Accueil

La guérison des maladies

Le texte classique pour parler de la guérison des maladies se trouve dans l'épître de Jacques au chapitre 5, à partir du verset 13 :

"Quelqu'un parmi vous est-il dans la souffrance ? Qu'il prie. Quelqu'un est-il dans la joie ? Qu'il chante des cantiques. Quelqu'un parmi vous est-il malade ? Qu'il appelle les anciens (de l'église) et que les anciens prient pour lui en l'oignant d'huile au nom du Seigneur. La prière de la foi sauvera le malade et le Seigneur le relèvera. S'il a commis des péchés, il lui sera pardonné. Confessez donc vos péchés les uns aux autres, et priez les uns pour les autres afin que vous soyez guéris. La prière agissante du juste a une grande efficace".

 

I. Je vais essayer de vous brosser une esquisse rapide et forcément incomplète de la guérison des maladies. C'est un sujet dont personne ne peut se désintéresser, parce que nous sommes tous assujettis à la maladie à des degrés divers, et s'il y avait parmi ceux qui me lisent quelqu'un qui se plaindrait de ne pas avoir connu la maladie, qu'il prenne simplement patience, çà ne saurait tarder !

Une véritable malédiction pèse sur notre monde. Le corps médical est débordé, malgré l'apport incessant de nouveaux médecins. Les laboratoires d'analyse et de recherche travaillent sans discontinuer, et quand la maladie recule d'un côté, sous la poussée d'un nouveau médicament, elle avance de l'autre, d'où on ne l'attendait pas. L'industrie pharmaceutique n'a jamais été aussi prospère ; les rebouteux, les guérisseurs abondent de partout, et ils ont même souvent plus de succès que le véritable médecin, et cela se comprend. Le médecin, lui, est chargé officiellement de vous guérir. S'il ne vous guérit pas, on lui en veut. Tandis que si le rebouteux ne vous guérit pas, on ne peut pas lui en vouloir, puisqu'il n'est pas médecin !

La guérison des maladies est aussi du domaine de la religion. Il y a une secte religieuse que je ne nommerai pas, qui a réglé son compte à la maladie de la façon la plus inattendue qui soit, en disant que la maladie n'existe pas, elle serait un effet de notre imagination. C'est-à-dire que si vous êtes malade, si vous avez des rhumatismes ou la migraine, c'est votre imagination qui vous joue un vilain tour. Si vous vous cassez la jambe et que vous parvenez à surmonter l'illusion que votre jambe est cassée, vous pourrez sauter comme une jeune biche. La mort elle-même serait une illusion. Nous allons laisser de côté ces fadaises, et nous tourner vers l'autorité infaillible en la matière qu'est la Bible, la Parole de Dieu.

 

L'origine des maladies.

Premièrement, comme beaucoup de fléaux qui frappent notre humanité, tels la violence, la guerre, la haine, le racisme, la pornographie, la drogue et j'en passe, la maladie a pour base un mot omniprésent dans la Bible : Le péché, qui est la violation, la transgression, la désobéissance à la loi de Dieu. Dans le jardin d'Eden, nos premiers parents ne connaissaient pas la maladie, parce qu'ils ne connaissaient pas le péché. Leur équilibre physique était parfait parce que leur équilibre spirituel était parfait. Mais le jour où, par une désobéissance à la Parole de Dieu, ils perdirent leur équilibre spirituel, la Bible nous apprend, en particulier dans l'épître aux Romains (8 : 20), qu'un gigantesque déséquilibre s'est abattu sur la création toute entière : "La création a été soumise à la vanité, non pas de son propre gré, mais par celui qui l'a soumise".

Nul n'ignore que nous vivons dans un monde littéralement envahi de microbes. Notre organisme en contient des millions. J'ai un jour regardé sous le microscope une goutte d'eau. C'est incroyable ce qui peut se trouver dans une goutte d'eau. Or, l'air que nous respirons, l'eau que nous buvons, les aliments que nous mangeons, pullulent de microbes ; mais soyons sans crainte, la plupart sont utiles, ce sont nos bons amis, ils sont même indispensables à notre vie. Nous ne pourrions pas vivre sans eux. La preuve, c'est que quand vous avez subi un traitement aux antibiotiques, on vous recommande de manger un bon Munster ou un bon Camembert pour reconstituer la flore microbienne intestinale.

Mais dès que dans le monde microbien pathogène il se produit un déséquilibre de force, il en résulte la maladie pour nous. Le péché, ayant perturbé l'équilibre originel voulu par le créateur, c'est lui qui est à la base et l'auteur des maladies qui nous atteignent.

Il y a aussi à la maladie une deuxième origine qui découle de la première, c'est qu'un autre déséquilibre a fait son apparition. L'homme a non seulement été coupé de Dieu et a ainsi interdit l'admission de Dieu dans sa vie, mais à partir du péché il a admis les puissances du mal. Et il a eu intrusion d'esprits diaboliques dans la race humaine, et le résultat, la Bible l'affirme, c'est que certaines maladies sont le résultat de possessions diaboliques.

Il ne faut toutefois pas confondre maladies mentales et possessions diaboliques. L'une et l'autre peuvent avoir des origines différentes, mais il y a néanmoins aujourd'hui encore plus de possédés de Satan que nous ne le pensons, et les possédés "lucides "sont les plus dangereux. Le Nouveau Testament nous parle de ces gens qui étaient malades, tout simplement parce qu'ils avaient des mauvais esprits en eux.

 

La Troisième origine à la maladie, ce n'est plus l'hérédité, l'accident, la possession, c'est le résultat direct d'un péché caractérisé. Dans l'Epître aux Romains, au chapitre 1, l'apôtre Paul, dans une description redoutablement actuelle de l'homosexualité dit par prophétie. "Ils déshonorent eux-mêmes leur propre corps, eux qui ont changé la vérité de Dieu en mensonge… ils se sont livrés à des passions infâmes… enflammés dans leurs désirs les uns pour les autres… et recevant en eux-mêmes le salaire que mérite leur égarement". Et nous savons quel mot il faut employer aujourd'hui. C'est le résultat d'une violation des commandements de Dieu. Il est des fautes contre lesquelles Dieu se prononce sans retour et l'homosexualité en est une.

Il y a aussi les excès du boire et il est ajouté "du manger". Souvent nous ne voyons que le péché du boire et nous en oublions le péché de goinfrerie et de la "malbouffe", qui font plus de mal que la guerre. Ne dit-on pas que le Français creuse sa tombe avec sa fourchette ? Les excès du boire et du manger entraînent avec eux, toutes sortes de troubles et de maladies qui sont une violation des lois de Dieu sur la sobriété.

 

Quatrièmement, dans le livre de l'Apocalypse au chapitre 16, il est question de la fin des temps, des temps dans lesquels nous entrons et où nous voyons les hommes frappés d'ulcères malins qu'ils ne peuvent pas guérir. Or nous apprenons aujourd'hui que l'augmentation de la radioactivité dans le monde, produit un climat favorable au développement des maladies cancéreuses. Mais quelles que soient ces quatre causes évoquées, nous sommes devant des maladies produites par un déséquilibre dû au péché, qu'il soit proche ou qu'il soit d'une origine lointaine.

 

II. Dieu permet la maladie.

Nous avons vu brièvement l'origine des maladies, mais à présent il nous faut toucher du doigt une question difficile ? Dans certains cas Dieu permet la maladie ? Ce fut le cas de Job, cet homme pieux, intègre, droit, homme remarquable et craignant Dieu. On voit Satan se présenter devant Dieu, car les puissances de méchanceté sont encore dans les lieux célestes, selon l'épître aux Ephésiens (6 : 12). Elles n'y seront pas toujours mais elles y sont encore. Dieu dit à Satan (je résume) "As-tu considéré mon serviteur Job ?" Et Satan de lui répondre : "Oui, bien sûr, mais ce n'est pas pour rien qu'il te sert. Tu l'as comblé. Il a sept fils, trois filles, de grandes possessions. C'est un homme riche, le plus considéré de l'Orient. Mais touche à ses biens, à ses avoirs, et tu verras s'il ne te maudit en face".

Et Dieu laisse la bride sur le cou de Satan qui se déchaîne contre Job, qui fait la perte de toutes choses. Il perd ses fils, ses filles, ses possessions, il perd tout. Et Job dit : "L'Eternel a donné, l'Eternel a repris, béni soit le nom de l'Eternel !"

Alors Satan se représente devant Dieu qui lui dit : "As-tu observé mon serviteur Job ?" "Oui, bien sûr, dit Satan, mais touche un peu à sa chair, touche à ses os, touche à sa peau, et tu verras s'il ne te maudit en face". Alors la maladie vint frapper Job de plein fouet.

Jamais je n'ai pu lire ce récit sans avoir les larmes aux yeux. Pauvre Job ! Assis sur la cendre, il se gratte avec un tesson, dans un malheur qui nous dépasse. Ses amis viennent le voir et ils ne le reconnaissent pas. Ils restent sept jours sans pouvoir dire un mot devant la douleur de Job, qui a tout perdu et qui maintenant perd le bien le plus précieux que nous possédions sur cette terre, la santé. Il ne lui reste plus rien et sa femme va jusqu'à lui dire : "Tu restes ferme dans ton intégrité ! Maudis Dieu et meurs !" Il lui répondit : "Tu parles comme une femme insensée. Quoi ! Nous recevons de Dieu le bien et nous ne recevrions nous pas aussi le mal ?" Et Job reste ferme dans sa foi.

Tout le livre qui porte son nom, nous parle de ses souffrance et de la fin de cette épreuve, car c'est là où je veux en venir, Dieu lui donne le double de tout ce qu'il possédait avant. La grande leçon qui se dégage du livre, c'est que Dieu peut ne pas être aimé pour ses bienfaits seulement, mais il peut être aimé, servi et suivi même dans la souffrance, même quand tout craque autour de soi. C'est là la grande leçon de Job.

Je me souviens quand j'étais tout jeune converti, qu'un frère âgé, qui est maintenant auprès du Seigneur, m'a raconté sa conversion. C'était une âme belle et simple. Il s'était converti à l'âge de 18 ou 20 ans dans les mines de charbon en Belgique.

C'était là, à l'étage moins 700 ou 800m, qu'il avait pleuré sur ses péchés, qu'il s'était donné au Seigneur. Mais comme c'était un homme simple, au lendemain de cette conversion il était tellement heureux qu'il s'est dit : "Maintenant Gérard (c'était son prénom), maintenant que tu appartiens au Seigneur, tu vas avoir la plus belle récolte de pommes de terre des environs !" Et puis il a ajouté : "Cette année-là, j'ai eu la plus mauvaise récolte de pommes de terre des environs". Ce qu'il avait appris, c'est que Dieu ne veut pas être aimé pour quelques sacs de pommes de terre. Pas plus que la jolie fiancée ne veut pas être aimée pour sa blouse blanche et ses souliers vernis. Elle veut être aimée pour elle-même, c'est plus profond. Et Dieu veut être aimé et servi pour lui-même et non pour les seuls bienfaits qu'il accorde.

 

Le cas de Paul.

Dans sa deuxième épître aux Corinthiens, l'apôtre Paul rapporte qu'il a été frappé d'une écharde dans la chair. On ne sait pas très bien ce qu'était cette écharde. Certains ont pensé que c'était une maladie des yeux. Cela semble probable puisque habituellement il dictait ses lettres, mais que dans celle aux Galates qu'il dut écrire lui-même, il la clôture en disant : "Voyez avec quelles grandes lettres je vous écris de ma propre main". Une affection des yeux qui le handicapait beaucoup.

D'autres ont pensé à un défaut d'élocution qui l'empêchait de s'exprimer aussi bien qu'il l'aurait voulu. Cela se trouve dans l'épître aux Corinthiens où on disait de lui : "Ses lettres sont fortes mais sa parole est méprisable". Il dit dans cette même lettre : "Trois fois j'ai prié le Seigneur de l'éloigner de moi, mais il m'a dit : "Ma grâce te suffit car ma puissance s'accomplit dans ta faiblesse". Il demande la guérison et le Seigneur lui répond "non".

L'apôtre Paul avait reçu la puissance de guérir, et il en a fait bon usage à plusieurs reprises. Toutefois un jour, il nous laisse une lettre dans laquelle il nous dit cette petite phrase significative : "J'ai laissé Trophime malade à Milet". Trophime était un membre précieux de son équipe missionnaire, et je suis convaincu que Paul a dû prier pour la guérison de cet homme ; mais la puissance qui, au travers de lui, avait fait bondir un boiteux et ressuscité un mort, n'était pas décidée à guérir Trophime. Pourquoi ?

Le Seigneur avait sans doute quelque chose à apprendre à Trophime, et on est jamais si bien disposé à écouter la voix de Dieu que lorsque ça commence à craquer autour de soi. En tout cas la maladie a appris à Trophime ce que la guérison ne lui aurait pas appris. Je connais certaines personnes qui sont restées indifférentes au salut de leur âme, et pour qui le message de l'Evangile n'a commencé à avoir quelque signification que lorsque leur santé s'est détériorée. Je connais des gens qui bénissent leur séjour à l'hôpital. Ils y sont entrés en route pour l'enfer, ils en sont sortis en route pour le ciel. C'est là que le Seigneur avait eu le temps de leur parler. Oui, dans certains cas, le Seigneur permet la maladie.

III. Dieu peut guérir aussi par la voie médicale, et le plus bel exemple que nous ayons dans la Bible, c'est le cas du roi Ezéchias, dans l'Ancien Testament. Dans le deuxième livre des Rois il nous est rapporté qu'Ezéchias avait été un très bon roi et un remarquable serviteur de Dieu. Un jour le prophète Esaïe envoyé par Dieu lui a dit (je paraphrase) : "Maintenant Ezéchias, prépares tes affaires, mets ta vie et ta maison en ordre puis fais ton testament car tu vas mourir, tu ne vivras plus".

Dieu, contrairement à nous, parle souvent sans ambages. Quand cette famille est allée voir le papa qui se mourait à l'hôpital, une de ses filles lui a dit : "Ah, papa, tu es mieux aujourd'hui", et l'autre a ajouté : "C'est vrai, tu as meilleure mine" ; puis la troisième a renchéri et le père qui n'était pas dupe a dit : "Mes enfants, que vous êtes gentils, je vais mourir guéri !"

Mais ce n'est pas comme ça que Dieu parle. Il parle clairement : "Mets tes affaires en ordre, mets ta vie en ordre". Et Ezéchias, quand il a reçu le message divin, se tourna contre le mur et fit cette prière à l'Eternel en versant d'abondantes larmes "Ô Eternel ! Souviens-toi que j'ai marché devant ta face avec fidélité et intégrité de cœur, et que j'ai fait ce qui est bien à tes yeux". Le prophète Esaïe n'était pas encore dans la cour, que la Parole de Dieu lui fut adressée : "Retourne, et dis à Ezéchias : Ainsi parle l'Eternel, j'ai entendu ta prière, j'ai vu tes larmes, je te guérirai et j'ajouterai quinze années à ta vie".

Dieu le guérit, mais il ordonna de mettre sur l'endroit malade un pansement de figues, un cataplasme de figues. C'est-à-dire que Dieu recommande et désigne le médicament. Dieu aurait pu le guérir sans ces figues, mais il a ordonné le cataplasme de figues sur l'ulcère mortel. Cela nous apprend que le Seigneur a créé une nature capable de nous donner des médicaments qui guérissent. Mais il ne faudra jamais oublier que l'auteur de la guérison c'est Dieu, et que le médicament comme le médecin ne sont que le moyen.

Le grand médecin huguenot Ambroise Paré, est le père de la chirurgie moderne, et un hôpital à Paris porte son nom. Quand il avait fait une opération particulièrement réussie et qu'on le félicitait, il répondait modestement, en vieux français : "Je le pansais, Dieu le garist" ; c'est-à-dire : "Je l'ai soigné mais c'est Dieu qui l'a guéri". C'est pourquoi il ne faut pas nous attendre à ce que Dieu intervienne, là où le médicament peut guérir.

Dieu n'agit pas miraculeusement à profusion. Quand le peuple d'Israël était dans le désert pendant quarante ans, miraculeusement six jours sur sept la nourriture, la manne, descendait du ciel. Mais le jour où ils sont entrés dans le pays de Canaan, la manne s'est arrêtée. Il eut été inutile de se lever le matin pour chercher cette manne, qui avait été fidèlement au rendez-vous pendant quarante ans. Pourquoi ? Parce qu'ils avaient les récoltes naturelles du pays.

Et cela veut dire que si un jour vous avez mal aux dents, priez le Seigneur bien sûr, prenez un cachet d'aspirine et allez chez le dentiste. Et si votre vue baisse, faites comme moi : Priez le Seigneur et allez voir l'oculiste ou l'opticien. C'est-à-dire que Dieu a donné dans la nature et aux hommes, des capacités, un savoir, un génie même, qui peut nous guérir.

Un cher ami cultivait l'idée qu'il n'était pas du tout spirituel pour un chrétien de consulter un médecin ; selon lui, Dieu était pleinement suffisant pour tout guérir, c'était à Lui et à Lui seul qu'il fallait s'adresser. Je lui ai demandé à brûle-pourpoint : "Dis-moi, pourquoi portes-tu des lunettes ?" Effondré par l'inattendu de ma question, il me répondit sur un ton accablé : "C'est parce que je manque de foi". Je me souviens lui avoir dit : "Mais non, tu ne manque pas de foi, tout simplement tu vieillis !"

 

Anesthésie.

D'ailleurs, Dieu a été le premier médecin anesthésiste du monde. Adam était bien seul dans son paradis terrestre. Tous les autres animaux étaient accompagnés, mais lui était tout seul. Or, il n'est pas bon que l'homme soit seul, c'est Dieu qui le dit. Alors il lui a proposé de se choisir une compagne dans ce qu'on appelle aujourd'hui nos frères inférieurs, et il les a tous fait passer devant lui.

Permettez-moi de raconter la chose avec un brin d'humour. Aucune ne lui convenait : Miss Rhinocéros était trop grosse, Miss Girafe était trop grande, Miss Biche, elle, courrait trop vite, etc.… Ah ! Mais c'est qu'il était difficile le père Adam. Tout à coup une guenon est passée devant lui et il se serait écrié : Chita, ma guenon chérie, viens dans mes bras !

Cela vous choque-t-il ? Moi oui. Je proteste, car mon ancêtre à moi ne descend pas de l'arbre… Dieu a voulu montrer par là que l'homme est distinct des animaux qui ne sont pas crées à l'image de Dieu, tandis que nous le sommes, et que la femme est l'égale de l'homme à 100%. Et pour qu'elle le soit, il a pris une côte, un lambeau de chair du côté de son cœur et, pour faire cette opération, il l'a plongé dans un profond sommeil. Ce fut la première opération sous anesthésie. Dieu peut guérir, et je persiste à le dire, il peut guérir par la voie médicale.

 

IV. J'ai appris, en lisant la Bible, que Dieu peut guérir instantanément et miraculeusement. Je ne prendrai qu'un cas dans l'Ancien Testament : Le général Naaman, le Syrien, était lépreux. Cette maladie ne se guérissait pas à cette époque, et le prophète Elisée l'a envoyé se plonger sept fois dans le Jourdain ; et, par la foi en la Parole de Dieu, il a été guéri. Quand on arrive dans le Nouveau Testament, nous trouvons que le Seigneur allait de lieux en lieux, faisant du bien à tous, guérissant et délivrant ceux que le diable avait soumis à sa puissance. Nous voyons le Seigneur passer chez la belle-mère de Pierre qui avait la fièvre, et le Seigneur l'a guérie d'un toucher de main. Ailleurs, il rencontre les aveugles de Jéricho ; il dit un mot et ils seront guéris....

Il rencontrera quantité de personnes, dont un homme paralysé depuis trente sept ans, et qui, d'un seul coup, fut remis sur pieds... La liste serait trop longue à rapporter. Et puis les disciples sont envoyés à leur tour, et, ô miracle, les malades sont guéris… Ils reviennent heureux, joyeux, car la même puissance est à l'œuvre.

 

Oui ou non ?

Vous allez me dire : Oui, c'est très bien de nous raconter des histoires où il n'y a pas d'échecs où le Seigneur a guéri, mais nous nous sommes à l'aube du troisième millénaire et on voudrait savoir ce qu'il en est aujourd'hui : Oui ou non, le Seigneur guérit-il encore comme il guérissait autrefois ?

Je crois personnellement que la puissance du Seigneur n'est pas limitée. Je crois que sa puissance n'est pas changée, dans ce sens que le Seigneur ne change pas. Je crois toutefois qu'il faut aborder la Parole de Dieu en tenant compte de ce qu'elle enseigne dans son ensemble, et que le Seigneur agit dans un temps d'une telle façon, et dans un autre temps d'une autre façon. Mais, insisterez-vous, "oui ou non le Seigneur guérit-il encore aujourd'hui miraculeusement ?" A cela je donnerai une réponse de Normand : Je vous dirai oui et non ou non et oui. Dans un sens oui, dans un sens non.

Certains disent oui. Je veux bien. Mais avez-vous jamais vu quelqu'un qui aujourd'hui irait au cimetière, et dire à quelqu'un qui, comme Lazare était là depuis plusieurs jours et qui sentait déjà : "Allez, sors !" Est-ce que vous l'avez vu, oui ou non ? Personnellement j'aurais tellement aimé que ce soit encore vrai, mais hélas non, on est obligé de dire non. Les choses ne se passent plus comme cela.

Ça ne veut pas dire que ce n'était pas vrai. Et cela ne veut pas dire non plus que cela ne sera pas vrai encore. Je crois que ce temps des miracles reviendra avec puissance. Dieu a ses plans et il nous faut admettre que les choses aujourd'hui ne sont pas nécessairement comme cela. Sur 10.000 essais je vois aujourd'hui 9.999 échecs, ce qu'on ne trouve jamais dans la Parole de Dieu où, je le répète, il n'y a pas d'échec, ni chez le Seigneur, ni chez les apôtres qui ont été après lui.

La puissance a toujours été agissante. Jamais dans la Bible il n'y a un seul échec de guérison, jamais. Beaucoup aujourd'hui se prétendent les successeurs du Christ et de ses apôtres et avoir le même don de guérison, mais contrairement à eux leur parcours est parsemé d'échecs à répétition. Les aveugles restent aveugles, les tétraplégiques restent paralysés, les trisomiques restent mongoliens, et les sidéens continuent à mourir de leur sida.

Quand le Seigneur a dit à Lazare : "Sors !" Il n'a pas attendu quinze jours pour qu'il sorte. Il n'a pas fallu attendre un certificat timbré de la mairie pour que Lazare puisse sortir de son tombeau. Quand il a rendu la vue à l'aveugle-né de Jérusalem, le prodige s'est fait séance tenante, au vu et au su de tous. Si l'on veut que le don soit authentiquement biblique, les résultats doivent être conformes à la Bible, donc réels, instantanés, vérifiables et permanents. Le Nouveau Testament ne nous relate jamais que les faits se soient passés autrement.

Ayant dit "non" avec une certaine réserve, je dis à présent : "Oui", je crois à la guérison des malades, en y apportant la même réserve que pour le "non". Si vous me demandiez par quels moyens, je vous répondrais : Eh bien, par des moyens conformes à sa Parole. Parce qu'il ne faut jamais oublier qu'il se fait dans le monde des guérisons en-dehors du plan de Dieu, en dehors de la vérité de Dieu.

Par exemple un radiesthésiste qui ne vous connaît pas, qui ne vous ausculte même pas peut vous dire, rien qu'en vous voyant, de quelle maladie que vous êtes atteints. Dans certains cas il ne se trompe pas. Possédé par un esprit de divination qui n'est pas l'Esprit de Dieu, il est comme la jeune fille d'Actes 16, qui était saisie par un esprit de Python, et qui dans certaines églises aujourd'hui serait acclamée comme prophétesse parce qu'elle a dit cette parole évangélique : "Ces hommes sont les serviteurs de Dieu, ils vous annoncent la Parole du salut" ; mais c'était un esprit de divination, autrement dit un démon qui parlait par elle. Satan, selon ce qu'en dit la Bible sait "se déguiser en ange de lumière" (2 Cor.11 : 14.)

Si c'est par des moyens conformes à sa Parole, quels sont-ils ? J'en trouve trois.

 

Le premier, c'est la foi personnelle. Lorsque les apôtres Paul et Barnabas sont arrivés à Lystre, il y avait un homme boiteux, impotent, qui écoutait avec une grande attention le message de la Parole. L'apôtre Paul, fixant les regards sur lui et voyant qu'il avait la foi pour être guéri, dit d'une voix forte : Lève-toi, droit sur tes pieds. Et il se leva d'un bond et marcha". Il avait la foi personnelle pour être guéri. Cela se lit dans Actes 14 : 8-10.

Je crois qu'encore aujourd'hui, dans certains cas, Dieu guérit en réponse à la foi personnelle. Quand je me suis converti, je souffrais depuis tout petit, de parasites intestinaux. Tout le monde en a souffert, je suppose, mais chez moi cela me faisait souffrir peut-être plus que chez d'autres, et aucun remède n'agissait durablement. Malgré la visite des médecins et les médicaments que je prenais, les parasites intestinaux étaient là et j'en souffrais beaucoup. Quand je me suis converti à vingt ans j'en souffrais toujours. Je me souviens qu'un an après, connaissant un peu mieux la Parole de Dieu, ce texte de Jacques 5 : 16 s'est comme détaché devant moi : La prière fervente du juste a une grande efficace.

Je me souviendrai de cette soirée-là. J'étais seul, je me suis mis à genoux, les coudes appuyés sur un fauteuil et j'ai saisi la promesse de Dieu, j'ai lutté dans la prière, j'ai dit : Seigneur, tu es celui qui guérit, Seigneur, j'intercède, j'insiste (et je me sentais travaillé intérieurement par ces bestioles, ces corps étrangers). J'ai saisi la promesse de Dieu et j'ai été guéri instantanément et définitivement. Je l'ai raconté à un médecin chrétien. Il m'a dit : "Répétez-moi çà !" Parce que ça n'avait rien à voir avec du psychisme ou autres maladies d'ordre psychosomatique, c'était bel et bien des corps étrangers qui sont partis définitivement.

Depuis, j'ai connu d'autres difficultés, d'autres maladies, d'autres choses pénibles dans ma vie et j'ai demandé la guérison avec la même foi, peut-être même avec plus de foi, en tout cas avec plus d'insistance, seulement le Seigneur m'a répondu comme à Paul : "Ma grâce te suffit". Mais il n'en reste pas moins vrai que le Seigneur peut guérir en réponse à la foi personnelle.

Le deuxième. Dieu guérit aussi par des hommes qu'il a qualifiés dans l'Eglise. Il distribue ses dons en particulier comme il veut (1 Cor.12 : 11). Parmi ces dons il y le don de guérison.

Moi je crois que ce don peut exister encore. Seulement je suis obligé de constater à quel point il est rare, tellement rare que je n'en ai presque jamais vu. J'en ai rencontré beaucoup qui prétendaient avoir ce don mais qui ne l'avaient pas. J'ai surtout vu des charlatans à demi chrétiens. J'ai été témoin de choses terribles, affreuses, de faux rapports, de photos truquées, de propagande mensongère ; j'ai vu l'exploitation éhontée de la crédulité humaine pour la guérison.

A contrario, j'ai rencontré un jour un frère. Il ne payait pas de mine, il n'était pas le genre d'homme à distribuer des invitations dans les boite aux lettres : Amenez-moi vos tétraplégiques, vos mongoliens, vos estropiés, vos sidéens, vos aveugles, vos déficients mentaux, et je vais vous guérir tout ça ! Non, lui était un homme modeste, qui aimait le Seigneur. Il avait aussi un don de discernement et quand il priait, il semblait que sur ce plan-là le Seigneur lui répondait.

Comme par exemple ce jeune couple qui faisait partie de l'Assemblée, et qui se sont refroidis dans leur vie chrétienne. Le monde qu'ils avaient quitté commençait à reprendre possession d'eux. J.N.Darby disait : "A la conversion, on abandonne le monde en bloc, puis on le reprend par le détail". Tellement qu'on en devient tiède, on s'éloigne tout doucement du Seigneur.

Et voilà qu'un jour leur petit garçon traverse la rue et c'est... la voiture... le choc… l'hôpital… le coma. Alors on se souvient du tonton (c'est ainsi qu'on l'appelait) qui connaît Dieu, qui prie, à qui Dieu répond et on va le trouver. Mais avant de s'intéresser à l'enfant, c'est aux parents d'abord qu'il a parlé. Il leur a rappelé leur engagement chrétien, leur baptême avec tout ce qu'il veut dire, leurs vœux, leur premier amour pour le Seigneur, puis quand la chose a bien été mise en règle, il a dit : "Maintenant nous allons prier et quand nous dirons amen, l'enfant ouvrira les yeux". Et c'est ce qui s'est passé. Oui j'ai connu cet homme qui m'a lui-même rapporté la chose. Mais personnellement j'ai fait de longues et sérieuses recherches, et j'ai constaté que les cas de don de guérison étaient rares, et que les récits de guérisons miraculeuses nous venaient presque toujours des antipodes, là où les choses n'étaient pas vérifiables.

 

Le troisième moyen dont Dieu se sert, c'est de son Eglise "Quelqu'un est-il malade, qu'il appelle les anciens de l'Eglise. Que les anciens prient pour lui en l'oignant d'huile au nom du Seigneur et la prière de la foi sauvera le malade. Le Seigneur le relèvera ; s'il a commis des péchés cela lui sera pardonné. Confessez vos péchés les uns aux autres, priez les uns pour les autres".

Le troisième moyen c'est l'Eglise (pas le bâtiment) ; et le but, ne l'oublions pas, est ici la restauration physique et spirituelle. La maladie dont il est question ici, laisse supposer un châtiment. Dans l'épître aux Corinthiens il nous est parlé de la Sainte Cène qui, sans être un sacrement - je ne crois pas aux sacrements mais aux symboles - est une chose très importante et très sérieuse.

Quand on rompt le pain et qu'on boit à la coupe qu'affirme-t-on ? Nous affirmons que nous sommes uns, que nous nous aimons en Christ, que nous qui sommes plusieurs, nous proclamons notre unité dans l'amour. Et parfois ce n'est là qu'un mensonge. On s'arrange pour ne pas saluer quelqu'un avec qui on a rompu le pain. On affirme une chose et on pratique le contraire de ce qu'on affirme.

Savez-vous qu'un mensonge devant Dieu ça peut être grave. Voyez le cas d'Ananias et Saphira (Actes 5 : 1-11) qui, pour avoir menti au Saint-Esprit, sont tombés raides morts et sont sortis les pieds devant. C'est aussi un peu çà dont parle l'apôtre Paul à l'Eglise de Corinthe : "C'est pour cela qu'il y a parmi vous beaucoup d'infirmes et de malades, et qu'un grand nombre sont morts", sous-entendu de la mort du cimetière. (1 Cor.11 : 30)

Dans les premiers temps de l'Eglise, l'Esprit agissait avec une telle puissance, que des choses aussi radicales se passaient, au point qu'une crainte salutaire s'emparait de tous et qu'on n'osait pas se joindre à eux (Actes 5 : 13).

On peut avoir pris les éléments de la Cène indignement, on peut avoir sombré dans l'indolence spirituelle, ou alors cultiver dans son cœur des péchés secrets. Quelle est alors la procédure à suivre ? C'est d'appeler les anciens de l'Eglise, ce qui implique que les anciens aussi devront faire œuvre d'introspection devant Dieu. Et le Seigneur dans un tel cas dit : "…et la prière de la foi sauvera le malade". J'ai connu des cas où véritablement le Seigneur est intervenu en réponse à cette onction d'huile.

 

L'inspecteur de police.

Je n'oublierai jamais le témoignage que m'a rendu un frère. Il avait été inspecteur de police à Paris. Inconverti, m'a-t-il dit, je vivais dans le péché et, de par ma profession, avec les pieds dans le sang du 1er janvier au 31 décembre. Pour avoir de l'avancement il avait fait du spiritisme, de la radiesthésie pour trouver les coupables, et ainsi monter en grade. Une vie trop rapide et trop déréglée l'a conduit au délabrement de sa santé.

Considéré comme inapte au travail, il fut envoyé à Marseille Marignane occuper un poste à quasi ne rien faire. Je lui laisse la parole :

"J'étais là de quart, à ne rien faire avec un jeune collègue. Un jour je me suis dit : Je vais l'épater et je suis venu avec un gros livre de philosophie. En arrivant, il me dit : "Ah, tiens, qu'est-ce que tu lis ?"

"Tu vois, c'est rien ça, me dit-il, après y avoir jeté un coup d'œil, moi j'ai plus fort que çà". "Comment ?" "Oui, j'ai la Bible". "Qu'est-ce que c'est que çà ?" Je ne savais pas qu'il existait un livre qui s'appelait la Bible. Ce jeune m'a donné une invitation pour venir écouter des conférences sur la Bible (du genre de celle qui est mise par écrit et que vous lisez en ce moment). Je me souviens, quand je suis entré, la salle était pleine de monde. Je me suis calé contre le mur du fond et j'ai écouté les chants, la prédication, et toute la soirée j'ai pleuré. Le lendemain je suis revenu, je me suis remis au fond de la salle et j'ai pleuré à nouveau. Je suis revenu tous les jours de la campagne et tous les soirs j'ai pleuré sur ma misère. Et il me semblait qu'avec mes larmes mes maladies partaient. Et le dernier soir, non seulement le Seigneur avait guéri mon corps, mais il avait sauvé mon âme !"

C'était un homme transformé. Oui, le Seigneur avait agi, à la fois dans son corps et dans son âme, et quand je l'ai connu, il était devenu un serviteur de Dieu à plein-temps.

 

Une maladie d'un autre genre.

Encore un point que je voudrais développer avant de terminer. Il s'agit d'une maladie d'un autre type, que Dieu voudrait toujours guérir. Vous pouvez être comme cet homme de 70 ans qui m'a dit : De ma vie je ne suis jamais allé chez le médecin, je ne sais même pas ce que c'est qu'un mal d'estomac. Je vous souhaite d'être comme lui, mais même si cela était, n'oublions jamais qu'une autre maladie s'attache à nos personnes, et que cette maladie-là, pire que toutes les autres ensembles, s'appelle le péché.

C'est une maladie spirituelle tellement incurable, que Dieu dit : "Quand tu te laverais avec du nitre, quand tu emploierais beaucoup de potasse, ton iniquité resterait marquée devant moi" (Jérémie 2 : 22).Et c'est de cette maladie-là que notre monde est malade ; et c'est tellement vrai que des millions de gens qui ont tout pour être heureux sont mal dans leur peau.

Peut-être êtes-vous comme cette femme de l'Evangile qui était malade depuis 12 ans, et qui a fait le tour des médecins sans qu'aucun ne pût la guérir. Et peut-être que comme elle vous êtes en train de faire le tour des docteurs, c'est-à-dire des doctrines. Vous avez peut-être touché à l'orientalisme et à quelques "ismes" du christianisme. Vous avez essayé beaucoup de choses qui, comme pour elle, ne vous ont pas apporté le salut-guérison de votre âme.

Est-ce que je peux vous poser une question très personnelle ? Avez-vous essayé Jésus-Christ ? Parce que le Sauveur ce n'est pas nous, ce n'est pas une congrégation religieuse quelconque, aussi fidèle soit-elle. Jésus-Christ, ce n'est pas quelque chose, ce n'est pas une Eglise, c'est quelqu'un, c'est une personne, c'est le Jésus des évangiles. C'est Lui le divin médecin, seul capable de vous guérir éternellement dont l'apôtre Pierre a dit : "Il n'y a de salut en aucun autre car il n'y a sous le ciel aucun autre nom qui ait été donné parmi les hommes par lequel nous devions être sauvés".

Est-ce que vous avez essayé Jésus-Christ ? (Je m'excuse pour le terme "essayé", mais j'emploie le langage des hommes me faire comprendre). Voyez-vous, Jésus a triomphé de la maladie du péché en acceptant de s'en charger à notre place et d'en subir les conséquences. La table d'opération pour lui a été la croix, et il n'y a pas eu d'anesthésie. Les bourreaux, par un sursaut d'humanité, ont présenté aux condamnés du vin mêlé de myrrhe. On crucifiait des hommes à moitié ivres ; mais Lui, le Seigneur, a refusé de prendre cette forme d'anesthésie. Il fallait que notre péché soit extirpé à vif, et pendant trois heures il y a eu le soleil implacable pour son corps ; et pendant les trois heures qui ont suivi, il y a eu la nuit pour son âme.

Là dans cette nuit de midi contre nature, il était tout seul, il n'y avait plus personne, même plus Dieu ; Dieu s'était retiré de lui. C'est pourquoi il s'est écrié : "Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m'as-tu abandonné ?" Il était abandonné de Dieu comme le seront les perdus dans l'au-delà sans fin. Le bistouri du jugement a labouré sa chair et son âme. A notre place il a sombré dans un abîme de douleur impensable, que l'apôtre Paul a exprimé dans ces termes : "Il a goûté la mort pour tous".

Nous disons, nous, chrétiens évangéliques, que le salut est gratuit ; mais rien n'est plus juste et rien n'est plus faux. Il est gratuit pour nous, mais il n'a pas été gratuit pour lui. S'il est gratuit pour nous, c'est parce qu'il a dû en payer le prix ; et comme le salaire du péché c'était la mort, il en est mort. Cette mort du Fils de Dieu n'était pas que la seule mort physique, c'était la mort de l'abandon, de l'agonie morale dans cette nuit d'horreur, de la place du coupable qu'il prenait loin de Dieu.

Si donc vous voulez cette grande guérison, il vous suffit de prendre le remède que Dieu vous tend, et le remède c'est Jésus-Christ, il n'y en a pas d'autre. Il ne suffit pas de savoir qu'il est le remède, il faut le prendre, ce que beaucoup ne font pas.

Certains, quand ils sont malades, vont chez le médecin et ils se sentent déjà mieux rien que d'être dans la salle d'attente ! Après la consultation ils prennent l'ordonnance, puis la laissent dans le sac ou le portefeuille. Or, une ordonnance dans le portefeuille n'a jamais guéri personne.

D'autres vont un pas plus loin. Ils prennent l'ordonnance, vont chez le pharmacien, achètent le médicament qu'ils mettent dans tiroir, sans jamais y toucher. Cela non plus ne les guérira pas.

Enfin il y a ceux qui prennent le médicament et qui sont guéris.

Ce que je vous raconte-là, peut paraître risible, mais n'est-ce pas là ce que certains font sur le plan spirituel ? Pour eux, l'ordonnance est là, dans les pages de la Bible. Et la Bible est là, quelque part dans leur bibliothèque, bien en vue, peut-être même au centre. Leur remède est là, il est à portée de main et il y reste. Jésus-Christ est là, il est dehors, il est à la porte, il est tout près, il n'est pas loin mais il n'est pas à l'intérieur, il n'est pas assimilé.

Ensuite viennent ceux qui vont un peu plus loin. Comme certains iraient dans l'officine du pharmacien pour respirer et se mettre dans une ambiance aseptique, soulever les couvercles des petits pots de tisane, de menthe, de tilleul, les flacons et tubes de pommade, les onguents et toucher du doigt les produits prescrits sur l'ordonnance, de même certains vont tous les dimanches aux offices pour se mettre dans l'ambiance des cantiques, on respire un quelque chose de la sainteté du Seigneur, on se sent bien. Cela veut dire que le Christ-remède n'a pas encore été pris car on n'est pas sauvé en allant au culte. C'est une bonne chose d'aller au culte, j'en suis convaincu. Et je dirai à tous ceux qui sont convertis, ne manquez jamais un culte. Mais on n'est pas converti parce qu'on va au culte. J'ai fréquenté les cultes pendant des mois sans jamais être "né de nouveau". Un jour j'ai dû faire le dernier pas, j'ai dû le laisser entrer dans mon cœur. Et cela ne s'est pas passé au culte, mais dans ma chambre à coucher. C'est là, à genoux, brisé, dans les larmes que j'ai dit : "Seigneur, sauve-moi" et que la guérison intérieure s'est faite et avec elle la vie éternelle, le pardon et tout ce qui y est attaché : L'appel, la vocation et toutes les promesses de Dieu, y compris l'assurance d'être sauvé.

 

Le grand rendez-vous.

N'oublions pas, comme dit Paul, que nous sommes dans des corps corruptibles et mortels et que nous allons tous vers le cimetière. Mais le cimetière est-il le grand rendez-vous final des vivants ? Non, le rendez-vous des rachetés est céleste, c'est d'être avec le Seigneur. Tous ensembles nous retrouverons tous ceux qui nous ont précédés, tous ceux qui nous ont quittés.

Il y a peut-être quelqu'un qui lit ces lignes, et pour qui la vie se résume à un endroit du cimetière où il y a une tombe. Vous avez vu glisser hors de portée celui ou celle que vous aimiez par-dessus tout. Le monde vous semble vide à présent. Il ne vous reste plus rien. Mais le jour approche où le Seigneur va venir dire son mot à lui. Morts et vivants, les morts d'abord, partiront ensemble à la rencontre du Seigneur pour être avec Lui. Ah ! Mes amis quel bonheur quand on sait ces choses !...

Quand j'allais voir ma vieille maman, qui a vécu jusqu'à 88 ans, elle me parlait, savez-vous de quoi ? Elle me parlait de sa mort. Mais la façon dont elle m'en parlait, ça n'avait rien de lugubre, au contraire, c'était merveilleux. Elle me disait : "Tu sais, mon garçon, le Seigneur nous a ouvert le chemin du ciel, et il m'a préparé une place auprès de lui et j'y vais". Une vieille dame chrétienne me disait : "J'ai hâte, j'ai hâte d'être auprès du Seigneur". Elle en parlait avec un tel élan, avec une telle paix, une telle certitude. Avez-vous cette assurance de la vie éternelle ? C'est la grande question.

Je terminerai en rappelant, surtout aux jeunes, que quand j'avais 16 ans, j'ai rencontré un homme âgé, très versé dans les Ecritures, à qui j'ai posé des questions qui étaient plutôt des colles sur la cosmographie, sur Galilée traîné au tribunal de l'Inquisition pour sa découverte du mouvement de la terre, sur la réponse du pape au nom de la Bible… tout ce que je savais comme un âne qui a entendu braire et qui brait.

Bible en main, il a répondu de façon satisfaisante à mes questions. Puis, il m'a dit : "A mon tour maintenant de vous poser une question : Est-ce que vous êtes sauvé ?" La question a fait mouche, il venait de me décocher une flèche qui avait atteint son but. Je ne pouvais hélas répondre que par la négative.

Après tout il avait raison. Parce que ce qui compte, c'est bien çà, c'est d'être sauvé. Avoir la réponse du pape qui s'était trompé, malgré ses prétentions à l'infaillibilité, qu'est-ce que çà pouvait m'apporter ? Ce qui comptait c'était que je sois sauvé. Je bénis Dieu de ce qu'il me l'a posée clairement, cette question.

A mon tour je vous la repose cette question : "Est-ce que vous êtes sauvé ?" Parce que si vous ne l'êtes pas, vous allez tout perdre. Est-ce que vous êtes guéri spirituellement ? Si vous l'êtes, vous êtes les gens les plus heureux du monde. Et si vous n'êtes pas tout à fait sûr, s'il subsiste en vous quelque doute quant à votre salut éternel, prenez le remède qu'il vous offre et laissez-le pénétrer dans votre cœur maintenant ! Recueillez-vous et dites-lui :

"Seigneur, au-delà des souffrances de mon corps que je te demande de soulager ou de guérir selon ton bon plaisir, il y a les souffrances de mon âme et le danger de sa perdition. Viens me guérir de la maladie du péché. Je crois que ton Fils est le seul remède et je m'en remets à lui, je le reçois dans mon cœur pour le pardon de mes péchés et pour la vie éternelle. Merci Seigneur".