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Les Dix Plaies d'Egypte

Échec aux fausses sécurités

Lecture du livre de L'Exode 2 : 23-25 : "Longtemps après, le roi d'Égypte mourut, et les enfants d'Israël gémissaient encore sous la servitude et poussaient des cris. Ces cris, que leur arrachait la servitude, montèrent jusqu'à Dieu. Dieu entendit leurs gémissements et se souvint de son alliance avec Abraham, Isaac et Jacob. Dieu regarda les enfants d'Israël, et il en eut compassion".

Exode 12 : 1-3 ; 5-6 ; 11-13 ; 28-31 "L'Éternel dit à Moïse et à Aaron dans le pays d'Égypte : Ce mois-ci sera pour vous le premier des mois ; il sera pour vous le premier des mois de l'année. Parlez à toute l'assemblée d'Israël, et dites : Le dixième jour de ce mois, on prendra un agneau pour chaque famille, un agneau pour chaque maison. (...) Ce sera un agneau sans défaut, mâle, âgé d'un an ; vous pourrez prendre un agneau ou un chevreau. Vous le garderez jusqu'au quatorzième jour de ce mois ; et toute l'assemblée d'Israël l'immolera entre les deux soirs. (...) Quand vous le mangerez, vous aurez vos reins ceints, vos souliers aux pieds, et votre bâton à la main ; et vous le mangerez à la hâte. C'est la Pâque de l'Éternel. Cette nuit-là, je passerai dans le pays d'Égypte et je frapperai tous les premiers-nés du pays d'Égypte, depuis les hommes jusqu'aux animaux, et j'exercerai des jugements contre tous les dieux de l'Égypte. Je suis l'Éternel. Le sang vous servira de signe sur les maisons où vous serez ; je verrai le sang et je passerai par-dessus vous, et il n'y aura point de plaie qui vous détruise, quand je frapperai le pays d'Égypte. (...) Et les enfants d'Israël s'en allèrent, et firent ce que l'Éternel avait ordonné à Moïse et à Aaron ; ils firent ainsi. Au milieu de la nuit, l'Éternel frappa tous les premiers-nés dans le pays d'Égypte, depuis le premier-né de Pharaon assis sur son trône, jusqu'au premier-né du captif dans sa prison, et jusqu'à tous les premiers-nés des animaux. Pharaon se leva de nuit, lui et tous ses serviteurs, et tous les Égyptiens ; et il y eut de grands cris en Egypte, car il n'y avait point de maison où il n'y eût un mort. Dans la nuit même, Pharaon appela Moïse et Aaron, et leur dit : Levez-vous, sortez du milieu de mon peuple, vous et les enfants d'Israël. Allez, servez l'Éternel, comme vous l'avez dit".

Nous allons quitter sans regret nos régions brumeuses, froides, pluvieuses, et aller vers le soleil du Proche-Orient. Nous allons prendre un Airbus à Roissy et d'un seul bond, dépassant les Balkans, la Grèce, la Méditerranée nous allons atterrir en Egypte, le pays des Pharaons.

L'Egypte pourrait se résumer en quelques mots très succincts : Un long ruban bleu de mille kilomètres : le Nil. De chaque côté de ce ruban bleu, deux bandes vertes de végétation, et de chaque côté les immensités jaunes de sable. Le Nil c'est l'Egypte ! L'Egypte c'est le Nil. Supprimez le Nil et l'Egypte n'existe plus. Nous laissons derrière nous Alexandrie, la ville tentaculaire, et remontons le Nil jusqu'à Thèbes en nous arrêtant d'abord devant les pyramides, dont l'une d'elles plus grande que les autres, la pyramide de Khéops, qui est encore coiffée de ce revêtement dont elles étaient toutes recouvertes avant que les pillards de trésors ne les aient déshabillées dans l'espoir de trouver leur secret.

A leurs pieds : Le Sphinx, ce beau monstre mi-lion mi-homme qui, sans ciller, regarde le désert depuis des millénaires. Plus loin nous trouvons la vallée des tombeaux des rois, où naguère encore reposaient les corps momifiés des grands fondateurs des dynasties égyptiennes. Des siècles de silence ont fait place au bruit des pelles et des pioches des archéologues. Les ruines superbes, des temples de Karnak, attestent la grandeur d'une civilisation disparue.

Mais l'Egypte, dont je viens de brosser brièvement l'image topographique, était aussi le pays de la superstition. Les dieux étaient nombreux en Egypte. Le Nil, dans son cours incessant du sud au Nord, était sensé retourner à son point de départ par un canal souterrain et il était adoré comme un dieu. Les cieux aussi étaient un dieu adoré sous la forme du taureau ou du bœuf Apis. Le dieu soleil, dans sa course régulière d'est en Ouest, était sensé y revenir par un chemin souterrain.

Le pharaon, fils du soleil, était adoré comme un dieu, comme l'était aussi son fils. Si nous avions le temps, nous pourrions faire une étude biblique et nous constaterions que chacune des dix plaies dont l'Eternel a frappé l'Egypte, était en réalité une attaque contre dix divinités égyptiennes. Si les Égyptiens étaient superstitieux et idolâtres par le nombre de leurs faux dieux, nous en avons presque autant qu'eux. Nous aussi nous avons nos petits dieux, nos grands dieux, nos faux dieux, nous avons nos fausses sécurités. Il y a aujourd'hui le dieu du narcissisme, qui consiste à se regarder soi-même, autrement dit le dieu du moi, du culte de la personnalité. Voilà un grand dieu : "Je", le centre du monde ! Il y a le dieu des plaisirs, le dieu des stades, le dieu de l'argent, le dieu du show-business, le dieu des jeux, le dieu "des assurances de toutes espèces", sensées nous couvrir de toutes leurs sécurités sans en garantir aucune. Le dieu de l'occultisme où l'on va écouter la voix de l'adversaire de Dieu. Le dieu du sexe et j'en passe. Et tous ces dieux, les nôtres, vont périr les uns après les autres comme ceux du pharaon.

Le roi d'Egypte a été identifié comme appartenant à la célèbre lignée des Ramsès, c'était un monarque ingrat, froid, hautain, cruel. C'était pourtant à Joseph, un ancêtre du peuple d'Israël, qu'il devait sa puissance. L'Egypte avant Joseph était morcelée, dirons-nous, en petits duchés, et c'est Joseph qui avait rassemblé toutes ces provinces sous la coupe unique du pharaon. Mais pharaon avait oublié à qui il devait sa gloire et sa puissance, et l'ingratitude du pharaon n'est égalée que par notre ingratitude. Nous ne savons plus nous arrêter devant un repas pour dire merci à Dieu. Nous ne savons plus le bénir pour un beau jour d'été, pour des yeux qui voient, pour un cœur qui aime, pour des mains et un cerveau qui fonctionnent, pour mille bénédictions.... Nous avons tourné le dos à Dieu, à qui nous devons tout : La pluie en sa saison, les récoltes, le beau temps, et les saisons fertiles. Nous l'avons oublié.

D'ailleurs, qu'importait pour le pharaon les souffrances et l'insécurité des Hébreux : Lui il vivait à l'aise dans son palais. Que lui importait l'humiliation de ses esclaves, pourvu que sa puissance personnelle s'accroisse. Que lui importait de voir croupir une nation dans la misère : Ces gens-là ne partageaient pas ses opinions religieuses et politiques. Je vous le demande : Pourquoi le pharaon se serait-il inquiété des gorges brûlantes de soif de ses esclaves ? Le Nil coulait au bord de son palais et des serviteurs lui amenaient de l'eau fraîche dans des coupes d'or ou de cristal. Il se sentait en sécurité.

Pourquoi se serait-il inquiété des estomacs criant famine des Hébreux, il avait mille troupeaux sur lesquels il pouvait prélever les meilleures pièces ? Il était en sécurité ! Pourquoi se serait-il occupé des corps et des santés déficientes des Hébreux : Il avait une armée de docteurs à sa disposition pour veiller sur sa santé. Pourquoi ce monarque, qui se sentait en sécurité, se serait-il inquiété des jeunes enfants des esclaves : Son héritier vivait dans un palais entouré de tout le luxe et de toutes les protections dont il pouvait avoir besoin. Il était en sécurité.

En fait, ce qui caractérisait le Pharaon, c'est qu'il vivait en sécurité, ou tout au moins le pensait-il. Ses prêtres officiaient pour qu'il ait une vie longue, un règne heureux. Il pouvait se payer des prêtres, des prières, des funérailles grandioses. Mais dehors, sous un soleil de plomb, sous les coups fouets qui sifflaient, un peuple tout entier faisait monter vers le Ciel une prière de désespoir et en même temps d'espoir.

Et Dieu va prendre la défense d'un peuple. Pour ce faire, il va s'attaquer à la belle sécurité du pharaon. Dieu va parler dix fois, mais entre chaque plaie il va s'arrêter, car dans ses jugements Dieu avance toujours lentement. Les attaques vont aller croissant, mais il y aura des arrêts de grâce qui, traduits dans le langage du Nouveau Testament, disent : "Aujourd'hui, si vous entendez sa voix, n'endurcissez pas votre cœur" (Hébreux 3 : 15). Mais le pharaon n'a cure de ces périodes de grâce, il ne les met pas à profit. Ne sommes-nous pas comme le pharaon ? Dieu patiente avec notre occident pourri jusqu'à la moelle ; il patiente, il parle et il parlera encore, mais de plus en plus fort. Son maintenant est un moment de halte, c'est le moment propice pour le salut. Dieu vous appelle à faire la paix avec lui, n'endurcissez pas votre cœur.

J'aimerais parler des dix plaies, mais ce serait trop long, je vais en choisir quatre ou cinq.

Nous avons vu plus haut que le Nil était un dieu. Le Nil, pour les Égyptiens, c'est ce qu'il y avait de plus immuable au monde. Et ce Nil, source de vie et symbole de joie paisible, va se corrompre. Tout d'un coup il devient rouge, il devient de sang, il devient puant. Ce qui faisait leurs délices fait maintenant leur dégoût.

Elle n'est pas si éloignée, l'époque où les jeunes n'avaient, ni télévision, ni de discothèque, ni argent, ni congés payés, ni liberté sexuelle. Et pourtant ils savaient être heureux avec le peu qu'ils avaient. Le monde dans lequel ils vivaient respirait encore un air de calme et de paix. Mais aujourd'hui à 14 ans, pour ne pas dire 12, les yeux brillent d'espoir, de frénésie, c'est le monde de fureur de vivre. A 18 ans le doute est déjà infiltré dans les cœurs : C'est le "Bonjour tristesse" de Sagan. A 20 ou 22 ans vous les trouvez blasés, avachis, c'est le monde de "l'absurde", d'Albert Camus.

Les Égyptiens, ne trouvant plus de quoi étancher leur soif dans le Nil, creusèrent des trous ça et là pour trouver ce qu'ils ne trouvaient plus. Ah ! Mes amis, quand on ne connait pas Jésus-Christ comme son Sauveur et son Seigneur, bien vite on ne trouve plus dans la vie normale de quoi se satisfaire. Il faut alors faire comme les Egyptiens : Creuser ici et là, chercher dans les sensations dans les machines, dans les bolides, dans la fiction, dans la drogue, de quoi se satisfaire. Alfred de Musset disait déjà de son temps :

"Quand mon cœur fatigué du rêve qui l'obsède,

A la réalité revient pour s'assouvir,

Au fond des vains plaisirs que j'appel à mon aide,

J'y trouve un tel dégoût que je me sens mourir".

Puissiez-vous y arriver vite, à ce moment-là, et dire comme Musset ou le fils prodigue à ses cochons : "J'y trouve un tel dégoût que je me sens mourir". Quand on en est là, il n'y a plus qu'un pas à faire pour entrer dans le salut de Dieu. Nous en parlerons plus loin.

Dieu fait sentir au pharaon que la vie n'est pas sûre, que ses dieux ne sont pas sûrs, que la sécurité de son genre de vie est faite d'insécurité.

Mais le pharaon ne comprend rien, ou il ne veut rien comprendre. Alors il endurcit son cœur et Dieu passe à la phase 2 : Il attaque ses richesses, ses troupeaux, ses récoltes.

Que d'hommes aujourd'hui encore, ne mettent-ils pas leur sécurité dans l'insécurité des richesses. Leur sécurité s'évalue par l'épaisseur de leur liasse de billets de banque, ou par l'épaisseur des tôles de leur coffre fort, ou par le nombre d'hectares de terres et de têtes de bétail qu'ils possèdent, Mais demandez à un grand fermier : Combien de temps il faudrait que la maladie passe dans le troupeau ou la sécheresse dans ses récoltes, pour le ruiner ? Il vous dira : "Deux ans suffisent". Demandez à un voleur spécialisé combien de temps il lui faudrait pour ouvrir votre coffre fort ? "Un quart d'heure". Demandez à cet homme d'affaire qui brasse des millions aujourd'hui, quelle sera sa fortune dans six mois ? Il dira : "Je n'en sais rien !" Demandez à Job, qui avait la richesse, l'honneur, l'estime de tous, une belle et grande famille ; demandez-lui ce qu'il en est devenu de sa sécurité ? En une nuit il a absolument tout perdu.

Un riche fermier américain athée, de la fin du siècle passé, avait construit un hangar colossal fait de poutrelles de fer pour y serrer ses récoltes ; un hangar, affirmait-il, que Dieu même ne pourrait pas détruire. Pendant des années ce hangar s'est dressé comme un défi à Dieu, jusqu'au jour où un cyclone est passé par là. Le premier bâtiment de la région à s'effondrer fut son hangar. Le lendemain, devant les tôles et les poutres d'acier tordues, un ami chrétien s'est approché de lui et lui a simplement dit ceci : "Ca, c'est le doigt de Dieu !" Il n'a pas répondu mais son incrédulité l'a quitté. Dieu fait sentir en Pharaon et il nous fait sentir, que nos richesses n'offrent pas de sécurité.

Mais le pharaon n'a rien compris. Il est à remarquer que dans l'espace des dix plaies qui sont tombées sur lui, son peuple et son pays, il a endurci son cœur six fois. Mais les quatre dernières fois ce n'est plus lui qui endurci son cœur, c'est Dieu qui a endurci son cœur, car il avait dépassé le point de non retour et c'en était fini de lui.

Dieu s'attaqua alors à la santé ; des pustules, des éruptions cutanées, des ulcères, apparurent sur leur peau. Ah ! La santé, c'est sans doute le bien le plus précieux que nous possédions sur cette terre. D'autant plus qu'on ne peut pas la mettre en conserve, ni la mettre à la banque. Quand on a la santé et que l'on est jeune, on croit que cela va toujours durer. Comme ce jeune homme des années 70 : Il a les dents bien plantées, il croque dans une pomme, il casse une noix. Il a la tignasse touffue, la démarche souple, des muscles saillants sous sa chemise de sport à la griffe du crocodile ; il sifflote un air à la mode, il chantonne, il est heureux. En entrant sur la place de la ville, il entend au loin les flonflons d'une musique. Il s'approche et tombe nez-à-nez avec la fanfare de l'Armée du Salut. Un jeune officier à peine plus âgé que lui, entre deux airs de cantique, Bible en main parle de Jésus, de repentance, de jugement, de la grâce, de l'amour de Dieu pour le pécheur. Notre jeune homme écoute avec un sourire ironique, puis s'éloigne de ces bondieuseries d'un autre âge. Il est tellement sûr de lui.

Les années passent, et quelques 30 ans plus tard un colporteur biblique passe dans cette ville. C'est l'été, et sur le seuil de sa maison il trouve un petit vieux assis au soleil, pas si vieux que ça finalement, mais une vie trop rapide l'a conduit à une vieillesse prématurée. Une vieille casquette couvre un crâne dégarni, dans sa bouche un vilain râtelier joue les castagnettes, il a l'œil larmoyant et se tirer de son fauteuil le met à bout de souffle... Mais qui est-il ? C'est notre jeune homme de tout à l'heure qui, 30 ans plus tôt était si sûr de lui ; c'est le même cœur qui bat dans sa poitrine, mais il est tout prêt de s'arrêter. Et quand on lui parlera une deuxième fois de Dieu, il dira peut-être : "S'il y avait un bon Dieu !" Ou "Qu'est-ce que j'ai fait au bon Dieu pour être dans cet état ?" Ou peut-être dira-t-il, comme certains me le disent : "Faites une petite prière pour moi !" C'est ce que le pharaon a dit à Moïse "Prie le Seigneur !" (Exode 10 : 17) Mais comme le pharaon, au bord de l'éternité il endurcira encore son cœur.

Dieu fait sentir à pharaon que la santé n'est pas une sécurité. Mais le pharaon n'a rien compris ; pis, il ne veut rien comprendre. Alors Dieu va s'attaquer à sa lumière. Ah ! Il a pu se vanter de son soleil d'Afrique... Remarquez que c'est le même que le nôtre... mais les effets sont différents ! Oui il a pu se vanter de cette lumière, de ce ciel bleu méditerranéen. Mais Dieu va l'attaquer et le pharaon va aller à tâtons en plein midi. Il avait refusé la lumière des conseils divins, les ténèbres lui ont été données.

Cela aussi c'est notre 20ème siècle, qui se vante de ses lumières scientifiques et techniques, mais méprise les conseils de Dieu ; et ce sont ses lumières qui vont le perdre. Quand je pense à nos découvertes scientifiques, à Tchernobyl, à l'effet de serre, aux armes terrifiantes que nous avons créées, je comprends mieux les paroles l'Apôtre Paul : "J'anéantirai la sagesse des sages, et l'intelligence des intelligents" (Esaïe 29 : 14). Il dit encore, poussé par le Saint-Esprit "C'est quand les hommes diront : Paix et sécurité ! (Une paix dans laquelle Dieu est absent) qu'une ruine soudaine les atteindra" (1Thess 5 : 3). Nos nations sont en train d'être frappées d'obscurité, selon ce que Jésus-Christ en a dit : "Les nations seront dans la perplexité", ne sachant plus que faire (Luc 21 : 27).

Vous sentez-vous en sécurité derrière la technique et les sciences, qui nous ont donné des armes dont on n'ose plus parler ? Dieu, lui, nous fait sentir, en le privant de lumière, que ses lumières, son intelligence, ses capacités, ne lui donnent pas la sécurité dont il aurait besoin.

Mais encore une fois le pharaon endurcit son cœur ; alors Dieu va frapper plus fort, une dernière fois : Ce sera la mort, avec la différence des autres fois qu'aucune promesse ne la suit, sinon le jugement. "Il est réservé aux hommes de mourir qu'une fois, après quoi vient le jugement" (Hébreux 9 : 27).

Deux camps vont affronter ce terrible ennemi, le plus redoutable : La mort. Il y a le camp de ceux qui ont fait des préparatifs selon Dieu, et le camp de ceux qui ont fait des préparatifs selon eux-mêmes, qui certes croient en Dieu, mais "à leur façon" comme ils disent... C'est à dire qui ne sont pas prêts.

Quelle est la sécurité du peuple de Dieu devant la mort ? Quelle est son moyen de sécurité ? Pharaon ne peut pas le comprendre, cela dépasse sa raison. C'est comme le salut : La Bible dit "Ce sont des choses qui ne sont pas montées aux cœurs des hommes" (1Cor 2 : 9). Cela les dépasse ! Et le salut des Hébreux ou du peuple de Dieu, est méprisable : Entre eux et le jugement de Dieu ils mettent un agneau, et encore, pas un agneau vivant, mais un agneau mort ! Et ça, le pharaon ne pouvait pas le comprendre. Lui, il aurait mis un taureau. Les Hébreux, eux, par la foi à la Parole de Dieu, mettent un agneau immolé entre eux et le jugement.

Je voudrais que vous voyiez la scène : Toute la nation est sur le qui-vive, ils sont arrivés au jour J de la délivrance, de la grande envolée mais qui est en même temps le jour du jugement. L'agneau a été choisi, selon la Parole, il a été immolé, mis à mort, son sang a été recueilli et a été badigeonné sur les deux montants et le linteau de chaque porte des maisons du peuple de Dieu. Dieu avait dit "Je passerai et je verrai..." Quoi ? Je verrai votre justice ? Non ! Je verrai votre religion ? Non ! Je verrai vos efforts ? Non ! Je verrai vos diplômes ? Non ! Je verrai vos prières ? Non ! Dieu dit : "Je verrai le sang et je passerai par-dessus". (C'est ce que Pâque veut dire : "Passer par-dessus"). Mais pourquoi le sang ? : Parce que la vie est dans le sang, le sang de la vie donnée.

Entrons dans une maison des Hébreux, une demi-heure avant que passe l'ange de la mort. Toute la famille est réunie et regarde furtivement, à la dérobade, vers le fils aîné de la famille parce que, si leur système de sécurité ne fonctionne pas, c'est lui qui sera la victime et eux ils resteront esclaves. Ils ont des raisons de craindre un demain redoutable.

Entrons dans une autre maison des Hébreux un quart d'heure avant que passe l'ange du jugement. Le patriarche est inquiet ; s'adressant au fils aîné il lui dit : "Mon fils, as-tu bien fait ce qu'a ordonné le Seigneur ?" Mais oui Père, c'est fait. "Mon fils, est-ce que tu as mis le sang sur le linteau et les poteaux de la porte ?" Mais oui Père, c'est fait ! "Écoute mon fils, je veux voir pour moi-même…"Appuyé sur le bras de son fils, il sort et à la lumière d'une torche il voit le sang qui a été mis selon la Parole de l'Eternel ; alors une grande paix descend sur son cœur : Il est en sécurité parce qu'il croit la Parole de Dieu ! Il croit au Dieu qui ne peut mentir et qui a dit : "Je verrai le sang et je passerai par-dessus".

Entrons maintenant dans une maison des Hébreux deux minutes avant que ne passe l'ange de la mort : Ils ont le bâton à la main, ils sont prêts à partir, ils croient en ce que Dieu a dit, et ils attendent le signal du départ.

Entrons maintenant une minute, non plus chez les Hébreux, mais dans le palais du pharaon. C'est la dixième fois qu'il endurcit son cœur. Le sommeil le fuit, il a fait doubler les gardes, les issues sont verrouillées et il arpente nerveusement le sol de son palais. Il écoute le silence et il passe par ces alternatives de fureurs et de dépressions. Ah, ce Moïse ! Il rumine une vengeance terrible pour demain. Le temps passe, et alors qu'il croit peut-être que tout est passé, que tout est fini... au moment de crier victoire, de la chambre de l'héritier au trône s'entend un grand cri d'agonie qui se répercute de toit en toit, de maison en maison de toute l'Egypte. Il bouscule les gardes, il entre dans le palais et là, les yeux révulsés, il trouve l'héritier qui est passé dans l'éternité. Pourtant il avait prié, il avait fait prier, il avait mis une armée autour du palais, mais c'était en vain.

Son système de sécurité n'a pas fonctionné ; pourquoi ? Tout simplement parce que le sang n'avait pas été versé. Parce qu'il n'avait pas donné raison à Dieu. Parce que la Bible dit "Sans effusion de sang il n'y a pas de rémission des péché" (Hébreux 9 : 22) Parce que, tout simplement, le prix n'avait pas été payé pour son péché.

Et du même coup se soulève une deuxième question : Pourquoi le peuple de Dieu n'a t-il pas été frappé, parce que lui aussi est pécheur ? Il est coupable, il n'y a pas de perfection dans ce monde, la Bible dit : "Il n'y a pas de juste, pas même un seul, tous on péché et sont privés de la gloire de Dieu" (Rom.3 : 23). Si donc le peuple n'a pas été frappé par la mort, c'est parce que la mort avait déjà passé et elle avait atteint l'agneau qui avait été mis à mort. Or, chacun sait que la mort ne frappe jamais deux fois, elle est comme une dette qui, une fois acquittée, ne se paie jamais une deuxième fois. Quand elle a été payée une fois elle est payée pour toujours. Et de même pour celui qui croit en Jésus-Christ, le jugement l'a déjà frappé dans la personne de Jésus-Christ. C'est Lui qui a pris les coups à notre place.

Ecoutez ce que dit l'apôtre Paul, le docteur de l'Eglise : "Christ, notre pâque, a été sacrifié pour nous" (1Cor 5 : 7). Écoutez Pierre : "Nous avons été rachetés, non par des choses périssables comme de l'argent ou de l'or, mais par le précieux sang de Jésus-Christ, comme un agneau sans défaut et sans tâche" (1Pierre 1 : 18). Écoutez encore Paul qui, conduit par le Saint-Esprit, dit : "En Lui (Christ) nous avons la rédemption par son sang" (Eph 1 : 7). Nous sommes rachetés.

Écoutez Jean qui, dans une vision dans le ciel, voit des myriades et des myriades, revêtus d'un vêtement qui a été lavé dans le sang de l'agneau.

Et le jour où l'agneau a été sacrifié à sa place, Israël est sorti de son esclavage. Le pharaon a dû lâcher prise. Ils ont été sauvés "à main et forte et à bras étendu" (Deut. 4 : 34). Et de même ceux qui se convertissent sont sauvés du jugement "car il n'y a plus aucune condamnation pour ceux qui sont en Christ" (Romains 8 : 1), et en même temps ils sont délivrés du pouvoir du péché. Ils sont capables de vivre une autre vie, de passer leurs dimanches autrement, de lire autre chose que des magazines frivoles, capables maintenant de se pencher sur un livre qu'est la Parole de Dieu. Ils sont capables de dire la vérité, d'aimer leur prochain, capables de vivre une autre vie et de rendre un témoignage cohérent : Enfin ils sont en route pour cette autre terre promise qu'est le Ciel.

Pendant la dernière guerre, certains soldats allemands blessés, surtout les SS, auraient pu être sauvés par une transfusion sanguine. Mais voilà, c'était du sang étranger anglais ou américain, or ils s'estimaient, eux, de la race des seigneurs. Ils avaient cru à la propagande mensongère de l'horrible docteur Goebbels. Ils étaient tellement empreints de leur supériorité biologique, qu'ils ont refusé cette transfusion et ils en sont morts.

Il y a 2000 ans bientôt, sur la croix du calvaire, un sang a été versé. Il a été versé pour les ennemis que nous étions, il a été versé pour que la condamnation qui devait nous atteindre ne nous atteigne pas. Aujourd'hui encore il n'y a pas d'autre moyen, pour être sauvé, que de mettre entre vous et Dieu ce que la Bible appelle l'Agneau de Dieu "Voici l'Agneau de Dieu qui ôte le péché du monde" (Jean 1 : 29). C'est Jésus-Christ.

Je termine en posant une question : "Qu'avez-vous mis entre Dieu et vous ?"

Je vais d'abord vous dire ce que je n'ai pas mis : Entre moi et Dieu je n'ai pas mis ma qualité d'évangéliste et de prédicateur de l'évangile. Entre moi et Dieu je n'ai pas mis les milliers de kilomètres que j'ai faits pour annoncer l'évangile, ni mes capacités, ni les résultats que j'aurai pu avoir dans mon ministère, ni le nom que je porte : J'ai mis uniquement l'Agneau de Dieu, le sang de Jésus-Christ, qui purifie de tout péché. Et Dieu m'a sauvé à main forte et à bras étendu. Le jour où j'ai capitulé devant Dieu, ma vie a été bouleversée : J'ai fait demi-tour, j'allais dans une direction et j'ai été dans l'autre, et cela quasiment dans tous les domaines de ma vie.

C'est cela salut. La conversion, c'est un salut qui a des résultats dans le présent, et des garanties pour le Ciel : Etre avec le Seigneur, le voir, être rendu semblable à Lui, et cela pour l'éternité. Je ne connais pas d'autre évangile que celui-là. Quelqu'un pourra peut-être me dire : "Halte-là, cet évangile qui ne parle que de sang, c'est une religion de boucher !" On peut le dire, mais je n'en connais pas d'autre, car Dieu lui-même a dit. "Dieu a tellement aimé le monde qu'il a donné son fils unique... " (Jean 3 : 16). Et comment l'a t-il donné ? A la croix, dans le sang, son sang à lui, pas celui des autres.

Déjà, avant d'être mis en croix, il y avait eu cette suée de sang qui avait inondé son visage. Puis il y a eu cette couronne d'épines posée sur sa tête, puis le sang qui coulé de ses mains et de ses pieds percés par les clous ; et enfin le coup de lance qui a percé son côté, duquel s'est écoulé du sang et de l'eau.

Ainsi donc, celui qui se repent de ses péchés, d'un genre de vie que Dieu n'approuve pas, peut être lavé et délié de son passé. Quelqu'un qui est lié par toutes sortes de passions ou par un esprit d'incrédulité et d'endurcissement, comme le pharaon qui a endurci son cœur ; quelqu'un qui a entendu cet évangile depuis six mois, un an, 20 ans et qui reste aussi imperméable qu'une pierre qui a séjourné longtemps dans l'eau, qu'il se repente et se prévale du sang de l'Agneau versé pour lui. Le Saint-Esprit mettra dans son cœur les chants de l'éternité, les mélodies de l'infini.

Parfois, en entendant une belle musique, un frisson nous passe dans le cœur, mais que sera-ce quand nous serons devant Lui et que nous chanterons ensemble, avec harmonie, à la gloire de Celui qui nous a aimés le premier, ce que la Bible appelle "Le cantique de l'Agneau". Mais pour y arriver, entre vous et Lui, il faut mettre le sang de Jésus-Christ. Faites-le tandis que vous lisez ces lignes. Faites-le maintenant car, être sauvé, cela ne demande pas du temps, cela se fait l'espace d'une décision, le temps de lui dire : "Seigneur me voici, pardonne-moi, j'invoque le sang versé, la vie donnée à la Croix pour moi. Seigneur je me donne à toi pour sortir de l'esclavage de ce monde, de ses attraits trompeurs, de sa perdition, pour te suivre jusqu'au bout".

La Société d'Abondance

De passage à Venise, j'ai photographié la célèbre place Saint-Marc, avec au fond sa grande église, ses volées de pigeons et au milieu de ce beau monde roucoulant, un clochard hirsute et barbu qui dormait à même le sol. C'est, à peu de chose près, l'image qui se dégage du chapitre 3 des Actes des Apôtres que j'ai appelé le livre d'aventures de la Bible : "Il y avait un homme boiteux de naissance qu'on portait et qu'on plaçait tous les jours à la porte du Temple appelée la Belle pour qu'il demande l'aumône à ceux qui entraient dans le temple".

Quel cliché pour touristes ! Ce que tout photographe recherche, qu'il soit amateur ou professionnel, c'est qu'il y ait une note d'originalité dans ses photos. Voyez le contraste de cet instantané : En arrière-plan la porte du temple de Jérusalem appelée "la Belle" et, à l'avant-plan, un mendiant impotent et déguenillé qui demandait la charité a des gens bien pensants qui montaient au Temple pour assister aux offices de leur religion.

Nous sommes à Jérusalem, au début de l'ère chrétienne où le nouveau mouvement s'amplifie. Deux apôtres, Pierre et Jean, montent ensemble au temple à l'heure de la prière. C'était la 9ème heure, c'est à dire 3 heures de l'après-midi, chez nous. L'arrêt sur image se mue en animation et le film se déroule devant nous comme si nous y étions : "Cet homme voyant Pierre et Jean, qui allaient y entrer leur demanda l'aumône. Pierre, de même que Jean, fixa les yeux sur lui, et dit : Regarde-nous. Il les regardait attentivement, s'attendant à recevoir d'eux quelque chose.

Alors Pierre lui dit : "Je n'ai ni argent ni or, mais ce que j'ai, je te le donne : Au nom de Jésus-Christ de Nazareth, lève-toi et marche. Et, le prenant par la main droite, il le fit lever. Au même instant ses pieds et ses chevilles devinrent fermes ; d'un saut il fut debout et il se mit à marcher. Il entra avec eux dans le temple, marchant, sautant et louant Dieu. Tout le monde le vit, marchant et louant Dieu. Ils reconnaissaient que c'était celui qui était assis à la Belle Porte du temple pour demander l'aumône, et ils furent remplis d'étonnement et de surprise au sujet de ce qui lui était arrivé. Comme il ne quittait pas Pierre et Jean, tout le peuple étonné accourut vers eux au portique dit de Salomon. Pierre, voyant cela, dit au peuple : Hommes israélites, pourquoi vous étonnez-vous de cela ? Pourquoi avez-vous les regards fixés sur nous, comme si c'était par notre propre puissance ou par notre piété que nous avons fait marcher cet homme ?…. C'est par la foi au nom de Jésus que Son Nom a raffermi celui que vous voyez et connaissez. C'est la foi en Lui qui a donné à cet homme cette entière guérison, en présence de vous tous. Et maintenant, je sais que vous avez agi par ignorance ainsi que vos chefs…. Repentez-vous donc et convertissez-vous, pour que vos péchés soient effacés, afin que des temps de rafraîchissement viennent de la part du Seigneur…".

Si nous analysons ce texte, il saute aux yeux que dans la vie de cet homme, il y avait quelque chose qui ne marchait pas, au propre et au figuré. Il y a des millions de gens aujourd'hui, chez qui ça ne marche pas. Quelque part en eux, il y a un mécanisme, un rouage qui ne tourne plus rond, et ça ne marche plus. Et pourtant ils ont tout pour que ça marche : Une belle maison, une 2ème résidence, une voiture avec changement de vitesse au plancher, une garde-robe qu'ils renouvellent toutes les années, une bonne santé, un chien avec un pédigrée, un poney dans la prairie et une belle-mère au cimetière. Et malgré tout cela, ça ne marche pas. On serait presque en droit de se demander si ce n'est pas un peu à cause de tout cela que ça ne marche pas, et que s'ils en avaient un peu moins, ça irait peut-être un peu mieux ! Toujours est-il que, chez cet homme, c'était évident et l'on en connaissait la cause. Chez la plupart de nos concitoyens, nous qui vivons pourtant dans l'un des dix pays les plus riches du monde, ça ne marche pas non plus !

Et cela provoquait, dans la vie de cet homme, quatre résultats négatifs qui vont peut-être se retrouver chez quelques-uns de nos lecteurs.

 

Le premier résultat : Lorsque cet homme est seul, il se traîne. Quelqu'un se dit peut-être : "Ca, c'est moi ! Je me traîne. Quand je suis en société ça marche du tonnerre, quand je suis entouré par les amis, je tourne au super carburant ; l'ambiance me porte, la présence des copains me soutient. Mais quand les lampions de la fête s'éteignent, moi aussi je m'éteins. Quand je me retrouve tout seul, je traîne mon ennui comme un forçat traîne son boulet".

Le deuxième résultat : Il était obligé de se faire porter par les autres, incapable de subvenir à ses propres besoins. Tout ce qu'il pouvait donner aux autres, c'était l'occasion de faire une B. A. (bonne action). Il était une charge pour lui-même et pour la société. En fait, il était une valeur négative dans la société. Je crois que c'est là, l'une des plus grandes souffrances de ce monde : Se sentir inutile, à charge des autres. Quel terrible sentiment de frustration que de devoir dépendre des autres pour être heureux, et de ne pas trouver en soi ce qui suffit à son bonheur. Comme beaucoup aujourd'hui, il en est là, il se traîne et il doit se faire porter par les autres.

 

Troisième résultat : Ne pouvant pas donner aux autres, ne pouvant pas leur apporter quelque chose, sa vie toute entière tourne autour de ce qu'il va recevoir. Prendre est son but, recevoir est sa vie. Cet homme est pire que les caisses de l'Etat, parce que l'Etat encaisse puis redistribue ; tandis que lui ne fait que recevoir, sans qu'il y ait de compensation. Il y a des millions de gens dans ce cas, ils tirent tout de leurs parents, de leurs amis, de la société, et ils ont tellement pris l'habitude de recevoir, que l'idée même de "resservir" leur est étrangère et impossible. Ils ne se mettent en frais, ni d'un sourire, ni d'un service, ni d'une parole aimable, ni d'une privation, ni d'un sacrifice, ni d'une politesse. Seule leur commodité personnelle les intéresse. Leur vie est, non seulement à sens unique, mais aussi en cul-de-sac. Ce qui y entre n'en sort plus ! Autrement dit, la pire chose qui puisse arriver à un homme leur est arrivée : Au tableau de leur vie, il est marqué "voie sans issue". Voilà pourquoi il y a tant de gens malheureux, ils ne voient aucune issue à leur vie, sinon le croque-mort. Leur seule porte de sortie, c'est le cimetière ; il faut bien admettre que ce n'est pas folichon !

 

Où mendie-t-il ?

Il est intéressant, aussi, de voir où cet homme mendie : Il mendie à la porte du temple de Jérusalem. Autrement dit, c'est vers les pratiquants de la religion qu'il tend la main. C'est à la religion qu'il va demander secours. Remarquez que la religion n'est pas une mauvaise chose en soi. Après tout, il aurait pu plus mal choisir ; il aurait pu s'adresser à la foule des plaisirs, aux supporters des grands clubs sportifs, aux élèves de la faculté de médecine de Jérusalem, ou aux adeptes de quelques philosophes bien côtés, ou à l'attroupement d'un parti politique. Peut-être a-t-il fait le tour des possibilités et, tout bien pesé, il s'est dit qu'au temple, ces gens d'un naturel plus tendre étaient, de toutes les solutions, ce qu'il y avait de mieux. Mais, entre nous, combien ce mieux n'était qu'un pis-aller. Car la religion n'offre aucune solution définitive, à ceux dans la vie desquels ça ne marche pas. D'ailleurs, posez la question à des gens qui ont pratiqué très scrupuleusement leur religion, demandez-leur, si après avoir pratiqué 10 ans, 20 ans, 50 ans, s'ils sont sauvés, s'ils ont la certitude du salut. Je leur ai souvent demandé : "Etes-vous certain d'aller au ciel, après votre mort ?" Ils ont tous répondu qu'ils n'en savaient rien ; ils n'ont pas de certitudes, pire, on leur dit qu'ils ne peuvent pas en avoir. Après 50 ans de religion, on n'en sait rien ! Cet espoir différé est le meilleur moyen de conduire les gens au désespoir !

 

Quatrième résultat négatif. Pour cet homme, la paralysie n'était pas seulement dans ses chevilles, elle avait gagné son être intérieur. Cet homme n'espère plus, son esprit est amorphe, sa vitalité de décision est paralysée. Il demande l'aumône, son geste est mécanique, sa voix monocorde et son regard indifférent. Il voit tout le monde et ne regarde personne. Il vit replié sur son malheur, il s'estime incurable, il en a pris son parti, il a baissé les bras. Je connais beaucoup de gens qui, comme lui, ont baissé les bras.

Il y a peut-être longtemps que vous n'avez plus remporté de victoires sur vous-même, sur vos passions, sur vos tendances, sur l'alcool ou la drogue, sur le tabac, sur votre caractère. On a tant lutté, on a été vaincu et on ne lutte plus ! Et cet homme non plus ne lutte plus. Il ne croit plus à la délivrance, la preuve en est : Il est à la porte du temple. Y entrer, c'est bon pour les autres ; lui, il a perdu confiance. En mendiant, il ne s'attend pas à ce qui est primordial, il espère en une solution qui n'est pas définitive, il se contente d'un pis-aller parce qu'il ne connaît rien d'autre. Il croit en un petit salut, momentané : Quelques pièces d'argent qui vont lui permettre de vivre une journée, rien de plus. Alors que Dieu a pour lui (et pour vous) non pas un petit salut, mais un grand salut, un salut infini, éternel, qui englobera tous les autres. Et il est là, réduit à mendier à la religion et au monde, un petit peu de bonheur, un petit peu de survie, alors que les richesses du ciel sont à sa portée.

Ces quatre choses nous prouvent qu'il y a chez l'homme quelque chose qui ne marche pas. Mais pour lui, comme pour nous, cela remonte très loin, cela remonte à sa naissance puisque nous avons lu qu'il était boiteux de naissance. La Bible dit que c'est à la naissance que nous avons été "ratés". Contrairement à Jean-Jacques Rousseau, qui affirme que l'homme naît bon et que c'est la société qui le corrompt, la Bible nous enseigne que notre première naissance physique a été un échec. C'est pourquoi, dans l'évangile de Jean au chapitre 3 Jésus a parlé à Nicodème de la nécessité d'une deuxième naissance : "Si un homme ne naît de nouveau, il ne peut voir, ni entrer dans le royaume de Dieu". C'est la re-naissance spirituelle. Il est vrai que nous naissons tous avec, à l'intérieur, une paralysie quelconque. Nous avons tous fait cette expérience rapportée dans l'épître aux Romains, par l'apôtre Paul : "Je ne fais pas le bien que je veux et parfois, même, je fais le mal que je ne veux pas". Nous sommes tous paralysés dans nos élans généreux, nos bons sentiments, nos besoins de pureté, notre besoin de justice. Il y a comme une paralysie qui nous freine dans notre amour pour le prochain et pour Dieu, ça ne marche pas comme nous voudrions.

Oh ! Bien sûr, dans notre esprit, ça pétille, ça sautille, il y a même un chant des jeunes qui dit : "Quand on est jeune, on chante et on rit, on rêve de grands exploits", on croit que l'on va changer le monde. Mais en pratique, ça se traîne. Cette force paralysante qui se fait sentir à tous les niveaux de l'expérience humaine, seule la Bible ose l'appeler par son nom, elle l'appelle d'un mot qui est omniprésent quasiment dans toutes les pages de la Bible : C'est le péché.

Cette force paralysante que nous portons tous aux tréfonds de nous, est la cause première de nos échecs. Il n'y a pas un seul mal qui se fasse sous le ciel qui ne soit dû au péché. Le péché est la cause de tous nos malheurs, de tous nos ennuis, de toutes nos misères, et de toutes nos souffrances… Et la chose inouïe est que l'homme s'attache à son péché, il le chérit, il l'entretient, il va jusqu'à le justifier et trouver de bonnes raisons pour le commettre.

Maintenant, que le péché s'attache à nous, ce n'est pas un mystère, et Dieu ne nous en fait pas grief. Il ne nous fait pas grief d'être né pécheur. Il ne nous fait même pas grief d'avoir commis le péché ; mais que nous aimions le péché plus que la délivrance, que nous lui offrions un asile dans notre sein et que nous refusions de nous en séparer, là, c'est une situation dramatique qui ne peut trouver son épilogue que dans la perdition. La Bible nous offre 2 possibilités :

- Nous en séparer en acceptant d'en être délivré par Jésus-Christ, par le moyen de la repentance et de la foi.

- Ou bien périr avec le péché.

Il paraît qu'à la fin du siècle dernier, pendant la ruée vers l'or au Klondyke, un Européen avait trouvé un filon ; et, fortune faite, il était rentré au pays avec de la poudre d'or. Hélas, le bateau qu'il a pris a coulé. Avant qu'il ne coule, il s'est précipité vers son or, il s'en est rempli les poches, il s'en est mis partout, il a sauté à l'eau et a coulé comme un sac de plomb !

Le bateau de votre vie va sombrer, un jour, et votre âme ne surnagera pas au jugement, si elle est alourdie par le poids du péché que Dieu vous a montré et dont vous n'aurez pas voulu vous séparer. C'est solennel !

 

Ni argent, ni or.

Voyons maintenant la suite des événements qui vont conduire cet homme à la délivrance.

Pierre et Jean montent au temple à l'heure de la prière et, d'un coup d'œil, ils mesurent l'étendue de sa détresse et ont pitié de lui. Ils aiment cet homme car la caractéristique fondamentale du Christianisme, c'est l'amour. Pierre prend l'initiative et dit à cet homme "regarde-nous !" Il éveille son attention ; et il en est de même pour le salut que Dieu veut nous donner : Le salut commence par l'éveil de notre attention, c'est-à-dire par la prise de conscience de l'état de perdition dans lequel nous sommes. La volonté de l'homme doit entrer en action. Or, cet homme est en état "d'hibernation mentale", ses sens ne sont plus en éveil et, en réclamant son attention, Pierre le tire de sa torpeur.

Dieu, lui aussi, en cet instant, sollicite votre attention. Au travers de ce texte, Dieu vous dit : "Ecoute bien : J'ai quelque chose à te dire. Fixe ton attention sur la seule chose que je vais te dire, et ce sera ton salut".

Pierre donc lui dit : "Regarde-nous". Cet homme, interpellé de la sorte, s'éveille et regarde avec attention ; mais la phrase qui suit va le décevoir immensément : "Je n'ai ni argent, ni or". Le message ne répond pas à son attente. Il sonne à ses oreilles comme une sinistre plaisanterie.

L'évangile fait pareil : Il nous tire de notre torpeur, mais il ne semble cependant pas répondre à ce que nous serions en droit d'attendre de lui. Il semblerait que l'évangile soit "à côté de la plaque". Il est vrai que souvent, à la première audition de l'évangile, les gens sont déçus, voire furibonds, car il a l'air de mépriser nos préoccupations matérielles. L'évangile ne s'occupe, ni de la feuille de paye, ni du chômage, ni des fins de mois difficiles, ni des santés déficientes. C'est vrai, dans un sens, mais dans un sens seulement, car l'évangile tel qu'il est présenté dans la Bible, vise des valeurs plus grandes, des valeurs souvent invisibles. La Bible dit : "Nous nous attachons aux choses invisibles, parce que les visibles sont passagères, les invisibles sont éternelles" (2 Cor. 4 : 18).

Aujourd'hui, dans la chrétienté, un évangile de remplacement a été inventé, un pseudo-évangile très à la mode : Il s'appelle l'évangile social ou la théologie de la libération. Il est d'autant mieux accepté qu'il ne risque pas de heurter notre conscience d'hommes pécheurs, mortels et perdus. Cet évangile, qui n'en est pas un, ignore le vocabulaire évangélique. On n'y parle plus de repentance, de ciel, de péchés, d'enfer, ni de vie éternelle. On ignore que le besoin, le problème n° 1 de l'homme, c'est d'être sauvé.

L'offense de la croix de Jésus-Christ est ôtée de cet "évangile". Son vocabulaire favori c'est le tiers-monde, les pays sous-développés, la justice sociale, le niveau de vie. Je ne veux pas dire, (et ne me faites pas dire ce que je n'ai pas dit) qu'il faut ignorer l'enfance malheureuse, ou les organismes de secours. Ce que je veux dire, c'est que les aumônes sociales dont on nous parle aujourd'hui, n'offrent même pas un embryon de solution, car il faudrait encore s'entendre sur ce qui rend les gens heureux. Or, je ne crois pas que ce soit l'abondance des biens. Jésus-Christ a d'ailleurs dit : "La vie d'un homme ne dépend pas de l'abondance qu'il a".

Comprenez-moi bien, je ne pars pas en guerre contre la société de consommation, je ne crache sur les bienfaits sociaux, mais je constate que les plus effroyables boucheries de tous les temps, sont parties des pays nantis, des pays riches ou les gens n'avaient pas faim. Croyez-moi, l'or et l'argent ne sont pas des réponses satisfaisantes. D'ailleurs, les grands tribuns de la pensée socialiste de la fin du siècle passé, ont-ils entrevu que leurs idées sociales les plus osées seraient dépassées ?

Que dirait Jean Jaurès s'il revenait aujourd'hui ? Que penserait-il s'il voyait nos cinq jours et nos trente cinq heures de travail hebdomadaire, nos cinq semaines de congés payés, nos conventions collectives, nos tentatives de participation ? Que dirait-il s'il voyait que chacun ou presque, a son carrosse personnel, beaucoup une deuxième résidence, la jeunesse a droit aux sports d'hiver, la plage a été démocratisée ; des allocations de toutes espèces donnent à chacun un standing de vie décent. Et si même ils avaient entrevu la société de consommation, ils n'ont en tout cas pas prévu la société de gaspillage. Eux qui raclaient leur assiette avec un croûton de pain pour que rien ne se perde ; ils n'ont jamais pensé que les petits enfants des ouvriers exploités qu'ils défendaient, iraient au restaurant et laisseraient sur leur assiette la moitié d'un repas qu'ils ont cependant choisi et payé.

Jamais ils n'ont pensé qu'on engraisserait les cochons avec du rosbif et du pain blanc. Eux qui ont cru de bonne foi que l'élévation du niveau social allait tout régler, quelle déconvenue ! Quel constat d'échec s'ils revenaient et lisaient le journal d'hier ou d'avant-hier, dont voici un extrait tiré du Midi Libre : "On pouvait espérer que le progrès social, le développement de l'instruction, l'abondance des biens, le perfectionnement des techniques policières, diminueraient le nombre des méfaits qualifiés de crimes par le code pénal. Or il n'en est rien. En France, ils ont encore doublé de 1980 à 1990 et ils ont triplé en nombre entre 1990 et 2000 ; et l'on prévoit que leur nombre continuera de s'accentuer dans les prochaines années". Et ce sont ces solutions-là que nous exporterions, c'est là le nouveau salut qu'il faut prêcher au monde ?

Comme je comprends l'apôtre Pierre : "Je n'ai ni argent, ni or".

Mais, direz-vous, c'est une phrase qu'il a lancée comme ça, dans une occasion spontanée, d'une façon épidermique, mais il l'a-t-il redite, cette phrase ? Il l'a redite un jour qu'il était en pleine réflexion à écrire une lettre que nous possédons encore aujourd'hui : "Nous avons été rachetés, non pas avec des choses périssables comme de l'argent et de l'or, mais avec le précieux sang de Jésus-Christ, l'agneau sans défaut et sans tache" (1 Pierre 1 : 18), c'est-à-dire rachetés par le don, le sacrifice de la vie de celui qui nous a remplacé dans la mort pour que nous ayons la vie.

C'est bien là ce qu'ils ont voulu dire : "En Son Nom", cela est répété trois fois ! Savez-vous pourquoi le nom de Jésus a fait la différence et peut encore faire la différence dans votre vie ? Parce que le nom de Jésus n'est pas comme celui de Marx, Bouddha, Mahomet, Sigmund Freud, Jean-Paul Sartre… Eux ne sont QUE des hommes, Lui, il est le Fils de Dieu. Eux sont morts, tandis que Lui, Il est vivant ! Il a triomphé de tout, de toutes les tentations, toutes les maladies, même celles que la médecine de son temps ne pouvait pas guérir. Il a triomphé des erreurs de son temps, il n'en a partagé aucune. Il a triomphé de la vaine gloriole, de la soif de domination, des haines ancestrales, des préjugés de son peuple, du péché ; Il triomphé de Satan, et même de la mort. Voilà pourquoi Jésus pouvait quelque chose pour cet homme, et pourquoi il peut quelque chose pour vous aussi aujourd'hui ! Il vit et vous pouvez le rencontrer, vous pouvez Lui parler et Il peut venir vivre dans votre vie.

 

Que peut l'évangile pour moi ?

Quelqu'un, plus "terre à terre" demandera : "Qu'est-ce que l'évangile de Jésus-Christ peut régler dans ma vie de tous les jours ?" Eh bien, comme pour cet homme : Tout ou presque tout. Une fois remis sur pieds, tout était réglé pour lui, c'était de cela dont il avait besoin.

Quelqu'un dira encore : "Oui mais, c'est une histoire vieille de bientôt 2000 ans, mais aujourd'hui, dans MA VIE d'homme du 3ème Millénaire, que peut faire Jésus-Christ ?" Je vais vous répondre en vous disant ce que Jésus a fait dans la mienne. Tout d'abord, quand je me suis tourné vers Jésus-Christ et que, par la foi je l'ai accepté comme sauveur, il m'a sauvé de la condamnation, de l'étang de feu, d'un enfer sans fin ; et s'il ne m'avait sauvé que de cela, c'eût été la plus grande affaire de ma vie.

Mais il a fait plus : Il est entré dans ma vie. J'avais 20 ans, il m'a sauvé de la puissance du péché, de moi-même, de mes passions, de mes vices, de mes mauvaises fréquentations, des influences qui dominaient sur moi, il m'a sauvé d'une vie sans but, il m'a tiré du troupeau des moutons de Panurge qui allaient tous dans la même direction, et il m'a fait aller à contre-courant. Il m'a donné une personnalité, un jugement, que je n'avais pas ; il m'a donné une paix que je n'avais pas, il m'a donné une occasion insoupçonnée de le servir. Il a mis un autre langage sur mes lèvres, de nouveaux mots dans mon vocabulaire, de nouveaux et meilleurs sentiments dans mon cœur.

Je vais vous dire en chiffres, en euros, ce que Jésus-Christ m'a apporté : En m'arrachant à la mondanité, à la vanité, au tabac, à l'alcool, et en me donnant le goût des choses humbles, Jésus-Christ m'a donné une avance salariale de plus de 20 % par rapport à ceux qui n'ont pas fait la même expérience. Et même si je donne la dîme de mes revenus, il me reste encore 10 % d'avance sur ce qu'en jargon technique, on appelle le prochain réajustement des salaires. Voilà les trois choses que Jésus m'a apportées !

Quelqu'un va dire : "Ah ! Je vous envie. Mais moi je n'ai pas assez de foi pour être sauvé"." Admettez que vous avez au moins autant de foi que cet homme dont nous parlons. On ne peut pas dire qu'il avait beaucoup de foi, si tant est qu'il en avait. Il s'attendait bien à recevoir quelque chose, mais pas de cette nature. Et si lui a reçu plus qu'il demandait, pourquoi pas vous ?

Je me rappellerai toujours de cette dame qui m'a raconté sa conversion. C'était l'épicière du village Elle était venue à une de mes conférences, sur l'insistance d'une cliente qui l'avait invitée. Elle n'avait pas envie de venir mais l'autre insistait et insistait encore, elle a fini par céder… pour avoir la paix ! Et je l'ai eue, la Paix… mais pas comme je l'attendais ! Elle s'est convertie ce soir-là et sa vie a été transformée ; elle est devenue cette personne heureuse, qui témoigne autour d'elle du salut qu'elle a reçu. Pause pau rechercher -

Voyez-vous, personne n'a une grande foi quand il se tourne vers le Seigneur. Mais si notre foi est petite, le Sauveur est grand ; c'est donc une petite foi en un grand Sauveur. Le salut n'est pas à notre mesure, mais à sa mesure à Lui : C'est un salut complet, total, un salut éternel.

Comme cet homme a bénéficié de l'intervention de Dieu dans sa vie, Dieu peut aussi intervenir dans la votre en ce moment même ! N'attendez pas la fin de votre lecture, élevez votre cœur simplement vers le Seigneur et dites-lui : "C'est de Toi que j'ai besoin, de Ton pardon, de Ta grâce, de Ta vie".

La suite va démontrer ce qui s'est passé dans le cœur de cet homme. Nous avons vu que la paralysie avait produit chez lui quatre résultats négatifs. L'irruption de l'évangile, dans sa vie va produire quatre résultats inverses.

Il vaut la peine de les voir brièvement. Le premier :

 

"Il entra… louant le Seigneur".

Il loue, mais il loue qui ? Pierre et Jean ? Non, ce ne sont que les instruments ; il loue le Seigneur. C'est de Lui que tout vient et c'est à lui que tout doit revenir. Non seulement il loue le Seigneur pour la grâce qui lui a été faite, mais il le loue pour ses deux pieds. Il les a assez maudit, ses deux pieds, mais maintenant il est heureux de les avoir. Ce qui lui a causé le plus de souffrance, lui cause désormais le plus de joie. Quelle leçon pour les autres ! Il leur ouvre les yeux sur la valeur de deux pieds.

Avez-vous jamais remercié Dieu pour vos deux pieds ? Je ne l'avais jamais fait avant d'avoir lu ce texte, et c'est cet homme m'a appris à le faire. Et d'autres sont rentrés en eux-mêmes quand ils ont vu cet homme bénir Dieu pour ses pieds, et ils ont commencé à compter les bienfaits de Dieu : Deux pieds, deux mains, deux yeux, deux oreilles, un cerveau qui fonctionne. Le dernier venu dans le monde de la grâce leur montre de nouveaux chemins de louange, et leur enseigne de nouvelles possibilités d'adoration. Combien de gens et de jeunes n'ont jamais loué le Seigneur pour une mère et un père chrétiens, pour être nés dans un foyer où l'on prie. Jamais ils n'ont remercié d'avoir été gardé d'influences néfastes ou d'expériences négatives. Mais lui, il le fait avec une fraîcheur et une simplicité qui vous vont droit au cœur : "Seigneur, merci pour mes deux pieds !" C'est le premier résultat, voici le deuxième :

 

"Sautant"

Non seulement on le trouve louant, mais aussi sautant. Ça fait un peu sourire, car il donne à sa façon de marcher une extravagance bien excusable. Avez-vous déjà vu ces veaux nés en fin d'année et qui passent l'hiver dans l'étable ? Les avez-vous vus quand on les sort pour la première fois ? Ils deviennent fous, ivres de lumière et d'espace. Quand on les lâche, ils sautent et font des rigodons dans tous les sens, ils sont heureux à en être dangereux ! Et bien lui, il est comme cela ! Il a des pieds, il s'en sert ! Il saute !

A n'en pas douter il s'est trouvé là des esprits timorés qui ont fait la remarque : "Regardez, il ne marche pas comme tout le monde !" Mais avant non plus il ne marchait pas comme tout le monde, mais on trouvait cela normal. Si vous vous convertissez, on dira la même chose de vous : "Il n'est plus le même, il est fou …" Quand vous fréquentiez les bistrots, que vous fumiez des joints et courriez les filles à en gaspiller votre vie et votre santé, personne ne vous faisait de remarque, mais à peine votre vie sera-t-elle changée, que l'on va vous montrer du doigt. Pour moi, cet homme a droit à toute mon indulgence, voire mon admiration : Rien d'étonnant à ce qu'il saute, il veut rattraper le temps perdu, non ? Et si sa démarche est trop excentrique au goût de certains, il y a au moins quelque chose de positif à signaler : Il ne marche plus comme avant. C'est ce qui caractérise un nouveau converti, il ne vit plus comme avant, ses pieds ne le conduisent plus dans les endroits qu'il fréquentait autrefois ; il a une nouvelle façon de marcher, une nouvelle façon d'être.

Le troisième résultat c'est :

 

"Il ne quitte plus Pierre et Jean".

Il a trouvé une nouvelle famille, de nouveaux amis ; beaucoup lui avaient fait l'aumône, quelques-uns le lui avaient fait sentir, mais Pierre et Jean lui ont apporté le don total et la solution définitive. Toutes les aumônes qu'il avait reçues dans sa vie, même multipliées par mille, ne valaient pas la seule solution où l'or et l'argent n'entraient pas en ligne de compte.

Il est maintenant avec eux "à la vie à la mort", et ce lien qui les unit maintenant est plus fort que la simple gratitude, c'est ce que la Bible appelle, dans l'épître aux Ephésiens, le lien de l'Esprit qui lie entre eux les enfants de Dieu. J'ai bien dit qu'il ne les quittera plus et je le réaffirme ! Même si la mort doit les séparer, il les retrouvera ; il le savait.

J'ai accompagné plus d'un frère chrétien au cimetière, j'ai parfois pleuré, mais je savais en quittant la tombe encore ouverte, que nous nous retrouverions ensemble avec le Seigneur dans le royaume de Dieu.

Quatrième et dernière chose :

 

"Il entre dans le temple avec eux".

Lui qui n'était jamais allé plus loin que la porte, il entre. Ce qu'il avait estimé bon pour les autres, il se l'approprie. Lui qui avait vécu si près du seuil de la maison de Dieu, il prend la décision de le franchir. D'un effort de sa volonté, d'un seul pas, qu'il a si longtemps hésité ou refusé de faire, il tire un trait sur le passé. Cette nouvelle vie dans laquelle il entre, il ne l'avait en quelque sorte, "vue que du dehors" ; il allait désormais la vivre du dedans

Alors, comme lui, aujourd'hui, entrez ! La ligne de démarcation qui sépare la vie de la mort, le dedans du dehors, s'appelle Jésus-Christ. Venez à lui, appelez-le dans votre cœur et vous serez sauvés. Faites votre choix entre l'abondance du monde et la plénitude du salut éternel que Jésus-Christ vous donne.