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Heureux Pardon
La miséricorde

Dans ce qu'il est convenu d'appeler "le Sermon sur la Montagne", Jésus-Christ a répété de multiples fois "heureux". Heureux ceux qui ont faim et soif de justice, heureux les affligés, heureux ceux qui procurent la paix, heureux ceux qui ont le cœur pur. Parmi ces béatitudes comme on les appelle, j'ai choisi pour ce soir celle du verset 7 que l'on trouve au chapitre 5 du saint évangile de Matthieu : "Heureux les miséricordieux car ils obtiendront miséricorde". Si donc vous voulez être heureux, eh bien commencez par emprunter le chemin de la miséricorde, et suivez-le jusqu'au bout.

Et puis, il y a un texte complémentaire qui se trouve dans le même évangile au chapitre 18 et à partir du verset 23. Gardons bien en mémoire que c'est le Seigneur qui parle : "C'est pourquoi le royaume des cieux est semblable à un roi qui voulut faire rendre compte à ses serviteurs. Quand il se mit à compter, on lui en amena un qui lui devait dix milles talents (dix milles talents c'est une immense fortune, j'ai refait le calcul aujourd'hui et je suis arrivé au chiffre approximatif astronomique de 25 millions d'euros).

Il lui devait dix mille talents et comme il n'avait pas de quoi payer, son maître ordonna qu'il fut vendu lui, sa femme, ses enfants, et tout ce qu'il avait, et que la dette fut acquittée.

Le serviteur, se jetant à terre, se prosterna devant lui et dit : Seigneur, aie patience envers moi et je te payerai tout. Emu de compassion, le maître de ce serviteur le laissa aller et lui remit sa dette. Après qu'il fut sorti, ce serviteur rencontra un de ses compagnons qui lui devait cent deniers.

(Somme qui équivalait approximativement à quatre mois de salaire, puisque un denier équivalait à un jour de travail d'un ouvrier).

Il le saisit et l'étranglait en disant : Paie ce que tu me dois.

Son compagnon, se jetant à terre, le suppliait, disant : Prends patience envers moi, je te payerai.

Mais l'autre ne voulut pas, et il alla le jeter en prison jusqu'à ce qu'il ait payé ce qu'il devait. Ses compagnons, ayant vu ce qui était arrivé, furent profondément attristés et ils allèrent raconter à leur maître tout ce qui s'était passé. Alors le maître fit appeler ce serviteur et lui dit : Méchant serviteur, je t'avais remis en entier ta dette, parce que tu m'en avais supplié ; ne devais-tu pas aussi avoir pitié de ton compagnon, comme j'ai eu pitié de toi ?

Et son maître, irrité, le livra au bourreau, jusqu'à ce qu'il eut payé tout ce qu'il devait.

C'est ainsi que mon Père céleste vous traitera, si chacun de vous ne pardonne à son frère de tout son cœur".

J'ai autrefois appris une phrase à laquelle j'ai souvent réfléchi : Ne trafiquez jamais avec des vérités non expérimentées. Et je dois dire que le texte que j'ai choisi ce soir, me rend perplexe et que j'ai même été tenté de changer de message. Pour vous parler de la miséricorde, qui est un des chemins du bonheur, j'ai du regarder de trois cotés :

1. du coté de la Bible pour des enseignements,

2. du coté du dictionnaire pour une définition,

3. et du coté de ma vie pour de l'expérience.

Et en regardant de ces trois cotés, je ne me suis jamais senti aussi faible ; c'est pourquoi la réunion de ce soir n'aura sans doute pas le pétillant des autres réunions, pardonnez-moi d'avance si ce que je vais dire va vous paraître terne et plat.

Voyez-vous, j'ai comme principe dans ma vie, non pas d'essayer de pratiquer ce que je prêche, mais de ne prêcher que ce que je pratique ; alors supportez-moi si le message vous paraît mièvre et s'il vole au ras des pâquerettes. Car il est une chose impossible à l'homme : C'est d'élever les autres plus haut que le niveau qu'il a lui-même atteint.

Une première question se pose à nous : Qu'est-ce que la miséricorde ? La miséricorde, c'est la vertu qui nous pousse à pardonner là où nous aurions le droit de sévir et de punir. La miséricorde, c'est un mélange de pitié, d'amour, de grâce, de compassion et de pardon.

Mais commençons par le commencement : La première chose que l'on doit faire avant de pouvoir faire miséricorde, c'est d'avoir soi-même reçu miséricorde. Il est évident que vous ne pouvez donner que ce que vous avez reçu. Et si vous n'avez rien reçu, vous ne donnerez rien. Si je faisais autre chose que de vous conduire à la source de la miséricorde, eh bien j'aurais mis la charrue devant les bœufs ; vous auriez peut-être entendu un beau message, mais vous seriez sans force pour l'accomplir.

Vous seriez un peu comme lorsqu'on va sur les marchés ou à la foire : On y voit des camelots qui vantent leur marchandise, pour ne pas dire leur camelote. Par exemple, j'ai toujours été émerveillé de voir ces gens qui vendaient des petits outils pour couper le verre…. Comment est-ce qu'on appelle ça, aidez- moi… un machin à couper le verre… oui, un diamant ! Ils vous prennent une plaque de verre et vous la découpent avec une dextérité et une facilité surprenante ; un petit coup sec et le verre se décolle, se détache ; ils arrivent même à faire des spirales, et à donner une certaine élasticité à une matière aussi dure et rigide que le verre. Alors vous vous dites : Ah, justement à l'appentis chez moi, il y a une vitre à remplacer. Donc vous achetez l'outil en vous disant : C'est enfance de l'art !

Arrivé chez vous, vous cassez dix plaques avant de vous apercevoir que l'enfance de l'art est devenue une quasi impossibilité. Ça paraissait pourtant si facile !

Plus loin, vous voyez un autre camelot qui vend des seringues en plastique pour décorer les gâteaux. Ils vous font ça a une telle vitesse et le gâteau est tellement beau, que vous dites : Justement, après-demain c'est l'anniversaire de la Clémentine ! Vous achetez la seringue en plastique pour lui faire une surprise. Vous cuisez la pâte levée du gâteau de Savoie que vous nappez de crème moka ; vous remplissez la seringue en plastique, vous vous mettez à la décoration et quand vous avez fini, on jurerait que vous aviez la danse de Saint-Guy quand vous avez décoré. La facilité apparente s'est transformée en un petit désastre.

Eh bien voyez-vous je ne veux pas avoir l'air d'un camelot qui veut vous fourguer sa marchandise. Si je ne vous conduis pas à la source jaillissante de la miséricorde pour qu'elle pénètre dans votre cœur, vous pourriez à votre tour, avec un peu d'éloquence, faire un beau discours sur le sujet, mais ce serait vide de puissance et de possibilités.

Alors parlons miséricorde, mais parlons-en sérieusement.

Il est possible que vous n'ayez jamais ressenti le besoin d'obtenir miséricorde. Tout ce que je peux dire ce soir vous passe par-dessus la tête. Vous appartenez peut-être à cette classe de personnes, pleinement satisfaites d'elles-mêmes… ce que je ne vous souhaite pas. Peut-être êtes-vous comme le pharisien de la célèbre parabole, qui est monté au temple pour prier et là, avec des effets de manches, se tenant debout il a levé les yeux vers le ciel et il a dit ceci : "Je te remercie Seigneur, de ce que je ne suis pas comme le reste des hommes".

Tout gonflé de lui-même, de son importance, de sa générosité, il aurait même pu continuer par : Je ne suis ni menteur, ni trompeur, ni voleur, ni drogué, ni fumeur, ni colérique, ni alcoolique, ni adultère, je ne suis rien du tout cela. En définitive sa prière c'est un modèle de satisfaction de soi. Il se serait bien gardé d'implorer la miséricorde divine pour lui-même. C'était bon pour les autres, pour le publicain, qui était justement là, dans un coin sombre du temple et qui, lui, se frappait la poitrine en disant : "Oh Dieu, soit apaisé envers moi qui suis un pécheur !"

Je ne sais pas si vous appartenez à cette malheureuse catégorie de ceux qui n'ont besoin de rien. Votre pire ennemi ne pourrait pas vous souhaiter de plus grand malheur que celui-là.

Peut-être appartenez-vous à une autre catégorie, celle des gens qui vivent dans une fausse sécurité. Par un heureux concours de circonstance, la vie vous a gâté (je vous le souhaite), votre entourage est charmant, vous êtes satisfaits des autres presque autant que de vous-même. Les échos de ce qu'on dit de vous sont élogieux ; enfin, tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes. Alors, si c'est le cas, tout ou presque tout vous a réussi dans la vie. Pourquoi, dans de telles circonstances ou tout va bien, chercheriez vous la miséricorde de Dieu ?

Pourquoi voulez-vous qu'à bord du Titanic, quand tout allait bien, pourquoi se serait-on empressé de se réserver une place sur un canot de sauvetage, puisque de toute façon le bateau ne pouvait pas couler. Mais quand le bateau a touché l'iceberg, qu'il donnait de la bande et qu'il devint évident qu'il allait sombrer, alors on a vu des femmes riches arracher leurs joyaux pour avoir une place dans un canot ; mais c'était trop tard, tout l'or du monde ne pouvait plus leur donner une place dans un canot.

Peut-être que vous appartenez à une troisième catégorie, la catégorie de ceux que les vicissitudes de la vie ont aigris. Vous avez regardé en bas, autour de vous vers les amis, la parenté, la famille, des gens proches ou lointains, et vous n'avez rencontré que de l'indifférence. Peut-être êtes-vous venus ce soir pour regarder un peu plus haut, pour regarder en-Haut. Peut-être avez vous récité une prière, brûlé un cierge, mais le ciel est resté fermé. Dieu n'a pas répondu, tout vous a déçu. Les autres vous ont déçus, vous êtes déçu de vous-même. Et peut-être même êtes-vous déçu de Dieu, d'un certain Dieu dont on vous a parlé et Lui avez-vous tourné le dos.

Je ne sais pas de quelle classe vous êtes, mais à quelque classe que vous apparteniez, vous avez besoin de la miséricorde de Dieu. Que vous soyez comme le pharisien dont j'ai parlé, ou plein de l'assurance des passagers du Titanic avant de toucher l'iceberg, ou que dans l'amertume de votre âme, vous ayez décidé de tourner le dos à tout et de jeter le manche après la cognée, vous avez besoin de la miséricorde divine. Vous en avez besoin, comme les aveugles de Jéricho, dont la Bible nous parle, quand ils ont criés : "Jésus, Fils de David, aie pitié de nous !"

Vous en avez besoin comme les dix lépreux, qui ont rencontré le Seigneur, et qui tous ensembles ont criés à leur tour : "Jésus, Fils de David, aie pitié de nous".

Je sais que vous avez besoin de la miséricorde de Dieu, et je le sais pour deux raisons :

1) La première est celle-ci : C'est que nous sommes tous pétris de la même pâte, donc qu'il me suffit de regarder dans ma propre vie pour savoir à peu près ce qu'est la vôtre. Notre vie est souvent faite d'échecs. Nous ne faisons pas toujours le bien que nous voulons, et parfois même nous faisons le mal que nous ne voulons pas. Et à cause de ces échecs, souvent à répétition, le reste de noblesse divine que nous portons en nous, proteste. Devant cette loi morale de Dieu qui est parfaite et que nous avons si souvent violée, nous avons besoin de sa miséricorde.

2) La deuxième raison, c'est parce que la Bible le dit ; et la Bible est la Parole de Dieu, c'est l'écriture de Dieu. Et cette Bible nous enseigne au moins quatre choses sur Dieu, quatre choses essentielles que nul n'est sensé ne pas connaître.

La Bible nous dit qui est Dieu.

Il n'est pas le grand-papa sénile qu'on se représente parfois, qui passe son temps à effacer les fredaines de ces créatures. Il n'est ni un grand papa gâteaux ni un Dieu lointain qui ne s'intéresse pas à nous. Non, la Bible nous le présente sous trois aspects : Dieu est Amour, Dieu est Saint, Dieu est Juste. Redoutablement juste et redoutablement saint et qui pourtant nous aime, (et heureusement il nous aime !) mais il ne nous aime jamais au détriment de sa sainteté et de sa justice.

La deuxième chose que la Bible nous apprend, c'est que si Dieu est Saint et Juste, nous par contre, nous ne sommes, ni l'un ni l'autre ; nous sommes des violateurs de sa loi. Nous avons enfreint la loi de Dieu ; et le péché c'est cela : C'est tout simplement de n'avoir pas tenu compte de la loi de Dieu et d'avoir enfreint ses commandements.

La troisième chose que la Bible nous apprend, c'est que la Justice de Dieu doit s'exercer et suivre son cours. Dans le fameux discours de l'apôtre Paul à Athènes sur l'unité des hommes et de Dieu, au chapitre 17 du livre des Actes, il nous dit que Dieu a fixé un temps, un jour dans lequel Il va juger les hommes selon sa justice, et non pas selon l'idée que nous avons de la justice de Dieu. Et qu'il va le faire par l'homme qu'il s 'est choisi, Jésus-Christ, ce dont il a donné à tous une preuve certaine en le ressuscitant des morts. C'est-à-dire qu'il y a un jour de jugement qui s'approche, qui est appelé le Tribunal de Dieu.

En introduction, le président de la soirée nous a lu ce texte redoutable, et j'ai remarqué à quel point il y avait dans l'auditoire une attention et un silence impressionnants.

La quatrième chose que la Bible nous apprend, c'est que nous devons nous préparer à rencontrer ce Dieu, soit dans la paix en acceptant son plan de salut, ou bien le rencontrer en jugement, en rejetant la perche qu'il nous tend. Voilà l'enseignement de la Bible.

Supportez que je vous raconte une histoire que je vous ai déjà peut-être rapportéé, lorsque je suis venu précédemment dans votre Assemblée. Je reprends à mon compte les paroles de l'apôtre Paul : "Je ne me lasse pas, frères, de vous écrire (ou redire) les mêmes choses" (Philippiens 3 : 1).

Il y bien des années de cela, c'était en Angleterre, un vieillard qui toute sa vie ne s'était jamais occupé des choses de Dieu, qui s'était moqué de Dieu et de la Bible qu'il ne connaissait pas, en reçut une en cadeau. Il s 'est mis à la lire avec attention. Il était du genre plutôt taiseux, et pendant une semaine, chaque jour il s'est mis à lire cette Bible. Et au bout d'une semaine, il s'est tourné vers sa femme et a dit : "Femme, si ce livre est vrai, nous sommes dans l'erreur".

Il a continué à lire, puis il s'est tourné vers sa femme et il a dit : "Femme, si ce livre est vrai, nous sommes perdus".

Il a continué à lire, et une semaine après il a dit : "Femme, si ce livre est vrai, nous pouvons être sauvés".

Et sauvés ils l'ont été, ils ont découvert dans ce livre la justice et la sainteté de Dieu, mais aussi le plan d'amour de Dieu pour être sauvé. Car dans la Bible et rien que dans la Bible, Dieu révèle son plan grandiose de salut, qui se résume en quelque sorte à deux poutres de bois... Deux poutres de bois assemblées en forme de croix.

La grandeur mystérieuse réside dans le témoignage que Dieu a rendu à celui qui a été cloué sur la croix. Il avait dit de lui : "Celui-ci est mon Fils bien-aimé dans lequel j'ai trouvé tout mon plaisir". Et cependant, là, sur la croix, Il le laisse clouer ; Il le laisse crier ; Il le laisse souffrir ; Il le laisse agoniser sans intervenir.

Mais pourquoi, pourquoi ?

Eh bien, je vais essayer de vous expliquer ce pourquoi.

Ceux qui parmi nous ont les cheveux gris, qui ont suivi le procès de Nuremberg et la condamnation des criminels de guerre. Ceux qui sont un peu plus jeunes se souviendront du procès de Jérusalem et de la condamnation d'Adolphe Eichmann. Plus près de nous il y a eu le procès à Lyon d'un certain Klaus Barbie, le bourreau de Jean Moulin, tous des criminels de guerre. Eh bien ce qui ressort de ces procès et de bien d'autres, c'est cette vérité incontournable : "Il faut que justice soit faite".

La justice des hommes crie : "Le salaire du crime, c'est la mort". Et la justice de Dieu ne dit pas autre chose, elle dit dans l'épître aux Romains : "Le salaire du péché c'est la mort".

Or, vous et moi, nous avons péché. Dans ce cas il ne nous restait plus que le jugement. Un jugement certain, une condamnation assurée, et c'est la perdition… à moins que quelque chose ne se passe. Et il s'est passé ceci : Dieu, quittant l'infini de sa gloire, s'est limité dans la mesure d'un homme. Dieu est venu vivre sur cette planète en révolte contre lui. Il est venu nous visiter sous l'aspect du charpentier de Nazareth. Et quand il a terminé sa vie de trente trois ans, il s'est passé un événement prophétisé sept cents ans d'avance par Esaïe que je cite très souvent : "L'Eternel a mis sur Lui les péchés de nous tous".

Il en a été effectivement tellement chargé que, en plein jour, de midi jusqu'à trois heures, la lumière est partie ; et cela voulait dire que Dieu aussi était parti. La Bible dit que Dieu ne peut pas voir le mal sans le punir, et comme Jésus, par amour, s'était chargé de ce qui appelait la condamnation contre nous, eh bien on peut dire qu'à la croix notre péché a été exécuté et mis à mort dans la personne de Jésus-Christ.

La sentence est passée, le jugement est tombé sur lui, et à cause de ce jugement qui a passé à la croix, Dieu peut maintenant vous faire miséricorde. Je dis bien à cause de la croix.

Si un juge humain faisait grâce à un meurtrier, il serait un juge injuste et il serait complice du crime qu'il pardonne.

Le péché ne peut pas être pardonné, il doit d'abord être jugé. Et si Dieu, lui, peut pardonner notre péché et en même temps rester juste, c'est parce que, justement, à la Croix il a lui-même payé le prix de nos péchés. Et c'est pourquoi Dieu dit au Psaume 103 : 8 : "L'Eternel est miséricordieux et compatissant, lent à la colère, riche en bonté. Il ne conteste pas sans cesse, il ne garde pas sa colère à toujours (écoutez bien) il ne nous traite pas selon nos péchés, il ne nous punit pas selon nos iniquités… Et s'il ne le fait pas, c'est parce qu'il regarde la croix de Jésus ; ayant tout payé à la Croix, il peut nous pardonner.

Ecoutez maintenant la suite de ce Psaume : … ; mais autant les cieux sont élevés au-dessus de la terre, (cela fait une ligne verticale) autant sa bonté est grande pour ceux qui le craignent. Autant l'orient est éloigné de l'occident (cela fait une ligne horizontale, et les deux réunis cela fait une croix) autant l'orient est éloigné de l'occident, autant il éloigne de nous nos transgressions. Comme un père a compassion de ses enfants, l'Eternel a compassion de ceux qui le craignent, car il sait de quoi nous sommes formés et il se souvient que nous ne sommes que poussière".

Donc, à cause de Jésus mis en croix, Dieu peut nous pardonner entièrement.

Et comme je l'ai dit un ces soirs passés, quand Dieu pardonne, il ne pardonne pas comme nous : Nous, nous pardonnons et nous nous en souvenons ; mais Dieu a la faculté unique de ne pas se souvenir. Et il le dit : "Je ne me souviendrai plus jamais de leurs péchés et leurs iniquités".

Dieu, à cause de ce qui s'est passé à la Croix de Golgotha, justifie le coupable ; et la bonne théologie exige que la justification veuille dire que Dieu nous voit désormais comme si nous n'avions jamais péché.

Ne trouvez-vous pas que c'est merveilleux, cela ?

Pendant la guerre d'indépendance du Mexique, la guerre était devenue civile, et vous savez qu'il n'y a pas de pire guerre que la guerre civile, où les habitants d'une même nation s'entre-tuent sans pitié. Et dans cette guerre d'indépendance, il n'y avait que des Espagnols dont les uns voulaient le Mexique pour eux, et les autres le voulaient pour le roi d'Espagne.

C'était une guerre sans merci, pas de quartier. Six cents soldats Espagnols ont été capturés, et, comme on ne faisait pas de prisonniers, ils ont été conduits au lieu de l'exécution. C'est alors que le général Mexicain, le général Bravo, a reçu une dépêche lui annonçant que les Espagnols avaient capturé son père et qu'ils l'avaient flagellé à mort parce qu'il refusait d'influencer son fils pour qu'il devienne traître à son idéal mexicain.

Il est sorti très pâle ; il s'est adressé à ces six cents soldats Espagnols assemblés, il leur à lu la dépêche et leur a dit : Soldats du roi d'Espagne, voilà ce que les Espagnols savent faire. Les prisonniers s'attendaient alors à être mis à mort sans pitié par la torture. Mais quelle ne fut pas la leur surprise quand le général Bravo s'écria : Je vais vous montrer ce qu'un général Mexicain peut faire : "Je vous donne à tous la liberté !"

Ces paroles résonnèrent comme une sinistre moquerie, ayant pour but d'accroître les affres de leur agonie. Mais la nouvelle fut confirmée. Oui, ils étaient libres ! Et ces six cents hommes se sont trouvés là, avec leur liberté ; qu'allaient-ils en faire ? Comme un seul homme, ils se sont rangés sous les ordres de ce général noble et miséricordieux.

La miséricorde divine, quand nous la recevons, nous fait aussi virer de bord. Une conversion, pour qu'elle soit vraie, doit faire de nous forcément les fils miséricordieux d'un Père miséricordieux. Le danger c'est de voir des "conversions", et je mets le mot entre guillemets, des conversions qui ne portent pas de fruit. Méfions-nous des conversions qui ne changent pas les vies ni les doctrines. D'une nation qui ne portait pas de fruit, la nation d'Israël, Jésus a dit : "La cognée est déjà mise à la racine des arbres : tout arbre qui ne porte pas de bons fruits sera coupé et jeté au feu" (Luc 3 : 9).

Souvenez-vous qu'un jour, le Seigneur s'est approché d'un figuier stérile ; il a maudit le figuier qui ne portait pas de fruit, et le lendemain il fut sec. Dans l'évangile de Luc au chapitre 13, Jésus nous raconte la parabole d'un maître paysan qui avait planté un figuier et qui a dit à son serviteur : "Voilà trois ans que je viens chercher du fruit à ce figuier, et je n'en trouve pas ; coupe-le ! Et le serviteur a dit : Seigneur, laisse-le encore cette année, je creuserai tout autour et j'y mettrai du fumier. Peut-être à l'avenir donnera-t-il du fruit ; sinon tu le couperas". Ça, c'est l'enseignement du Seigneur.

Il nous a encore raconté l'histoire que j'ai lue en introduction, celle de cet homme qui devait la dette évaluée à environ vingt millions d'euros, dette qu'il lui était impossible à d'éponger. Il se jette alors aux pieds du roi qu'il supplie avec larmes en disant : "Seigneur prends patience je te payerai". Et le roi, ému de compassion, lui dit : Je te remets ta dette toute entière ; va, voici la quittance signée de ma main, c'est comme si tu l'avais payée.

Il sort, il est heureux, il ne marche pas, il vole comme sur coussin d'air (l'hovercraft des anglais) tellement il est heureux. Et voilà que tout d'un coup sa joie tombe ; il rencontre quelqu'un qui lui doit quelques sept à huit mille euros.

Il l'attrape par le collet et le serre jusqu'à l'étrangler et lui dit : Allez, tu me payes tout, tout de suite, où je te fais mettre à l'ombre. Mais l'autre lui dit les mêmes paroles qu'il vient de dire à son bienfaiteur : "Prends patience, je te paierai" ; mais, insensible, il l'envoie en prison.

Nous savons que les autres serviteurs, outrés, ont rapporté la chose au roi, qui cette fois-là le livra à l'officier de justice, qui le jeta en prison pour de bon jusqu'à ce qu'il ait payé tout ce qu'il devait. L'épître de Jacques 2 : 13 dit : "Le jugement est sans miséricorde pour celui qui n'a pas fait miséricorde".

Si Dieu m'a tellement pardonné, comment à mon tour ne pardonnerais-je pas à celui qui me demande pardon ? L'épître aux Ephésiens dit : "Pardonnez-vous réciproquement, comme Dieu vous a pardonné en Christ". Et comment Christ nous a-t-il pardonné ? En mourant ! Car c'est toujours celui qui a raison qui meurt ; qui meurt à lui-même à ses raisons, puisque justement il a raison. C'est celui qui a raison qui pardonne, forcément, à l'exemple de Christ. C'est lui qui a payé le prix du pardon qu'il nous accorde et nous sommes invités maintenant à suivre ses traces.

Je me souviens que pendant la grande offensive de la Wehrmacht de mai 1940, le jeune garçon que j'étais a fui en voiture avec des millions d'autres, dans le Midi de la France. Nous amenions avec nous mes grands-parents, et nous sommes restés environ deux mois et demi en Dordogne. Mon grand-père s'est montré envers nous d'une incroyable indélicatesse, je vous passe les détails. Toujours est-il que les deux familles se sont heurtées à cause d'une faute caractérisée de mon grand-père. Nous sommes rentrés dans nos foyers que la guerre avait épargnée, et nous vivions dans la même rue à trente mètres l'un de l'autre, quatre ou cinq maisons plus loin. Et pendant sept ans nous nous sommes passés sur les pieds les uns des autres sans plus jamais nous saluer. Passant sur le trottoir, le gamin que j'étais entendait au travers de la vitre les insultes sonores de mon grand-père à mon endroit. Et ça a duré sept longues années !

Sept ans plus tard je me suis converti ; j'ai, comme on dit, "rencontré le Seigneur", et il est entré dans ma vie. Il s'est alors passé une chose qu'aujourd'hui encore je ne comprends pas : Quelques jours après ma conversion, je suis allé embrasser mon grand-père. Et les familles se sont réconciliées.

Quand la miséricorde de Dieu descend dans son cœur, comment ne pas en être saisi ? Comment ne pas pardonner à son tour ? Oh, ça ne veut pas dire que l'affaire entre mon grand-père et Dieu était réglée ; ça c'était son affaire à lui. Je crains hélas qu'il ne l'ait jamais réglée.

Mais entre nous, dans la famille, la miséricorde avait triomphé du jugement (Jacques 2 : 13). Le pardon de Dieu était tellement descendu dans mon cœur et il y avait en moi une telle joie débordante, qu'il m'aurait été impossible de faire autrement que d'aller embrasser mon grand-père.

Par la conversion, voyez-vous, Dieu nous élève à un plan divin, et il veut que désormais nous traitions toutes choses depuis cette hauteur.

Depuis lors, dans ma vie chrétienne, j'ai beaucoup souffert, j'ai souffert d'incompréhension, d'envie, de jalousie, de méchanceté parfois, mais je bénis Dieu de ce que dans mes prières, jamais je n'ai demandé à Dieu la vengeance des injustices qui m'ont été faites, j'ai laissé toutes choses entre les mains de Dieu. Si le Seigneur n'était pas venu dans mon cœur, j'aurais ruminé la vengeance et je me serais vengé certainement. Mais maintenant que, selon ce qu'en dit la Bible, l'amour de Dieu a été versé dans nos cœurs par le Saint-Esprit (Romains 5 : 5), est-ce que je pouvais, moi, me montrer méchant dans mes pensées et demander la vengeance ?

Et quand je suis tenté de ne pas faire miséricorde et qu'il m'arrive de dire : "Mais enfin, c'est trop fort, c'est trop méchant et trop c'est trop", alors, par sa Parole et par le langage intérieur du Saint-Esprit, Dieu me dit : "Fernand, on t'a fait de la peine, on s'est assis sur ton petit orgueil et tu en es tout chiffonné, mais es-tu sûr que tu ne m'as pas aussi fait de la peine ?" On t'a fait du mal et tu en as conçu de l'amertume, es-tu certain que je n'aurais pas le droit d'avoir à ton égard une certaine amertume ? Es-tu tellement sûr que tout ce qu'on t'a fait, tu ne me l'a pas fait ? On t'a oublié, et tu te plains d'un manque d'amour ; t'es-tu seulement aperçu l'autre jour que je t'ai fait apporter par quelqu'un un plateau de friandises ? Tu as oublié de me dire merci et le lendemain, malgré ton oubli, je t'en ai fait apporter un deuxième".

Eh oui, quand je suis en passe d'oublier d'être miséricordieux, Dieu me fait ressouvenir que j'ai reçu miséricorde.

Ce que je vais maintenant vous raconter, je le tiens de première main. C'était dans les années 1942-1943 à Bruxelles… Ou plutôt non, je commence un peu avant la guerre : Une jeune fille juive, de religion juive, à entendu parler de Jésus-Christ, le Messie d'Israël, et elle s'est convertie, elle s'est donnée au Sauveur. Elle s'appelait Marie, elle était orpheline et son oncle qui l'hébergeait était son tuteur. Dès sa conversion il s'est dressée contre elle, il s'est mis à la battre, à lui faire subir des mauvais traitements jusqu'à à la traîner par les cheveux parce qu'elle était devenue chrétienne.

Elle ne pouvait lire le nouveau Testament qu'en cachette, le soir sous les couvertures à l'aide d'une lampe de poche. Puis la guerre est venue, l'occupation, la Gestapo, et tout à coup le déclenchement de la Solution Finale, la chasse aux Juifs et les déportations en masse vers les camps de la mort. Son oncle s'est enfui en France, tandis qu'elle a été prise, et elle n'a dû son salut qu'au fait qu'elle connaissait parfaitement quatre langues. Elle était employée dans un des bureaux de la Gestapo où elle assistait en tant que traductrice-interprète au triage de ces malheureux que l'on envoyait dans les camps de concentration pudiquement appelés "camps de travail" mais qui étaient finalement des camps de la mort.

Un jour, dans la file des malheureux qui passaient, elle a vu un homme malade qui n'était plus qu'une loque, en qui elle a reconnu son bourreau. Qu'aurait-on fait dans un cas semblable ? C'était l'occasion de se venger de lui, de lui choisir le pire camp, de lui faire expier sa cruauté et toutes ses souffrances d'autrefois, ….

Moi, en tant que chrétien, qu'aurais-je fait ? Intérieurement j'aurais pardonné, j'aurais fait tout ce qui m'était possible et, si tant est qu'on pouvait choisir, je lui aurais choisi la meilleure destination, je lui aurais mis quelques vivres dans un sac, je lui aurais glissé un nouveau Testament dans la poche, j'aurais prié pour lui, je l'aurais encouragé, j'aurais tout fait pour adoucir son sort, mais je n'aurais pas fait plus.

Elle, a fait tout autre chose ; elle s'est tournée vers l'officier allemand et elle a dit : "Je veux aller avec cette homme, pour le soigner".

L'officier lui a dit : "Bist du nicht gut hier ?" (Tu n'es pas bien ici ?)

Elle a répondu : "Oui, je ne peux pas être mieux, mais je veux aller avec lui".

Et elle est partie vers ces camps d'où on ne revenait pas pour le soigner, pour lui pardonner, et ce jusqu'à la mort, et la mort que vous savez.

II y a vingt siècles, Dieu est venu sur cette terre ; en Jésus il est venu pour nous accompagner, il a refait trente-trois ans de notre vie ; il l'a refaite parfaitement, lui. Nous étions en route pour ce que la Bible appelle "l'étang de feu", le jugement mille fois mérité. Il a cheminé avec nous, je le répète, pendant trente trois ans, et au bout de ces trente trois ans s'est dressée devant lui la colline de la Croix des condamnés ; et en quelque sorte, à sa façon, il nous a dit : "Je prends ta place, reste en bas toi, moi j'y vais". Et il a continué tout seul. Et nous n'avons plus eu qu'à regarder.

Je vais vous lire cette strophe d'un cantique :

"Portant sa croix il monte

Le sinistre coteau,

Dans l'opprobre et la honte.

Muet comme un agneau,

Ce Sauveur débonnaire,

Pour le pécheur mortel,

Va trouver au calvaire

La mort d'un criminel".

Nos péchés, nos fautes, il les porte ; il y est allé, sur ce promontoire maudit de Golgotha ; il y est allé tout seul et il y est allé jusqu'au bout. Et nous, moyennant repentance et foi en Christ, nous nous retrouvons avec la liberté avec la vie sauve.

Ma question, ma dernière question sera celle-ci : Puisqu'il vous laisse la vie, qu'allez-vous faire de votre vie ?

Vous ne pouvez plus faire qu'une chose, c'est ce qu'ont fait ces soldats espagnols dont je vous ai parlé : Vous ranger sous ses ordres et dans ses rangs ; c'est de lui dire : "Seigneur, je suis du camp adverse au tien, et tu m'as aimé quand même, aussi ma vie que tu as rachetée à un si grand prix, maintenant je te la donne, je veux aller avec toi jusqu'au bout quoi qu'il m 'en coûte".

Est-ce là votre décision ?

C'était la mienne il y a bien des années, ça peut être la votre ce soir. Jésus-Christ est non seulement le seul Sauveur, il est non seulement le Maître, mais il est aussi l'ami de tous les jours, des mauvais comme des bons.

J'ai connu des tempêtes en surface, mais il m'a gardé au calme dans les profondeurs de mon âme. Il peut être tout cela pour vous, mais il faut vous donner à lui, il y a une décision à prendre ; on n'est pas sauvé juste "comme ça". Certes, Jésus a fait tout notre salut et nous n'avons pas à le faire, mais nous devons le recevoir. Nous avons à prendre la décision du Fils prodigue dont j'ai parlé hier : Il s'est levé, il a quitté le pays de la perdition, il a laissé son mauvais genre de vie, ses cochons et ses cochonneries, il est retourné chez son père et il lui a dit : "Père je ne suis plus digne d'être appelé ton fils, j'ai pêché contre le ciel et contre toi, traite moi comme l'un de tes serviteurs"… et il a été reçu par son père. Et vous pouvez l'être ce soir ; vous pouvez être sauvé ce soir.

Il m'arrive de dire cette phrase vers la fin du message, et peut-être vous l'ai-je déjà dite dans une occasion précédente : Il est possible que vous soyez entrés par la porte du fond en route pour l'enfer, mais vous pouvez repasser par cette porte, en route pour le ciel.

Dites moi : connaissez vous un meilleur message que celui-là ?

Vous pouvez rentrer chez vous ce soir en route pour le ciel : Ca c 'est l'évangile, c'est la bonne nouvelle ! Si vous avez ça vous avez tout… Si vous n'avez pas ça vous n'avez rien, car tout ce que vous avez vous allez le perdre. Moi, j'ai déjà perdu beaucoup de choses (malgré le Pantène et le Pétrole Hahn, j'ai perdu une partie de mes cheveux), moi qui avais une bonne vue, j'ai perdu une partie de mon acuité visuelle, j'ai perdu la fraîcheur de ma jeunesse ; je disais à mes hôtes ce matin, je suis comme les jolies femmes mûrissantes, il me faut de plus en plus de temps pour me préparer et paraître à peu près convenable !

Nous perdons nos amis, certains parents perdent leurs enfants, certains enfants perdent leurs parents ; un jour vous allez perdre votre jolie voiture, vous allez perdre votre belle maison, et puis finalement vous allez la quitter les pieds devant. Mais ce qu'on ne perd jamais : C'est Jésus-Christ ! Car Jésus-Christ, quand il se donne, il ne se reprend pas. Il se donne, et pour toujours…

Celui qui croit en moi, a-t-il dit a la vie éternelle ; et la vie éternelle ce n'est pas pour quinze jours, ce n'est pas pour quinze ans, ce n'est pas pour quinze mille ans ou quinze millions de siècles, c'est pour l'éternité.

Alors quand vous avez ça, croyez-moi, vous avez tout. Est-ce que ça ne vous fait pas envie ce soir d'avoir ça ?

N'est-ce pas notre bon Jean de La Fontaine qui a dit : "En toutes choses il faut considérer la fin" ?

Et lorsque vous aurez réglé avec Dieu la question ultime et fondamentale du salut éternel de votre âme, vous devrez quand même affronter les inévitables avatars de la souffrance, de la santé, de la solitude, de la vieillesse et des mille et un problèmes de la vie, mais ils ne seront plus inextricables comme un labyrinthe sans sortie, ils se mettront en place et vous pourrez alors les aborder un à un, chacun en leur temps et avec l'aide de Seigneur. Je l'ai dit déjà une fois au cours de cette semaine Alsacienne : Dieu ne nous promet pas une traversée facile, mais un sûr débarquement. Une arrivée sûre !

Mais comme je l'ai dit, il y a une décision à prendre, et je veux vous en donner l'occasion. Nous allons terminer par un court moment de prière, que je vous demande de suivre avec attention. Je parlerai très lentement. J'emploierai le "je" de la première personne du singulier, de façon à ce que vous puissiez y entrer personnellement et la faire vôtre. Nous prions :

Seigneur, je m'approche de toi avec respect et sérieux, car je sais que tu m'entends. Dieu de miséricorde, j'ai besoin de ton pardon, coupable je suis. Je suis incapable de faire face à mon passé, je n'ose y penser, certains souvenirs me suivent et me hantent. L'avenir aussi me fait peur ; je veux me mettre en règle avec toi pour pouvoir l'affronter sans crainte. Tu me demandes de croire que ton Fils est mort pour moi à la Croix, et je le crois. Je décide librement de le recevoir maintenant, en cet instant dans mon cœur, comme mon Sauveur personnel. Je me livre à lui et je m'engage à vivre pour le suivre ; cela, je le sais, je ne peux pas le faire par mes propres forces, c'est pourquoi je t'invite à entrer dans ma vie, à en devenir la maître et à la conduire à bonne fin. Merci Seigneur !