les ténèbres et qui manifestera le dessein des cœurs. Alors, chacun recevra de Dieu la louange qui lui est due".
Chacun recevra de Dieu ce qu'a été sa vie chrétienne : Cette chère sœur qui ne faisait rien de spectaculaire, qui lavait le linge de la famille, qui élevait ses enfants à la gloire de Dieu, eh bien, elle aussi recevra sa récompense. Ce vieux frère timide qui ne prenait jamais ou si rarement la parole dans l'Eglise, mais qui avait une vie de prière cachée, intense, que Dieu seul pouvait voir, il recevra aussi sa récompense. Et l'Ecriture nous parle des couronnes qui seront distribuées ce jour-là, ce qui nous vaudrait toute une étude si nous avions le temps de les passer en revue. La Bible dit qu'il y aura la couronne de vie pour les fidèles, la couronne de gloire pour ceux qui sont intègres, la couronne de joie et de gloire pour les gagneurs d'âmes, la couronne de justice pour ceux qui aiment le retour du Seigneur, la couronne incorruptible pour les combattants de la foi.
Et moi aussi j'aurai une couronne, non pas parce que j'ai gagné plus d'âmes à Jésus-Christ que d'autres, parce que devant Dieu ce n'est pas le succès qui compte ; ce qui compte c'est la fidélité exercée dans ce qu'il nous a confié, la fidélité à prêcher, la fidélité à prier, la fidélité à élever sa famille, la fidélité à vendre des lames de rasoir ou à être à la caisse d'un supermarché. Le Seigneur veut la fidélité là où il nous a placés. Alors nous aurons ces couronnes.
Et qu'est-ce que nous allons en faire, de ces couronnes ? Est-ce que on va se gonfler comme un paon, faire la roue et dire : "Moi j'ai gagné tout ça" ? La réponse, je la trouve dans l'Apocalypse au chapitre 4 et au verset 10, où nous voyons vingt-quatre vieillards ou anciens qui se prosternent devant Celui qui est assis sur le trône, ils adorent Celui qui vit aux siècles des siècles, et ils jettent leurs couronnes devant le trône en disant : "Tu es digne, notre Seigneur et notre Dieu de recevoir la gloire, l'honneur et la puissance ; car tu as créé toutes choses et c'est par ta volonté qu'elles existent et qu'elles ont été créées". Ils prennent leurs couronnes et ils les jettent aux pieds de Celui qui les a gagnées, car ne l'oublions pas, nos victoires, elles sont dues à Celui qui les a gagnées pour nous.
Nous n'avons pas de victoire personnelle, de victoire propre, il a vaincu pour nous. Et moi j'attends ce jour où j'aurai une couronne ; mais plus encore, j'attends ce moment où je vais la déposer à ses pieds, parce que c'est Lui qui en est digne, ce n'est pas moi…
IV. Et maintenant le quatrième et dernier jugement qui se dresse devant nous dans sa terrible majesté, et que la Bible appelle le Grand Trône Blanc. C'est un jugement dont on ne peut parler sans que les battements du cœur s'accélèrent, sans qu'il y ait des sanglots dans la voix et des larmes dans les yeux.
Mes chers amis, si vous êtes encore hors de Christ, si vous n'êtes pas sauvés, si vous n'êtes pas encore convertis, les minutes qui suivent vont être solennelles. Je voudrais que vous y prêtiez une attention toute particulière. Je voudrais que tous, dans votre ville de Montauban, l'entende, que ce soit ce soir ici ou sur les ondes de votre radio locale. Je ne veux pas qu'une seule personne qui m'ait entendu comparaisse devant Dieu et lui dise : "Seigneur, le serviteur que vous m'avez envoyé ne m'a pas averti, et si je suis maintenant perdu, c'est parce qu'il ne me l'a pas dit". Mais ça, c'est un reproche que personne ne pourra jamais me faire, parce que ces choses que l'on tait aujourd'hui, je vais les dire bien haut.
Nous avons lu dans les Actes au chapitre 17 et au verset 30 : "Dieu a fixé un jour où il jugera le monde selon la justice, par l'homme qu'il a désigné, ce dont il a donné une preuve certaine en le ressuscitant des morts". C'est-à-dire que la résurrection de Jésus-Christ est non seulement la garantie du salut du croyant, mais c'est aussi la garantie du jugement de Dieu.
Ils ont bien ri, les hommes du temps de Noé, quand le vieux détraqué leur tonnait dans les oreilles que Dieu avait fixé un jour dans lequel il allait les juger, et que l'eau allait tomber du ciel et les faire tous périr. Ils en ont fait des gorges chaudes ! Mais la Bible nous dit que au jour fixé le déluge est venu et les a tous fait périr.
Ils ont bien ri aussi, les hommes de Sodome et Gomorrhe, les homosexuels de l'époque, lorsque Lot, le neveu d'Abraham, fébrilement allait de maison en maison pour les avertir du danger imminent. La Bible dit qu'ils l'ont pris pour un plaisantin, un plaisantin qui leur disait que le feu du ciel allait descendre et les consumer tous. Bien sûr que personne n'avait jamais vu le feu descendre du ciel. Mais le feu du ciel est descendu. Dieu avait fixé un jour et ils ont tous péri.
Les habitants de Jérusalem ont bien ri aussi, quand le prophète Jérémie leur annonçait avec larmes l'invasion de Nebucadnetsar, alias Nabuchodonosor, qui allait prendre leur ville et la détruire complètement, …. le vieux ronchon pleurnichard avec ses jérémiades, ont-ils pensé ! Mais le roi de Babylone est venu, conformément à la prophétie, le siège a été mis à la ville et le jugement annoncé s'est abattu sur elle.
L'histoire s'est répétée quelques siècles plus tard, quand dans sa prophétie sur Jérusalem, Jésus qui, comme Jérémie s'était lamenté sur le sort de la capitale coupable avait dit : "Lorsque vous verrez Jérusalem investie par les armées, sachez que sa désolation est proche…ce seront des jours de vengeance pour l'accomplissement de tout ce qui est écrit… ils tomberont sous le tranchant de l'épée et ils seront emmenés captifs parmi toutes les nations, et Jérusalem sera foulée aux pieds par les nations …". Et en l'an 70 de notre ère, Titus, à la tête des armées romaines, accomplissait la terrible prophétie avec des scènes d'horreur dont je vous passe les détails.
L'apôtre Pierre nous dit la même chose, quant au jour du grand dénouement. "Sachez, nous dit-il, que dans les derniers jours, il viendra des moqueurs avec leurs railleries… ils veulent ignorer que les cieux et la terre d'à présent sont réservés pour le feu, pour le jour du jugement et de la ruine des hommes impies".
Et voici la description finale que nous en fait le livre de l'Apocalypse au chapitre 20 : 11. "Puis je vis un Grand Trône Blanc, et celui qui était assis dessus. La terre et le ciel s'enfuirent devant sa face, et il ne fut plus trouvé de place pour eux. Et je vis les morts, les grands et les petits, qui se tenaient devant le trône. Des livres furent ouverts. Et un autre livre fut ouvert, celui qui est le livre de vie. Et les morts furent jugés selon leurs œuvres, d'après ce qui est écrit dans ces livres. La mer rendit les morts qui étaient en elle, la mort et le séjour des morts rendirent les morts qui étaient en eux ; et chacun fut jugé selon ses œuvres. Puis la mort et le séjour des morts furent jetés dans l'étang de feu. C'est la seconde mort, l'étang de feu. Quiconque ne fut pas trouvé écrit dans le livre de vie fut jeté dans l'étang de feu".
Je veux que vous vous représentiez la grande scène finale. Un trône d'une éblouissante clarté est dressé dans le ciel. C'est le Grand Trône Blanc, le tribunal de Dieu. Et Dieu parle ; il somme l'univers à se présenter à la barre de son jugement. Et les âmes des hommes montent par millions ; ils viennent de partout, ils sortent de leurs tombes, ils montent de la mer, de la terre, des cimetières militaires, des fosses communes, des tombes oubliées. Il n'en manque aucun à l'appel, ils sont là, debout, dans un silence impressionnant, incapables de se disculper devant les charges qui pèsent sur eux, car la Bible dit qu'en ce jour "toute bouche sera fermée" (Rom.3 : 19).
Puis un nom est prononcé qui retentit dans l'infini de l'étendue : JESUS DE NAZARETH !
Et au seul énoncé de ce nom qui est au-dessus de tout nom, s'accompli la parole de Phil 2 : 10 "Afin qu'au nom de Jésus tout genou fléchisse dans les cieux et sur la terre, et que toute langue confesse que Jésus-Christ est Seigneur, à la gloire de Dieu le Père".
Voyez la scène : Tous ceux qui sont sauvés ploient les genoux devant Jésus. Ils sont avec lui, non pas pour être jugés, mais pour être ses assesseurs dans les jugements qui seront prononcés selon ce qu'en dit 1 Cor. 6 : 2, 3 "Ne savez-vous pas que les sauvés jugeront le monde et les anges ?" Les premiers de tous ils ploieront les genoux devant celui que, dans leur cœur, ils ont déjà accueilli comme leur Sauveur et Seigneur.
Ah, mes amis, je bénis Dieu de ce que n'ai pas attendu ce moment là pour le faire. Je me souviens toujours avec émotion, ô combien, de ce jour où dans ma chambre, au pied de mon lit, je suis tombé à genoux, où j'ai ployé les genoux pour la première fois devant le Seigneur, lui criant ma détresse, lui avouant mon péché et mon besoin d'être sauvé. Et depuis lors c'est une gymnastique à laquelle je me suis habitué. Je ploie les genoux et c'est un de mes plus grands sujets de gloire déjà dans cette vie, c'est de m'incliner devant le Seigneur.
Mais il n'est pas parlé que des rachetés, mais de toutes les créatures des mondes célestes, terrestres et infernaux ; c'est-à-dire que le diable lui-même, Satan, qui a dit au Seigneur, lors de sa tentation dans le désert : "Si tu te prosternes devant moi, je te donne tous les royaumes de la terre", c'est-à-dire si tu acceptes la gloire que je t'offre, tu éviteras la croix et tu auras toutes ces choses sans devoir souffrir. Et Satan lui-même, contraint, se courbera rageur, mais admettra définitivement que Jésus est le Seigneur.
Dans cette foule des perdus, j'y vois des têtes couronnées :
- Néron, qui a vu tant de chrétiens à genoux devant lui, jetés aux lions ou mourir la tête tranchée. Il est à genoux à son tour, mais sans espoir de salut.
- J'y vois des Hitler, Staline, Ceausescu, et tous les dictateurs de tous les temps avec leurs sbires, qui exécutaient leurs basses besognes.
- J'y vois tous ceux qui ont refusé Christ, tous ceux qui ont rejeté la grâce de Dieu, tous ceux qui ont cru avec Alfred de Vigny que prier c'était une lâcheté.
- J'y vois tous ceux qui ont ployé les genoux devant des statues et des idoles, tous ceux qui ont pratiqué la génuflexion sans se convertir du cœur, tous ceux qui ont dit : "Seigneur, Seigneur", mais dont le Seigneur n'était que sur les lèvres et pas dans le cœur.
- J'y vois ceux qui ont dit : "Seigneur, n'avons-nous pas prophétisé en ton nom, n'avons-nous pas chassé des démons en ton nom, n'avons-nous pas fait beaucoup de miracles en ton nom ?", le Seigneur leur dira : "Je ne vous ai jamais connu, retirez-vous de moi vous qui commettez l'iniquité".
- J'y vois même, ô chose terrible, quelques-uns des pseudo-saints qui ont leurs noms dans le calendrier.
- J'y vois des canonisés de notre époque et d'autrefois, des Stépignac, des Dominique, des Loyola, tous artisans ou commanditaires des génocides des tortures et des plus affreux massacres que seuls les démons de l'enfer pouvaient leur inspirer. Ils sont tous là, les tortionnaires de l'Inquisition, les bourreaux assassins des croisades contre les Albigeois, ou des croisades tout court, ou des dragonnades des Cévennes ; ils sont là, tremblant en attendant la juste sentence qui les enverra dans ce que la Dieu appelle l'étang de feu préparé pour le diable et pour ses anges.
Et les livres seront ouverts ; et d'après ces livres où sont archivés tous les actes de leur vie, une place leur sera assignée dans l'étang de feu et de soufre. Tous seront condamnés parce que les livres révéleront qu'il n'y a pas de juste, pas même un seul et que tous sont naturellement privés de la gloire de Dieu. Ca c'est le livre des œuvres mauvaises des hommes. Tout y est écrit mieux que dans la plus puissante mémoire électronique des plus puissants ordinateurs du monde. Tout va repasser sur l'écran géant du Grand Trône Blanc, en mouvement, en couleurs et en trois dimensions. Rien ne sera oublié, tout sera récupéré de ce que les hommes auront jeté aux oubliettes.
Aimeriez-vous que votre vie repasse devant tout le monde ? Si ce n'est pas pardonné, mes amis, ça va repasser, vous allez être confrontés avec le passé votre vie, ce qui serait la chose la plus insupportable du monde.
Ensuite un autre livre sera ouvert, c'est le livre de vie. Il sera là tout simplement, pour prouver aux perdus que leurs noms ne s'y trouvent pas.
- Certains vont dire : "Mais Seigneur, mon nom était dans le registre de mon Eglise !" Dieu répondra : "Mais il n'est pas dans le livre de vie".
- Certains vont dire : "Seigneur, mon casier judiciaire était vierge !" "Votre nom n'est pas dans le livre de vie".
- Certains vont dire : "Mais, Seigneur, mon conducteur spirituel m'a dit que tout était bien !" "Votre nom n'est pas dans le livre de vie".
La grande question qui se pose est donc celle-ci : "Est-ce que votre nom est dans le livre de vie ?" Pouvez-vous répondre oui à cette question ?
Et le diable, Satan, sera aussi jugé ; et, dans une ultime tentative, sans doute pour essayer d'emmener un racheté de plus avec lui dans l'enfer, il dira : "Seigneur, regarde celui-là qui est là-bas du côté de ton Fils, Fernand Legrand, eh bien, il a péché contre toi. Quand il était jeune, il a mis le nom de ton Fils dans la chanson des buveurs, et il a été en son temps, et dans certaines circonstances, le buveur, il a été méchant, il a été profane, il a juré, il a blasphémé, il a été impur, alors il a droit à la perdition comme moi". Et Dieu ouvrira le livre, le deuxième livre qui est appelé le livre de vie, A… G, H, I, J, K, L. L, L, L, L, Legrand, Legrand Fernand, mort au péché au mois de juin 19... Pécheur pardonné par ma grâce, lavé dans le sang de mon Fils, il est sauvé !
Ah mes amis, ça c'est le plus grand message du monde : Etre sauvé de la malédiction éternelle à la bénédiction éternelle ! Alors, je vous pose la plus grande question du monde : Etes-vous sauvés ? Et si vous n'êtes pas encore sauvés, qu'est-ce qui vous en empêche, pourquoi ne le seriez-vous pas ce soir ?
Une dernière pensée avant de terminer. On ne va pas en enfer pour avoir bu, pour avoir menti, pour avoir été vain, pour avoir été profane, léger, frivole, mondain, violent, buveur ou drogué, même pas pour avoir tué. On va en enfer pour s'être soi-même exclu du plan de salut de Dieu, pour avoir ignoré le Sauveur, pour avoir rejeté Jésus-Christ de sa vie, pour n'avoir pas dit oui au Fils de Dieu.
Entre vous et le ciel il n'y a qu'un mot de trois lettres : "Oui", oui Seigneur. Alors à vous de le dire et de le dire ce soir. Vous êtes libres de choisir quelle va être votre destinée éternelle.
Comme je l'ai dit dans mon introduction, nous allons entrer dans la minute de vérité. Nous allons nous recueillir et vous allez oublier ceux qui sont à côté de vous. Je demande à la technique de couper après la prière silencieuse, l'enregistrement de la décision à main levée que je vais vous demander de prendre. Nous nous inclinons tous et en cet instant. Elevez vos cœurs jusqu'à Dieu et parlez-lui avec les mots qui vous viennent. Ne récitez une prière apprise autrefois, mais dites avec les mots de chaque jour votre désir de changer de vie et d'être sauvés. Faites-le maintenant….
Et si les mots ne vous viennent pas, si vous êtes trop émotionnés, peut-être que les quelques mots que je vais dire lentement pourront vous aider. S'ils vous conviennent, vous pouvez les redire silencieusement au Seigneur comme s'ils étaient les vôtres. Dites-lui :
"Ô Dieu, je n'ai jamais senti comme ce soir le besoin d'être pardonné et sauvé.
Je sais que je ne peux, ni me pardonner, ni me sauver moi-même.
Toi seul peux le faire.
Je me juge coupable ce soir.
Je plaide coupable.
Je crois que mes péchés ont été portés et jugés par ton Fils dans sa condamnation et sa mort à la croix et je crois qu'il l'a fait pour moi.
J'accepte le pardon que tu m'offres en Jésus-Christ, et je te donne la direction de ma vie.
Merci Seigneur".