Dans
le 1er livre des Rois chapitre 17 et verset 1 on lit que: « Elie
le Tischbite, l’un des habitants de Galaad, dit à Achab : l’Eternel
est vivant, le Dieu d’Israël, dont je suis le serviteur ! il n’y aura
ces années-ci ni rosée, ni pluie, sinon à ma parole. La parole de l’Eternel
fut adressée à Elie, en ces mots : Pars d’ici, dirige-toi vers
l’orient et cache-toi près du torrent de Kérith qui est en face du Jourdain.
Tu boiras de l’eau du torrent, j’ai ordonné aux corbeaux de te nourrir là.
Il partit et fit selon la parole de l’Eternel, il alla s’établir près du
torrent de Kérith qui est en face du Jourdain. Les corbeaux lui apportaient du
pain et de la viande le matin et du pain et de la viande le soir. »
C’était,
je le rappelle, le premier pont aérien du monde !
« Et
il buvait de l’eau du torrent. Mais au bout d’un certain temps, le torrent
fut à sec, car il n’était point tombé de pluie dans le pays. »
Voilà
ce que nous avions médité ce matin. Et je continue…
« Alors
la parole de l’Eternel lui fut adressée en ces mots : Lève-toi, va à
Sarepta qui appartient à Sidon, et demeure là. Voici, j’y ordonné à une
femme veuve de te nourrir. Il se leva, et il alla à Sarepta. Comme il arrivait
à l’entrée de la ville, voici, il y avait là une femme veuve qui ramassait
du bois. Il l’appela, et dit : Va me chercher, je te prie, un peu d’eau
dans un vase, afin que je boive. Et elle alla en chercher. Il l’appela de
nouveau, et dit : Apporte-moi, je te prie, un morceau de pain dans ta main.
Et elle répondit : l’Eternel, ton Dieu est vivant ! Je n’ai rien
de cuit, je n’ai qu’une poignée de farine dans un pot et un peu d’huile
dans une cruche. Et voici, je ramasse deux morceaux de bois, puis je rentrerai
et je préparerai cela pour moi et pour mon fils ; nous mangerons, après
quoi nous mourrons. Elie lui dit : Ne crains point, rentre, fais comme tu
l’as dit. Seulement, prépare-moi d’abord avec cela un petit gâteau et tu
me l’apporteras ; tu en feras ensuite pour toi et pour ton fils. Car
ainsi parle l’Eternel, le Dieu d’Israël : La farine qui est dans le
pot ne manquera point, et l’huile qui est dans la cruche ne diminuera point,
jusqu’au jour où l’Eternel fera tomber de la pluie sur la face du sol. Elle
alla, et elle fit selon la parole d’Elie. Et pendant longtemps elle eut de
quoi manger, elle et sa famille aussi bien qu’Elie. La farine qui était dans
le pot ne manqua point et l’huile qui était dans la cruche ne diminua point,
selon la parole que l’Eternel avait prononcé par Elie.
Après
ces choses, le fils de la femme, maîtresse de la maison, devint malade, et sa
maladie fut si violente, qu’il ne resta plus en lui de respiration. Cette
femme dit alors à Elie : Qu’y a-t-il entre toi et moi, homme de Dieu.
Es-tu venu chez moi pour rappeler le souvenir de mon iniquité et pour faire
mourir mon fils ? Il lui répondit : Donne-moi ton fils. Et il le prit
du sein de la femme, le monta dans la chambre haute où il demeurait, et le
coucha sur son lit. Puis il invoqua l’Eternel, et dit : Eternel, mon
Dieu, est-ce que tu affligerais au point de faire mourir son fils, même cette
veuve chez qui j’ai été reçu comme un hôte ? Et il s’étendit trois
fois sur l’enfant, invoqua l’Eternel et dit : Eternel, mon Dieu, je
t’en prie, que l’âme de cet enfant revienne au dedans de lui ! L’Eternel
écouta la voix d’Elie et l’âme de l’enfant revint au dedans de lui, et
il fut rendu à la vie. Elie prit l’enfant, le descendit de la chambre haute
dans la maison, et le donna à sa mère. Et Elie dit : Vois, ton fils est
vivant. Et la femme dit à Elie : Je reconnais maintenant que tu es un
homme de Dieu, et que la parole de l’Eternel dans ta bouche est vérité. »
UNE
PREMIERE QUESTION.
*
C’est la question de la veuve qui va retenir toute notre attention cet après-midi.
Toute la prédication va pivoter autour de cette question : Es-tu venu chez
moi pour…. ? Eh ! bien, pourquoi Elie est-il allé à Sarepta ?
Mais avant de répondre à cette question, nous allons nous en poser une autre
et nous demander pourquoi Elie n’est pas resté au torrent de Kérith ?
C’était l’Eternel qui l’avait conduit là ; et nous avons vu, que
tout dans la bénédiction qu’il avait reçue pivotait autour de ce petit mot
de 2 lettres, là ; il était béni de Dieu parce qu’il était là
où Dieu voulait qu’il soit. Si donc Dieu l’y avait conduit, il devait s’y
trouver bien ; la solitude devait être propice à la méditation ; et
le Dieu qui allait remplir la cruche d’huile, pouvait aussi conserver un filet
d’eau dans le torrent et si même l’eau du torrent allait tarir, les
corbeaux, outre le pain et la viande qu’ils apportaient matin et soir,
pouvaient très bien lui apporter de l’eau… Alors, pourquoi Elie n’est-il
pas resté au Kérith, et est-il allé plus loin ? La réponse est simple :
Dieu nous appelle rarement à quelque chose de définitif. Il ne pouvait rien
avoir de stationnaire dans la vie d’Elie, pas plus que dans la nôtre ;
une expérience avec Dieu en appelle toujours une autre qui sera le complément
de la première ; notre Dieu, sachons-le est un Dieu de mouvement. Au désert,
l’Eternel n’a pas fait faire à Israël du surplace pendant 40 ans! Il les a
fait voyager pendant 40 ans ! Dieu craint pour nous l’ankylose
spirituelle ; il sait très bien que nous risquons toujours d’être sclérosés
dans notre vie intérieure ; alors il nous fait faire des choses nouvelles
en nous conduisant vers de nouvelles expériences. C’est aussi le langage du
Nouveau Testament, notre Seigneur ne restait pas en place, Il allait de lieu en
lieu, faisant du bien a tous et délivrant ceux que le diable avait asservi à
sa puissance, dira l’apôtre Pierre dans son impressionnant discours à la
maison de Corneille en Actes 10 :38. L’apôtre Paul n’était jamais
arrivé à sa dernière expérience ; même à un âge avancé il disait :
«..je fais une chose, oubliant les choses qui sont derrière, et je tends
avec effort vers celles qui sont devant » (Phil. 3 :13) Il y
avait une progression constante chez Paul ;
il nous exhortera a « aller de progrès en progrès ». Il dira aux
Corinthiens « quand j’étais un enfant, je parlais comme un enfant,
et puis quand je suis devenu adulte, j’ai laissé les choses de l’enfance »;
le grand reproche qu’il leur fait, c’est d’en être resté aux
choses enfantines. Il leur dit « je vous ai donné du lait et non pas de
la viande, parce que vous n’étiez pas capables de la supporter » ;
ils en étaient restés au régime lacté! Notre Dieu veut toujours que
nous allions plus loin comme l'écrit le frère Ralph Shallis dans son
livre intitulé « Si tu veux aller loin ! »
Elie
aurait pu rester au torrent de Kérith, il aurait pu ne pas obéir aux
impulsions intérieures du Saint Esprit et à la Parole de Dieu, et je crains
que, comme les Corinthiens, beaucoup de chrétiens aujourd’hui n’en restent
au « Kérith » de leur vie. Souvenez-vous du père d’Abraham, il
s’appelait Thérak ; il a fait dans sa vie une expérience, une grande
expérience, mais il n’est jamais allé plus loin ; il est sorti d’Hur
en Chaldée, il est allé vers la terre promise, mais il s’est arrêté à
Charan ; et il n’y a plus rien eu à faire, il est resté là, il n’a
pas voulu aller plus loin, il est mort à Charan. Certains aussi, dans leur vie
spirituelle sont allés jusqu’à Kérith, jusqu’à Charan et ne sont pas allés
plus loin. Ils ont fait une expérience bénie avec Dieu, mais ils n’en ont
pas fait une deuxième, ni une troisième, ou une quatrième… Il y a deux ans,
cinq ans, dix ans, trente ans peut être que l’eau du baptême a séché sur
leur peau, et ils en sont restés là au souvenir de ce premier et ultime
plongeon… Ils en sont resté au niveau de leur conversion, et ils sont là
depuis longtemps à attendre ils ne savent plus quoi ; il y a belle lurette
que l’eau a tari au torrent, leur vie s’est desséchée et ils lèvent vers
le ciel des yeux suppliants dans l’attente de corbeaux qui ne reviendront
plus… Leur seule consolation,
c’est de se décerner des brevets de constance, de persévérance. Comme
l’apôtre Pierre en Actea 10 à qui le Seigneur demande de tuer et de manger
certaines choses, ils renaclent et croient pécher contre Dieu à l’idée de
faire quelque chose de nouveau, quelque chose d’autre ; en fait ils
croient au Dieu vivant qui a l’immobilité et la fixité des idoles. Pour se
donner bonne conscience, ils citent l’Ecriture qui dit : « ne vous
conformez pas au siècle présent » et ils l’interprètent par "conformons
nous donc au siècle passé !" Et ils ajoutent : Oh! vous
savez, nos pères, nos pères ceci, nos pères cela... ! Mais laissons-les
tranquilles, nos pères… Ne couvrons pas nos faillites de leurs grandeurs,
parce que si nos pères ont été grands, c’est parce que, eux, ne se sont pas
arrêtés au Kérith, ils ne se sont pas, comme dit l’apôtre Pierre, attachés
à la vaine façon de vivre qu’ils avaient reçue de leurs pères, ils ont rués
dans les rangs, ils ont bousculé des traditions. Lisez l’histoire des réveils ;
ils ont laissé au Kérith ceux qui voulaient y rester et ils sont allés plus
loin ; il ne faut pas chercher ailleurs le secret de leur grandeur ;
alors, ne remuons pas les cendres de nos pères, elles sont trop chaudes, notre
tiédeur s’y brûlerait ! N’allons surtout pas les déranger dans leurs
tombes, parce que si nos pères se réveillaient, nous
n’en dormirions plus !
Sarepta.
Alors,
la question qui se pose à nous c’est : Voulons-nous aller plus loin,
voulons-nous aller à Sarepta ? Le Saint Esprit le veut et nous devons tous
envisager d’y aller
aujourd’hui. Maintenant, que veut dire Sarepta ? Eh ! bien Sarepta
est un mot qui, traduit en français, veut dire « affinage » ;
c’est le programme de Dieu pour nos vies. Et pour y conduire Elie et nous avec
lui, Dieu met fin à une première expérience, et il l'engage dans une deuxième.
C’est pourquoi, l’eau qui tari, est pour moi un aussi grand miracle que le
pain et la viande que les corbeaux apportaient ; car l’eau qui s’arrête
de couler au torrent va obliger Elie à aller plus loin, et cela va coïncider
avec les derniers sursauts de vie de cette pauvre femme. La première question a
ainsi déjà reçu sa réponse : pourquoi Elie n’est-il pas resté au Kérith ?
parce que Dieu voulait qu’il aille plus loin !
DEUXIEME
QUESTION.
Maintenant,
la deuxième question est pour nous celle que la veuve a posée : « Homme
de Dieu es-tu venu ici pour… » pourquoi ?
Eh !
bien, il est venu pour elle ! Ce n’est pas pour lui seulement, mais c’était
aussi pour elle. Voyez-vous, toutes les expériences spirituelles que Dieu nous
fait faire, ce n’est pas pour que nous nous en emparions en avare, mais pour
que nous en fassions profiter d’autres ; il n’est pas d’expérience
avec Jésus-Christ, si intime fut-elle, qui ne soit profitable aux autres,
autant qu’à nous-mêmes. Les victoires que nous remportons dans le secret de
notre cœur ont une répercussion sur l’influence que nous avons sur les
autres, c’est pourquoi il vaut la peine de remporter des victoires, là où
les hommes ne voient pas ; Dieu en tire sa louange, nous en tirons un
bienfait et les autres un avantage, car la Bible dit en Rom.14 :7 que
« nul ne vit pour lui-même ».
Dieu
a tout fait avec un but dit le livre des Proverbes 16:14 ; par exemple,
quand Dieu sauve, il n’arrête son salut au salut lui-même, nous ne sommes
pas sauvés pour simplement être sauvés, mais pour le partager avec
d’autres. C’est la même chose dans la sanctification; si nous nous
sanctifions, c’est pour que les autres en bénéficient aussi, et le Seigneur
Jésus lui-même a dit: « je me sanctifie moi-même pour eux ! ».
Lui qui était le Saint Fils de Dieu, il se sanctifiait, il se séparait encore
en vue d’en faire bénéficier les autres.
Le
Dieu des situations sans issues.
Ainsi,
si Elie est venu à Sarepta, c’était aussi pour elle. Et là, dans cette
occasion, Dieu va se révéler le Dieu des extrémités, des situations sans
issue et sans espoir. Cette femme touchait le fond, elle était au dernier acte
de sa vie, elle n’avait plus qu’un morceau de bois, elle allait préparer un
dernier repas, et puis elle et son fils allaient attendre la mort. Elle le dit,
elle le sait, elle est condamnée et il s’est fait un grand silence dans sa
vie, ce silence qui précède les grandes catastrophes où le temps est comme
suspendu et où les secondes fatales s’égrènent… Il ne lui reste plus que
quelques heures à vivre et il se passe alors une chose bouleversante :
Dieu lui demande le peu qu’il lui reste, comme si c’était encore trop. Il
ne lui reste qu’un peu d’eau et au travers de son serviteur, Dieu lui dit:
« donne-moi à boire ! » Il ne lui reste qu’un petit repas,
et Dieu lui dit: « donne-moi ce repas ! » Il ne lui reste que
son fils, et elle s’entendra dire « donne-moi ton fils ! »
Les dernières choses auxquelles de la façon la plus légitime elle
s’attache, elles lui sont demandées… qu’est-ce que Dieu veut dire ?
Eh ! bien, Dieu veut dire ceci : donne-moi ce à quoi tu t’attaches
encore et qui ne peut pas te sauver, donne-les moi et soit sauvée, tout de
suite…! ». Voilà le raisonnement de Dieu !
Vous savez comme moi, que quand Dieu sauve, il le fait toujours au
dernier acte de notre vieille vie, et Dieu veut qu’elle y arrive plus vite.
Quand Dieu sauve un homme, il le sauve quand cet homme n’a plus rien, et il
veut que tout de suite elle n’ait plus rien pour qu’il puisse la bénir !
Chaque expérience que nous faisons est la répétition de celle-ci, que ce soit
pour le salut, que ce soit pour la sanctification, ou que ce soit pour le
service, ce n’est jamais avant d’avoir perdu notre vie que nous la
retrouvons. L’apôtre Paul d’ailleurs, avant de pouvoir dire « Christ
vit en moi », a du dire « je suis crucifié avec Christ »,
mort d’abord, arrivé au bout du rouleau et ce n’est qu’à ce moment-là
que Dieu béni. Et si parfois dans notre vie, Dieu nous demande ou nous arrache
des choses auxquelles nous tenons tellement, c’est afin que, arrivant plus
vite au bout de nous-mêmes, nous arrivions plus vite dans la bénédiction de
Dieu !
TROISIEME
QUESTION.
Le
Dieu vivant et vrai.
Pourquoi
donc Elie est-il venu à Sarepta ? Il y est venu pour elle, pour la faire
naître à la foi au Dieu vivant et vrai, le Jahwé d’Israël. N’est-ce pas
ce qu’a dit Jésus dans sa prière sacerdotale en Jean 17 :3 « La
vie éternelle c’est qu’ils te connaissent, toi, le seul vrai Dieu et celui
que tu as envoyé, Jésus-Christ ». Mais si Elie est venu à Sarepta,
ce n’était pas seulement pour la faire naître à la foi au vrai et seul
Dieu, mais c’était aussi, suivez-moi, pour que sa foi s’effondre et se
ravive plus forte qu’avant. Ceci demande une explication.
Si
la foi de cette femme est devenue réelle, elle n’avait cependant pas ce
raffinement qui lui donne son prix ; sa foi toute neuve était très
semblable à la foi de ces gens dont il est parlé dans le chapitre 2 de l’évangile
de Jean : « beaucoup crurent en Jésus, parce qu’ils voyaient
les miracles qu’il faisait » ; mais il est tout de suite ajouté : « mais
Jésus ne se fiait à eux». Autrement dit, Jésus ne les a pas reconnus comme
d’authentiques croyants. Eh ! bien, c’était un peu le cas de cette
femme, elle vivait dans l’euphorie du miracle, de la cruche d’huile qui ne désemplissait
pas et du pot de farine qui ne se vidait pas. C’était la foi du « merveilleux »,
c’était beau comme un conte de fée, mais c’était tout aussi fragile,
comme l’est aussi la foi qui naît d’une intervention spectaculaire,
d’un beau discours ou d’un miracle signalé, c’est une foi extrêmement
fragile.
Si
vous aviez demandé à cette femme si elle retournerait un jour aux idoles de
son peuple, elle vous aurait dit:
« Jamais ! », maintenant je suis convertie, j’appartiens à
l’Eternel le Dieu d’Elie, le seul Dieu vivant et vrai! Elle vous aurait peut
être même cité cette phrase fameuse de l’apôtre Paul « je sais en
qui j’ai cru ! » Ah ! mes amis, cette phrase, je l’ai
parfois entendue de jeunes convertis, qui ont aussi dit « je sais
maintenant en qui j’ai cru ! ». Et chaque fois que je l’ai
entendue, j’ai tremblé pour eux ; savez-vous pourquoi ? Parce que
quand l’apôtre Paul a dit cette phrase, il n’était pas au début de sa vie
chrétienne, il était à la fin. Ce n’était pas une foi dont il disait
qu’elle était à toute épreuve, mais c’était chez lui une foi qui avait
été mise à l’épreuve ; et ayant été mise à l’épreuve, il
pouvait alors dire : « je sais en qui j’ai cru ! »
D’ailleurs, avec devant elle la cruche d’huile qui ne désemplissait pas, il
lui était facile de dire triomphalement « je sais en qui j’ai cru ! ».
Mais avec le cadavre de son fils devant elle, où est sa belle foi de tout à
l’heure? C’est comme l’apôtre Pierre qui dans une superbe confession
de foi a dit : « Seigneur, je suis prêt à aller avec toi en
prison et à la mort » (Luc 22 :33). Mais où était passée sa
foi devant les serviteurs du souverain sacrificateur quand on lui a dit, « tu
étais avec cet homme ! ». Il a dit «non » une première fois,
une deuxième fois, une troisième fois. Où étaient les belles paroles qu’il
avait prononcées quelques heures avant ? Sa foi a craqué.
De même,
que dit maintenant cette femme ? Elle dresse contre son bienfaiteur un
doigt accusateur. De quel œil regarde-t-elle maintenant le serviteur de Dieu ?
Je vous le demande, où sont l’huile et la farine d’hier ? Non, mes
amis, une foi non affinée a tôt fait d’oublier les bienfaits de Dieu ;
une foi non affinée fluctue selon les impressions du moment ; une foi qui
n’a pas été affinée est sur les hauteurs quand tout va bien et elle est
dans le tombeau dès que tout va mal.
L’apôtre
Paul, lui, avait une foi quasi insensible aux changements de circonstances. La
prison, ce n’était pas faite pour démonter dans sa foi. Dans la prison de la
ville grecque de Philippes, lui et son compagnon Silas chantaient des cantiques.
Et quand plus tard il sera tout seul dans un des donjons du cruel Empereur Néron,
il écrira une de ses lettres où constamment il parle de joie. Et même
lorsqu’il va rencontrer la plus terrible épreuve de sa vie, qu’il sera
traduit devant le tribunal romain qui va le condamner à mort et qu’il devra
dire: « tous m’ont abandonné, je suis resté seul », il
ajoutera : « mais le Seigneur s’est tenu tout près de moi »;
sa foi est restée ferme et sereine comme le ciel quand il est bleu.
Donc,
Elie était venu à Sarepta pour qu’elle naisse à la foi, pour que sa foi
s’effondre et pour qu’elle renaisse plus forte qu’avant.
QUATRIEME
QUESTION.
Pourquoi
Elie est-il allé à Sarepta ? Eh ! bien pour qu’il y ait
correspondance, je dis bien correspondance entre la femme et le lieu qu’elle
habite ; savez-vous pourquoi la foi de cette femme devait s’affiner ?
Mais justement parce qu’elle était de Sarepta, et que Sarepta veut dire
« affinage ».
Avez-vous
remarqué que nous associons toujours les personnes avec le lieu d’où elles
viennent. Nous nous attendons, à ce qu’il y ait correspondance entre le lieu
et la personne. C’est ainsi que, quand nous rencontrons des amis Marseillais,
nous nous attendons à ce qu’ils y aient l’accent ! Nous comprendrions
mal, et nous serions déçus qu’il n’y ait pas un peu de soleil dans leur
langage! C’est aussi vrai quand on rencontre des gens de Touraine qui se
targuent de parler le français le plus raffiné avec le meilleur accent; on
s’attend à un affinage linguistique et qu’ils maîtrisent leur syntaxe ;
il doit y avoir une correspondance . Et de même quand, les gens de l’extérieur
nous regardent, nous côtoient et nous écoutent, il est normal qu’ils
s’attendent à ce que nous ne
soyons pas moins grand que notre profession de foi. Et outre le nom de chrétien
que nous portons, nous portons aussi celui de citoyen des cieux; est-ce qu’il
y a correspondance ? Dites-moi, chez cette femme quereprésentait le mot Sarepta
dans sa vie ? Il ne représentait rien ; elle avait vécu toute
sa vie à Sarepta sans que jamais il y ait
correspondance entre elle et sa ville. Et même quand elle est venue à
la connaissance du vrai Dieu, il n’y avait aucune réciprocité. Or, Dieu
voulait que Sarepta ait une résonance de vérité dans sa vie comme dans la nôtre,
qu’il y ait une telle identité entre les deux qu’il fut désormais
impossible de la voir sans se rendre compte qu’elle venait de Sarepta.
Après
cette expérience qui était aussi une épreuve, cette femme pouvait affirmer :
« Je suis doublement de Sarepta , une première fois parce que j’y
suis née, une deuxième fois parce que c’est vrai dans ma vie de foi qui elle
aussi a été affinée ! »
Nous
aussi, bien-aimés frères et sœurs, nous
sommes chrétiens et nous en sommes fiers, nous sommes citoyens des cieux ;
mais dites-moi, est-ce que comme pour elle c’est vrai deux fois ?
Une première fois parce que nous sommes nés de nouveau et que notre vraie
patrie c’est le ciel, et une deuxième fois parce cette vie du ciel a pris une
place authentique dans notre façon d’être sur cette terre ?
CINQUIEMEMENT.
Cinquièmement,
pourquoi Elie est-il venu à Sarepta ? pour toutes les raisons que je viens
d’énumérer et pour une autre que voici,
et là nous reprenons la question de cette veuve : « es-tu
venu chez moi pour rappeler le …. ! eh ! oui, le souvenir de
mon iniquité ! Voilà l’affinement qui manquait à sa vie. Dans la vie
de cette femme il manquait un élément capital, elle avait une foi sans
repentance, une foi qui la laissait intacte quant à son passé et grevée
d’hypothèque quant à l’avenir, une foi née du merveilleux
qui n’avait pas été précédée d’un labourage profond, d’un
exercice de cœur et d’une conviction de péché.
Or,
Dieu tient à la repentance, il la veut et il va s’arranger pour
qu’elle vienne. Souvenez-vous des frères de Joseph, ce Joseph qu’ils
avaient jeté dans une citerne vide et qu’ils avaient vendu à une caravane
d’Arabes qui passait par là. Et bien des années plus tard, quand ils se présentent
devant le premier ministre du Pharaon, qui n’est autre que leur frère Joseph
qu’ils ne reconnaissent pas, ils se font passer pour des braves gens. Mais
Dieu qui tient à ce que la repentance vienne, leur met des bâtons dans les
roues tant et plus. Et tout à coup, alors qu’ils sont là à discuter entre
eux, le souvenir de ce qu’ils ont fait vingt ans plus tôt, remonte à la
surface et ils passent par une repentance profonde et ce n’est qu’à partir
de ce moment-là que Dieu peut réellement les bénir.
Souvenons-sous
que si Dieu a conduit Israël pendant
quarante ans dans le désert, c’était pour que le peuple connaisse les choses
qu’il y avait dans son cœur ! Et nous avons tous besoin de savoir ce
qu’il y a dans notre cœur.
Mes
amis, je vais vous livrer ici les expériences d’un évangéliste. Je regrette
que dans nos campagnes d’évangélisation et malgré la prédication la plus
fidèle qui soit, il y ait si peu de conversion dans les larmes et dans la
repentance ; je vois avec tristesse des gens lever la main pour dire qu'ils se convertissent à Christ et
c’est tout juste si ce n’est pas en riant et en chantant qu’ils le font !..
Non, on n’entre pas dans le royaume de Dieu en riant et en chantant, mais
sinon en pleurant, tout au moins dans le brisement que produit la repentance des
péchés passés. Certes, je n’oserais pas dire qu’ils ne sont pas sauvés,
mais je remarque que tout au long de leur vie, ça ne marche pas; ils ont
toujours besoin de béquille pour leur foi, de cure d’âme, de soutien
spirituel. Ils ont toujours besoin de faire des expériences, parce qu’ils
n’ont pas fait l’expérience décisive de la repentance par la conviction de
péché, et n’ayant pas été brisé une bonne fois, Dieu est obligé
de les casser tout au long de leur vie. Quand l’apôtre Paul a été terrassé
sur le chemin de Damas, ça été fait une fois pour toutes. Combien de
serviteurs de Dieu, de grand prophètes de Dieu ne pourraient-ils dire, oui
c’est vrai, lorsque je me suis converti, je ne me suis pas converti dans la
joie mais dans les larmes, j’ai pleuré sur mes péchés, j’ai saisi le
salut de Dieu comme un noyé saisit une bouée de sauvetage.
Quand
le travail de labourage de l’âme est fait une bonne fois pour toutes,
croyez-moi, on n’a plus jamais à y revenir.
Ah !
mes amis , le passé, ce passé-là, n’est jamais mort et il revit toujours,
il resurgit à la première épreuve tant qu’il n’a pas été confessé aux
pieds du Seigneur Jésus. Et croyez-moi, l’expérience m’a prouvé qu’il
peut se passe bien des années avant qu’un homme se souvienne de ses péchés.
J’ai connu des chrétiens qui ont dû attendre leur lit de mort pour se
souvenir de leurs iniquités, et ça a été le terrible réveil avant le grand
sommeil ! Je le répète, Dieu la veut cette repentance, et il
s’arrangera pour qu’elle vienne.
Chez
certains, elle vient avant la conversion, c’est la norme ; c’est Jean
Baptiste qui vient d’abord avec le message de repentance pour préparer les cœurs
a prendre le chemin du Seigneur. Chez d’autres, repentance et foi viennent
simultanément et dans d’autres cas hélas ! la repentance vient après ;
mais Dieu veut qu’elle vienne pour que nous puissions nous frapper la
poitrine, pour que nous puissions nous juger à temps, afin dit l’apôtre
Paul, de ne pas être jugé avec le monde (1 Cor.11 :32) .
Je
vais maintenant poser une question : est-ce qu’un chrétien peut vivre sa
vie chrétienne avec un péché non jugé ? Vivre, c’est beaucoup dire,
disons qu’il peut vivoter, mais il ne peut pas entrer dans la plénitude de
Dieu, il traînera avec lui toute sa vie, une lourde hypothèque qui l’empêchera
de saisir l’étendue de la bénédiction de Dieu. Ce que Dieu veut, c’est
lever l’hypothèque dans la vie de cette femme comme dans la nôtre et la
faire entrer immédiatement dans la plénitude. Eh ! bien, si c’est à ce
prix que je dois entrer dans la bénédiction de Dieu, je vais dire et vous
allez dire avec moi, que ce terrible souvenir vienne et qu’il vienne sans
tarder, car au travers de mes larmes, je pourrai encore l’accueillir comme une
délivrance et la mettre au nombre de mes bénédictions.
SIXIEMEMENT.
Etre
nourri par une veuve, et qui de surcroît était pauvre, il y avait là de quoi
humilier le grand prophète d’Israël ; mais voyez-vous, frères et sœurs,
Dieu veut que l’humilité habite dans tous les grands caractères. Dans le
livre des Proverbes il est dit « l’humiliation précède la
gloire ». Elie, ne fut vraiment grand que lorsqu’il consentit à être
petit, et à prendre la nourriture du bec des corbeaux puis de la main de la
veuve. S’il est un péché capital sur lequel Dieu ne passera jamais dans le
ministère de ses serviteurs, c’est l’orgueil ! et je bénis Dieu de ce
que, immédiatement après ma conversion, alors que j’étais, et le mot
n’est pas trop fort « pourri d’orgueil », Dieu n’a pas attendu
trois mois pour me casser complètement ! Et croyez-moi, ça a été
terrible ! C’est une épreuve qui a duré des années, mais si Dieu ne
m’avait pas brisé, il aurait été obligé de me mettre sur la touche !
Alors, le Seigneur veut et il s'emploiera pour que l’humilité habite dans
tous les grands caractères.
SEPTIEMEMENT.
Elie
est venu à Sarepta parce que si au torrent de Kérith, il avait appris la leçon
de la dépendance des corbeaux, quand les corbeaux sont partis, il ne leur
devait rien, puisqu’ils n’étaient après tout que des corbeaux. Mais après
avoir appris la dépendance, ici, à Sarepta il va
apprendre la grande leçon de l’interdépendance, où la
veuve ne vivra que par lui et lui par elle. Celui qui fait le miracle et celle
qui en vit, tirent leur subsistance du Seigneur et l’un de l’autre. Et cela
préfigurera l’interdépendance du Corps de Christ où la tête ne peut pas
dire au pied, parce que tu n’es qu’un pied je n’ai pas besoin de toi ;
et où l’œil ne peut pas dire à la main, parce que tu n’es qu’une main,
je n’ai pas besoin de toi ; cela veut dire que nous avons tous besoin les
uns des autres ; le plus grand a besoin du plus humble et vice versa. Dans
l’assemblée, dans l’église où nous sommes, il n’est pas un membre de
cette assemblée, de cette église qui doive être rejeté ou méprisé :
il a sa place dans le corps de Christ.
Elie
est aussi venu à Sarepta, pour être comme son Maître. Lui qui était
riche, il s’est fait pauvre, Lui qui possédait tout l’or du monde, mille
troupeaux sur les montagnes, la Bible dit qu’il était suivi de quelques
femmes qui l’assistaient de leurs biens ; et la Bible nous apprend que le
serviteur n’est pas plus grand que son Maître ! Et si Jésus a dépendu
de quelques femmes, Elie aussi a dû dépendre de cette veuve de Sarepta.
Elie
est aussi venu à Sarepta pour que Jésus puisse
dire quelques siècles plus tard, ce qui est écrit dans l’évangile de Luc :
"Il y avait beaucoup de veuves en Israël du temps d’Elie le prophète,
mais Elie ne fut envoyé vers aucune d’elle si ce n’est vers celle de
Sarepta". Ces paroles sont un avertissement pour les privilégiés qui
connaissent le nom du Seigneur mais qui vivent sans se soucier de ses lois. Cela
nous apprend que Dieu n’est pas lié et que Sa grâce peut passer à
d’autres. Sérieux avertissement pour les enfants de chrétiens; la position
de priorité qui est la leur, peut être détournée et passer à d’autres. Jésus
a dit aux Juifs qui se croyaient enfants de d’Abraham par simple filiation
physique : « De ces
pierres Dieu peut susciter des enfants à Abraham ! » (Matt.3:9). Le
Seigneur a encore dit : « Il en viendra de l’orient, de
l’occident, du nord et du sud qui seront à table avec Abraham et les enfants
du royaume seront jetés dehors ».
HUITIEMEMENT.
Huitièmement :
si Elie est venu à Sarepta, c’est pour que lui aussi se pose la question :
Pourquoi ? La femme lui a dit « pourquoi ? » et il s’est
posé la même question. Il a connu à son tour ce désarrois intérieur et il
l’a exprimé dans ce verset 20 : « Il coucha l’enfant sur son
lit, il invoqua l’Eternel Dieu et dit : « Ô Eternel, mon Dieu
est-ce que tu affligerais au point de faire mourir son fils, même cette veuve
chez qui j’ai été reçu comme un hôte ». Elie a dû se poser lui
aussi des questions quand il a vu la mort de cet enfant. Moïse aussi
s’est posé bien de questions quand il a dit à Dieu : « Seigneur
pourquoi m’affliges-tu de cette façon ? pourquoi n’ai-je pas trouvé
grâce à tes yeux ? » Et Elie n’a pas pu répondre au pourquoi de
la veuve ; il avait assez de « pourquoi » à poser et à se
poser ; il est monté avec le cadavre de l’enfant, et là, seul devant
Dieu, il a dit : Seigneur ! pourquoi ? Pourquoi ? Et moi
aussi, rien que dans mon ministère que de question n’ai-je pas posées au
Seigneur : pourquoi Seigneur le message de vie doit-il être accompagné
d’une expérience de mort ? Cette parole
d’Adolphe Monod qui a dit « Ô la croix de la prédication de la croix ! »
Pourquoi Seigneur as-tu confié un message d’une vie qui ne se manifeste que
hors de la mort ; Seigneur pourquoi as-tu confié à tes serviteurs un
message qui par certains côtés ne plaît ni à celui qui le dit, ni à celui
qui l’entend ! Combien souvent n’ai-je pas pensé dans mon cœur et même
dit à Dieu, mais Seigneur pourquoi faut-il que la bonne nouvelle de l’évangile
soit accompagnée d’une aussi mauvaise nouvelle que celle du jugement ?
Seigneur, pourquoi me fais-tu caresser les gens à rebrousse-poil ; ils
sont comme des chats remplis d’électricité et ça griffe parfois ! Mais
Dieu l’a voulu ainsi, il a voulu que ce soit hors de la mort que se manifeste
la vie ! C’est sur un message de jugement de péché et de repentance que
vient alors et seulement alors se greffer le message du pardon et de l’offre
de grâce de Dieu.
NEUVIEMEMENT.
Neuvièmement :
pourquoi Elie est-il venu à Sarepta ? Eh ! bien, il y est venu pour
la postérité. Il est surprenant de constater qu’il y a une similitude
extraordinaire entre le miracle accompli par Elie et le miracle accompli par son
successeur Elisée qui nous
est rapporté dans le 2ème livre des Rois au chapitre 4 verset 33 :
« Elisée entra et ferma la porte sur eux deux (c’est-à-dire l’enfant
qui est mort et lui) et il pria
l’Eternel, il monta et se coucha sur l’enfant, il mit sa bouche sur sa
bouche, ses yeux sur ses yeux, ses mains sur ses mains, il s’étendit sur lui,
et la chair de l’enfant se réchauffa ; Elisée s’éloigna alla ça et
là par la maison, puis remonta et s’étendit sur l’enfant et l’enfant éternua
sept fois et il ouvrit les yeux… ». Ce miracle est presque une copie du
premier ; et on peut en déduire aisément qu’Elisée a trouvé dans la
façon de faire de son père spirituel une inspiration quant à la marche à
suivre ; dans une heure critique toute pareille à celle-ci, il
n’a plus eu qu’à suivre les jalons qui avaient été posés par Elie.
Elie lui avait légué un trésor qui ne se comptait pas en or ou en argent,
mais en exemple. Déjà une première fois quand Elie a traversé le Jourdain et
qu’Elisée a vu les chars et les chevaux de feu venir et emporter son maître
au ciel, Elisée s’est retrouvé tout seul avec, à ses pieds le manteau d'Elie.
Ce manteau avait frappé le Jourdain et le Jourdain s’était fendu.
Elisée s’est écrié « Où est le Dieu d’Elie ?», il a repris
le manteau et en a frappé le Jourdain et le miracle s’est reproduit !
Ici aussi, il se souviendra de celui qui est passé par là, et il
s’inspirera du modèle qui lui a été laissé.
On
peut donc dire qu’Elie est venu à Sarepta pour..., pour la postérité .
C’est pourquoi nous devons veiller à bien vivre notre vie chrétienne, parce
que nous jetons sur ceux qui nous suivent, une influence dont ils ne se rendent
peut être pas toujours compte, mais quand viendront les grandes crises de la
vie, lorsque à leur tour ils se trouveront désemparés, ils se souviendrons
des exemples qu’ils ont vus, des pensées dont nous les avons entretenus, des
prières dont nous les avons entourés, et alors, le Saint Esprit pourra venir
illuminer leur vie, et ils s’écrieront comme Elisée, « Où est le Dieu
d’Elie, où est le Dieu de mon père, où est le Dieu de ma mère, où est le
Dieu de mes anciens, où est le Dieu de mon église ?… », et pour
certains d’entre eux ce sera l’occasion de retrouver le chemin qui conduit
à la maison du Père. Jésus nous a laissé un modèle, est-il écrit, pour que
nous suivions ses traces, pour recevoir l’illumination pour savoir ce qu’il
faut faire. Après 20 siècles, des millions d’hommes regardent encore à Jésus-Christ
pour savoir comment se conduire dans les circonstances difficiles de la vie.
Nous
arrivons maintenant à la fin de cette étude. Avec la veuve nous avons posé la
question « pourquoi es-tu venu ici ? »
·
Nous avons vu
que Elie est allé à Sarepta par obéissance à un Dieu de mouvement.
·
Deuxièmement
qu’il y est venu non pas pour lui seulement, mais pour elle, pour qu’elle
naisse à la foi au Dieu vivant et vrai.
·
Troisièmement
pour que la foi de cette femme s’effondre, puis s’affine.
·
Quatrièmement
pour qu’il y ait correspondance entre elle et le lieu où elle habite
·
Cinquièmement
pour lui révéler l’iniquité de sa vie et lever les hypothèques qu’elle
traînait avec elle.
·
Sixièmement
pour qu’Elie apprenne la leçon de l’humilité
·
Septièmement
pour qu’Elie expérimente plus que la dépendance mais aussi l‘interdépendance.
·
Huitièmement
pour se pose à son tour la question « Pourquoi ? ».
·
Neuvièmement
pour la postérité.
DIXIEMEMENT.
Nous
allons poser une dernière question, la dixième: pourquoi Elie est-il venu à
Sarepta ? Le livre des Proverbes nous dit que Dieu a tout fait avec un but,
et ce but nous est rapporté dans 1 Corinthiens 10 : « toutes
ces choses leur sont arrivées pour nous servir d’exemple ». Toutes ces
choses leur sont arrivées pour....pour nous ! Si donc c’est pour nous,
il vaut la peine d’obéir à la parole de Dieu, de suivre les impulsions de
l’Esprit et d’aller à Sarepta, même si c’est pour y rencontrer les
« pourquoi es-tu venu ici' » qui nous viennent de tous azimuts.
Car outre le fait que cette histoire se termine d’une façon heureuse, Sarepta,
c’est une étape inévitable sur le chemin qui conduit à
un service plus grand et finalement aux chars et aux chevaux de feu, et
celui qui voudra y monter aura soin d’écouter la voix du Saint Esprit qui
nous dit en Esaïe 30 :21 que je cite librement : « que
vous alliez à droite ou à gauche, tes oreilles entendront derrière toi une
parole qui te dira : Sarepta, affinage, c’est ici le chemin !
marchez-y ! » et je répète :Sarepta, c’est ici le chemin,
marchez-y !
Inclinons-nous
dans la prière :
Seigneur,
tu nous donnes dans ta Parole des exhortations tellement substantielles ;
elle se révèle être d’une envergure exceptionnelle. Tu ne veux pas que nous
nous contentions de médiocrité, que nous nous arrêtions à une première expérience
et qu’ayant commencé par l’Esprit, nous finissions par la chair ; tu
fais passer devant nous un épisode de la vie de ton serviteur qui nous invite
à aller plus loin, jusqu’à Sarepta avec toi. Seigneur, tiens-nous sous
l’influence sanctifiante de ces vérités que nous donne ta Parole. Par
l’action de ton Esprit poursuis et complète cet affinage que tu as commencé en nous. Achève ton œuvre
dans nos vies jusqu’à ce qu’elle ait cette qualité de foi qui a du prix à
tes yeux. Nous te le demandons ensemble au nom de Celui que tu nous as donné,
le Seigneur Jésus, Amen !