En voici la teneur : "Souviens-toi de ton Créateur pendant les jours de ta jeunesse, avant que les jours mauvais arrivent et que les années s'approchent où tu diras : Je n'y prends point plaisir ; avant que s'obscurcissent le soleil et la lumière, la lune et les étoiles et que les nuages reviennent après la pluie, temps où les gardiens de la maison tremblent, où les hommes forts se courbent, où celles qui moulent s’arrêtent, parce qu’elles sont diminuées, où ceux qui regardent par les fenêtres sont obscurcis, où les deux battants de la porte se ferment sur la rue quand s’abaisse le bruit de la meule, où l’on se lève au chant de l’oiseau, où s’affaiblissent toutes les filles du chant, où l’on redoute ce qui est élevé, où l’on a des terreurs en chemin, où l’amandier fleurit, où la sauterelle devient pesante, et où la câpre n’a plus d’effet ; car l’homme s’en va vers sa demeure éternelle, et les pleureurs parcourent les rues….
Souviens-toi de ton créateur…. avant que le cordon d'argent se détache, avant que le vase d'or se brise, avant que le seau se rompe sur la source, avant que la roue se casse sur la citerne, avant que la poussière retourne à la terre, comme elle y était et que l'esprit retourne à Dieu, qui l'a donné. Vanité des vanités, tout est vanité". Cette belle prose est tirée du chapitre 12 d’un des livres de la Bible appelé l’Ecclésiaste.
Du même auteur et dans le même contexte on lit : "Jeune homme, réjouis-toi dans ta jeunesse, livre ton cœur à la joie pendant les jours de ta jeunesse, marche dans les voies de ton cœur et selon les regards de tes yeux, mais sache que pour toutes ces choses, Dieu t'appellera en jugement".
Dans le livre des Proverbes, au chapitre 27 verset premier, on lit encore : "Ne te vante pas du lendemain, car tu ne sais pas ce qu'un jour peut enfanter".
Sept fois on trouve : Avant que… ce qui change l’adage populaire : "Il n’est jamais trop tard pour bien faire" en : "Il est parfois trop tard pour bien faire !".
Je vais donc me risquer à dire des choses que l'on ne dit plus aujourd’hui. Les orateurs contemporains, que ce soit en politique ou en religion, aiment caresser les gens dans le sens du poil pour qu'ils se sentent bien dans leur peau.
Nous avons atteint une époque qui est prophétisée par l'Apôtre Paul en 2 Timothée 4 :3,4 : "Il viendra un temps où les hommes ne supporteront pas la saine doctrine ; mais, ayant la démangeaison d'entendre des choses agréables, ils se donneront une foule de docteurs selon leur propres désirs, détourneront l'oreille de la vérité et se tourneront vers des fables".
C’est vrai, en politique, un gouvernement qui oserait proposer un programme d'austérité se verrait immédiatement contesté et mis en danger d’être renversé. Plus que jamais l'homme dit "civilisé" est comme un coursier sauvage. Il est aussi rétif qu'un cheval de rodéo qui ne se laisse, ni monter, ni dompter, qui n'accepte aucune contrainte et qui rue des quatre fers pour désarçonner son cavalier. Or vous ne pouvez rien faire avec un cheval sauvage. Vous ne pouvez l'atteler, ni à une charrette, ni à une charrue ; vous ne pouvez même pas le mettre sur un champ de course. Vous ne pouvez rien faire avec lui. C’est un peu ce que nous sommes par nature. Tout ce qui voudrait nous contenir, nous freiner, nous discipliner, nous heurte et nous fait écumer.
Dieu voudrait mettre son harnais à notre impétuosité. Dieu voudrait faire de nous sa plus noble conquête. Dieu voudrait vous conquérir.
Que personne ne ressente les paroles qui vont suivre comme une tentative d'agression, car j'affirme que Dieu n'agresse personne. C'est le péché qui nous agresse ! Il y a des gens qui disent : "Si, si, Dieu nous agresse, rien que dans les dix commandements, il y en a huit négatifs. "Ne pas, ne pas, ne pas" semble être le slogan de Dieu. Dieu n'est pas dans le vent. Depuis mai 68 il est interdit d'interdire et Dieu interdit tout le temps. Nous, nous voulons des choses à la mode ! "
Mais, comme l’a si bien dit quelqu’un, la mode se démode ! Beaucoup d'idées aujourd'hui ne vont qu'un temps. Elles sont acclamées comme le remède universel à tout ce qui ne va pas, mais à peine ont-elles reçu un début d'application, qu'elles sont déjà dépassées.
Prenez par exemple le colonialisme, qui a été à l'honneur pendant au moins quatre siècles. Que c'était glorieux pour une nation d'avoir des colonies ! Aujourd'hui, le colonialisme est honni partout. Pourquoi ? Parce que les idées des nations se déplacent. Autrefois, on voulait conquérir des espaces, maintenant on veut conquérir des marchés et des esprits. Hier, la mode était à la contestation, aujourd'hui elle est à la violence ; de quoi la mode sera-t-elle faite demain ? La Bible dit que la face du monde change, ça se démode.
Tandis que Dieu, Lui, nous propose des vérités éternelles qui sont au-dessus de la mode. L'Evangile de l'amour de Dieu, c'est comme la respiration et le sommeil : ça ne passe pas de mode. On ne peut pas s'en passer sans trépasser.
Dieu nous donne des choses valables à 10 ans, qui le restent à 20 ans, qui le sont encore à 40 ans, qui le sont toujours à 80, et qui le seront surtout dans l'au-delà et pour l'éternité. Le salut que Dieu nous offre est éternel.
Mais, s'il n'y a pas d'âge pour le recevoir (on peut être sauvé à tout âge), Dieu nous invite à ne pas arriver trop tard dans ce salut. "Souviens-toi de ton Créateur avant que... ". Souvenez-vous de l’expression bien française : "arriver comme les cavaliers d'Offenbach"... Cela veut dire "arriver quand la bataille est finie, arriver trop tard".
C'est là un langage que nos savants comprennent. On nous parle beaucoup de la pollution de la planète et les mesures qui sont prises pour lutter contre la pollution risquent d'arriver trop tard. Certains croient que nous avons atteint le point de non retour, et d'autres disent que nous l'avons dépassé et qu’il n'est plus possible de faire machine arrière.
Un savant a exprimé sa pensée de cette façon : "La pollution, c'est comme un lac qui se couvrirait de nénuphars, dont la surface se doublerait chaque jour. S'il a fallu 29 jours pour que la moitié du lac se couvre de nénuphars, combien faudra-t-il de jours pour que l'autre moitié en soit couverte ? La réponse est : Un seul jour ! Nos savants disent que nous sommes au 29ème jour de la pollution. Demain il sera trop tard.
C'est vrai aussi pour le salut ; c'est pourquoi la Bible nous presse et nous dit : "Ne te vante pas du lendemain car tu ne sais pas ce qu'un jour peut enfanter".
Un jour, un homme fit un rêve qui était presque un cauchemar. Il s'est vu assister à une conférence de démons. Les agents de Belzébuth discutaient entre eux pour savoir quel serait le meilleur moyen de perdre les hommes et de les empêcher de se convertir. Un démon s'est présenté en disant qu'il irait dire aux hommes qu'ils ont bien le temps de se convertir et que demain fera tout aussi bien l'affaire qu'aujourd'hui. Et c’est cette parole qui a prévalu et qui prévaut encore aujourd’hui. Or demain ne nous appartient pas !
La sagesse populaire dit : "Mieux vaut tard que jamais", ou bien : "Il n'est jamais trop tard pour bien faire". Mais tel n'est pas le langage de la Bible. Ces adages ne sont pas des vérités bibliques. La vérité de la Bible est tout autre : "Aujourd'hui si vous entendez sa voix, n'endurcissez pas votre cœur". La Bible va même plus loin qu'aujourd'hui, elle dit : "Maintenant est le jour du salut".
L'Ecriture nous raconte l'histoire d'un homme qui a voulu remettre de l'ordre dans sa vie, il a voulu être sauvé, il a voulu faire la paix avec Dieu mais il a attendu l'au-delà pour le faire, c'était trop tard.
Quand il est arrivé dans l'au-delà, il n'avait pas son passeport pour le ciel. Il a alors tenté quatre choses : il a levé les yeux, mais c'était trop tard ; il s'est mis à prier, mais c'était trop tard ; il a demandé miséricorde, mais c'était trop tard ; il a même essayé d'évangéliser, mais c'était trop tard.
Il a dit : "J’ai cinq frères à la maison, qu'on aille leur dire de ne pas venir ici, dans ce lieu de tourments".
Il fait ces quatre choses, mais c'était trop tard (Luc 16 :19-31).
N'avaient-elles pas belle allure, ces jeunes filles que la Bible appelle les cinq vierges folles qui sont allées à des noces ? On dirait aujourd’hui qu’elles se sont mises en route pour le pour le ciel. Seulement elles n'avaient pas prévu l'essentiel. Comme c’était le soir, elles sont parties chacune avec une lampe dans laquelle il n'y avait pas d'huile. Quelle folie ! C'est comme si vous aviez une torche électrique sans pile. Et quand elles ont voulu allumer leurs lampes, condition "sine qua non" pour entrer dans la salle des noces, rien n’y a fait, les lampes ont refusé de s’allumer. Pendant qu'elles sont parties chercher de l'huile, la Bible dit :"et la porte fut fermée" ; la fête n'était plus pour elles, il était trop tard. La porte était fermée (Matthieu 25).
Le grand revivaliste anglais Georges Withfield, prêchait un jour sur cette parabole des vierges folles. Il y avait un grand auditoire qui l’entendait répéter : "Et la porte fut fermée". Il y avait là deux jeunes gens un tantinet moqueurs, dont l'un a dit à l'oreille de l'autre :"La belle affaire, si une porte se ferme, il y en aura bien une autre qui s'ouvrira !". Il n'avait pas fini sa phrase que Georges Withfield dit : "Il y a peut-être ici des gens légers qui disent : "Qu'importe qu'une porte se ferme, il y en aura bien une autre qui s'ouvrira !" C’était les paroles mêmes qu'il venait de prononcer à l'oreille de l'autre. Les deux jeunes gens se regardèrent émus et pâles ; qui d’autre que l'Esprit de Dieu avait pu inspirer au prédicateur à ce moment précis des paroles qu'il avait soufflées à l'oreille de l'autre ?
Lorsque Noé construisit son arche, il avertit le monde d’un danger imminent ; il invita son petit monde à se repentir, à changer de conduite et a entrer dans son arche. Mais ils s'étaient habitués à attendre, à venir voir le vieux fou qui construisait un bateau dans la plaine. Peut-être passaient-ils leurs week-ends à pique-niquer autour de l'arche. Noé leur tonnait dans les oreilles que la patience de Dieu était arrivée à son terme, mais cela durait depuis si longtemps qu’ils ont cru que la chose n’arriverait jamais.
Et un jour, comme d’habitude ils sont venus autour de cette arche ; tout semblait pareil, et pourtant il y avait quelque chose de changé, mais quoi ? Oh ! Pas grand chose, la porte : "Et Dieu ferma la porte". Or, il n'y en avait qu'une. C’est comme pour le salut, il n'y a qu'une porte et Jésus a dit :"Je suis la porte". Ils ont trouvé que la porte était fermée et à dater de cet instant, ni de l'intérieur ni de l'extérieur on n'a plus pu l’ouvrir, il était trop tard et la Bible dit :"le déluge vint qui les fit tous périr". Le moment du salut est défini dans l'épître aux Corinthiens par aujourd'hui, par maintenant et par : "Tant qu'on peut dire "aujourd'hui". Et quand peut-on le dire ? Il n’y a jamais qu’un jour pour le dire et c’est : maintenant !
Les contemporains de Jérémie se moquaient des jérémiades du prophète de malheur, qui broyait du noir à longueur d’année parce qu’il leur annonçait que le roi de Babylone allait venir détruire Jérusalem, alors qu’eux attendaient le secours de l’Egypte. Jérémie pleurait sur leur endurcissement, il les suppliait avec larmes comme l'apôtre Paul : "Nous vous en supplions, au nom de Christ, soyez réconciliés avec Dieu". Mais un beau jour ils ont dû dire cette phrase terrible :"La moisson est finie, l'été est passé, et nous ne sommes pas sauvés". Il était trop tard.
Chers amis, la conversion ne devient pas plus facile avec les années qui passent. Il n'est pas plus facile de se mettre en règle à 40 ans qu'à 20 ans, au contraire, et les psychologues chrétiens disent que l'adolescence est un âge idéal pour se convertir à Jésus-Christ.
Il y a quelques années, on a beaucoup imprimé en France un traité intitulé : "Le film de la vie".
En séquences très brèves, on voyait dans la première photo un petit enfant faisant des pâtés de sable ; il était écrit : "trop jeune pour y penser" ; puis dans la deuxième photo, ce petit garçon devenu un jeune homme enfourche une puissante moto : "trop sûr de lui pour y penser" ;
la troisième le représentait à côté d'une belle jeune fille tout en blanc, c'est le mariage : "trop heureux pour y penser" ; puis on le retrouve dans les affaires qui réclament tout son temps : "trop occupé pour y penser" ; puis les affaires ne vont pas toujours aussi bien qu'on voudrait, on le trouve penché sur son bureau, le front plissé : "trop soucieux pour y penser" ; puis on le retrouve en vieillard qui vit dans le passé, et il est dit : "trop vieux pour y penser" ; et la dernière photo, c'est celle d’une tombe où il est inscrit : "trop tard pour y penser".
Souviens-toi de ton Créateur, Oh ! Mon ami, souviens-toi de ton âme, aie pitié de ce qui vaut plus que tout l'or du monde, souviens-toi de ton Créateur avant que... !
N'avez-vous pas le souvenir d'avoir manqué une occasion qui ne s'est plus jamais représentée ? Il y a des moments dans la vie où l'on a la conviction que c'est maintenant ou jamais. Et pour le salut, ça peut être maintenant ou jamais. Certains essaient de se dégager de cette pensée solennelle et sérieuse en disant : "Oui, mais dans la Bible il y a des conversions de dernière heure". Il y a l'exemple du brigand sur la croix ; à la onzième heure, il s'est tourné vers le Seigneur et lui a dit : "Souviens-toi de moi quand tu viendras dans ton règne", et Jésus lui a dit : "Aujourd'hui, tu seras avec moi dans le paradis". C'est vrai, mais se servir de cet exemple pour remettre à plus tard la question primordiale du salut de son âme, c'est là un bien dangereux calcul, car qui d'entre nous peut se vanter de savoir quand viendra sa dernière heure ? Personne ne le sait et ceux qui en sont le plus dangereusement proches, sont probablement ceux qui le savent le moins.
Il y a quelques années, en Belgique, j'officiais à un enterrement. C'était au cimetière. On avait descendu le cercueil dans la fosse, et j'ai osé dire cette phrase en regardant l'auditoire : "Mesdames et messieurs, à l'heure où je vous parle, le menuisier du village est peut-être en train de raboter les planches du cercueil qui va servir à l'un d'entre nous". Il y avait là un homme, jeune encore, qui m'a regardé d’un air goguenard, avec un léger sourire ironique sur les lèvres, d'un air de dire : "Il ne faut quand même pas pousser !".
Deux heures après, c'était son tour ! Au moment où je disais ces choses, le menuisier du village rabotait les planches de son cercueil.
"Prépare-toi à la rencontre de ton Dieu", dit le prophète Amos, car il est trop tard d'espérer changer quelque chose à notre destinée éternelle dans l'au-delà. Les réincarnations successives dont parlent les religions orientales, n'ont jamais été enseignées dans la Bible, au contraire. Dieu dit : "Il est réservé aux hommes de mourir une seule fois après quoi vient le jugement".
Je voudrais à présent vous parler de quelqu'un qui n'est jamais arrivé trop tard. Pendant la dernière guerre, la propagande nazie du sinistre docteur Goebels affirmait que l'aide américaine qui pouvait décider de l’issue de la guerre, arriverait trop tard. Mais un jour, et il était grand temps, le formidable potentiel industriel et militaire des Etats-Unis s’est mis en branle, et les choses ont basculé du bon côté. C'est-à-dire que l'aide n'est pas arrivée trop tard.
Il en est de même sur le plan du salut. Depuis les premières pages de la Bible, dès la chute de l'homme, un libérateur avait été promis, quelqu'un allait venir. Mais les siècles passaient, les promesses tardaient, les siècles passaient encore, et rien ne pointait à l’horizon du salut. Jean-Baptiste un jour vit quelqu'un venir et il s’écria : "Voici l'agneau de Dieu, qui ôte les péchés du monde !". Mais une fois en prison, Jean-Baptiste s’interrogea et fit demander à Jésus : "Es-tu celui qui doit venir ou bien devons-nous en attendre un autre ?". L'enfer ricanait, l'aide du ciel allait arriver trop tard. Mais la Bible nous dit par la plume inspirée de l'apôtre Paul : "au temps marqué par Dieu" le Sauveur est venu. Et quand il est apparu, il n'était pas en retard, il était à l'heure de Dieu.
A la tombe où Lazare était mort depuis plusieurs jours, Jésus a apparemment tardé plus qu’il ne fallait et Marthe lui a dit : "Seigneur, si tu avais été ici, mon frère ne serait pas mort". Elle sous-entendait que le Seigneur n’était arrivé que pour constater l'irréparable. C'est vrai que pour nous, la mort a un caractère inexorable, mais pas pour Jésus parce qu'il est le Maître du temps, il est le Maître de la mort, il est le Maître de tout. Il est le Prince de la vie et les deux sœurs l'ont bien vu lorsqu'elles ont retrouvé leur frère vivant.
Il a dit deux mots : "Lazare, sors ! ", et cette parole puissante a fait sortir Lazare du tombeau. Il y a là une préfiguration de ce grand jour où le cimetière sera vaincu et où les rachetés feront la nique aux fossoyeurs. Car ce jour-là la dernière trompette retentira, est-il écrit dans 1 Corinthiens 15 ; les morts en Christ ressusciteront premièrement, et nous, nous serons changés... et, poursuit 1 Thessaloniciens 4, "nous les vivants qui serons restés, nous serons tous ensemble enlevés avec eux à la rencontre du Seigneur dans les airs, et ainsi nous serons toujours avec le Seigneur". Non, le Seigneur n’arrivera pas trop tard pour ceux qui sont morts dans la foi.
Sur la Croix du Calvaire, le Seigneur n'est pas non plus arrivé trop tard, il est mort à l'heure de Dieu. Il avait dit en levant les yeux au ciel : "Père, l’heure est venue !" Et pour sauver les hommes de leur perdition, il est entré dans leur perdition. S’étant substitué à nous dans la perdition, cela veut dire que par la repentance et la foi en Lui, on peut avoir la certitude du salut.
Le Seigneur n'est pas arrivé trop tard dans la résurrection. Il avait dit qu'il ressusciterait trois jours après sa mort ; ses disciples n'y croyaient pas mais ses ennemis, eux, y croyaient. Ils y croyaient au point de mettre une garde à l’entrée du sépulcre. Mais à peine les trois jours écoulés, le tombeau se vidait de son illustre visiteur. Jamais il n'est arrivé en retard.
Il a dit qu'il reviendrait et il ne reviendra pas trop tard. "Il vient pour détruire ceux qui détruisent la terre", dit Apocalypse 11 :18. Au train où vont les choses, la planète va devenir invivable. La pollution physique et morale est en train d'asphyxier toute vie sur cette terre, et on pourrait se demander : "Va-t-il arriver à temps ?".
Pierre dit dans sa deuxième épître : "Le Seigneur ne tarde pas dans l'accomplissement de sa promesse, mais il use de patience envers vous, ne voulant qu’aucun périsse mais voulant que tous arrivent à la repentance". Il attend votre repentance. En fait le retard ne vient jamais de Lui ; il vient toujours de nous et l'épouvantable risque de la perdition est toujours de notre côté. "Souviens-toi de ton Créateur avant que…".
Sur certaines côtes du Nord de l'Ecosse, où les falaises tombent à pic dans la mer d'une hauteur de 100 à 200 m. une partie de la population locale vit du ramassage des œufs des oiseaux sauvages. Ces gens vont les ramasser dans les rochers et ils descendent à l'aide de corde sur les flancs abrupts. Parfois, lorsque la paroi est en retrait, ils doivent se balancer pour s'accrocher au rocher. Un jour, l'un de ces intrépides ramasseurs d’œufs est descendu le long sa corde, là où il y avait un à-pic de 200 m. Cinquante mètres plus bas, il y avait une corniche en retrait, il s'est balancé et au moment où il a posé les pieds sur la corniche il a lâché sa corde. Il a saisi très rapidement sa situation, impossible d'être sauvé par personne, l’issue était de mourir de faim ou de tomber dans le précipice. Il a vu la corde qui oscillait encore et il a compris que la corde ne serait plus jamais aussi près de lui qu'à ce moment là. Lâchant tout, il a sauté dans le vide, il attrapé la corde et il a été sauvé.
Mes amis, Jésus-Christ est la corde du salut et il n'a jamais été aussi près de vous qu'aujourd'hui. Il est probable qu'il ne sera plus jamais aussi près de vous qu'au moment où vous lisez ces lignes. Alors lâchez tout et saisissez Jésus-Christ.
Quelqu'un va peut-être penser qu'il n’est pas possible qu’un salut si grand puisse tenir à si peu de choses. Et pourtant oui ; pour le brigand sur la croix dont nous avons déjà parlé, son salut tenait à si peu de choses, à dire à Jésus : "Souviens-toi de moi !" 10 ou 20 minutes d’attente en plus et c'eût été trop tard.
Pour cette femme malade depuis 12 ans et qui était au bout du rouleau, son salut tenait à si peu de choses... Saisir le bon moment, toucher le bord de son vêtement au passage de Jésus. Quelques minutes en plus et c'eût été trop tard, elle n'aurait jamais été sauvée.
Pour Bartimée, l'aveugle, son salut tenait à si peu de choses, à l'appel qu'il fallait crier à Jésus qui passait par là. Deux minutes d’attente en plus et tout était perdu, jamais ses yeux ne se seraient ouverts et jamais il n'aurait suivi Jésus dans le chemin.
Oui, cela tient parfois à peu de choses, à une corde qui oscille, à un geste de la main qui touche le bord de son vêtement, à croire au Sauveur qui n'a jamais été, je le répète, aussi près de vous qu'à cette minute de votre vie.
Je redis ce que j'ai dit au début, que personne ne ressente le caractère urgent de ces lignes comme une agression. Ce que veut ce Dieu qui vous aime, c'est vous sauver, et que vous le soyez le plus vite possible, c'est là le plan de Dieu pour vous.
Il m'arrive souvent, dans mes déplacements, de passer dans le département de l'Ain, là où le Rhône commence à devenir adulte. Le premier grand barrage porte cette inscription :"LE RHONE AU SERVICE DE LA NATION". Pendant des millénaires, le Rhône a coulé tumultueux, indompté, au caprice de ses méandres et du temps, inutile et improductif. Les hommes ont mis des digues et des barrages à son impétuosité, et ce géant sauvage s'est régularisé, il s'est calmé, il s'est discipliné et il a fourni à la France une expansion touristique, agricole et industrielle de premier ordre.
C'est un peu comme cela que Dieu vous voit. Il nous voit avec notre vieille nature indépendante, rebelle, colérique, indomptée, inutilisée et souvent gaspillée. Mais Dieu voit aussi en nous des possibilités d'irrigation, il voit des moissons, il voit des énergies captables, et il veut mettre dans notre vie le grand barrage de sa Croix, non pas pour nous tourmenter, mais pour nous sauver et nous pacifier ; non pas pour nous agresser, mais pour nous apaiser ; non pas pour nous contrecarrer, mais pour nous utiliser. Et Dieu veut s'y prendre le plus tôt possible dans notre vie, surtout chez les jeunes à qui il dit : "Souviens-toi de ton Créateur pendant les jours de ta jeunesse". Pourquoi ? Parce que n'oublions jamais qu'à son embouchure, dans son delta à Marseille, le Rhône n'est plus utilisable. Il est trop tard à Marseille de dresser des barrages. La mer est au Rhône ce que la mort est aux hommes : le terme du voyage ; les regrets sont alors stériles, la vie est finie et elle est irrémédiablement perdue.
Ils étaient quelques 200 jeunes gens avec, croyaient-ils, la vie devant eux quand ce samedi soir-là, ils sont entrés à la discothèque du Cinq-Sept de St-Laurent-du-Pont. Personne n’aurait imaginé que pour 170 d’entre eux, 5 minutes après l’étincelle fatale, ils ne seraient plus que des corps calcinés. "Aujourd'hui, si vous entendez sa voix..."
Il n'y a au monde qu'un seul "trop tard" qui vaille la peine d'être pris en considération, qu'un seul qui soit constructif, rien qu'un. Et c'est celui d'un jeune homme qui, intérieurement troublé quant au salut de son âme, est allé trouver un vieux pasteur et il lui a demandé : "Monsieur le pasteur, qu'est-ce que je peux faire pour être sauvé ?" Et avec une sagacité sans doute inspiré par le Saint Esprit, il lui a répondu : "Jeune homme, il est trop tard". Angoissé, le jeune homme lui dit : "Comment, il est trop tard, je ne peux plus rien faire pour être sauvé ?". Et il lui a répondu : "Non, jeune homme c'est trop tard car à la Croix, Jésus-Christ a déjà tout fait pour votre salut. Il y a 2000 ans que votre salut a été fait, vous ne pouvez plus le faire, c'est trop tard, vous ne pouvez plus que l'accepter !".
Et c'est la parole que je vous laisse, ce salut, vous ne pouvez pas le faire. Il a été fait entièrement à la Croix, la dette de nos péchés a été payée dans son intégralité. Christ a tellement tout fait que ses dernières paroles ont été : "Tout est accompli". Cela veut dire que nous ne pouvons plus rien faire que simplement nous repentir et recevoir ce salut.
Dans de grandes rencontres où je suis invité comme orateur principal, il m’arrive souvent de finir mon exposé en demandant à mes auditeurs de se convertir à Jésus-Christ et de marquer cette décision intérieure et personnelle par un geste extérieur et public en levant la main un instant.
Peut-être allez-vous dire : "Pourquoi ce geste ?" Souvenez-vous que le Seigneur a toujours appelé ses disciples publiquement et que, lorsque les premiers chrétiens prêchaient l'Evangile, ils faisaient suivre leur prédication d'une décision ouverte, de baptême. Devant tout le monde ils plongeaient entièrement dans l'eau ceux qui se convertissaient.
Est-ce si étrange ? Dans le monde, pour toutes sortes de raisons, on vous demande des décisions ouvertes, on vous demande de défiler, de porter des banderoles, des calicots, de signer des pétitions, de manifester, de porter des cocardes et de scander des slogans. Je ne vous demanderai rien de tout cela. La lecture d’un livre ne s’y prête d’ailleurs pas. Je vais toutefois vous demander une première décision intérieure (il en viendra d'autres plus tard que le Seigneur Lui-même vous dictera par sa Parole à mesure que vous l’étudierez).
Mais pour l’instant, tenons-nous en à un moment de recueillement. Je vous invite à vous incliner dans la prière et dire à Dieu avec vos propres mots, ou avec l’aide de ceux qui suivent :
"Seigneur tu m’as parlé par cette lecture ; elle a eu pour moi des accents particulièrement sérieux. Je regrette le temps perdu, d'avoir repoussé à plus tard la décision de t’appartenir. Pardonne-moi d'avoir eu la pensée de ne t'offrir le plus tard possible qu’une vie usée, pleine d'entraves, de limitations et qui ne vaudrait plus rien. Seigneur, je le regrette aujourd'hui, et avant qu’il soit trop tard je me donne à toi, maintenant".