Chapitre 3 versets 1-4
Le livre ne nous dit pas si Jonas s’est rendu à Jérusalem
avant d’aller à Ninive. Il est cependant normal de supposer que c’est dans
la cité de Dieu que la commission d’aller à Ninive lui a été redonnée.
J’aime
à me représenter le prophète, le cœur plein d’action de grâces, hâtant
le pas vers la sainte cité, entrant dans le temple, se prosternant devant l’Eternel
pour accomplir les vœux qu’il avait fait dans le ventre du poisson et prêt
à faire ce que Dieu lui prescrirait. Ce fut sans doute dans cette heureuse
disposition de cœur que l’ordre d’aller à Ninive lui fut renouvelé.
Jonas
était revenu à son point de départ. Sa réhabilitation dans le beau ministère
qu’il avait si honteusement déserté ne pouvait se faire qu’à cette
condition. Et cette leçon vaut aussi pour nous. Avons-nous fuit une
responsabilité que nous jugions trop lourde ? Avons-nous quitté le chemin
du devoir pour nous égarer dans les sentiers sinueux de la désobéissance ?
Avons-nous perdu le sourire du ciel ? Notre âme soupire-t-elle après la
prospérité d’autrefois ? Après maintes expériences douloureuses, le
service de Dieu nous apparaît-il comme la seule chose vraiment désirable
ici-bas ? Il faut faire comme Jonas : revenir au point de départ. Et
là vous entendrez comme autrefois la Parole de Dieu qui redit à Jonas :
« Lève-toi, va à Ninive et proclames-y la publication que je t’ordonne ! »
La
voilà donc à nouveau la voix qu’il désirait entendre ! La voilà
l’occasion qu’il attendait de prouver par son obéissance, la réalité de
son repentir et la sincérité de sa reconnaissance.
Dieu aurait pu lui dire comme on le ferait d’un employé fautif : « Je ne t’accable pas de rigueurs, mais je te retire ma confiance ». Mais Dieu ne lui tient pas ce langage. Il le rétabli dans le même ministère et en replaçant devant lui le même devoir, il lui fourni l’occasion de réparer son tort.
Et
pourtant Dieu sait que dans peu de jours Jonas va l’offenser à nouveau.
Voyez-vous, Dieu de ne pardonne pas à moitié. Il est encore celui qui lave les
pieds d’un Pierre qui va le renier trois fois. Il est éternellement le même,
toujours prêt dès que nous retournons à lui à nous rendre sa pleine bénédiction,
et à nous donner l’occasion de réparer les torts que nous avons commis.
Le compteur à zéro.
Jonas
se retrouve donc devant la tâche qu’il avait cru fuir. Il se dégage pour
nous cette importante leçon que le chemin de la désobéissance est pour le fidèle
un chemin fermé, muré, sans issue. Il est libellé Ruelle de l’Impasse qui
se termine toujours en cul de sac. Tôt ou tard il faut qu’il revienne sur ses
pas, qu’il retourne à l’œuvre désertée et au poste abandonné. Décidément
le Seigneur veut être obéi parce qu’il ne prescrit rien qui ne soit
infiniment bon et infiniment sage. Et si nous résistons à son amour, il nous
faudra céder à ses châtiments. Jamais il ne modifiera ses plans ou ses ordres
pour les accommoder à nos caprices. Dieu a parlé, toute excuse est vaine, tout
prétexte superflu !
En
plus, Dieu ne laisse pas Jonas libre de parler aux Ninivites selon les
inspirations de son propre cœur mais il lui donne le message qu’il doit
proclamer : «Va à Ninive et
proclames-y la publication que je t’ordonne » (v.2).
Il ne nous permet pas davantage de parler au monde ou à son peuple selon
nos sentiments personnels. « Si vous ne vous convertissez pas, vous périrez certainement »
tel est, entre beaucoup d’autres, le solennel avertissement que sous une forme
ou sous une autre on trouve 162 fois dans la Bible. Et c’est là le message de
base que tout serviteur de Dieu digne de ce nom doit répéter avec amour.
Malheur à ceux qui modifient le message divin pour l’adapter à leurs propres
théories et l’accommoder au goût dépravé de leurs auditeurs ! Malheur
à celui qui dit « Paix » quand le Seigneur ne le dit pas !
Il
faut mettre ceci au crédit de Jonas : Plutôt que d’altérer ou
d’affaiblir la parole donnée pour Ninive, il avait mieux aimé se dépouiller
du ministère de prophète. Et quand il accepte à nouveau le message de Dieu,
c’est pour le rendre tel qu’il l’a reçu de Dieu. Malheur donc à celui
qui abuse de son titre de chrétien ou de ministre de la Parole pour prêcher à
ses semblables les visions de son propre cœur. Il vaudrait mieux pour lui
qu’il abandonne sa profession chrétienne plutôt que de la trahir en ayant
l’air de la servir comme le fit Judas Iscariot et de courir le risque de périr
éternellement avec lui.
v.3a.
« Jonas se leva et alla à Ninive
selon la parole de l’Eternel… ». S’il l’avait fait au début,
que de douleurs il se serait épargnées. Mais l’épreuve a été bonne pour
Jonas puisqu’elle a remis pour un temps sa volonté au diapason de la volonté
de Dieu. C’est par l’épreuve aussi que Dieu nous tient ou nous ramène tout
près de Lui. Par exemple, si le pauvre Lazare avait reçu la permission de
s’asseoir à la table du riche, il aurait peut-être perdu sa place à la
table du Seigneur. La discipline du Seigneur nous est tout aussi utile que son
instruction. Tandis que son instruction nous enseigne le chemin, sa discipline
nous y fait marcher. Ce fut le cas pour Jonas : il connaissait le chemin
mais il n’y marchait pas. Comme pour un taureau, Dieu a dû mettre une boucle
à ses narines. Un jeune recruté peut pendant son service militaire apprendre
les règles de la guerre, il ne sera pourtant un vrai soldat qu’après avoir
connu le baptême du feu. Jonas avait appris la religion dans le temple mais
peut-être ne devint-il vraiment religieux que dans le ventre du poisson !
Ninive enfin !
A
l’ordre de Dieu, Jonas se lève et va, non plus vers Tarsis comme la première
fois mais vers Ninive. Maintenant il ne voit plus les fatigues et les périls du
voyage. Que sont d’ailleurs, trois semaines de voyage pénible, voire trois
mois comparés à trois jours dans le ventre du poisson. Il ne s’attarde plus
à ses jalousies, à ses antipathies juives, tout a disparu dans un flot de
reconnaissance et de foi. Nous ferons bien de prendre exemple sur Jonas ;
après avoir reçu le pardon de Dieu et s’il nous replace devant le même
devoir, faisons comme lui, levons-nous et accomplissons-le sans tarder.
N’attendons pas que le Seigneur replace la commission une troisième fois
devant nous. Et surtout n’écoutons pas la voix de Satan qui nous dit :
« Tu n’as pas obéis la première fois, maintenant c’est trop tard ! »
Au lieu d’écouter la voix du menteur, écoutons la voix du Témoin Fidèle
qui nous renouvelle son ordre et sa confiance et qui nous dit pour nous
encourager : « Ma grâce te suffit ! »
Après
bien des jours de marche Jonas arrive en vue de Ninive. Quel chemin il a
parcouru pour y arriver ! La voilà donc enfin devant lui l’illustre métropole
d’Assyrie, carrefour entre l’Orient et l’Occident, centre du commerce
mondial. Ninive ! la merveille du monde avec le beau fleuve qui lui sert de
rempart, avec ses innombrables et somptueux édifices, ses riches comptoirs, ses
mille temples et palais, sa gigantesque muraille de 30m. de haut flanquée de
150 tours colossales, mais aussi ville de sang et de violence, ville de
mensonge, de rapines et d’injustice qui séduit les nations et les enivre du
vin de sa prostitution. Plus grande encore par le nombre et l’énormité de
ses crimes que par l’éclat de sa renommée, elle retentit encore de chants de
joie et d’allégresse auxquels vont bientôt succéder les gémissements et
les lamentations.
Et
voici qu’un homme sans éclat, sans renom, sans soutien, touriste d’un genre
nouveau entre dans l’enceinte de la cité. Ce n’est ni la curiosité ni le
commerce qui l’attirent mais des intérêts plus élevés. Il vient dans ses
murs couvert d’un vêtement plus que simple, apparemment du grossier manteau
des prophètes, non pour y chercher des trésors artistiques dont il n’a que
faire mais pour y apporter le seul
vrai trésor, celui de la Parole de Dieu qu’on chercherait en vain dans cette
opulente cité. A son aspect, l’élégante, la voluptueuse Ninive sourira
peut-être mais en quelques instants elle passera du mépris à la vénération
et du dédain à la terreur. A la voix de l’humble porte-parole du ciel, la
dominatrice des nations s’abattra dans la poussière et la cendre, elle méprisera
ses idoles et rendra gloire à Celui que le prophète Daniel appellera :
« Le Dieu suprême qui domine sur le règne des hommes et qui le
donne à qui il lui plaît ». En même temps elle renoncera pour le moment
aux projets d’asservissement qu’elle nourrissait envers
Israël. C’était là l’un des but que Dieu poursuivait en envoyant
Jonas à Ninive. Cependant sa mission devait servir à d’autres fins. Nous y
reviendrons.
L’entrée de Jonas dans Ninive.
Or,
nous est-il dit, Ninive était une très grande ville de trois jours de marche.
Les fouilles entreprises au 19me. siècle à l’initiative du consul de France
à Mossoul, ont révélé l’exactitude historique de la Bible. Ninive était
la plus vaste cité du monde, dépassant Babylone en étendue. Le nombre de ses
habitants a été estimé à deux millions d’âmes. A population égale les
villes d’Orient par leur mode de construction occupaient un espace beaucoup
plus considérable que celles d’Occident.
Avant
de franchir son enceinte, Jonas a peut-être hésité un instant: l’écoutera-t-on,
lui, l’inconnu, l’étranger venu lui dénoncer les jugements du ciel ?
Puis regardant au Tout-Puissant qui l’avait envoyé, Jonas franchi résolument
les murs de Ninive et marche
pendant une journée sans se laisser distraire par la contemplation des
somptueux édifices ou des curiosités locales. Sans attendre, il proclame
d’une voix ferme et retentissante le message de condamnation et de mort :
« Encore 40 jours et Ninive sera détruite ! »
Nous
n’avons aucun détail sur la langue dans laquelle il délivra le message ;
ce dut être celle que parlait les peuples de Mésopotamie, c’est-à-dire le
syriaque ou l’araméen que devait aussi comprendre et parler Jonas. Le livre
ne dit pas non plus s’il s’est borné à répéter la proclamation de façon
lapidaire sans rien ajouter. On peut supposer qu’en même temps qu’il
tonnait contre Ninive, il a replacé sous les yeux de ses habitants le tableau
des injustices, des crimes et des débordements qui appelaient contre eux une si
totale destruction.
Le
récit ne nous dit pas davantage de quelle manière elle devait être renversée. Les exemples de Sodome et
Gomorrhe, d’Herculanum et Pompéi, de Saint-Pierre de la Martinique suffisent
pour nous faire comprendre que tous les éléments sont aux ordres du
Tout-Puissant pour accomplir ses jugements.
Paroles en rafales.
« Encore
40 jours…. .. » :
Sermon court et incisif, parole terrible qui claque comme un coup de tonnerre
dans le ciel bleu de la cité endormie dans ses iniquités. C’est quand les
hommes de notre monde acclameront l’Antichrist au cri de « Paix et sûreté » qu’une ruine aussi soudaine
qu’inattendue éclatera sur eux, nous dit 1 Thess. 5 :3
C’est quand Babylone au faîte de son orgueil s’est écriée :
« Je suis reine, je ne verrai pas le deuil » qu’une main mystérieuse
a tracé sur le plâtre de la muraille son irrévocable arrêt de mort :
Mené, Méné, Tekel, Upharsin (compté, compté pesé, divisé).
« Encore
40 jours….. » : Quel
affront pour la cité royale qu’une pareille menace dans la bouche d’un
simple Israélite solitaire à l’aspect si chétif et méprisable. Pour mieux
sentir la comparaison, figurons-nous d’un côté une de nos capitales modernes
et de l’autre côté la faiblesse du petit peuple d’Ephraïm d’où venait
Jonas, que la superbe Ninive méprisait et qu’elle venait de rendre tributaire
en attendant de la rendre esclave.
« Encore 40 jours….. » : Sous son apparente rugosité, c’est quand même un message d’espérance qui laisse entrevoir la patience de Dieu. Certes, Ninive sera détruite. Mais quand le sera-t-elle ? Dans 40 jours…. ? Et pourquoi ce délai si ce n’est pour donner à cette capitale le temps de se repentir et d’ainsi échapper à la juste colère de Dieu. Ces 40 jours de délai veulent dire que « Dieu ne veut pas la mort du pécheur, mais qu’il se convertisse à lui et qu’il vive ».
Pour
l’inconverti d’aujourd’hui, ce délai, Dieu n’en fixe pas la limite à
40 jours, il n’en précise pas le nombre mais il est forcément limité.
C’est peut-être beaucoup plus que 40 jours, mais c’est peut-être beaucoup
moins. « Aujourd’hui, si vous
entendez sa voix, n’endurcissez pas vos cœurs », nous répète
trois fois de suite l’épître aux Hébreux en appuyant sur le mot « Aujourd’hui ».
Quoi, mon ami, tu te désolerais si tu savais pour sûr que Dieu ne t’accorde
plus qu’un mois de vie, et tu folâtres quand tu ne peux compter sur un jour ! !
Notre époque mise en parallèle avec Ninive.
Plus
qu’un mot sur la menace du prophète. La repentance de Ninive en a ajourné
l’accomplissement qui n’eut lieu que longtemps après. Ainsi Ninive préfigure
la chrétienté rebelle. De grands jugements vont atteindre le monde dit
christianisé qui de chrétien n’a souvent plus que le nom. Le livre de Dieu
n’en fixe pas le temps mais il s’est dangereusement rapproché.
Tout
ce magnifique développement des arts, des sciences, du commerce, de
l’industrie, ce progrès qui fascine les yeux et flatte tous les
amours-propres, toute cette brillante fantasmagorie d’une civilisation qui
explore les confins de notre système solaire, mais qui est incapable d’éradiquer
la guerre sur sa propre planète, va aboutir selon les prophéties bibliques à
une effroyable catastrophe. Ne m’accusez pas de catastrophisme. Le grand Jour
du Seigneur approche rapidement, jour où l’Eternel Dieu se lèvera contre
toutes les fausses gloires de ce monde, contre tout ce qu’il adore, contre
toutes les perversités qui ont droit de cité dans nos lois. Déjà les décors
sont plantés et les acteurs sont en place, le dernier acte de la comédie
humaine va se jouer, déjà le rideau frissonne. Lorsqu’il se lèvera, Dieu
sera banni de la scène, ce sera le triomphe de l’humanisme, la glorification
de l’homme par l’homme. Et au moment où les hommes s’y attendront le
moins, au moment des applaudissement, Dieu entrera en scène et il dira le mot
de la fin : Messieurs, on ferme ! Malheur à ceux qui ont
l’apparence de la piété pour n’en garder que la forme ; malheur aux
Tartufes qui sous des dehors dévots font la guerre à Dieu, qui l’honorent
des lèvres et le renient par leurs œuvres.
Veuille le Seigneur réveiller son Eglise par ses avertissements. Puissent de nouveaux Jonas lui crier de Sa part de fuir la colère qui vient. Que de nouveaux prophètes aux paroles d’acier somment son peuple qui demeure dans la Babylone mystique, la fausse Eglise de la fin des temps de sortir sans délai du milieu d’elle. Et la raison nous en est donnée en Apoc. 18 :4, de peur « que participant à ses péchés, nous ne participions aussi à ses fléaux ».
Chapitre 3 versets 5-9
Jonas
est entré dans Ninive et lui a en quelque sorte déclaré la guerre de la part
de l’Eternel. Encore 40 jours, encore 40 jours, encore 40….. ! Sa voix
fait l’effet du crépitement des rafales d’armes automatiques. Une
escadrille de bombardier lâchant leurs bombes sur la ville n’aurait pas eu
plus d’effet. L’effroi saisi les habitants de Ninive. Ils croient Dieu et se
repentent.
On
a essayé d’expliquer l’extraordinaire résultat de la prédication de Jonas
par des causes naturelles.
a)
D’abord par la haute estime que les Assyriens avaient pour les mages et
les paroles qui sortaient de leur bouche.
b)
Ou par ce qu’il devait y avoir de saisissant par l’apparition
soudaine qui venait non pour les flatter comme le faisaient leurs devins mais
pour leur annoncer en termes des plus énergiques une ruine imminente et complète..
On sait d’ailleurs combien les esprits sont impressionnables aux choses
extraordinaires.
Ce
sont là de pâles explications qui n’expliquent pas pleinement le prodigieux
impact des paroles de Jonas. Ce qui l’explique c’est l’intervention
directe de l’Esprit de Dieu. La parole de Jonas était en fait la Parole de
Dieu. Elle est comme le dit Héb.4 :12 « cette
épée à deux tranchants, pénétrante jusqu’à partager âme et esprit,
jointures et moelles ; elle juge les sentiments et les pensées du cœur.
Nulle créature n’est cachée devant lui, mais tout est nu et découvert aux
yeux de celui à qui nous devons rendre compte ».
Jonas parlait le langage de leur conscience éveillée par le St-Esprit. Leur vie fut mise à nu comme parfois dans nos réunions des inconvertis croient que le prédicateur raconte toute leur vie alors qu’en réalité ne les connaît même pas.
Où trouver une retraite ?
Les
Assyriens crurent à Dieu, ils reconnurent le doigt de Dieu. Aucun autre dieu
n’aurait osé annoncer l’entière destruction de la ville et en fixer l’époque
avec tant de précision. Et puis, où fuir
quand c’est le Dieu suprême qui menace et poursuit ?
Si
c’est un tremblement de terre, fuiront-ils dans la plaine, hors de la ville ?
Le feu du ciel pourra les y embraser.
Si
c’est le feu du ciel, fuiront-ils dans les antres de la terre ? Un
tremblement de terre pourra les y ensevelir.
S’il
y a des abris contre les bombes de notre époque aux effets hallucinants, il
n’y a pas d’abri devant la colère de Dieu. Les plus hautes collines n’ont
pas mis une génération à l’abri du Déluge. Il n’y a au monde qu’un
abri qui nous garanti du jugement de Dieu, c’est Dieu lui-même. L’unique
espoir de salut de la ville est dans la miséricorde de Dieu dont elle allait
subir le jugement. Un de nos beaux cantiques dit :
Ô Christ, éternel rocher
Je viens en toi me cacher !
De ton cœur percé coulèrent
L’eau, le sang qui régénèrent
Que par ce flot rédempteur,
Du péché je sois vainqueur
Tous les travaux de mes mains
Pour te plaire seraient vains,
Lors même qu’en ma détresse
Mes pleurs couleraient sans cesse
Ils ne pourraient me laver,
Toi seul peut et veux sauver,
Seigneur, je n’apporte rien,
Ta croix seule est mon soutient.
Je viens à toi sans ressource;
Souillé, je viens à la source
Ouverte pour le pécheur :
Ah ! Rends moi pur ou je meurs !
Tant que je respire encore ;
Quand pour moi viendra la mort ;
Lorsque je devrai paraître
Devant mon juge et mon Maître,
Ô Christ éternel Rocher,
Je veux en toi me cacher !
Dans
l’esprit des paroles de ce cantique, ils ont publié un jeûne et se sont revêtus
de sacs, du plus grand au plus petit. Telle est l’étonnante bénédiction
mise sur la prédication de Jonas. En
fait, l’unique vengeance que Dieu veut tirer de son envoyé c’est le salut
du pécheur et l’abandon de son péché.
Jamais
encore prédicateur n’avait connu pareil succès. Noé avait prêché pendant
120 ans à ses contemporains sans qu’aucun d’eux n’ai délaissé son péché.
Lot avait affligé son âme dans l’impure Sodome et averti ses habitants sans
avoir été pour eux autre chose qu’un sujet de plaisanterie. Mais Jonas, lui,
ne fait que se promener dans la ville en répétant « Encore 40
jours…… » et à peine a-t-il parcouru quelques rues que,
subitement réveillée au sentiment de ses péchés, la cité devant qui
s’inclinait le monde entier s’incline à son tour devant le Roi des rois et
reconnaît l’étendue de ses fautes.
Voyons maintenant comment cela est arrivé.
v.6
« La chose parvint au roi, il se
leva de son trône, ôta son manteau, se couvrit d’un sac et s’assit sur la
cendre ». Ce n’est pas
auprès du roi que Jonas s’est
d’abord rendu, c’est à ses sujets qu’il s’est adressé en premier. Car
devant Dieu les têtes couronnées quand elles sont coupables, descendent et
s’abaissent au niveau des autres. On sait à qui Dieu s’adresse en premier
lieu : la visite des berger à la crèche de Bethléem en fait foi. Ce
n’est pas non plus à la cour, aux princes d’état, au conseil des ministres
qu’il a porté la parole de mort ou de salut. Il l’a fait retentir dans les
oreilles de l’homme de la rue et elle s’est propagée de ricochet en
ricochet. En peu d’instants, la rumeur en est parvenue aux oreilles du roi,
des ministres et des grands de l’empire.
On
ne peut s’empêcher de faire ici une remarque. Si Jonas avait proclamé dans Jérusalem
un message analogue, la ville qui tue les
prophètes aurait dépavé les rues pour le lapider, tandis qu’à Ninive
au lieu de frapper l’envoyé de Dieu, on se frappe la poitrine dans une
contrition qui se révélera salutaire.
L’exemple vient d’en haut.
Et
c’est le roi qui le tout premier donne l’exemple public du deuil et de
l’humiliation. On a vu le plus grand potentat de l’époque qui
s’intitulait le roi des rois, descendre de son trône, se dépouiller de la
pourpre impériale, déposer couronne et insignes du pouvoir souverain et
s’humilier devant le Dieu des Juifs. Il se reconnaît indigne
de porter plus longtemps un sceptre dont il n’a pas su faire usage pour
maintenir le droit, réprimer les oppressions, l’idolâtrie, l’injustice et
les crimes. Il déplore ses iniquités et celles de la nation. Et pour donner
plus d’éclat à sa repentance et pour mieux marquer son humiliation, il se
couvre d’un sac et s’assied sur la cendre. Ces sacs grossiers façonnés en
habits étaient souvent faits en poils de bouc ou de chèvres. Ils étaient de
couleur sombre, rudes, piquants et fort incommodes surtout pour ceux qui avaient
l’habitude de se vêtir d’étoffes soyeuses.
C’est
ce vêtement que vient de prendre celui devant qui tremble tout l’Orient. Son
trône maintenant c’est de la cendre, et de la cendre encore sur sa tête lui
tient lieu de couronne. Il estime que ces témoignages de douleur et de repentir
ne sont pas encore suffisant. La nation tout entière ayant péché et s’étant
ainsi exposée aux coups de la justice de Dieu, il veut que toute entière elle
s’amende et s’humilie. Il convoque ses princes, ses chefs de cabinet, ses
gouverneurs de provinces, ses préfets, ses généraux, ses officiers de cour,
ses hauts dignitaires qu’il avait l’habitude de consulter dans les grandes
circonstances. Tous savent déjà de quel sujet douloureux il va les entretenir
car le terrible message s’est répandu au travers de la ville comme une traînée
de poudre. Il ne les reçoit plus du haut du premier trône du monde mais assis
sur de la cendre qui a voltigé sur sa tête et dans sa barbe. Il ne leur
demande plus l’expression de leurs hommages. Son diadème a roulé dans la
poussière où il est assis et ils attendent dans un silence lourd d’angoisse.
L’attitude prostrée de leur souverain augmente encore leur terreur. Tous délibèrent
sur ce qu’il faut faire pour conjurer l’orage si toutefois il peut l’être.
Puis ils décident de publier un édit que tous les habitants de Ninive devront
respecter comme étant l’expression souveraine et unanime du roi et de ses
princes.
Ce
document précieux nous le possédons encore aujourd’hui. Le Saint Esprit
l’a estimé digne d’être consigné dans les pages de la Bible. Et pour nous
il a été traduit de l’araméen en hébreu et de l’hébreu en français. Je
vous le lit :
« Que les hommes et les bêtes, les bœufs et les brebis, ne goûtent
de rien, ne paissent point, et ne boivent point d’eau ! Que les hommes et
les bêtes soient couverts de sacs, qu’ils crient à Dieu avec force, et
qu’ils reviennent tous de leur mauvaise voie et des actes de violence dont
leurs mains sont coupables ! Qui sait si Dieu ne reviendra pas et ne se
repentira pas, et s’il ne renoncera pas à son ardente colère, en sorte que
nous ne périssions point ? »
Ces paroles furent diffusées dans
la ville de façon à ce que nul ne puisse l’ignorer. Toute
l’énergie d’un royaume porta un instant sur la diffusion d’un texte de
loi. Ce fut un branle-bas de combat général dans le monde de la publicité.
Mise à l’échelle de notre époque, on dirait : que la nouvelle soit
portée à la connaissance de tous par une armée de colleurs d’affiches, de
crieurs publics et de haut-parleurs. Que la radio et la télévision portent
l’édit royal sur les ondes. Le pays n’était plus qu’un vaste
attroupement où des gens graves discutaient de la proclamation avec des
tremblements dans la voix.
Voyons
les trois points essentiels de la proclamation.
I
La prescription parle d’abord de jeûne.
Le jeûne qu’elle ordonne sera complet et général : depuis le
roi assis sur son trône jusqu’au S.D.F. couché dans son dénuement. Tous
devront y participer, les bêtes elles-mêmes ne sont pas exemptées.
Au
jeûne, l’ordonnance royale enjoignait d’ajouter tous les signes extérieurs
du deuil et de l’humiliation, c’est-à-dire de se revêtir de sacs et d’en
couvrir également les bêtes, le gros et le menu bétail, leurs fiers coursiers
et leurs magnifiques chameaux. L’heure était venue pour eux de déposer ces
parures de la vaine gloire et de les troquer pour les emblèmes de la tristesse
et du repentir.
Le
jeûne est un acte religieux qui sied à tous les hommes, à nous comme aux
Assyriens. Outre qu’il est un témoignage de notre repentir, il mortifie en
nous la chair et nous prédispose à l’humiliation et à la prière. Il
maintient notre esprit plus libre et plus dégagé. Il nous permet de mieux
reconnaître nos torts et de mieux les sentir. J’y ajoute un côté médical
non négligeable ; le jeûne où la sobriété permanente que la Bible
appelle aussi la maîtrise de soi, nous freine sur le chemin de l’obésité
qui comme chacun le sait, devient un fléau dans nos sociétés de consommation.
Le
faux et le vrai jeûne.
Mais
que Dieu nous garde de jeûner dans l’esprit de la loi. Gardons-nous
d’attacher au jeûne la moindre idée de mérite, de satisfaction de soi, de
performance ou de formalisme, ces cancers de la vie chrétienne. Mais pratiqué
comme le Seigneur l’a fait, dans un esprit évangélique, on ne le fait jamais
sans bénédiction.
Le
vrai et le faux jeûnes nous sont décrits en Esaïe 51. Commençons par le faux :
« Voici
vous jeûnez pour vous disputer et vous quereller, pour frapper méchamment du
poing…est-ce là dit l’Eternel, le jeûne auquel je prends plaisir…courber
la tête comme un roseau, et se coucher sur le sac et la cendre…est-ce là ce
que tu appelleras un jeûne ? »
Voici
maintenant l’autre, le vrai : « Voici
le jeûne auquel je prends plaisir dit l’Eternel : détache les chaînes
de la méchanceté, dénoue les liens de la servitude…partage ton pain avec
celui qui a faim et fais entrer dans ta maison les malheureux sans asiles ;
si tu vois un homme nu, couvre-le et ne te détourne pas de ton semblable ».
Le
vrai jeûne, c’est la pratique de tout ce qui est bien et la fuite de tout ce
qui est mal. C’est l’abstinence de tout ce que nous interdisent la Parole de
Dieu et l’exemple de Jésus. Dans ce sens, la vie du chrétien doit être un
jeûne perpétuel et ce jeûne avant d’être une affaire d’estomac est une
affaire de cœur ! Sans le jeûne
intérieur, le jeûne matériel n’a plus d’objet, plus de sens. Sans
l’abstinence du mal, les privations extérieures du Carême ou du Ramadan ne
sont devant Dieu que de vaines cérémonies et tombent dans la catégorie de que
l’épître aux Hébreux appelle des œuvres mortes.
La
repentance selon Dieu.
II
Deuxièmement, non seulement ils jeûnèrent mais ils se revêtirent de sacs
et se repentirent. Beaucoup se donnèrent à Dieu de tout leur cœur et
nous sommes invités à faire comme eux.
Quelqu’un
dira peut-être : Ai-je besoin de me repentir comme eux ?
Mes chers amis, si vos actes ne sont pas ceux des Assyriens, pouvez-vous
dire que vos intentions ne le soient pas. Et puis, se repentir ce n’est pas
seulement reconnaître ses fautes, s’en lamenter, se plier un instant comme un
roseau et se redresser l’instant d’après comme un chêne. Se repentir
c’est délaisser entièrement le péché, tout péché, non seulement le péché
qui nous fait souffrir mais aussi le péché que l’on aime et qui nous procure
un profit, un avantage, un plaisir
momentané. Se repentir, c’est haïr le péché même et le redouter plus
encore que les maux qu’il provoque. Toute autre repentance n’est devant Dieu
qu’une dérision, ou comme le dira Paul : une
tristesse qui conduit à la mort. (2 Cor.7 :10).
Ce que Dieu attend, c’est une
volte-face radicale car il peut y avoir des demi repentances. On peut s’arrêter
en chemin. Il est des retours à Dieu qui ne s’achèvent pas ; il est des
conversions qui avortent. Il est des fils prodigues qui disent : Je me lèverai,
j’irai vers mon père et je lui dirai : je ne suis plus digne d’être
ton fils…. Et qui après avoir dit cela se rasseyent à côté de leurs
pourceaux. Que de paquets de cigarettes qui ont trouvé le chemin du feu pour
ensuite se retrouver dans la poche de ceux qui les avaient jetés. Que de chiens
qui, dit la Bible, sont retournés à ce qu’ils avaient vomis et de truies lavées
qui sont retournées se rouler dans leur fange d’autrefois. Que de prétendues
conversions qui ne durent que l’espace d’une campagne d’évangélisation
ou le temps d’un camp de jeunesse !
Individuelle
et collective.
Et
si la repentance des Ninivites fut individuelle, elle fut aussi collective. Que
non seulement chaque inconverti réponde à l’appel de Dieu, mais aussi que
chaque fidèle, chaque famille, chaque assemblée chrétienne fasse de même. Il
convient de déplorer et de délaisser ensemble les péchés qu’on a commis
ensemble. C’est le seul moyen de détourner de dessus soi le châtiment commun
qu’on a mérité.
Mais
il faut bien dire que jeûner du cœur, c’est-à-dire renoncer au péché,
c’est la dernière chose à laquelle on songe. Le pécheur fera tout,
promettra tout pourvu qu’on lui permette de retenir et de caresser dans son cœur
son idole favorite.
Le
musulman ira du bout de la terre à La Mecque s’il peut apporter avec soi sa
sensualité qui lui est d’ailleurs promise dans le paradis d’Allah.
L’hindou
se traînera à genoux jusqu’à la grande pagode et se laissera brûler sur le
bûcher s’il peut conserver son orgueil et s’adorer lui-même.
Le
tartufe chrétien cher à Molière, égrainera son chapelet, jeûnera les jours
prescrits et courra les lieux de pèlerinage s’il peut nourrir et satisfaire
ses voluptés charnelles et ses plaisirs mondains.
Le
religieux Juif offrira les sacrifices les plus coûteux s’il peut haïr le
Christ et servir le dieu Mammon.
Le
moraliste athée affichera son idéal humaniste jusqu’à l’interdit
d’interdire, si cela lui permet de penser agir et vivre dans une licence déguisée
en liberté.
Ainsi,
selon son appartenance philosophique ou religieuse, on jeûnera, on se
mortifiera, on se flagellera, on donnera la dîme de ses revenus plutôt que de
se donner soi-même à Dieu. Ce sont là des religions de pharisiens, des
renoncements mensongers, des repentances hypocrites dont il faudra bien se
repentir un jour. Ce sont là des jeûnes que Dieu déteste à l’égal de
l’intempérance. Le seul a obtenir miséricorde, c’est celui, comme le dit
l’Ecriture, qui confesse son iniquité et qui l’abandonne.
La
prière de la foi.
III
Le troisième point de la proclamation est la prière. Ils en appelèrent
à la clémence du Juge Suprême. Et c’est encore ce qu’il faut faire
aujourd’hui. Que le coupable crie à Dieu de toutes ses forces, qu’il
implore avec ardeur ses tendres compassions. Nous avons aujourd’hui
l’immense avantage sur les Assyriens, c’est d’avoir les paroles mêmes de
Jésus : Frappez, a-t-il dit, et on vous ouvrira. Demandez et vous
recevrez. Je ne mettrai pas dehors celui qui vient à moi. Approchez-vous de
Dieu et il s’approchera de vous disait Jacques dans son épître. Jésus
n’a-t-il pas versé son sang pour nous et donné sa vie en rançon pour les péchés
commis ? N’est-il pas ressuscité ? N’est-il pas remonté au ciel ?
N’est-il pas vivant pour intercéder en faveur de ceux qui s’approchent de
Dieu par le foi ? Tous ces arguments massifs ne sont-ils pas déterminant
pour que notre prière soit entendue mieux que ne l’a été celle des
Assyriens, qui ne pouvaient pas, eux, se prévaloir d’un tel avocat auprès de
Dieu ?
La
publication de l’édit.
Les
officiers du roi sont donc allés publier cet édit en trois points dans tous
les quartiers de la capitale. Quel spectacle que celui d’un peuple entier, son
roi, ses princes, ses gouverneurs, ses généraux abattus comme un seul homme
aux pieds de l’Arbitre suprême et le suppliant de remettre dans son fourreau
le glaive de la vengeance. La consternation, le deuil, le jeûne sont partout.
Partout on prie, on gémit, on crie. A l’intérieur des familles, dans les
rues, sur les places publiques, dans le palais du roi comme dans les
bidonvilles. Toute distinction de rang à disparu devant le danger commun. Les
temples païens de Bel et de Nebo qui la veille encore retentissaient des
louanges aux dieux de pierre, d’or et de bois, n’entendent plus que des prières
adressées au Dieu vivant et vrai ! Quelles prières que celles-là !
En est-il jamais montées de pareilles devant Dieu ? Deux millions de voix
humaines qui implorent sa miséricorde !
Et
aux cris des hommes se mêlent ceux du bétail affamé et assoiffé. Les vaches
mugissent à l’étable, les chevaux hennissent à l’écurie, les chiens
hurlent à la mort dans leur niche, les moutons bêlent dans l’enclos, la
basse-cour dans un tintamarre de voix discordantes mêlent leur angoisse à
l’angoisse des hommes ! C’est le cri d’une nation à l’agonie !
Telle fut la repentance de Ninive. Repentance dont la gloire revient
toute entière à Celui qui donne l’amendement afin de pouvoir aussi donner le
pardon.
Et
Jonas ?
Et
Jonas dans tout cela ? Nous
l’avons presque oublié ! Quel étonnement pour lui que ce spectacle !
Il se remémorait son angoisse à lui dans le ventre du poisson. Il
lisait la même angoisse sur le visage de tout un peuple. Il se rappelait sa
repentance dans l’estomac du monstre et il la voyait se refléter dans
l’attitude et les prières des Assyriens. Sa repentance personnelle avait en
quelque sorte ouvert la voie à la repentance collective. C’est pourquoi la
repentance et la foi conviennent au serviteur de Dieu. Cela crée un climat
d’authenticité et il se recommande ainsi à la conscience de ceux à qui il
s’adresse. Sa parole devient une parole d’exemple, d’expérience et
d’autorité.
On
posera peut-être la question : La repentance de Ninive a-t-elle été
vraie ? A-t-elle porté des fruits réels et permanents ? Les
conversions ont-elles été authentiques ? Je sais une chose, c’est
qu’ils crurent à Dieu et que d’Abraham, le père des croyants, il est dit
la même chose : Il crut à Dieu, il crut Dieu et sa foi lui fut comptée
à justice !
L’espace
d’une génération au moins, l’enfer avait reculé et il avait suffit d’un
homme. Dans notre vie aussi l’enfer que par nature nous portons tous en nous
peut reculer et disparaître. Mais pour cela il faudra un plus grand que Jonas.
Il faudra Jésus ! Et si celui qui est plus grand que Jonas ne suffit pas,
que reste-t-il alors pour votre âme sinon l’attente du terrible jugement de
Dieu car sous le ciel nous dit l’apôtre Pierre, il ne nous a été donné
aucun autre nom par lequel nous puissions être sauvés.
La
question des délais.
Je
voudrais ajouter un mot avant de terminer. Gardons-nous de mal interpréter les
délais que Dieu nous accorde et de tomber dans le travers de ces gens dont la
Bible nous dit en Eccl.8 :11-13 : « Parce
qu’une sentence contre les mauvaises actions ne s’exécute pas promptement,
le cœur des fils de l’homme se remplit en eux du désir de faire le mal.
Cependant, quoique le pécheur fasse cent fois le mal et qu’il y persévère
longtemps, je sais que le bonheur est pour ceux qui craignent Dieu. Mais le
bonheur n’est pas pour le méchant et, pas plus que l’ombre, il ne
prolongera ses jours ». Les délais
de Dieu, loin d’endurcir le cœur devraient le conduire à la repentance. Si
les jugements de Dieu ne s’abattent pas plus vite c’est parce qu’il ne
veut pas qu’aucun périsse mais que le plus grand nombre vienne à la
repentance (2 Pierre 3 :9).
De
temps à autre un bruit de bottes allié à une flambée meurtrière
fond sur le monde qui se sent alors à deux doigts de la catastrophe. Et
chaque fois que la situation a l’air de s’apaiser, les hommes qui ont un
instant craint le jugement retournent à leur insouciance et leur frivolité.
Dieu ne retiendra pas toujours l’épée de Damoclès suspendue au dessus de
nos têtes. Les délais de Dieu vont prendre fin. Les événements dit du 11
septembre 2003, les attentats de Londres et de Madrid, le Tsunami d’Indonésie,
les ouragans qui frappent les points sensibles de la planète, les épidémies
appelées par le Ps. 91 : 6 « ..la
peste qui marche dans les ténèbres, la contagion qui frappe en plein midi »
sont de sérieux avertissements pour ceux qui se croient
hors d’atteinte. L’effet boomerang de leurs péchés finira
immanquablement par les rattraper. C’est pourquoi l’antique parole n’a
jamais été aussi actuelle : « Aujourd’hui, si vous entendez
sa voix, n’endurcissez pas vos cœurs »
(Héb. 3 :13) Et ce mot « Aujourd’hui », nous n’avons jamais que 24 heures pour le dire !
Alors, pourquoi ne pas régler ce aujourd’hui la question capitale de
votre réconciliation avec Dieu ?
Ils
crurent à la parole de Jonas et ils furent sauvés, or il y a ici un plus grand
que Jonas. Croyez à sa Parole ; convertissez-vous à Lui et vous serez
sauvés.