Une première constatation s’impose à nous quand nous lisons les trois récits où Jésus-Christ redonne la vue à trois aveugles: c’est que ses paroles ne sont pas du vent. Ce n’est pas un pieux bla-bla-bla; c’est une parole de puissance. Un accomplissement instantané a suivi l’énoncé de ses paroles.
Chez l’aveugle de Bethsaïda, en Marc 8 :25, il est dit "il fut guéri et vit tout distinctement" .
Chez Bartimée, en Marc 10 :52, il est dit : "Aussitôt il recouvra la vue".
Chez l’aveugle de Jérusalem, en Jean 9 :7, il est dit : "Il s’en retourna voyant clair".
Dans les premières lignes de la Bible, nous trouvons la même personne, la même parole et la même puissance dans l’œuvre de la création. C’est Jésus-Christ, le Verbe par qui et pour qui tout a été fait, qui dit : "Que la lumière soit", et à l’instant il en fut ainsi. "Qu’il y ai une étendue" et à l’instant il en fut ainsi. "Qu’il y ait des luminaires dans le ciel" et il en fut ainsi. "Que les eaux se rassemblent et que le sec paraisse", et à l’instant il en fut ainsi. Un beau chant dit :
" Ô que de l’Eternel la parole est féconde,
L’univers fut jadis l’ouvrage de sa voix,
Il dit : les éléments, les cieux la terre et l’onde,
Du néant sortent à la fois ".
Quand nous arrivons dans le Nouveau Testament, nous retrouvons la même parole de Dieu, mais c’est la parole de Dieu incarnée dans la personne de Jésus-Christ. "Au commencement était la Parole; et la Parole était auprès de Dieu; et la Parole était Dieu" nous dit le prologue de l’évangile de Jean (Jean 1: 1). C’est la même puissance qui est à l’œuvre. Un jour qu’il traversait le lac de Génésareth dans une barque, tandis qu’il dormait, une tempête fondit sur le petit bateau. "S’étant réveillé, il menaça le vent et dit à la mer: Silence, tais-toi !", et il en fut ainsi à l’instant. Il n’a pas fallu attendre 48 h pour que le baromètre remonte, ni l’avis de
Monsieur Météo.
Une autre fois, le Seigneur s’est rendu à la tombe de son ami Lazare, qui déjà sentait. Il s’est adressé à un mort qui ne pouvait ni entendre ni comprendre, il l’a appelé par son nom et il lui a dit : "Lazare sors !", et il est sorti à l’instant. Il n’a pas fallu attendre l’aide des
pompes funèbres pour le tirer de là.
Une autre fois, le Seigneur a rencontré une pauvre femme qui, pliée en deux, faisait un angle à 90°. Elle ne pouvait voir que la pointe de ses pieds. Le Seigneur l’a touchée de sa main et elle s’est redressée à l’instant; ça n’a pas pris 15 jours, elle ne s’est pas redressée graduellement sous l’effet de rayons
infra-rouges.
Une autre fois, le Seigneur a rencontré un lépreux. Il a dit : "Je le veux, sois pur". Et il a été purifié à l’instant. Il ne l’a pas bourré de
sulfone pour le guérir.
Et aujourd’hui, les mêmes choses se passent. Quand Jésus-Christ sauve un pécheur et qu’il lui dit : "Tes péchés te sont pardonnés", la chose se fait à l’instant.
Quand il était cloué sur la croix entre deux malfaiteurs, il y avait à côté de lui, un brigand qui lui a lancé le SOS de son âme et le Seigneur lui a dit : "Aujourd’hui, tu seras avec moi dans le paradis". Et le jour même, le brigand pardonné fut introduit dans le ciel de Dieu.
Cela nous montre que le salut de Dieu, parce qu’il est instantané, ne peut pas être le résultat de nos efforts, et d’un long cheminement en vue de l’amélioration de notre caractère. Etre sauvé, ce n’est pas empiler vertu sur vertu, mérite sur mérite, jusqu’à ce que la hauteur en atteigne le ciel, çà n’irait pas bien haut. Rappelez-vous les châteaux de cartes de notre enfance : péniblement on faisait un premier étage, puis un deuxième, les plus habiles arrivaient au troisième et puis patatras tout était par terre et à refaire.
Salut ou réincarnation ?
Non, le salut de Dieu ce n’est pas comme une balance de paiement, où à force d’efforts, de charité, de bonté, de prière, de religion, d’amabilité, de philanthropie, notre crédit finirait par dépasser notre débit. S’il en était ainsi il nous faudrait des milliers de vies pour être sauvés qui, malgré tout, n’y suffiraient pas. Jésus n’avait pas la foi orientale et la nouvelle naissance dont il a parlé, n’offre aucun point commun avec la réincarnation qu’il n’a jamais enseignée. Au brigand sur la croix le Seigneur ne lui a pas parlé de réincarnation. A ce raté de la société, il n’a pas dit qu’il reviendrait en souris, en moustique, en cochon ou en vache sacrée. A ce dégradé qui aurait mérité de revenir en charognard, il n’a pas dit qu’il reviendrait en hyène ou en vautour; il lui a dit qu’il serait avec lui dans le paradis et qu’il y serait le jour même.
La Bible nous enseigne un salut parfait qui se reçoit une fois pour toute. L’épître aux Hébreux dit que par une seule offrande il a rendu parfait à perpétuité tous ceux qui croient en lui. Ce que la Bible, Parole de Dieu, nous présente ce n’est pas un salut par le bas, un salut humain, boiteux, impossible ; c’est un salut par le haut, divin, total et suffisant. Un salut qui lui a fait s’écrier, tandis qu’il le payait et l’accomplissait dans sa mort sur la croix: "Tout est accompli". Le salut était complètement terminé. Ce sont là des choses qu’il faut dire et redire au 21ème siècle, où des millions de gens baptisés dans le christianisme, croient encore à la vertu de leurs mérites et de leurs efforts pour être sauvés. Il faut redire avec l’apôtre Paul : "Il nous a sauvé, non, pas à cause des œuvres de justice que nous aurions faites, mais selon sa miséricorde" (Tite 3 : 5). Il faut clamer bien haut : "C’est par la grâce que vous êtes sauvés, par le moyen de la foi, cela ne vient pas de vous, c’est un don de Dieu, ce n’est pas par les œuvres afin que personne ne se glorifie" (Ephésiens 2 :8,9). Et ce salut étant un don, il se reçoit en un instant. Comme dans le cas de ces trois hommes, la lumière fait irruption dans leurs yeux enténébrés et ils voient. C’est encore vrai aujourd’hui. A un moment, des hommes sont esclaves de leurs habitudes coupables et vicieuses, l’instant d’après quand ils ont appelé Jésus Christ dans leur vie, ils sont libérés. La puissance enveloppante est rejetée, elle est vaincue, elle ne les attire plus, ils sont enfin maîtres d’eux-mêmes. J’ai bien dit "maîtres d’eux-mêmes" et non "par eux-mêmes" mais maîtres d’eux-mêmes par la foi en celui qui a remporté toutes les victoires, y compris la plus grande, la victoire sur la mort, ce qui donne ainsi la garantie qu’il est capable de vaincre tous les péchés. Celui donc qui n’est plus dominé par le péché, c’est celui qui emprunte, par la foi, la victoire de Jésus-Christ.
Plus riche que Crésus
!Mais ces résultats vont beaucoup plus loin que simplement recouvrer la vue. Il faut admettre que dans ces trois cas les résultats ont été prodigieux. Et si même les trois aveugles en étaient restés là, nul n’aurait songé à les blâmer. Pensez-y: recevoir la vue en couleurs naturelles, en mouvement, en trois dimensions et cela gratuitement sans qu’il y ait besoin d’un service après vente, c’est formidable ! Eh bien !, c’est ça la vie éternelle mais en beaucoup plus grand. La vie éternelle c’est plus que les faramineux cachets d’une Sophia Loren, d’un Ronaldo, d’un Zinédine Zidane, du n° 1 du tennis mondial ou d’un Johnny, la star du Rock. Pensez-y: être sauvé de la nuit éternelle à la lumière du royaume de Dieu, ça ne se mesure pas, ça ne s’évalue pas, ça n’offre pas de points de comparaison. Tout l’or de l’Oural, tous les diamants de l’Afrique du Sud, tout le pétrole d’Arabie, toute la technique de l’Occident ne sont rien à côté du salut de Dieu, ça vaut plus que toutes les richesses du monde réunies et le Seigneur a d’ailleurs dit : "Que servirait il à un homme de gagner le monde entier, s’il fait la perte de son âme". L’âme sauvée vaut plus que toutes les richesses du monde. Les Rockfeller et les Onasis ne sont que des minables à côté de ceux qui sont sauvés.
Un salut avec des suites
.Mais ces richesses si grandes, on serait tenté d’en jouir de façon égoïste. La Bible nous apprend que ces richesses spirituelles, nous devons les faire fructifier, car quand on est sauvé, c’est pour servir. Ce que Jésus-Christ enseigne, c’est un salut qui a des suites. Cette pensée est ainsi illustrée chez ces trois hommes.
Suite A
.Prenons le troisième cas cité. Certes il voyait mais, il allait y avoir des suites. Maintenant qu’il avait recouvré la vue, rien ne pouvait plus être la même chose dans sa vie. Il devait tout découvrir. Par exemple, qu’est-ce qu’une marche d’escalier ? Quelle est la hauteur de ce qui est haut ou la profondeur de ce qui est bas ? Où allait-il poser le pied au prochain pas ? Maintenant qu’il voyait, il était entré dans un monde de nouveautés. Les gens lui apparaissaient tellement différents de ce qu’il avait pensé. Il devait tout apprendre : Qu’est ce qu’un homme, une femme, un pharisien, un étranger ? L’aveugle de Jérusalem connaissait peu, il méritait peu, il s’attendait à peu et il avait beaucoup reçu. Et du coup il ne fut plus le bienvenu nulle part, ni au temple, ni à la synagogue, ni à la maison. Il errait dans les rues de Jérusalem, hésitant, incapable de mendier encore et pas encore capable de travailler. Il était là, perplexe quant à la suite à donner à son salut. Mais Jésus ne l’avait pas perdu de vue. En fait le Seigneur l’a rencontré deux fois en une seule journée. Une première fois pour qu’il soit sauvé et une deuxième fois pour qu’il y ait des prolongements à son salut.
Suite B
.Nous allons maintenant voir la suite qui a été donnée au salut de l’aveugle de Bethsaïda. Après avoir pris l’aveugle par la main et l’avoir fait sortir du village qui représentait l’incrédulité, après lui avoir mis de la salive sur les yeux et lui avoir imposé les mains deux fois, le Seigneur voyant que l’homme avait parfaitement recouvré la vue, lui dit : "Retourne dans ta maison et ne rentre pas au village". Bethsaïda, nous l’avons dit et redit, représente le monde de l’incrédulité et de l’opposition à Dieu.
Le Seigneur qui l’avait fait sortir du village, lui dit de ne pas y entrer. C’est-à-dire qu’il devra prendre, après son salut, une position de repli, non pas par rapport au monde mais par rapport au mal qui se fait dans le monde. Et c’est ce qu’a dit le Seigneur dans sa fameuse prière sacerdotale. Avant d’offrir son grand sacrifice, il s’est adressé à son Père en ces termes: "je ne te prie pas, quant à ceux que tu m’as donné, de les ôter du monde mais de les préserver du mal". (Jean 17 :15,16) Et de même, à ceux qui ont eu les yeux fraîchement ouverts, qui sont convertis depuis peu ou de longue date, Jésus dit aujourd’hui exactement les mêmes choses. Il nous dit :
- "Ne rentre pas au village", ne rentre pas au village de l’occultisme, laisse l’horoscope menteur et diabolique pour ceux qui ne connaissent pas Dieu. Ne vas pas consulter pour ta vie l’ennemi de Dieu. Laisse la magie, la sorcellerie et la divination au village, et toi va dans la maison de tes parents; si ton âme a été purifiée par le sang de la croix ne va plus la souiller au contact des esprits immondes.
- Ne retourne pas au village de la pornographie. Laisse Sodome aux sodomites et toi fuis avec Lot, le neveu d’Abraham, dans les montagnes de peur que le feu du ciel ne t’atteigne. Oh ! mon ami, garde ton âme pure et souviens toi des vers d’Alfred de Musset :
" Le cœur de l’homme vierge est un vase profond,
Lorsque la première eau qu’on y verse est impure,
La mer y passerait sans laver la souillure,
Car l’abîme est immense et la tache est au fond ".
- Ne retourne pas au village d’une certaine politique qui édicte des lois contraires à la grande loi du Sinaï. Ne mêle pas ta voix à la voix de ceux qui légalisent le crime, qui tolèrent le vice, qui appellent le bien mal et le mal bien. N’attire pas sur ta tête l’irréparable malheur de la colère de Dieu, ne sois pas comme la truie lavée qui retourne à sa fange, ou comme le chien qui mange ce qu’il a vomi.
- Ne va pas te rasseoir en compagnie des moqueurs, c’est assez d’y avoir laissé ta jeunesse, ton argent et ta fraîcheur. Mais sois plutôt comme le fils prodige, tourne ton dos résolument à tes porcs et va vers la maison te jeter dans les bras du père.
- Ne retourne pas dans tous ces villages et bien d’autres encore, mais va plutôt à ta maison, c’est là qu’est ta place, auprès des tiens : Va pourvoir à leurs besoins, ne sois pas pis qu’un infidèle, dit la parole de Dieu. Va honorer ton père et ta mère. Ils ont besoin de ton labeur, de ton affection, de ton témoignage. Ils ont aussi besoin d’être sauvés, va leur faire voir ce que je t’ai fait et puis va leur dire qu’à leur tour, ils peuvent être sauvés. Si tu es fidèle dans ta maison, je t’ouvrirai des portes plus grandes, je t’équiperai pour que tu ailles plus loin et, si tu es fidèle, tu seras mon serviteur, mon évangéliste, mon missionnaire jusqu’aux extrémités du monde. Voilà la suite dans le cas de l’aveugle de Bethsaïda, "ne rentre pas au village".
Suite C.
Voyons à présent quelle a été la suite dans la vie de l’aveugle de Jéricho, Bartimée. Au chapitre 10 v. 53, on lit: "Jésus lui dit : va ta foi t’a sauvé. Aussitôt il recouvra la vue et il suivi Jésus dans le chemin".
Nous avons là une suite authentique de toute vraie conversion : suivre Jésus dans le chemin. Jusque là Bartimée était en panne au bord de la route. Il n’avait pas d’idéal valable, il n’avait pas de but, sa vie n’avait aucun sens. Il ne suivait personne et il était dépendant de tous, quelle triste vie que la sienne ! Mais voilà que tout à coup Jésus apparaît et avec Jésus tout change. La vie de Bartimée prend une autre direction, la direction Jésus. Je n’en connais pas de plus belle, c’est la meilleure. Remarquez que rien ne l’oblige à quitter son bas pays, ses habitudes, ses lieux familiers, sa médiocrité et sa mendicité. Le Seigneur ne le lui a pas demandé, mais il lui est désormais impossible de vivre comme avant: il suit Jésus. Il ne suit pas davantage son propre chemin. Il ne suit pas sa propre volonté.
Il ne fait pas ce qui lui semble bon. La Bible dit qu’il suivit Jésus dans le chemin. Maintenant que Bartimée a acquis son autonomie de mouvement, il ne s’en sert pas pour vivre en indépendance de Dieu. Il ne change pas la grâce de Dieu en dérèglement (Jude 1 : 4). Il laisse les autres à leur petite vie, à leur petit train-train et il se met dans le sillage lumineux du plus grand des hommes qui ait jamais passé sur cette terre.
Suite D
.Un peu avant le texte qui nous parle de Bartimée, nous trouvons le récit d’un jeune homme riche qui est venu se jeter aux pieds du Seigneur et qui lui a demandé : "Seigneur, que faut-il que je fasse pour hériter de la vie éternelle ? ". Jésus lui a dit de le suivre mais il lui a demandé au préalable de mettre sa vie en règle vis-à-vis de son argent qu’il aimait beaucoup trop, plus que Dieu. La conclusion, c’est que cet homme riche n’a pas suivi Jésus dans le chemin, il est parti tout triste. Il y avait donc une place libre, inoccupée à côté de Jésus. Et cette place vide, c’est Bartimée qui l’a prise ! Bartimée a pris la place d’un riche, et c’est chaque fois ce qui se passe, quand quelqu’un se convertit et suit Jésus, il devient riche. La Bible dit : "Lui qui était riche, il s’est fait pauvre, afin que par sa pauvreté, nous fussions enrichis." Et de quelles richesses !
Lisez l’épître aux Ephésiens au chapitre 1 : "Il nous a bénis de toutes sortes de bénédictions spirituelles dans les lieux célestes". Il bénit de son pardon. Il bénit de sa vie éternelle. Il bénit de sa joie. Il bénit de sa paix, de sa communion avec le ciel. Ce sont là quelques-unes des bénédictions de Dieu. Ce sont là les immenses trésors que les hommes recherchent en vain, sans jamais les trouver parce qu’ils les recherchent en-dehors de Jésus-Christ. Le train du salut passait par là et Bartimée l’a pris en marche. Il a suivi Jésus comme un wagon suit la locomotive qui le tire: mêmes aiguillages, même itinéraire, même destination. C’est cela suivre Jésus, c’est aller là où il va, passer là où il passe. Suivre Jésus c’est se compromettre, c’est courir des risques. Suivre Jésus c’est le suivre sur son chemin à lui. Et où allait le chemin de Jésus ? Il allait à la croix, à la mort. C’est ça le chemin qu’Il nous invite à suivre, c’est le sien, celui qui conduit à la croix, à porter sa croix, à mourir à soi-même.
Il est possible que dans notre occident démocratique, nous n’aurons jamais à suivre le chemin des martyrs, comme nos frères des pays totalitaires qui sont séparés de leurs familles, qui subissent les pires sévices dans les prisons, et qui en meurent. Mais si ce n’est pas ce chemin-là que nous connaîtrons, c’est en tout cas et toujours le chemin de la mort à soi-même, à ses ambitions, à son orgueil, à sa fausse gloriole. En un mot comme en cent : suivre Jésus dans le chemin, c’est le suivre sur le chemin de la mort à tout ce qui déplaît à Dieu.
C’était, dans la vie de Bartimée la suite qui était donnée à son salut : Suivre Jésus dans le chemin.
Suite E
.Revenons maintenant à notre l’aveugle de Jérusalem et voyons le cheminement de sa vie chez lui.
Quand cet homme rencontre pour la deuxième fois ce Seigneur qu’il n’a pas vu, qu’il ne connaît pas encore, il le reconnaît au timbre de la voix. Et quand il apprend qui il est, il se prosterne, il rend hommage et il dit : "Je crois Seigneur que tu es le Fils de Dieu". Pour un Juif, cette expression "tu es le Fils de Dieu", ne pouvait avoir qu’une seule signification, c’est que Jésus était Dieu. Les prêtres érudits l’avaient très bien compris. Et quand un jour le Seigneur leur a demandé pour quelle bonne œuvre ils voulaient le mettre à mort, les prêtres ont répondu : "Ce n’est pas pour une bonne œuvre que nous te lapidons, mais pour un blasphème parce que toi qui est un homme, tu t’appelles le Fils de Dieu, te faisant ainsi l’égal de Dieu" (Jean 5 :18 et 10 : 33). Voilà devant qui il se prosterne; il marque son allégeance au Dieu d’éternité révélé et incarné en Jésus-Christ.
Ça veut dire qu’une dimension d’infini pénètre dans sa vie. Dans la vie de cet homme, il n’y a plus rien de temporaire, tout a une portée éternelle maintenant . Vous savez comme moi que les plus grands exploits de la science médicale, comme transplanter un cœur, n’ont qu’une portée provisoire, c’est toujours le croque-mort qui a le dernier mot. Sur cette terre rien ne dépasse le cimetière. Tout finit dans un trou ; mais Jésus-Christ n’est pas le Dieu des morts. La Bible dit qu’il est le Dieu des vivants. Tout chez lui commence hors du trou. Parce qu’il vit aux siècles des siècles, la Bible dit qu’il n’a ni commencement de jour, ni fin de vie, ça veut dire que tout ce qui est fait en lui, possède cette qualité d’indestructibilité, cette dimension d’éternité. C’est pourquoi, pour moi comme pour cet homme, mon adoration est réservée à Jésus-Christ. Il transcende tout. Une vedette peut être une idole, un amour peut être une passion, un grand homme peut être un exemple, mais n’oublions jamais que sur tout cela un jour on mettra un voile de crêpe noir. Lui reste le même hier, aujourd’hui et éternellement, c’est pourquoi je le répète, pour moi comme pour cet homme, Jésus-Christ seul sera mon Dieu. Avec Thomas, devant ses mains percées, je dirais cette phrase sublime : "Mon Seigneur et mon Dieu ! ". (Jean 20 : 28)
Le suite dans la vie de cet homme prosterné à ses pieds, c’est qu’il adore le Dieu révélé en Jésus-Christ.
Une suite hors normes
.Maintenant, je voudrais aborder un quatrième cas dont je n’ai rien dit jusqu’ici, un cas avec des suites étonnantes et inattendue. En Matthieu 9 : 27 à 31, Jésus guérit deux aveugles à qui il fait la recommandation sévère : "Prenez garde que personne ne le sache, mais dès qu’ils furent sortis, ils répandirent sa renommée dans tout le pays".
La suite de cette guérison est tout à fait inattendue; nous nous trouvons là devant une désobéissance d’un certain genre. Le Seigneur leur dit sévèrement de ne rien dire de lui et ils font tout le contraire de ce que leur a ordonné le Seigneur.
Je pose ici une question à laquelle je vais essayer de répondre, et si par hasard vous n’étiez pas d’accord avec moi, c’est sans doute parce que c’est vous qui avez raison !
Pourquoi le Seigneur leur a-t-il demandé sévèrement de ne rien dire à personne ? Cela peut paraître étrange. Notre Seigneur est un fin psychologue. Il savait très bien que la guérison de ces deux aveugles ne pourrait pas passer inaperçue et qu’il était impossible qu’un tel double miracle ne reçut une large publicité. La nouvelle allait se répandre comme une traînée de poudre, non seulement dans la région mais au-delà de la région, même s’ils n’avaient rien dit. C’est comme si, dans votre localité, deux aveugles étaient miraculeusement guéris, demain la chose serait connue dans tout le département, le lendemain dans la capitale et après-demain à New-York ! Pourquoi a-t-il donné cet ordre, alors qu’il savait très bien qu’il était impossible que le miracle reste secret ? Eh bien !, je crois que le Seigneur a donné cet ordre pour démontrer l’impossibilité qu’il y a pour un homme qui est sauvé de se taire. N’a-t-il pas dit: "on ne met pas une lampe sous un boisseau", c’est-à-dire qu’on ne met pas un capuchon sur une lampe d’éclairage. Et c’est vrai qu’il était impossible que ces miraculés se taisent. Pour mille fois moins que cela, les hommes s’extériorisent et pour des raisons plus troubles.
Un jour, j’ai vu un jeune soldat qui revenait en permission après deux mois d’armée. Il avait été bombardé caporal et portait deux sardines sur les manches de son uniforme. Pour la photo, il a bien croisé les bras devant pour que l’on vît les sardines. Que voulez-vous, quand on a des galons ce n’est pas pour les mettre derrière le dos, non ?
J’ai vu des photos de gens tout plastronnés de médailles ; si on a des médailles ce n’est pas pour les mettre dans un tiroir ! C’est pour les sortir aux grandes occasions.
Dans un bureau de la capitale, un employé mesquin avait reçu un petit avancement, il avait été promu sous-chef de bureau ; le lendemain il faisait rehausser son bureau de 10 cm ! !
Un homme acquiert-il une certaine aisance ? Il le montrera par son train de vie. Jésus nous a parlé d’une femme qui avait perdu sa drachme (pièce de monnaie de la valeur d’une journée de travail) et qui la cherchait partout; quand elle l’a retrouvée, elle n’a pas été la cacher. Elle l’a fait savoir à ses voisines et, (j’extrapole) de joie, elles ont bu le thé ensemble avec des petits gâteaux car elle avait retrouvé sa drachme… Et quand le Bon Berger a retrouvé sa 100ème brebis, qui était perdue, il ne l’a pas fourrée dans un sac, il l’a mise sur ses épaules pour que tout le monde vît qu’il l’avait retrouvée.
C’est ce qui se passe ici: ils ne peuvent pas se contenir, ils répandent sa renommée partout. Et ce faisant ils n’ont fait qu’anticiper sur le grand ordre qui allait venir un peu plus tard : "Allez par tout le monde, et prêchez la bonne nouvelle à toute la création" (Marc 16 :15). Et dans l’accomplissement de cet ordre, des hommes comme Pierre et Jean, ont été arrêtés, battus; on leur a enjoint, au nom de Dieu, de ne plus parler de Jésus.
Qu’ont ils répondu ? "Jugez s’il est juste de vous obéir plutôt qu’à Dieu; car nous ne pouvons pas ne pas parler de ce que nous avons vu et entendu" (Actes 4 : 20). Mettez-nous en prison, battez-nous, tuez-nous, nous ne nous tairons pas. Pourquoi ? Parce que la Bible dit que de l’abondance du cœur, la bouche parle. Et le cœur de ces deux hommes était tellement rempli de ce qu’ils venaient de vivre qu’ils ne pouvaient pas faire autrement que d’en parler.
Auto-stop
.Il y a quelque temps, un jeune homme, un peu hippie d’allure, faisait de l’auto-top et je l’ai pris à bord. Son premier geste a été de tirer une cigarette de son paquet.
J’ai dit : "Mon jeune ami, dans ma voiture, on ne fume pas".
"Ah ! vous ne fumez pas".
"Non, je ne fume plus".
"Vous avez de la chance ". (Tous ceux qui fument me disent la même chose.)
"Si vous voulez avoir ma chance, faites comme moi".
"Ah, mais c’est dur".
"Oui, mais moi, j’ai rencontré quelqu’un qui m’a délivré de la cigarette".
L’air intéressé il a dit :
"qui ? ".
Je lui ai répondu:
"Jésus".
"Vous l’avez rencontré ? ".
"Oui".
Et avec un sourire légèrement ironique il m’a demandé :
"Il était beau ? ".
Et très sérieusement j’ai répondu:
Je ne sais pas la suite que ce jeune homme a donné à notre entretien. Il est parti en me remerciant poliment. C’est ce que vous pouvez faire en fermant cette brochure, oublier la chose ou la classer sans suite. Mais vous pouvez aussi traiter affaire avec Dieu.
Si vous vous êtes senti interpellé, donnez à cette entrevue la suite la plus heureuse possible en vous tournant vers le Sauveur. Demandez-lui de sauver la chose la plus chère et la plus précieuse du monde, votre âme, et, avec les nouvelles forces qu’il vous donnera, suivez Jésus dans le chemin.