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J'ETAIS AVEUGLE ... MAINTENANT , JE VOIS ! (5)

Ce cinquième et dernier récit occupe tout un chapitre en Jean 9. C’est le récit de la guérison de l’aveugle-né de Jérusalem. Pour éviter des longueurs je vous invite à le lire pour vous-mêmes. Toutefois les principaux éléments sont repris dans cet exposé où les citations bibliques seront mises en italique.

Un aveugle-né est un homme chez qui l’idée même de la lumière, est absolument étrangère. Aussi la phrase que le Seigneur vient de prononcer "Je suis la lumière du monde" n’évoque-t-elle rien pour lui. Cet homme n’est pas en état de désirer la lumière. Aussi ne fait-il aucune démarche dans ce sens. Jésus doit l’entreprendre sans lui demander son avis. C’est là la première chose que nous devons souligner en ce qui nous concerne. L’homme par son état de péché n’est pas en état de désirer la grâce de Dieu, son aveuglement l’en empêche. Il faudra donc que Jésus-Christ prenne l’initiative de son salut. Il faudra que Dieu envoie son Fils dans le monde pour chercher et sauver ce qui était perdu. Tout dans le salut commence par la démarche de Dieu. Cela ne veut pas dire que nous devions rester passifs comme des objets manipulés, la suite d’ailleurs prouve le contraire. Nous voyons le Seigneur faire cette chose insolite, cracher par terre, faire de la boue, oindre les yeux de cet homme, et l’envoyer se laver au réservoir de Siloé. Puisque le salut s’obtient par la foi, il a fallu que cet homme croie en ce que Jésus lui ordonnait de faire. "Va et lave toi au réservoir de Siloé".

 

Une foi obéissante.

Maintenant si la foi n’est qu’un nébuleux désir, il n’y a aucune évidence que cet homme avait la foi. Mais si la foi est un acte d’obéissance, alors cet homme était plein de foi. Il est allé au réservoir de Siloé selon la parole de Jésus. C’est çà la foi. La Bible dit : "la foi vient de ce que l’on entend, et ce qu’on entend de la Parole de Christ" (Romains 10 : 17). Il a cru et parce qu’il a cru il est allé. Arrivé au réservoir, je ne sais pas s’il s’y est plongé comme le général Naaman de l’Ancien Testament, qui s’est plongé sept fois dans le Jourdain pour être guéri de sa lèpre. Je ne sais pas s’il s’y est bassiné rapidement les yeux. Ce point apparemment est sans importance. Ce qui est important, c’est qu’il y est allé et qu’il s’est lavé selon la Parole de Jésus. Dieu honore toujours cette foi-là. Il y est allé et il a été sauvé.

 

Le réservoir de Siloé pour nous aujourd’hui c’est Jésus. Il est la fontaine du salut et il nous dit comme à cet aveugle : "Venez à moi vous tous qui êtes fatigués et chargés et je vous donnerai du repos". Venez laver vos âmes en perdition dans mon âme teintée de mon sang qui purifie de tous péchés et vous serez sauvés. 

 

Voici donc notre homme guéri par la seule puissance de Jésus-Christ mais au travers de l’obéissance qu’il a mise dans la Parole du Seigneur et les résultats ne se font pas attendre. Une transformation profonde s’opère sur son visage au point que ses voisins ne le reconnaissent pas. Depuis toujours ils avaient connu ce visage sans expression, ce même regard vide et fixe, ces mêmes yeux éteints. Et voilà que tout à coup ce visage, jadis sans expression, s’anime.

L’hésitation quitte ses membres, une assurance et une mobilité inconnues jusqu’alors s’emparent de lui. Il en est tout changé au point que ceux qui le connaissent le mieux le prennent pour son frère. C’était lui, mais il ne se ressemblait plus tout à fait. Il y avait en lui un quelque chose en plus. Savez-vous qu’aujourd’hui la conversion produit encore ce résultat-là ? Savez-vous que l’amour de Dieu quand il est reçu dans un cœur, peut transformer un homme au point que son visage change ?

 

Quand je me suis converti, mon meilleur ami s’est aussi tourné vers le Seigneur. Quelques jours après sa conversion, il est allé au village voisin visiter ses oncles et tantes. Et avant qu’il ait eu le temps de leur dire un seul mot de ce qui s’était passé dans sa vie, ses parents lui ont dit : "Tu n’es plus le même, tu es tout changé". Son visage n’était plus tout à fait le même. Quelque chose en lui était changé par la puissance qui avait pénétré dans sa vie.

 

Une norme de vie ?

Maintenant comprenez-moi bien. Je ne veux pas dire que ceci soit une norme de conversion. Je ne veux surtout pas dire que cela doit se passer chaque fois que quelqu’un se donne à Jésus-Christ. Ce serait à la fois inexact et dangereux.. Non, quand Dieu sauve quelqu’un, il ne lui revisse pas une nouvelle tête à la place de l’ancienne. Ah ! moi, je voudrais bien, mais je n’ai jamais eu que la tête que j’ai. S’il voulait m’en mettre une à la Rudolf Valentino ou à la Alain Delon…. ! Non, bien sûr que Dieu ne nous donne pas une nouvelle tête mais, et là je suis affirmatif, c’est toujours un nouveau cœur qu’il met à la place de l’ancien. Dieu dit : "J’ôterai leur cœur de pierre et je leur donnerai un cœur de chair" (Ezéchiel 11 : 19). Et dans ce nouveau cœur, Dieu y met le Saint-Esprit, par lequel l’amour de Dieu est répandu dans nos cœurs, et par lequel nous pouvons dire que maintenant Dieu est vraiment notre Père (Romains 5 : 5 et 8 :14-17). C’est-à-dire que ce qui n’est plus tout à fait le même dans la vie de cet homme, c’est sa façon de voir les choses.

La psychologie moderne, selon les écoles, a classifié la race humaine en quatre catégories chez les Américains et en sept chez les Européens. C’est bien la première fois qu’on est en avance sur les Américains !  Il y a les sanguins, les nerveux, les amorphes, les passionnés, les dynamiques, les sentimentaux et les flegmatiques. Nous tombons tous dans une de ces sept catégories. A chacune de ces catégories répondent des caractères précis. C’est ce que la Bible appelle l’homme naturel ou bien le vieil homme. Maintenant que ce passe-t-il quand un homme accepte Jésus-Christ comme son sauveur personnel ? La Bible répond : "Celui qui est en Christ est une nouvelle création". C’est-à-dire qu’il devient une huitième catégorie avec des caractéristiques nouvelles. Il devient en quelque sorte comme un arbre greffé. C’est le même arbre, c’est le même terrain, c’est la même sève mais ce n’est plus la même vie. Et la preuve c’est que ce n’est plus le même fruit. Chez celui qui est né de nouveau son support physique, mental et émotionnel reste le même. Mais sa vie n’est plus la même. La preuve c’est qu’il porte de nouveaux et de meilleurs fruits; des caractères divins, inconnus jusqu’alors, font leur apparition dans sa vie.

 

 

Vous allez me dire, comment puis-je comprendre cela ? La Bible nous l’explique de cette façon-ci.

Quand quelqu’un accepte Christ et le reçoit dans son cœur, on peut dire que Jésus-Christ vient vivre en lui. Un nouvel homme, qui est Christ, vient se former dans son âme comme physiquement le Seigneur est venu se former dans le sein de la vierge Marie. De même, spirituellement Jésus vient naître et se former et habiter dans le cœur. C’est pourquoi la Bible dit de celui qui est converti: son corps devient le temple du Saint-Esprit. Dieu vient habiter dans son corps.

Ce n’est pas le corps qui change, ce n’est pas le contenant qui change, c’est le contenu. Dites-moi, qu’est ce qui habite un homme avant sa conversion ? C’est lui-même, ses intérêts, ses ambitions, son moi tout entier. Et que se passe-t-il le jour où l’homme se repent et se confie en Christ ? La réponse vient de la Bible par le moyen de l’apôtre Paul : "Je suis crucifié avec Christ". Mon moi, mes intérêts, mon ambition sont crucifiés avec Christ. "Ce n’est plus moi qui vit, c’est Christ qui vit en moi" (Galates 2 : 20). Voilà ce qui s’est passé dans cet homme pour qu’on ne le reconnaisse plus, et c’est ce qui se passe toujours dans une authentique conversion. Christ vient véritablement habiter dans ce cœur et cet homme en est tout changé au point souvent, comme le dit l’apôtre Pierre, que les anciens amis "trouvent étranges que vous ne vous précipitiez plus avec eux dans les mêmes débordements… " (1 Pierre 4 : 4).

 

Joute oratoire.

Nous allons à présent voir le combat qu’a dû livrer cet homme. D’emblée, il entre en conflit avec les forces destructrices qui viennent de l’enfer. La contre-offensive de Satan ne se fait jamais attendre et les forces infernales vont lancer leurs armées contre ce nouveau-né spirituel. Cet homme n’a que quelques heures d’expérience et nous allons voir apparaître et se dresser contre lui la tête hideuse de celui que la Bible appelle le grand dragon, le serpent ancien. Nous assistons dans ce chapitre à un combat épique, à une passe d’armes qui m’a toujours fasciné. J’ai appelé ce chapitre 9 de Jean "le David et Goliath du Nouveau Testament". Cet homme est comme le jeune David autrefois: il n’a qu’une fronde, que cinq petites pierres lisses, mais elles tranchent comme du silex. Regardez son style lapidaire. Nous dirions aujourd’hui : l’article, le verbe et le sujet. Quand on lui demande son identité, si c’est bien lui, il répond en 3 mots: "c’est moi". Quand on lui demande où est le Seigneur, il répond par 3 mots: "je ne sais". Quand on lui demande son opinion sur le Seigneur, il dit 4 mots: "c’est un prophète". C’est clair et net, il n’use pas sa salive pour rien. Et quand ses réponses sont un peu plus longues, elles restent un modèle de concision. C’est un esprit clair et lucide et je ne serais pas étonné d’apprendre que c’est à lui que pensait Boileau lorsqu’il a écrit ces vers fameux:

"Ce qui ce conçoit bien, s’énonce clairement,

Et les mots pour le dire, arrivent aisément".

Ses explications sont ramassées en quelques mots choisis. Ses arguments sont percutants et sonnent juste. Les joutes oratoires ne lui font pas peur, il ne se laisse pas impressionner par ce tribunal d’inquisition. Ses adversaires sont rompus à ce genre d’exercice, mais il les domine de la tête et des épaules: ils ne font pas le poids. Il manie l’ironie avec une élégance consommée. Il les égratigne au passage par ces mots: "ne voulez vous pas aussi devenir ses disciples ? ". Et cette phrase à la retourne a le don de les faire exploser. Leur haine jusque-là mal contenue éclate au grand jour. Ils perdent tout contrôle, ils l’injurient grossièrement et ils se donnent en spectacle. Quand dans un débat on en arrive là, la cause est entendue. Et si cet homme continue sur sa lancée, il va devenir un champion de Dieu. Il va devenir comme Apollos, du livre des Actes des apôtres, ce maître d’Alexandrie dont il est dit qu’il réfutait les Juifs en public, démontrant par les Ecritures que Jésus est le Christ. Ou il deviendra comme Etienne ce premier martyr chrétien duquel il est écrit que personne ne pouvait résister à sa sagesse et à l’Esprit par lequel il parlait. Ou il deviendra comme l’apôtre Paul qui confondait les Juifs démontrant que Jésus était vraiment le Christ. Ou bien il deviendra comme son Maître, qui réduisait les pharisiens au silence. Il accomplit par avance cette parole d’exhortation de l’apôtre Pierre: "étant toujours prêts à vous défendre devant ceux qui vous demandent raison de l’espérance qui est en vous". Remarquez qu’il ne prémédite pas ses réponses, mais, au moment opportun, elles lui sont données en droite ligne du ciel et cela fait des ravages et des conquêtes dans les rangs adverses.

 

Une chose suffit.

Et pourtant cet homme sait fort peu de choses. Il le dit d’ailleurs humblement : "je sais une chose". Et cela veut dire, et c’est un encouragement pour nous, que l’on peut se convertir avec une connaissance très fragmentaire des Ecritures. Le jeune homme riche, qui un jour est venu poser des questions à Jésus, a récité devant le Seigneur l’essentiel du catéchisme. Il connaissait son instruction religieuse par cœur, il connaissait tout de la parole de Dieu. Mais le Seigneur lui a dit : "il te manque une chose", c’est l’essentiel qu’il ne connaissait pas. Tandis que lui ici, ne connaissait rien, il ne connaissait qu’une seule chose, et il le dit bien haut : "je sais une chose". Cela veut dire qu’il ne faut pas connaître toute la doctrine de la justification, toute la doctrine de la rédemption, toute la doctrine de la prédestination pour être sauvé. Il suffit de connaître une chose comme cet homme. Il savait qu’il était aveugle, il savait qu’il avait besoin du Seigneur. Et comme lui, il nous faut savoir que nous sommes aveugles et perdus. Il nous faut savoir que nous ne pouvons pas nous sauver nous-mêmes. Il faut nous repentir de nos péchés et il faut croire à l’amour de Dieu qui a donné son Fils sur la croix et croire en lui. Une seule chose compte et le reste viendra. "Je sais une chose".

 

Il y a bien des années, un instituteur pédant traversait un fleuve dans la barque d’un passeur. Il y avait grand vent et en traversant le fleuve il s’est adressé au passeur en ces termes: "Est-ce que vous connaissez l’Histoire ? ". L’autre lui répondit: "non". Il lui a dit: "Pauvre ami, vous avez perdu la moitié de votre vie." Un peu plus loin, il lui dit: "Est-ce que vous connaissez les mathématiques ? " Et l’autre a dit : "oh, non ! " Il a poussé un soupir et a dit : "Mon pauvre ami, vous avez perdu les trois quarts de votre vie". A ce moment , il y eut un coup de vent et un tourbillon, la barque a versé, ils sont tombés tous les deux à l’eau et le passeur lui a crié: "Est ce que vous savez nager ? ". "Non ! ". "Alors vous avez perdu toute votre vie ! "

La chose qu’il aurait dû connaître à ce moment là, savoir nager, il ne la connaissait pas ! Est-ce que vous connaissez la chose la plus importante du monde: être sauvé ?

 

Une forme d’égocentrisme ?

Jusqu’ici, cet homme tout à la joie de sa découverte, n’a guère eu l’occasion de connaître et de parler de celui qui l’a guéri. Remarquez que son témoignage porte sur lui-même et sur ce qu’il a vécu. Partout vous l’entendez dire: je, je, je, .... Je sais une chose. J’étais aveugle et maintenant je vois. C’est assez normal mais ce qui le serait moins, ce serait de s’en contenter. Or c’est un peu ce que nous faisons toutes les fois que nous rendons témoignage de notre conversion. Nous racontons notre vie plutôt que la vie de Jésus. Nous nous intéressons au salut plutôt qu’au Sauveur et nous parlons du don plutôt que du Donateur. Si on ne dépasse pas ce stade, on en arrive à une vie égocentrique bloquée au stade infantile. Et c’est justement l’opposition qu’il va rencontrer qui va l’aider à aller plus loin. Il va aller d’une chose à une personne. C’est pourquoi les difficultés, les combats qui suivent nécessairement la conversion, ne sont pas à craindre. Si vous venez à Christ, laissez-moi vous dire que cela n’ira pas tout seul. La Bible dit: "Ceux qui veulent vivre pieusement, seront persécutés". Une conversion ne fait pas plaisir à tout le monde. Il serait utopique de croire que si vous vous donnez au Seigneur aujourd’hui et que votre vie change, tout le monde va vous comprendre et va partager votre joie. J’ai cru cela quand je me suis converti, c’était une expérience tellement tranchante, heureuse et bouleversante, que j’ai cru que tous mes amis allaient se convertir. J’en était pour mes frais ! Et lui aussi.

 

Quand les pharisiens l’ont appelé une première fois, il s’est dit: "Çà y est, quand il vont voir que je vois, ils vont tous tomber à genoux et ils vont tous se convertir !". Le pôvre (accent méridional !) était loin du compte. Non seulement ils n’ont pas cru en Jésus, mais ils n’ont même pas voulu croire qu’il était aveugle.

C’est alors qu’il a dû s’apercevoir que ce qui avait causé un tel impact dans sa propre vie, les laissait froids et que ce qui lui tenait tant à cœur ne trouvait pas d’écho chez eux. Aussi a-t-il commencé à comprendre, lui l’ex-aveugle, que les hommes étaient aveugles et qu’ils étaient parfois méchants. Mais cela lui a été profitable parce que, pressé par l’adversaire, il s’est mis à réfléchir sur la puissance et la sainteté que devait nécessairement posséder celui qui avait été capable d’un tel miracle. Le caractère extraordinaire de la délivrance reçue l’a conduit à découvrir le caractère extraordinaire du libérateur.

Quand on lui a posé une première question sur Jésus-Christ il a répondu : "l’homme que l’on appelle Jésus". Quand on l’a questionné une deuxième fois, il est monté d’un cran dans son appréciation et il a dit : "c’est un prophète ! ". C’est plus qu’un homme. Le voici maintenant mûr pour une nouvelle rencontre que Jésus va provoquer, rencontre qui va être plus décisive que la première pour l’orientation de toute sa vie. Le Seigneur le rencontre et lui demande : "Crois-tu au Fils de Dieu ? ". "Qui est il, Seigneur, afin que je croie en lui ? ". "Tu l’as vu, lui dit Jésus, et celui qui te parle, c’est lui". Il se prosterne alors et il dit: "Je crois Seigneur, et il l’adora". C’est-à-dire qu’à ce moment-là, il passe par une conversion en profondeur. Tourné jusque là vers lui-même, le voici prosterné aux pieds de Jésus, découvrant en lui plus qu’un homme, plus qu’un prophète, mais le Fils Unique de Dieu. Qu’est-ce que ça veut dire? Ça veut dire que de bénéficiaire et de consommateur de la grâce, il devient maintenant adorateur. Et c’est à cela que Dieu veut nous conduire. N’oubliez jamais ceci : le but de toute vraie conversion est triple : d’abord nous sauver, ensuite nous faire témoigner de ce salut et enfin nous conduire en adoration aux pieds de Jésus. Le but est atteint dans la vie de cet homme.

 

Une belle fin.

C’est une très belle histoire. Nous nous réjouissons avec cet homme. Et pourtant ce n’est pas la fin, bien que la Bible n’en dise rien de plus. Je vais simplement poser quelques questions. Souvenons-nous que cet homme était de Jérusalem. Où était-il le jour des Rameaux quand le Seigneur a fait son entrée triomphante à Jérusalem sur le dos d’un petit âne ? Je ne sais pas. Etait-il au milieu de la foule qui a crié: "Hosanna, au Fils de David ! ". Peut-être, mais je ne sais pas. Mais il est une chose que je sais, c’est qu’il n’était pas du nombre de ceux qui ont crié : "Ôte, ôte crucifie-le, nous ne voulons pas que celui règne sur nous". Où était-il le jour où la nouvelle de la résurrection du Seigneur s’est répandue ? Je ne sais pas. Mais je ne serais pas surpris d’apprendre un jour qu’il était parmi les 120 dans la chambre haute qui attendaient le Seigneur. Etait-il de ceux qui ont été persécutés par Saul de Tarse ? Je ne sais pas. Si tel est le cas, il a dû fuir de Jérusalem et il est allé dans les villes étrangères pour y prêcher son impressionnant sermon résumé à une seule phrase: "Je sais une chose, j’étais aveugle... maintenant je vois ! " Il y a beaucoup de choses que, personnellement, je ne sais pas encore, mais je sais qu’au grand jour de Dieu, quand Jésus reviendra, le Seigneur le comptera, lui, et tous ceux qui comme lui l’ont accepté comme leur sauveur personnel, au nombre des rachetés. Et quand l’appel retentira, quand les portails éternels s’ouvriront et que les grands noms d’autrefois seront prononcés, nous entendrons : "Moïse: Présent ! ; Noé: Présent ! ; Abraham: Présent ! ; David: Présent !; Esaïe: Présent ! "…. et la liste continuera pour en arriver à: "Barthimée: Présent !; aveugle de Bethsaïda: Présent ! ; aveugle de Jérusalem, il sera là debout et il dira : "Présent ! ". Et je sais qu’il sera là et la liste des noms continuera encore jusqu’à ce qu’un nom, celui que j’attends retentira : "Fernand Legrand: Présent ! ". Et si je peux répondre: "présent ! ", ce n’est pas à cause des œuvres de justice que j’aurais faites, ni parce que j’ai écrit des livres et prêché l’évangile à des de milliers de personnes. Ces choses-là, même les meilleures, n’ont aucune valeur pour le salut. Si ce jour- là je pourrai dire "Présent !", c’est pour deux raisons.

La première c’est parce qu’un jour, hors des murs de Jérusalem, sur la Croix des criminels, un homme qui n’était autre que le juste Fils de Dieu, y est mort à ma place dans une agonie terrible. Il y a versé son sang et a pris tous mes péchés et mon jugement à son compte. Il en est mort pour que je puisse avoir la vie.

Et la deuxième raison, c’est parce que par une soirée d’été, le jeune homme que j’étais devenu s’est humilié, dans les larmes a confessé ses péchés à Dieu et par la foi en les promesses de Dieu a reçu Jésus-Christ dans son cœur. Et parce que Jésus a mis sa justice à mon compte, quand mon nom retentira je pourrai dire "présent ! ".

Pourrez-vous le dire ? Pour pouvoir le dire en ce jour-là, il faut le dire aujourd’hui. En fermant le livre, recueillez-vous un instant et, dans une courte prière sincère dites-lui :

"Seigneur, je ne veux pas manquer le grand rendez-vous de la vie éternelle. Touche mon âme comme tu as touché les yeux de ces aveugles.

Pardonne mes péchés et mes erreurs.

Je crois que tu es le Sauveur, je réponds "présent" à ton appel et avec ton aide, comme Bartimée, je te suivrai dans le chemin".