Nous reprenons le texte de la Bible que nous avons quitté hier soir avec la guérison des dix lépreux. Nous reprenons la lecture là où nous l'avons laissée, et nous lisons au verset 15 du chapitre 17 de Luc : "L'un d'eux, se voyant guéri, revint sur ses pas, glorifiant Dieu à haute voix. Il tomba sur sa face aux pieds de Jésus, et lui rendit grâces ? C'était un Samaritain. Jésus, prenant la parole, dit : Le dix n'ont-ils pas été guéris ? Et les neuf autres, où sont-ils ? Ne s'est-il trouvé que cet étranger pour revenir et donner gloire à Dieu ? Puis il lui dit : Lève-toi, va ; ta foi t'a sauvé.
Dix hommes ont connu l'intervention de Dieu d'une façon miraculeuse et spectaculaire. Mais des dix, le Seigneur ne peut dire qu'à l'un d'eux : "Ta foi t'a sauvé". Les dix sont entrés dans une intervention de Dieu, dans une bénédiction de Dieu, mais un seul des dix est entré dans le salut éternel.
C'est la question de Jésus qui va retenir notre attention : "Et les neuf autres, où sont-ils ?" Le Seigneur n'a pas posé la question parce qu'il ne savait pas où ils étaient ; Il le savait très bien. Notre Seigneur est omniscient, il compte le nombre des étoiles et il leur donne à toutes un nom. Il connaît la trajectoire des astres errants. Il connaît le nombre des cheveux de notre tête. Il connaît la minuscule diatomée au fond de la mer, il lui prête sa forme, il lui donne sa vie. Le Seigneur sait qui nous sommes, et où nous sommes. D'ailleurs, dans le psaume 139, il est écrit : "Où irais-je loin de ton esprit, et où fuirais-je loin de ta face ?" Le Seigneur savait où ils étaient, mais il posé la question avec une tristesse qui a dû percer dans sa voix. "Et les neuf autres, où sont-ils ?"
C'est pour nous que le Seigneur pose la question. Il la pose pour nous instruire, pour nous associer à son œuvre. Et plus d'un serviteur de Dieu a connu la même souffrance, parce qu'il a dû poser la même question. Où sont ceux à qui j'ai parlé de l'évangile l'année dernière ? Où sont ceux qui, il y a six mois, venaient s'asseoir sur les bancs de cette église ? Où sont ceux qui, il y a un mois encore, unissaient leurs chants aux nôtres pour faire monter ces belles mélodies d'amour vers le ciel ? Où sont-ils, ceux qui, il y a une semaine, montraient quelque intérêt pour le salut de leur âme ? Où sont-ils ?
Cette question en fait naître une autre. Pourquoi ne sont-ils pas revenus ? Qu'est-ce qui les a retenus loin de cet évangile qui pouvait leur apporter un bonheur présent et éternel ? Alors pourquoi ne sont-ils pas revenus ? La question nous est posée pour que nous allions à leur recherche, et c'est ce que je vous propose de faire. Nous allons demander aux neuf autres pourquoi ils ne sont pas revenus.
Vous allez dire, mais où va-t-on les trouver ces neuf, ils ne sont pas dans la Bible. Mais voyez-vous, ces neuf hommes ont existé de tous temps, du temps du Seigneur, de notre temps et il y en a parmi nous ce soir. Qui pourrait dire qu'il n'a jamais été au bénéfice d'une intervention de Dieu sans être sauvé pour autant ?
Certains pourraient citer des épisodes de leur vie où Dieu véritablement les a conduits, leur a fait du bien, est intervenu, a fait quelque chose pour eux de façon claire et précise, et malgré cela ils ne sont pas revenus au Seigneur.
Ces neuf, vous allez les reconnaître au passage, car ils sont tous "bien de chez nous" comme on dit en Suisse. Il va sans dire que dix lépreux guéris instantanément, ça a fait du bruit dans tous les environs. Tout le monde en parle !
Nous allons faire du journalisme-interview. Nous nous informons du nom et l'adresse de ces gens, ce qui se fait sans peine, vu la notoriété de la chose. Nous frappons à leur porte et nous leur demandons pourquoi ayant été guéris par le Seigneur, ils ne sont pas revenus le remercier et se jeter à ses pieds pour se convertir à lui.
I. Je n'y ai pas pensé !
Le premier chez qui nous frappons, répond à notre question en disant qu'il n'y a pas pensé et on s'aperçoit qu'il est sincère. Mais est-ce une excuse ? Quand il est allé chez le médecin, il n'a pas oublié de le remercier et de le payer, mais à Jésus le grand médecin, qui l'a guéri sans lui demander d'honoraires, il a oublié de revenir lui dire merci ! Que c'est étonnant ! Le malade à l'hôpital n'oublie jamais de remercier l'infirmière qui le soigne pour un salaire, mais à Jésus, dont la consultation et la guérison étaient gratuites, on oublie de lui dire merci. Ainsi, on a de la gratitude pour ceux qui se font payer, et on paie d'ingratitude celui qui donne gratuitement !
Voyez-vous, cet homme est tellement occupé par la bénédiction qu'il a reçue, qu'il en a oublié l'auteur de la bénédiction. Il l'a oublié, il n'y a pas pensé, un peu comme un enfant à qui l'on donne une friandise et qui oublie de dire merci.
Nous avons tous reçu du Seigneur, le soleil, la pluie en son temps, un cœur qui aime, un cerveau qui fonctionne, des yeux qui voient, des oreilles qui entendent, une âme qui vibre mais qui ne vibre pas pour Lui. Et pourtant nous avons tout reçu de lui.
Dans l'épître aux Romains il nous est dit : "Ne sais-tu pas, ô homme…. que les bontés de Dieu te poussent à la repentance ?" Il n'est pas dit, te pousse à la reconnaissance, non, mais, à la repentance. Toutes les bontés de Dieu devraient nous pousser aux pieds de Jésus, comme le fit le dixième lépreux. Quoi donc, seul le malheur devrait nous y pousser ? Le bonheur ne peut-il pas nous y ramener ? Faudra-t-il donc que le Seigneur nous frappe et nous donne l'impression de moins nous aimer, pour se faire un peu désirer de nous ?
Cet homme que nous questionnons, dira peut-être qu'il n'a pas cru devoir le faire et qu'après tout, le Seigneur ne lui avait rien demandé. C'est vrai que le Christ ne nous demande rien et qu'il nous donne tout, comme un enfant reçoit tout de ses parents. Mais quels parents n'ont pas chaud au cœur quand l'enfant, lors d'une promenade, leur cueille des fleurs de pissenlits en disant : "Tiens, c'est pour toi !" Cela fait chaud au cœur ! Ah ! Que c'est triste quand on s'attache à la lettre, (il ne me l'a pas demandé) et non à "l'esprit de la lettre !"
Certains rétorqueront peut-être : Pour être sauvé il suffit de croire, eh bien, moi, je crois ! Je crois chez moi, tous les dimanches, je suis le culte à la télévision ou à la radio. Pourquoi me déplacer, aller au culte à l'église quand j'ai tout chez moi, et parfois même de meilleurs messages que dans mon assemblée ?
Mes amis, il n'y a rien de Jésus-Christ dans ce christianisme à l'économie, tout juste le désir d'en faire un minimum pour Dieu et un maximum pour soi. Dieu aurait pu faire un monde à l'économie, il aurait pu faire une Suisse plate comme une crêpe, un monde sans papillons, sans pinsons qui chantent, sans couleurs, sans parfums, sans rien : Un monde plat, un monde terne. Ah, mes amis, si Dieu nous servait comme nous le servons, croyez-moi, nous serions bien mal servis !
ll. Le milieu où il évolue.
C'est avec un peu plus de peine que nous avons trouvé le deuxième lépreux. On n'avait pas tout à fait la bonne adresse, et on l'a retrouvé attablé en joyeuse et douteuse compagnie, devant une impressionnante collection de bouteilles de vin. C'est le monde des affaires louches, du milieu, des hommes véreux, des transactions malhonnêtes, et ce n'est même pas la peine de l'interroger. La raison pour laquelle il n'est pas revenu à Jésus, c'est le milieu dans lequel il se trouve. Il est bien évident que là où il se trouve, Jésus ne peut pas y être. Ce qu'il fait, Jésus ne peut pas l'approuver. Cet homme le sait d'ailleurs très bien, alors il n'a pas insisté. Il a fait son choix, un choix déplorable. Il vend son éternité pour un petit avantage, un petit plaisir passager et il a décidé froidement d'en supporter les éternelles et irréparables conséquences.
Ah, mes amis, il y a des endroits, des amis, des ambiances, des choses, qu'il faut quitter si l'on veut revenir à Jésus-Christ. Il y a toujours un choix à faire entre Christ et Barrabas. Lequel voulez-vous que je vous relâche, avait dit Ponce Pilate ? Et aujourd'hui comme autrefois, entre Christ et les faux plaisirs, entre Christ et le monde, il y a toujours un choix à faire.
Mais que ce choix ne vous retienne pas davantage de revenir à Jésus ! Le Seigneur ne vous met pas à l'index. Ecoutez-le dire "où sont les neuf autres ?" Où sont ceux qui ont droit à une si grande part d'héritage ? Ce n'est pas un Christ qui tonne, c'est un Christ douloureux, qui ne veut pas que ses bras se referment sur le vide. Il y a encore de la place pour quelqu'un dans le cœur et dans les affections du Seigneur, alors, revenez à Lui !
III. Je ne crois pas vraiment en Lui.
Nous allons chercher le troisième lépreux. On a son adresse, on frappe à la porte. Bonjour ! C'est vous le lépreux guéri par Jésus ? Nous sommes des journalistes évangéliques et on voudrait savoir pourquoi vous n'êtes pas revenus à Jésus, vous qui avez été si extraordinairement guéri par lui ? Cet homme répond : "Oh vous savez, moi, je ne crois pas vraiment en Lui !"
-Comment ! Vous ne croyez pas en Lui !
-Non !
-Et pourtant vous avez crié : "Aie pitié de moi !"
-Oui, bien sûr que j'ai crié ; les autres ont crié, moi j'ai crié avec eux ! Vu la situation dans laquelle j'étais, j'aurais crié à n'importe qui !
Ah ! Comme c'est vrai encore ! Quand les avions passent et que les bombes tombent, quand la mort vous regarde dans le blanc des yeux, quand la maladie vous frappe, c'est incroyable comme les prières refoulées naissent alors spontanément : "Seigneur, au secours !" Et une fois le danger passé, on retombe dans l'ornière. Il semblerait que celui qui peut tout dans l'épreuve, ne peut plus rien quand le danger est passé.
Ce troisième lépreux, sentant le reproche de notre question, s'écriera : "Mais enfin, ce Jésus, c'est un guérisseur, pourquoi voulez-vous que je m'attache à Lui ? Je ne m'attache pas au médecin qui me soigne". Quand je passe devant un calvaire, je fais le signe de croix, un peu comme Voltaire qui se découvrait en passant devant un Calvaire et qui disait à son disciple qui s'en étonnait : "On se salue, mais on ne se cause pas !" N'est-il pas "bien de chez nous" ce troisième lépreux ?
IV. Je n'ai plus besoin de Lui !
On va à la recherche du quatrième : "Bonjour ! Dites-nous un peu, guéri comme vous l'avez été de cette terrible situation, pourquoi n'êtes-vous pas revenu à Jésus ?" Il nous répond qu'il n'a plus besoin de Lui. Il a eu ce qu'il voulait avoir, et maintenant c'est fini.
C'est vrai que ça se passe comme cela à tous les niveaux. Certains jeunes gens désirent se marier, mais avec qui ? Avec des filles qui ont pratiqué le mariage à l'essai X fois et avec n'importe qui. Et comme ils savent que dans les milieux évangéliques, il y a encore des filles bien qui n'ont pas jeté leur virginité aux orties…. Alors on vient aux "réunions", on fait semblant d'écouter le prédicateur alors que l'esprit est ailleurs, et on fait toutes les promesses pour avoir la fille : On ira à la réunion, tous les dimanches et en semaine, on lira la Bible à la maison, on fera la prière à table, c'est promis ; et une fois le mariage célébré, terminé les réunions et les promesses, plus rien ; on a eu ce qu'on voulait avoir, comme le lépreux. Comme lui on n'a plus besoin de Jésus.
Et s'il vous prenait au mot ? Si vous n'avez plus besoin de lui, eh bien lui n'a plus besoin de vous. Or il a votre vie, votre souffle en main. Et s'il se désintéressait de vous, s'il perdait patience ?
Il est faux de croire qu'on a seulement besoin du Seigneur pour passer les caps difficiles de la vie. C'est là un bien mauvais calcul, car il y a un jour qui approche, c'est le jour du jugement. La bible dit qu'il nous faudra tous comparaître devant le tribunal de Dieu ! Il est réservé aux hommes de mourir une fois, après quoi, vient le jugement. Si vous ne retournez pas à Jésus dans cette vie, vous ne retournerez pas à Lui dans l'autre. Tel vous aurez vécu sur la terre, tel vous vivrez dans l'éternité ; avec Christ dans cette vie, et avec Christ dans l'autre ; sans Christ dans cette vie, sans Christ, sans Dieu et sans espérance dans l'éternité.
V. Les implications
Nous allons maintenant voir le cinquième.
-Bonjour monsieur, c'est vous le lépreux guéri ?
-Oui, c'est moi !
-Pourquoi n'êtes-vous pas revenu à Jésus ?
Cet homme-ci fait l'intelligent, l'intellectuel, il essaie de nous impressionner avec des mots ronflants. Il prend un air pincé et dit :
-Voyez-vous, quand j'ai pensé aux "implications", j'ai refusé de m'engager plus loin.
C'est ce qui arrête beaucoup de gens. Ils ne veulent pas se convertir parce qu'ils se demandent où cela va les conduire. Mais voyons, mon ami, si un premier contact avec Jésus vous a apporté la guérison, un deuxième ne pouvait que vous apporter d'autres bénédictions ! Vous refusez d'aller plus loin, mais c'est d'aller plus loin dans le bonheur que vous refusez !
Jésus, c'est tout, c'est la paix, c'est le pardon, c'est le ciel. Jésus, c'est la communion, c'est l'éternité, c'est la source d'eaux vives. Jésus, c'est le bonheur. C'est d'aller plus loin dans le bonheur que vous refusez ! Imaginez qu'un jeune homme tombe amoureux de la plus jolie fille qui soit, qu'il la fréquente, qu'il se fiance, qu'on parle de mariage et que tout à coup, il dise à sa fiancée : "Tu sais, tu es une fille formidable, j'ai été tellement heureux dans mes fiançailles avec toi, que je ne sais pas où cela va me conduire ; j'ai peur des "implications" ; ce bonheur promis me fait tellement peur, que c'est fini, on ne se marie pas. Il y aurait de quoi se dire : "Ce n'est pas possible, il est louftingue, il est déphasé le gars !"
Imaginez que j'aie été invité à prendre un repas chez vous, et qu'après avoir apprécié l'entrée, je dise : "Madame, c'est tellement succulent que la suite du repas m'effraie !" Elle se dirait que certainement il y a quelque chose qui ne tourne pas rond du côté du foie ou de l'estomac.
Donc, mes amis, si on ne veut pas aller plus loin avec le Seigneur, c'est qu'il y a quelque chose qui ne tourne pas rond du côté du cœur, et c'est là justement que le Seigneur voudrait apporter Sa guérison. Il faut aller plus loin avec lui ; et si même le Seigneur vous disait ce qu'il a dit à un jeune homme : "Laisse les morts enterrer leurs morts, viens et suis-moi ; si même il nous disait ce qu'il a dit à un autre : "Va, vend tout ce que tu as, viens et suis-moi". Si même il disait, "laisse tes plaisirs, laisse tes copains, viens et suis-moi", il vaudrait la peine de tout laisser et de le suivre.
Je crains très fort que si vous ne voulez pas aller plus loin avec Jésus, vous ne soyez obligé de faire l'expérience d'aller plus loin sans Jésus, et c'est là que vous découvrirez la terrible implication ; vous serez allé si loin sans lui, que vous ne pourrez plus faire demi-tour.
J'en veux pour preuve un homme qui avait été avec le Seigneur, trois ans et demi ; et un jour, il en a eu assez. Il a fait le demi-tour. Et Judas, car c'est lui, est allé si loin dans l'autre sens, que quand il s'est rendu compte qu'il s'était trompé et qu'il a voulu faire demi-tour, il n'avait plus devant lui qu'une corde avec un nœud dans lequel il a passé sa tête. Il était allé trop loin sans Jésus. C'est ça, la terrible implication.
VI. La religion.
Allons voir le sixième lépreux. Il nous dit qu'il ne peut pas retourner à Jésus parce qu'il ne peut pas renier sa religion.
"Vous comprenez, dans la famille, de père en fils, depuis toujours chez nous, on fait les choses comme ça. Il y a une tradition derrière nous". Ah ! Celui-là, il est bien de chez nous !
Mais, mon cher ami, si pour retourner à Jésus il vous faut renier votre religion, c'est que votre religion ne suit pas Jésus. C'est évident ! Et si pour rester fidèle à votre religion il vous faut renier Jésus, c'est qu'elle n'est pas celle de Jésus, même si elle en porte le nom.
Et puis, ce n'est pas à une nouvelle religion que vous êtes invités à revenir, mais vous êtes invités à venir à Jésus, pas à un pasteur, pas à nous, pas à moi, mais à Jésus. C'est Lui qui a porté vos péchés, qui vous a aimés, qui a versé Son sang pour vous pardonner vos péchés, et c'est à Lui que vous aurez à rendre compte un jour, pas aux hommes. Alors, pourquoi ne pas venir à Jésus ?
VII. La compromission.
On va trouver le septième lépreux, qui lui est un lâche.
- Bonjour monsieur, pourquoi n'êtes-vous pas revenu à Jésus ?
- Je n'ai pas osé me compromettre.
- Comment, vous n'avez pas eu peur qu'on vous voie avec les lépreux, et vous avez peur qu'on vous voie avec Jésus !
Comme c'est étrange, rien n'a changé ! Les hommes n'ont pas peur qu'on les voie entrer dans un lieu douteux, dans un débit de boissons, ils n'ont pas peur qu'on les voie en compagnie d'hommes véreux, qu'on les voie fréquenter la prostitution, les maisons closes, les manifestations "gay", les cinémas pornographiques, mais ils auront peur qu'on les voie mettre les pieds dans une église évangélique, dans un lieu après tout respectable, où l'on parle du plus grand des hommes qui n'ait jamais passé sur cette terre !
Mais pourquoi le blâmerais-je ? N'ai-je pas été aussi lâche que lui dans les mois qui ont précédé ma conversion. Dans ma ville il y avait un petit groupement d'une dizaine de personnes qui se rassemblaient pour lire la Bible. Je me souviens que quand je suis entré là pour la première fois, j'ai regardé à gauche, j'ai regardé à droite, pour voir si on ne me voyait pas entrer. Cette lâcheté, j'en ai encore honte aujourd'hui. Jésus dit : "Celui qui aura honte de moi et de mes paroles dans cette génération adultère et pécheresse, j'aurai, honte de lui quand je viendrai dans la gloire de mon Père avec les saints anges". (Marc 8 : 38)
VIII. Un flot de paroles.
Nous en sommes au huitième lépreux.
Il ouvre la porte et on n'a pas le temps de lui poser de question.
-C'est vous…
-Mais oui, entrez, entrez !
Il se met alors à parler, à parler avec une volubilité plus que méridionale. Un peu à la façon des témoins de Jéhovah quand ils viennent vous parler. Pas moyen de glisser un mot dans une conversation qu'ils font tout seuls. Lui aussi en est là.
"Ah, que je suis heureux, le ciel est si parfumé, la lumière est si pure. (Il cite Lamartine) Je vais de fête en fête, on me salue, on me félicite…" On attend qu'il reprenne sa respiration pour lui demander :
- Et Jésus ?
- Il ne trouve pas un mot pour nous répondre
Ah oui, c'est le lépreux qu'on félicite, qu'on porte un triomphe ; mais Jésus lui, on le laisse dans l'ombre. C'est la victoire de Jésus qu'on célèbre, mais on a bien soin de ne pas citer son nom ! Ce sont les avantages sacrés qui nous ont été gagnés par le Seigneur, mais que nous traitons en profanes.
Le jour du dimanche, les jours fériés de Pâques, de l'Ascension, de la Pentecôte, de Noël…Qu'est-ce que le dimanche aujourd'hui ? Le jour du Seigneur ? Mais non, c'est celui du tiercé ! C'est le jour de la sauterie, du pique-nique. Noël, qu'est-ce que c'est ? Une vulgaire interruption, un bon gueuleton, et à minuit, une halte, une minute pour écouter un disque "Minuit chrétien…" qu'on n'écouterait pas si la musique était moins belle.
Ah, mes amis, nous vivons intensément les avantages qui nous ont été gagnés par Jésus, mais Lui, on le laisse dans l'oubli. Le Christ est absent de ces conquêtes, et nous les utilisons à notre profit personnel. Nous détournons l'usage des victoires de Jésus-Christ.
Et s'il nous reprenait ce qu'il nous a donné ? Nous faisons la fête sans Lui, et s'il faisait la fête sans nous dans son ciel ? Si Dieu s'intéressait aussi peu à nous que nous nous intéressons à Lui, il y aurait bien peu de rachetés dans son ciel. Ainsi on fait la fête de Jésus et on ignore Jésus.
IX. Tenir le coup.
Nous en arrivons à notre neuvième et dernier lépreux.
- Bonjour, nous sommes les journalistes évangéliques. On voudrait savoir pourquoi, ayant été touché par une telle grâce, vous n'êtes pas revenu à Jésus ?
Il nous répond : Je voudrais bien revenir à Jésus, mais je sais que je ne pourrai pas tenir. Je n'ai pas une petite idée du Seigneur, et je sais que je ne pourrai pas vivre à la hauteur de ce qu'il attend de moi ; je ne veux pas être un hypocrite, je ne veux pas jouer la comédie de la repentance aujourd'hui, sachant bien que demain je vais recommencer ma vie de patachon.
Baudelaire, le poète maudit n'a-t-il pas écrit :
"Nos péchés sont têtus, nos repentirs sont lâches,
"Nous nous faisons payer grassement nos aveux,
"Et nous rentrons gaiement dans le chemin bourbeux,
"Croyant par de vils pleurs, laver toutes nos taches".
Non, non et non, de cette hypocrisie, je n'en veux pas ! Dit l'homme guéri.
Il ne veut pas parce qu'il croit qu'il ne pourra pas tenir. Et vous pensez peut-être comme lui. En tous cas, moi, je l'ai pensé pendant longtemps, et si je ne me suis pas converti quelques années plus tôt, c'est à cause de cette pensée là : Je ne pourrai pas tenir.
J'aimerais que vous regardiez le ciel. Dites-moi un peu comment la lune, le soleil, les étoiles, qui sont là-haut dans le ciel, par quel prodige ces masses énormes tiennent-elles toutes seules ? Qui les a accrochées sur leur orbite ? Qui les maintient sur leur trajectoire ? Celui qui soutient l'univers et qui lui imprime son mouvement, ne pourrait-il pas soutenir votre vie et lui imprimer un autre dynamisme ? Celui qui peut guérir de la lèpre, ne pourrait-il pas garder de la souillure de la lèpre ? Celui qui a le pouvoir de pardonner les péchés, ne pourrait-il pas vous garder de la puissance du péché ?
Ce qui est impossible aux hommes n'est pas impossible à Dieu. Alors, donnez à Jésus-Christ l'occasion de faire pour vous ce que vous n'avez jamais pu faire. C'est vrai que vous ne pouvez pas tenir, mais ne dites pas qu'Il ne peut pas vous tenir.
Moi, je sais une chose, c'est que je n'aurais pas pu tenir vingt quatre heures ! Même mon père, à ma conversion, m'a lancé ce défi : "On se retrouvera dans un an !" Et ça fait plus de trente ans de que ça tient ! Et si ça tient, c'est parce qu'Il m'a tenu, car moi, tout seul je n'aurais jamais tenu.
Alors, osez revenir au Seigneur, faites comme le dixième, c'était un étranger, un Samaritain. Il est revenu lui, avec ses problèmes, avec ses questions, avec ses difficultés. Il en avait peut-être plus que d'autres. Il est venu faire confiance à Jésus, et il n'a pas été déçu.
Il y a longtemps que Jésus vous attend, il y a longtemps que vous n'êtes pas revenus. Alors, et c'est ma dernière question, Pourquoi ne reviendriez-vous pas aujourd'hui comme le dixième lépreux, pour aussi vous entendre dire : "Ta foi t'a sauvé?"
Faites-lui confiance, le début de la vraie foi, c'est de perdre confiance en soi et c'est de commencer à la mettre dans le Seigneur.
J'ai fini. Nous allons avoir la minute de silence, nous courberons nos têtes, nous fermerons les yeux, nous oublierons tout ce qui nous entoure, et, dans ce silence, nous aurons l'occasion de lui dire : "Seigneur je viens, je reviens ; je sais que je ne tiendrai pas, mais ce que je ne peux pas faire, fais-le en moi !
Seigneur, je me donne à toi aujourd'hui.
Seigneur, je te demande : Sauve-moi aujourd'hui et tiens-moi demain et après demain et tous les autres jours jusqu'à la fin". Amen.
Prisonnier de l'hérédité
Dans l'épître aux Romains 9 et au verset 13, on trouve l'histoire de la famille d'Isaac et de sa femme Rebecca qui ont eu deux fils, deux jumeaux à propos desquels Dieu dit : "J'ai aimé Jacob Et j'ai haï Ésaü". (Romains 9 : 13)
Comment Dieu, qui ne fait pas de favoritisme, a-t-il pu haïr Esaü ? Les voies de Dieu ne sont-elles pas mystérieuses ? Il faut laisser à Dieu le soin d'accomplir des plans qui nous dépassent, et se souvenir de cette parole de Deut. 29 : 29 "Les choses cachées sont à l'Éternel, les choses révélées sont à nous et à nos enfants". Mais dans ce qui nous est révélé, il y a peut-être une explication de la raison qui a poussé Dieu à se prononcer contre Esaü.
Esaü et Jacob étaient les fils jumeaux de Rebecca ; mais des deux, Esaü était néanmoins l'aîné ; il avait, comme disent les sportifs, coiffé son frère sur le poteau. Etant le premier-né, il avait donc le droit d'ainesse. Dans les familles juives, c'était le droit à la première tranche des bénédictions terrestres et divines. C'est-à-dire qu'au départ, Esaü était privilégié par rapport à son frère, puisqu'il avait la meilleure part des bénédictions.
Les enfants ont grandi et, devenus adultes, ils ont pris des chemins différents, ce qui pose à l'astrologie un casse-tête aussi insoluble que de résoudre la quadrature du cercle, car les deux sont nés le même jour, sous la même étoile et sous le même du signe du Zodiaque, mais ils ont eu cependant des destinées diamétralement opposées. Jacob était un homme plutôt sédentaire, tandis qu'Esaü, le préféré de son père, était un coureur des champs.
Bredouille !
Un jour, où il était parti à la chasse, il a couru les champs toute la journée mais n'a rencontré ni gibier de plume, ni gibier de poil. Il est rentré bredouille, la gibecière vide, et l'estomac encore plus vide. Il est arrivé au moment précis où son coquin de frère Jacob était en train de faire cuire un roux, un plat de lentilles (roux voulant probablement dire que le plat était aux petits oignons dorés à souhait), ce genre de mets qui se hume à cent mètres de distance, et qui vous fait saliver et vous met les papilles dans tous leurs états !...
Esaü est arrivé mourant de faim, du moins le pensait-il, et il a dit à son frère Jacob : "Laisse-moi je te prie, manger de ton roux car je suis fatigué" (Genèse 25 : 30). Et Jacob, en bon commerçant, pour ne pas dire en bon Juif, a dit (je paraphrase) : "Donnant-donnant ! D'accord ! Je te donne de mon plat de lentilles mais tu me vends ton droit d'ainesse !"
Remarquez qu'il n'a pas dit "tu me le donnes", mais "tu me le vends." Autrement dit : "Je te le paie". Esaü s'est mis à réfléchir, à peser et soupeser la chose : Le plat de lentille contre son droit d'ainesse…Un avantage temporaire contre les valeurs éternelles, les valeurs profanes contre les sacrées. Il est en ballottage avec lui-même : Le plat de lentille ou le droit d'ainesse, le droit d'ainesse ou le plat de lentille…. Et plus il réfléchit, plus il a faim.
Il a maintenant l'estomac dans les talons et il se dit : Je meurs de faim, je vais mourir de faim (soit dit entre nous, comme si une heure d'abstinence en plus allait le tuer !), à quoi pourra donc me servir mon droit d'ainesse, puisque je vais mourir ? Eh bien, va pour le plat de lentille ! C'est ce qu'il a choisi en échange de la bénédiction divine. Et la bénédiction est allée à son frère.
Plus tard, il a voulu la ravoir, il a été jusqu'à s'en repentir et à pleurer pour la récupérer, mais en vain. L'affaire était conclue, Dieu avait été le témoin de la chose et, plus grave encore, son choix funeste a marqué sa vie au point d'en affecter ses descendants. Une hérédité pernicieuse s'est attachée aux descendants d'Esaü, car il a donné naissance à la nation d'Edom, et nous retrouvons chez la postérité d'Esaü le même choix que chez leur père.
Bien des siècles plus tard, lorsque le roi de Babylone Nébucadnetsar se mettra en route pour conquérir la ville de Jérusalem, les Edomites (lisez les descendants d'Esaü) se tiendront aux carrefours des routes et exciteront l'envahisseur cruel par ces paroles : "Rasez, rasez la ville jusqu'à ses fondements !" (Psaume 137 : 7). Jérusalem !
La ville de Dieu c'est le droit d'ainesse, et leur rancune c'est le plat de lentilles...
La dynastie des Hérode.
Les siècles passent et nous arrivons dans le Nouveau Testament : On y rencontre une grande dynastie, celle des Hérode. La Bible nous dit du premier qu'il n'était pas Juif mais Iduméen, c'est-à-dire Edomite, donc qui vient d'Edom, la nation qu'a engendré Esaü. Et nous allons retrouver chez les quatre Hérode du Nouveau Testament, le même choix que cher leur ancêtre Esaü.
I. Hérode le Grand.
Matthieu 2 : 1-4, 7-8, 12, 16 : "Jésus étant né à Bethléhem en Judée, au temps du roi Hérode, voici, des mages d'Orient arrivèrent à Jérusalem, et dirent : Où est le roi des Juifs qui vient de naître ? car nous avons vu son étoile en Orient, et nous sommes venus pour l'adorer. Le roi Hérode, ayant appris cela, fut troublé et tout Jérusalem avec lui. Il assembla tous les principaux sacrificateurs et les scribes du peuple, et il s'informa auprès d'eux où devait naître le Christ. (...) Alors Hérode fit appeler en secret les mages, et s'enquit soigneusement auprès d'eux depuis combien de temps l'étoile brillait. Puis il les envoya à Bethléhem, en disant : Allez, et prenez des informations exactes sur le petit enfant ; quand vous l'aurez trouvé, faites-le-moi savoir, afin que j'aille aussi moi-même l'adorer. (....) Puis, divinement avertis en songe de ne pas retourner vers Hérode, ils regagnèrent leur pays par un autre chemin. (....) Alors Hérode, voyant qu'il avait été joué par les mages, se mit dans une grande colère, et il envoya tuer tous les enfants de deux ans et au-dessous qui étaient à Bethléhem et dans tout son territoire, selon la date dont il s'était soigneusement enquis auprès des mages".
Nous avons ici celui que l'histoire a appelé Hérode le Grand. Il était Edomite, descendant d'Esaü. Le sénat de l'empire romain l'avait fait roi de Judée. Bien sûr il était tributaire du trône impérial à Rome. Ce n'était qu'un roitelet, mais comme c'était un métier honorable et qu'il aimait beaucoup les honneurs, il avait décidé que personne ne prendrait sa place sur le trône, pas même son fils ! Il faudrait que la mort le prenne avant que son fils envisage de régner.
Et c'est dans ce fâcheux état d'esprit que la nouvelle arriva : "Où est le Roi des Juifs qui vient de naître ?" La nouvelle fut comme un coup de tonnerre dans un ciel bleu, son trône qu'il aimait tant, vacillait ; ses scribes qu'il interrogea, ne purent que confirmer ce qu'avaient dit les mages d'Orient : "Dans la ville de David était né un Sauveur qui est le Christ le Seigneur".
Ainsi ce que les anges avaient appelé une bonne nouvelle, devint pour Hérode une mauvaise nouvelle. La Parole de Dieu lui révélait que Dieu allait envoyer un Roi qui allait devenir son roi. Que va faire Hérode ? Il va faire comme Esaü : Jésus c'est le droit d'ainesse ; son trône, c'est le plat de lentille, et il va choisir le plat de lentille.
Et pourtant Hérode était religieux, autant et peut-être plus que nous. N'avait-il pas redonné à Jérusalem son lustre d'autrefois ? N'avait-il pas réaménagé et embelli le temple de l'Eternel ? Il croyait en Dieu et il le prouvait bien. Mais il croyait surtout en lui-même, et lorsque Dieu lui a demandé la première place, son trône, il est allé jusqu'à se rendre coupable de cet horrible crime que l'histoire a flétri par ce nom : "Le massacre des innocents". Le choix du profane pour garder son trône, c'était le plat de lentilles.
Que ta volonté soit faite…
Ne pensez-vous pas que nous sommes un peu comme Hérode. Certains disent : Mais moi je crois en Dieu ! Peut-être, mais pas plus qu'Hérode vous ne voulez pas qu'il règne sur votre vie, vous ne voulez pas lui donner les rennes de votre vie.
Mais, se récrieront-ils, tous les jours je prie : "Notre Père qui es aux cieux, que Ton nom soit sanctifié, que Ton règne vienne, que...Ta volonté..." Ah ! Non Seigneur, pas que Ta mais que la mienne se fasse ! D'ailleurs, Seigneur, si c'est pour que Ta volonté se fasse, pourquoi veux-tu que je te prie ? Si je te prie, c'est pour que MA volonté se fasse !" Sinon, Seigneur, il ne te faudra plus compter sur mes prières !
Remarquez qu'Hérode était tout prêt à lever les mains vers le ciel et à prier : "Ô Yahvé, Eternel, maintiens-moi sur le trône de Judée !" Il était prêt à faire cette prière, mais pas à faire l'autre : "Seigneur, je cède mon trône à Ton Fils".
Il est allé jusqu'au crime, et quel crime, pour conserver son trône. Et certains, comme lui, iront jusqu'en enfer pour conserver tous leurs droits sur leur vie et n'en céder aucun à Dieu. Et nous savons qu'Hérode est mort dans cet état d'impénitence. Que sera l'éternité pour lui à présent ? Il y est depuis 20 siècles et il ne pourra jamais se dégager du choix qu'il a fait, le choix du profane ; car Esaü, l'homme au plat de lentilles, a été appelé le profane (Epître aux Hébreux 12 : 16).
II. Hérode Archélaüs.
Un peu plus loin dans l'évangile, nous rencontrons un deuxième Hérode, Archélaüs le Tétrarque. C'est le digne fils du premier. Comme Hérode son père, qui s'était rendu coupable du massacre des innocents, lui s'est rendu coupable du meurtre de Jean-Baptiste.
Il s'est fait qu'Hérode le Tétrarque avait convoité et pris Hérodias, la femme de son frère Philippe. Et Jean-Baptiste, le prophète sans peur, lui en avait ouvertement fait le reproche : "Il ne t'est pas permis d'avoir la femme de ton frère". (Marc 6 : 18). A partir de ce moment-là, Hérode et Hérodias en voulaient à mort à Jean-Baptiste, mais n'osaient passer à l'acte car le peuple tenait Jean-Baptiste pour un prophète de Dieu.
Son amour du prestige (c'est là son plat de lentille), plus fort que sa haine pour Jean-Baptiste, va le pousser, non pas à le tuer, mais à le neutraliser en le mettant en prison. Remarquez qu'il ne tue pas parce que ça l'arrange, mais il est un meurtrier en puissance et s'il est de son intérêt de tuer, il tuera.
Quelque temps plus tard ce fut l'anniversaire d'Hérode : Grande fête, banquet, toasts à répétition, le vin est capiteux et on tombe dans le péché de l'intempérance, on y boit trop. Et voilà que dans cette joyeuse compagnie légèrement éméchée, on ouvre le bal. Une jeune fille très belle, que l'histoire a appelé Salomé, la fille d'Hérodias, donc la propre nièce d'Hérode, est venue devant ce parterre de hauts dignitaires, danser les danses lascives d'Orient. La voyant si belle et dansant si bien, elle plut à ses sens il fit publiquement une promesse avec serment que seul un homme à moitié ivre pouvait faire : "Le roi dit à la jeune fille : Demande-moi ce que tu voudras, et je te le donnerai. Il ajouta avec serment : Ce que tu me demanderas, je te le donnerai, fût-ce la moitié de mon royaume" (Marc 6 : 22-23).
La jeune fille éblouie, va demander à sa mère ce qu'elle doit demander au roi. Si Hérode a quelque peu oublié Jean-Baptiste, Hérodias, elle, n'a pas oublié l'affront du prophète. Une mauvaise langue a prétendu que les femmes sont comme les éléphants, ils n'oublient jamais ! Elle enjoint à sa fille de demander qu'on serve devant tout le monde la tête de Jean-Baptiste sur un plateau.
Tant il est vrai, paraît-il, que la haine est un plat qui se mange froid ! Salomé s'exécute et, avec un sourire Hollywood, elle vient vers le roi et lui demande qu'on serve sur-le-champ la tête de Jean-Baptiste sur un plateau. Hérode a du être dégrisé sur le coup car son prestige était en jeu pour la deuxième fois. Il devait choisir entre le droit d'ainesse que représente le prophète de Dieu, et le plat de lentilles de son prestige lié à sa promesse.
Que va-t-il choisir ? Il va servir son intérêt immédiat, et Jean-Baptiste sera sacrifié sur l'autel du plus grand intérêt.
Combien n'y a-t-il pas d'hommes et de femmes aujourd'hui, qui sacrifient leur âme, ce qu'il y a de plus précieux et de plus cher au monde, sur l'autel du prestige, du "qu'en-dira-t-on" ou du plus grand intérêt ? Le Seigneur nous a pourtant dit : "Que servirait-il à un homme de gagner tout le monde, s'il perdait son âme ? Ou, que donnerait un homme en échange de son âme ?" (Matt 16 : 26).
Remarquez que son crime le suit. Quand il entend parler de quelqu'un qui fait des miracles, il se dit avec effroi : C'est Jean-Baptiste qui est ressuscité, et il vient me redemander des comptes ! Il se met à voir Jean-Baptiste partout ; jusque dans ses rêves, des ombres et des fantômes surgissent devant lui ; Jean-Baptiste est mort mais il lui parle encore. Et croyez-moi, pour celui qui n'est pas réconcilié avec Dieu, l'avenir est tout plein d'un passé qui revient sans cesse s'il n'a pas été confessé, abandonné et pardonné par Jésus-Christ.
Une joie douteuse.
Trois années passent, et le temps semble avoir arrangé bien des choses pour Hérode, au point que "Lorsque Hérode vit Jésus, il en eut une grande joie". Peut-être qu'entre temps a-t-il été convaincu que le prophète était bien mort pour de bon. Hérode se serait-il rangé et serait-il devenu "fréquentable ?" Serait-il converti puisqu'il a de la joie à voir Jésus ? Voyons la suite :"Car depuis longtemps, il désirait le voir, à cause de ce qu'il avait entendu dire de lui, et il espérait qu'il le verrait faire quelque miracle. Il lui adressa beaucoup de questions, mais Jésus ne lui répondit rien. Les principaux sacrificateurs et les scribes étaient là, et l'accusaient avec violence. Hérode, avec ses gardes, le traita avec mépris ; et, après s'être moqué de lui et l'avoir revêtu d'un habit éclatant, il le renvoya à Pilate. Ce jour même, Pilate et Hérode devinrent amis, d'ennemis qu'ils étaient auparavant". (Luc 23 : 8-12).
Nous voyons ici qu'Hérode a de la joie et qu'il voulait voir Jésus. Mais quel en était le mobile, pourquoi voulait-il le rencontrer ? Juste pour le voir, pour l'entendre, et surtout dans l'espoir que le Seigneur allait faire un miracle devant lui. C'est-à-dire qu'il prenait le Seigneur pour un magicien, une sorte de prestidigitateur qui allait faire devant lui des tours de passe-passe pour le distraire.
Remarquez qu'Hérode ne venait pas à Jésus pour se convertir, il n'y a pas de repentir dans son cœur ; il ne venait pas lui demander le pardon de ses péchés, ni le salut de son âme. Alors le Seigneur Jésus n'a pas de réponse pour lui, pas une seule. D'ailleurs, Dieu avait déjà parlé à Hérode par Jean-Baptiste. Mais comme il ne l'avait pas écouté, Jésus n'avait plus rien à lui dire.
Il y a peut-être quelqu'un qui se dit : Moi non plus le Seigneur ne me parle plus, le ciel ne se révèle plus à moi, la Bible ne dit plus rien ! Mes amis, souvenez-vous qu'il y a deux ans, un an ou six mois la Bible vous disait encore quelque chose, la prière vous était familière, la fréquentation des cultes vous faisait du bien, Dieu parlait à votre cœur et à votre conscience. Puis un jour il vous a dit quelque chose, il a mis le doigt sur une chose qui n'allait pas dans votre vie et il vous a clairement demandé de choisir entre votre droit d'ainesse et le plat de lentilles, et vous avez dit NON ! Le Seigneur ne vous dira plus rien, il faut revenir au point de départ, là où il vous a déjà parlé.
Et puis, dans quelle disposition vient-on au Seigneur ? Hérode est venu dans la joie mais une joie superficielle. Or, Jésus a dit : "Venez à moi, vous tous qui êtes fatigués et chargés, et je vous donnerai du repos" (Matt 11 : 28). Il n'a pas dit : Venez à moi vous tous qui êtes dans la joie, vous qui avez fait de votre vie une réussite, vous chez qui tout va bien mais... vous qui êtes fatigués et chargés. Fatigués des autres, mais surtout de soi-même. Chargé de ses péchés et de ses erreurs, c'est comme cela qu'on vient eu Seigneur.
Hérode est venu dans la joie, mais il est parti plein de haine. Je vais vous dire une chose très importante : On ne se convertit pas dans la joie. Je n'ai jamais vu une âme entrer dans le royaume de Dieu (le salut) en riant et en dansant ! Mais j'en ai vu plus d'une entrer dans salut en pleurant, en gémissant, en confessant son péché.
C'est dans la tristesse qu'on vient au Seigneur, pour ses fautes d'abord, ce n'est qu'ensuite que l'on entre dans la joie du pardon de Dieu et dans la vie éternelle.
Remarquez qu'Hérode montra alors ses véritables sentiments et qu'il mit le comble à son iniquité ; il se moqua du Seigneur, il le tint pour rien comme Esaü qui se désintéressa de son droit d'ainesse. Il est même rapporté qu'il devint ami avec Pilate, d'ennemis qu'ils étaient auparavant.
Quelqu'un dira : Bravo, ça c'est une réconciliation... ! Mais il leur a fallu un crime pour se remettre d'accord. Leurs mains coupables se rejoignirent par-dessus la tête de Celui qu'ils envoyaient à la mort, et c'est la main dans la main que les deux compères descendront dans la tombe ; puis, la main dans la main, qu'ils sortiront de la tombe pour être trainés tous les deux à la barre du jugement de Dieu, et s'entendre prononcer la condamnation éternelle : "Retirez-vous de moi, maudits ; allez dans le feu éternel qui a été préparé pour le diable et pour ses anges", Hérode Archélaüs le Tétrarque... ! (Matthieu 25 : 41).
III. Hérode Agrippa 1er
Nous continuons la triste dynastie des Hérode, et en arrivant aux Actes des apôtres, nous trouvons le troisième : "Vers le même temps, le roi Hérode se mit à maltraiter quelques membres de l'Église, et il fit mourir par l'épée Jacques, frère de Jean. Voyant que cela était agréable aux Juifs, il fit encore arrêter Pierre. C'était pendant les jours des pains sans levain. Après l'avoir saisi et jeté en prison, il le mit sous la garde de quatre escouades de quatre soldats chacune, avec l'intention de le faire comparaître devant le peuple après la Pâque". (Actes 12 : 1-3)
Nous avons ici Hérode Agrippa 1er. C'est l'arrière-petit-fils d'Hérode le Grand et c'est le neveu d'Hérode Archélaüs, celui dont nous venons de parler. Comme son grand-père s'est rendu coupable du massacre des Innocents, comme son oncle s'est rendu coupable du meurtre de Jean-Baptiste et de la condamnation de Jésus, lui va se rendre coupable de meurtre et de sévices contre les disciples du Seigneur.
Lui aussi a hérité de la meilleure tradition familiale, il tenait énormément au prestige et aux honneurs, nous l'avons lu : "...voyant que cela était agréable aux Juif", c'était son plat de lentille Quand il vit que son prestige s'était rehaussé par la mise à mort de Jacques, il voulut mettre les bouchées doubles et il fit arrêter Pierre, avec l'intention de lui faire subir le même sort. Mais cette fois-ci, Dieu, qui a laissé mettre Jacques à mort, se met en travers de ses plans meurtriers. Le Seigneur aimait-il Jacques moins que Pierre ? Certainement pas. Mais il n'entrait pas dans la stratégie divine d'intervenir envers l'un comme envers l'autre. Pierre, toutefois, connaîtra plus tard un sort semblable et peut-être plus cruel encore. N'a-t-on pas dit que le sang des martyrs était la semence de l'Eglise ?
Pierre, étant sorti miraculeusement de sa prison par un ange, il est ajouté que "Quand il fit jour, les soldats furent dans une grande agitation, pour savoir ce que Pierre était devenu. Hérode s'étant mis à sa recherche et ne l'ayant pas trouvé, interrogea les gardes, et donna l'ordre de les mener au supplice". (Actes 12 : 18,19)
Ce triste personnage ne souffre pas que l'on touche à son prestige, aussi n'hésite-t-il pas a supplicier des innocents. Mais il ne perdait rien pour attendre, et son châtiment était en route. Voici comment la chose arriva. Il suffit de poursuivre la lecture : "Hérode avait des dispositions hostiles envers les Tyriens et les Sidoniens. Mais ils vinrent le trouver d'un commun accord ; et, après avoir gagné Blaste, son chambellan, ils sollicitèrent la paix, parce que leur pays tirait sa subsistance de celui du roi. A un jour fixé, Hérode, revêtu de ses habits royaux, et assis sur son trône, les harangua publiquement. Le peuple s'écria : Voix d'un dieu et non d'un homme ! Au même instant, un ange du Seigneur le frappa, parce qu'il n'avait pas donné gloire à Dieu. Et il expira, rongé des vers".
- Alors que Pierre, voyant le centenier Corneille se mettre à ses pieds, s'est empressé de le relever et de lui dire : "Lève-toi ; moi aussi je suis un homme" (Actes 10 : 26).
- Alors que Paul et Barnabas ont déchiré leurs vêtements en signe de protestation, lorsque la foule vint à eux avec des animaux pour leur offrir un sacrifice comme s'ils étaient des dieux. Ils dirent : "Nous aussi nous sommes des hommes de la même nature que vous" (Actes 14 : 14,15).
- Alors qu'un ange même, voyant Jean tomber à ses pieds pour l'adorer, lui a dit : "Garde-toi de le faire, je suis ton compagnon de service…adore Dieu" (Apocalypse 22 : 8,9) ; Hérode, lui, ne proteste pas et accepte pour lui-même un hommage dû à Dieu seul.
Au moment où il croit atteindre le sommet du prestige et accéder à une sorte de divinisation de sa personne, Dieu l'abaisse : "Un ange du Seigneur le frappa et il expira, rongé par les vers".
Ce seul verset recouvre une période de ma vie. Je n'avais guère que dix ans quand ma mère me raconta l'histoire du méchant roi Hérode qui fut frappé par le Seigneur et qui mourut rongé par les vers. Ce bout de phrase de la Bible, activée par le Saint-Esprit, s'incrusta de façon indélébile dans ma conscience d'enfant et me poursuivit partout. Plus tard, au sein de ma vie de péché et dans mes réjouissances mondaines, cette phrase me revenait sans cesse, me remplissant d'angoisse, amenait l'éternité tout près de moi et me remplissant d'une crainte salutaire vis à vis de la géhenne où le ver ne meurt point et où le feu de s'éteint point, selon les paroles de Jésus en Marc 9 : 48.
Cette menace fut un des éléments qui, alliée à l'amour de Jésus-Christ, devait m'amener plus tard à la repentance et à la conversion. Je suppose qu'aucun prédicateur au monde n'aurait songé à parler sur un tel texte. Quand Dieu touche une âme pour l'attirer à lui, il ne se sert pas toujours de l'éloquence humaine, il se sert de ce qu'il veut et, c'était mon cas, d'une chose aussi insignifiante qu'un ver rongeur.
IV. Hérode Agrippa II.
Nous arrivons ainsi dans nos réflexions sur l'hérédité, à notre quatrième personnage de cette triste famille. De tous, il est celui qui nous inspire (peut-être à tort) le plus de sympathie. Il nous semble différent des trois premiers, et c'est justement parce qu'il est le meilleur (ou le moins mauvais) que ce récit n'en est que plus triste.
Pour ceux qui mesurent l'immense portée du salut éternel, sa rencontre avec l'Evangile est empreinte d'une véritable tragédie. Qu'on nous dise qu'un sinistre criminel a cessé de vivre, qu'on nous annonce la fin d'un Néron, d'un Hitler, d'un Staline, d'un Ceausescu ou des trois Hérode, nous acquiesçons volontiers et même avec soulagement. Mais on ne peut penser cela du roi Agrippa. Il était, nous semble-t-il, d'une nature plus juste, et la mort spirituelle qu'il s'est choisie, nous fait sortir du récit, l'âme remplie d'une grande tristesse.
Pour ne pas allonger indûment je vous donne la référence que vous pouvez lire pour vous-mêmes dans le livre des Actes des Apôtres aux chapitres 25 et 26. Je vais toutefois vous décrire la scène en abrégé.
Le roi Agrippa, accompagné de sa sœur Bérénice, qui fut aimée de l'empereur Titus, étant de passage à Césarée, vint saluer le gouverneur romain Festus qui lui parla incidemment d'un prisonnier dont il ne savait que penser, et qui n'était autre que l'apôtre Paul. Agrippa, qui était très au courant des questions religieuses, eut aussitôt son oreille accrochée, à l'inverse de Festus qui n'y comprenait rien, et pour qui ces débats d'ordre spirituel étaient limpides comme une tasse de cacao ! Agrippa exprima le désir d'entendre la défense du prisonnier Paul, qui en avait appelé au tribunal de l'empereur à Rome.
Dès le lendemain, Agrippa et Bérénice vinrent en grande pompe, et entrèrent dans le lieu de l'audience
. (25 : 23) Un homme fut amené, chargé d'une chaîne qui le liait à un soldat, C'était Paul, le Prince des apôtres. Après les préliminaires d'usage, Agrippa dit à Paul : Il t'est permis de parler pour ta défense. Et Paul parla. Procurez-vous une Bible ou un Nouveau Testament et lisez pour vous-mêmes le chapitre 26 du livre des Actes.Quelle défense et quel plaidoyer en faveur de la cause du Maître bien-aimé qui l'avait sauvé et fait de lui un autre homme ! Tout le feu de son âme ardente passait dans ses paroles et se communiquait à l'auditoire. Comme j'aurais aimé me trouver là pour entendre les inflexions de sa voix et raconter sa conversion sur le chemin de Damas ! Quel "suspense" quand il raconta comment lui, qui respirait la haine et le meurtre, fit cette rencontre dramatique avec le Prince de la Paix, descendu tout spécialement du ciel pour le sauver. Quelle force de persuasion, quelle conviction devait peser sur l'assemblée ! C'est sans doute pour s'y soustraire que Festus l'interrompit en criant : "Tu es fou, Paul ! Ton grand savoir te fait déraisonner !"
Mais Paul ne se laissa pas démonter. Se tournant alors vers Agrippa, lui, le prisonnier, posa au roi une question directe dont il se sentit prisonnier : "Crois-tu aux prophètes, roi Agrippa ?…" Mais Paul, sans attendre la réponse, comme emporté par son élan dit : "Je sais que tu y crois". Agrippa dit alors : "Paul, tu vas bientôt me persuader de devenir chrétien !"
Je ne sais pas sur quel ton il a dit ces paroles, mais elles résonnent tragiquement dans mon esprit : Presque persuadé ! Presque sauvé, mais tout à fait perdu.
Vous qui lisez cette brochure, vous n'êtes pas un Hérode le Grand, ni un Hérode le Tétrarque, ni un Hérode Agrippa I, mais vous êtes peut-être un Hérode Agrippa II. Vous êtes presque chrétien, presque sauvé, presque un enfant de Dieu. Comment, je vous le demande, pouvez-vous vous contenter d'être presque sauvé, vous qui savez par expérience que presque avoir son train, c'est le manquer tout à fait ; presque réussir ses examens, c'est être tout-à-fait recalé, et qu'être presque sauvé c'est être tout à fait perdu. Je serais bien triste si je devais apprendre qu'à la fin de cette lecture, vous disiez : "Cet article m'a prodigieusement intéressé ; bravo à l'auteur de cette étude, il m'a presque persuadé de me convertir". Epargnez-moi cette tristesse. Soyez raisonnables, les choses éternelles sont trop sérieuses, ne vous contentez pas d'être à peu près sauvé, soyez-le tout à fait.
Hérédité familiale.
Quelqu'un, en lisant ces lignes sur le thème de l'hérédité, pensera peut-être que c'est son cas et trouvera une excuse toute faite pour ne pas vouloir en être délivré. Puisque les descendants d'Esaü semblent avoir tous été liés par le choix de leur ancêtre, comment moi, pourrais-je prétendre être délivré de liens, d'habitudes, de passions, que d'autres ont eu avant moi et m'ont transmis ?
Ma grand-mère faisait tourner les tables, ma mère tirait les tarots et moi je lis l'horoscope !
Ma grand-mère était légère, ma mère frivole et moi je suis superficielle !
Mon grand-père était un pilier de bistrot, mon père un boit-sans-soif et moi j'ai la dalle en pente !
Mon grand-père était avare, mon père avait les doigts crochus, et moi je suis grippe-sou !
Mon grand-père était colérique, mon père un emporté, et moi je suis soupe au lait ! Que voulez-vous que j'y fasse ? C'est dans la famille, c'est dans nos gênes, j'ai bien essayé de m'en libérer, mais je me fais toujours rattraper par cette maudite hérédité qui me domine sans que je puisse m'en débarrasser.
Voici une bonne nouvelle : Vous pouvez être libéré ; cette hérédité peut être brisée définitivement parce que Jésus a fait une promesse : "Celui que le Fils affranchi sera réellement libre".
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Nous avons beaucoup parlé de l'Apôtre Paul. Avant sa conversion à Jésus-Christ sur la route de Damas, il s'appelait Saul de Tarse. Et qui était-il ? Ecoutez-le se définir lui-même : "Je suis pharisien, fils de pharisiens…" (Actes 23 : 6). Et qui étaient les pharisiens ? Ils étaient les héritiers de la malédiction du Christ, qui leur a dit à huit reprises : "Malheur à vous pharisiens, malheur à vous, malheur à vous…" (Matthieu 23 : 13-29).
Saul de Tarse était l'héritier de la malédiction prononcée sur eux par le Seigneur. Mais cette hérédité a été brisée une fois pour toute lors de sa rencontre avec Jésus-Christ sur le chemin de Damas. L'homme qui respirait la haine et le meurtre, est le même qui a écrit l'inimitable hymne à l'amour que l'on puisse jamais écrire et qui se lit dans 1 Corinthiens 13.
Cela veut dire qu'il n'y a plus d'excuse pour ceux qui s'abritent derrière une pseudo ou une réelle hérédité pour ne pas se convertir.
Jésus-Christ, aujourd'hui encore, brise les portes d'airain et rompt les verrous de fer (Psaume 107 : 16). La pire des hérédités ne tient pas devant Jésus-Christ. Des millions d'hommes et de femmes en ont fait l'expérience, et comme l'a si bien dit quelqu'un : Il n'est pas de chaîne, fut-elle forgée au fond de l'enfer, que Jésus-Christ ne puisse briser.
Mais pour cela, il faut se tourner vers lui et crier à lui. Là où vous êtes en cet instant, vous pouvez vous adresser à lui dans un élan de prière sincère. Vous pouvez vous recueillir et vous adresser directement à lui en toute liberté. Et si les mots ne vous viennent pas, vous pouvez prendre à votre compte les quelques phrases qui suivent et les dire à Dieu comme si elles étaient les vôtres : "Ô Dieu, j'avoue être lié par beaucoup de choses que je désapprouve mais dont je ne parviens pas à me libérer. Cela me vient de quelque part, peut-être de quelqu'un d'autre mais le plus souvent de moi-même. J'en souffre et j'en ai honte et je t'en demande pardon. Je crois que Jésus ton Fils a porté toutes mes fautes et mes liens à la Croix. Je crois qu'il les a tous brisés dans sa résurrection et je lui demande de venir les briser dans ma vie. Je me donne à lui pour commencer à vivre autrement. Merci Seigneur !"