PSAUME 107 : 2ème Partie
Hier soir, nous nous sommes arrêtés au verset 9 ;
maintenant, nous reprenons au verset 10 qui ouvre la deuxième des cinq sections
que contient ce psaume 107. Dans la première, " Ceux qui étaient
dans la main de l’ennemi ", j’ai puisé dans mes souvenirs
d’occupation et j’en ai tiré des parallèles avec les temps que nous
vivons.
Aujourd’hui, il s’agit d’une autre catégorie
de personnes. Au verset 10, il s’agit de
"10.
Ceux qui avaient pour demeure les ténèbres et l’ombre de la mort. Ils
vivaient captifs dans la misère et dans les chaînes. " Pourquoi ?
"11. Parce
qu’ils s’étaient révoltés contre les paroles de Dieu, parce qu’ils
avaient méprisé le conseil du Très-Haut.
12.
Il humilia leur cœur par la souffrance ; ils succombèrent, et personne ne
les secourut.
13.
Dans leur détresse, ils crièrent à l’Eternel, et il les délivra de leurs
angoisses ;
14.
il les fit sortir des ténèbres et de l’ombre de la mort, il rompit leurs
liens.
15.
Qu’ils louent l’Eternel pour sa bonté, et pour ses merveilles en faveur des
fils de l’homme !
16.
Car il a brisé les portes d’airain, il a rompu les verrous de fer. "
Une vie passée dans l’ombre. C’est le titre de
la réunion de ce soir, c’est plutôt le titre du paragraphe que nous avons
lu. L’une des préoccupations dominantes de notre siècle, c’est le problème
de l’habitation. Puisqu’il faut vivre quelque part, et souvent pendant très
longtemps, on n’aime pas habiter n’importe où. Il y a des coins où l’on
n’aimerait pas habiter, par exemple à l’ombre des cyprès de l’avenue du
cimetière, ou dans un coin insalubre sous un ciel enfumé, ou sur le versant
d’une colline exposée au nord, ou au sein d’une interminable rangée de
maisons où chacune d’elle ressemble à l’autre comme une goutte d’eau
ressemble à une autre goutte d’eau.
Non ! On veut autre chose que ça, on veut du
grand air, du soleil, de la lumière qui entre à flots par de larges baies vitrées.
On veut une maison qui ait du caractère, de l’allure et un cachet personnel.
Toutes légitimes que soient ces aspirations, elles ont, hélas, rarement une
contrepartie spirituelle. Ces sites enchanteurs, ces maisons agréables et
coquettes, tout ça c’est bon pour le corps, pour le temporel, mais notre âme
qui est éternelle, elle doit se contenter de n’importe quoi. Le dernier des
recoins, c’est assez bon pour l’âme. Ainsi durent réfléchir les hommes du
Psaume 107. Pensez-y ! Ils se contentaient de vivre dans les ténèbres, à
l’ombre de la mort, c’est incroyable ! Avoir tant de bon goût pour les
choses qui passent, avoir tant de mauvais goût et de médiocrité pour les
choses qui durent éternellement. Ils ont élu domicile dans les ténèbres, à
l’ombre de la mort s’il vous plaît !
L’attrait
de l’obscurité.
On doit se poser une question : y aurait-il
donc un attrait dans les ténèbres pour aller y habiter ?’ Eh bien oui !
Moi je connais des gens qui élisent domicile dans les quartiers interlopes des
vieilles villes où il y a encore des coins à taudis. La cour des miracles !
Eh bien, c’est là qu’ils vont habiter. Pourquoi ? Pourquoi,
pensez-vous ? Pour mieux y continuer leurs affaires louches! Et c’est la
même chose dans le domaine de l’âme. Si les hommes préfèrent les ténèbres,
c’est pourquoi ? Le Seigneur nous épargne toute spéculation sur ce
sujet ; dans l’évangile de Jean, au chapitre 3, il dit : " La lumière est venue dans le monde, et
les hommes ont préféré les ténèbres à la lumière " Pourquoi ?
" Parce que leurs œuvres étaient
mauvaises,
car quiconque fait le mal hait la lumière
et ne vient point à la lumière de peur que ses œuvres
ne soient dévoilées. "
En français, nous avons un proverbe qui dit :
‘Qui se ressemble s’assemble’. Il y a comme cela des gens - et j’en étais
autrefois, avant de connaître Christ - ils vont avec le péché comme le hibou
va avec la nuit ; ça va ensemble. La lumière les handicape, ils ne
retrouvent leurs moyens que lorsqu’ils ont l’occasion de faire le mal. Ils
aiment les ténèbres parce qu’ils sont eux-mêmes ténèbres. Entre les ténèbres
et eux, il y a quelque chose qui correspond. Voyez-vous, la nuit est de la même
couleur que le péché ; alors, elle est un manteau propice pour y faire
toutes sortes de turpitudes ; et c’est pourquoi il y a un attrait
indiscutable pour les endroits les plus invraisemblables, selon l’état intérieur
de l’homme.
Regardez, l’évangile nous raconte l’histoire
extérieure d’un homme ; il habitait dans les sépulcres, il vivait parmi
les morts, c’était dans des tombeaux qu’il passait le plus clair de son
temps. Ca, c’est son histoire extérieure. Mais l’évangile nous raconte son
histoire intérieure ; il était possédé par une légion de démons. Voilà
la raison ! S’il habitait là, c’est parce que dans sa vie intérieure,
il y avait quelque chose qui ne marchait pas. Il y a toujours une relation de
cause à effet. Ce n’est pas pour rien que les hommes aiment les ténèbres,
c’est parce que, dit le Seigneur, leurs œuvres sont mauvaises. Je me rappelle
- dans mon propre cas, avant de connaître le Seigneur Jésus comme mon sauveur
personnel - l’idée de Dieu, ou tout ce qui était sensé représenter Dieu,
la Bible, les réunions, les chrétiens, la prière, les cantiques, la vie chrétienne
et surtout la séparation d’avec le monde, tout cela ça m’était
insupportable, tant que je ne me suis pas mis en règle avec Dieu.
Oui, il y a un attrait indiscutable dans le péché !
Il y a parfois de bonnes raisons pour le commettre. Mais, me demandera-t-on:
‘En quoi consiste cette ombre dans laquelle ils avaient élu domicile, d’où
vient-elle et qu’est-ce qui la provoque ? Eh bien, aussi étrange que
cela puisse paraître,- et ce n’est que la moitié de la réponse - ce qui
provoque l’ombre, c’est....Dieu lui-même ! Ca vous semble étrange,
n’est-ce pas ? D’autant plus que la Bible dit " que Dieu est lumière et qu’en lui il
n’y a pas de ténèbres. " Pas d’obscurité en Dieu !
Dieu ou
dieux ?
Mes amis, ce qu’il faut savoir c’est que notre
Dieu, le Dieu que nous adorons, que nous aimons et par qui nous sommes aimés,
n’est pas un Dieu comparable aux dieux de l’Antiquité. Ces dieux-là n’étaient
pas dérangeants pour la conscience. Les hommes devaient se sentir à l’aise
devant des dieux aussi faillibles que ceux-là ; et le côté ténébreux
de l’âme humaine découvrait dans ces dieux-là des côtés tout aussi ténébreux.
Ces dieux de la mythologie et de l’Antiquité avaient le don de mettre la
conscience au large. Ces dieux-là, on pouvait les acheter, on pouvait les
tromper, les corrompre, on pouvait biaiser avec eux, on pouvait tricher avec
eux. C’était l’une des particularités des dieux égyptiens, on pouvait
tricher avec eux. L’homme pouvait regarder ces dieux en face. Devant des dieux
pareils, l’homme n’était pas troublé. Leur lumière était si diffuse, si
ténue, qu’elle ne gênait guère l’esprit le plus ténébreux.
Mais, mes amis, quelle différence quand on arrive
devant le Dieu de la Bible ! Quel éblouissement en face de Jésus-Christ !
Quand on sent le regard du Seigneur, son regard pur vous descend jusqu’au fond
de l’âme ; quand on voit sa vie sans faille, quand vous l’entendez
dire sans aucune prétention de sa part, regardant ses interlocuteurs dans
le blanc des yeux, il leur dit : " Lequel
d’entre vous me convaincra de péché ? " Le
Seigneur est apparu sans gloire, avec le seul éclat de ses vertus et de sa vie
parfaite. Et l’homme ne l’a pas supporté. Qu’eusse été si Jésus était
venu dans toute sa gloire ? L’homme n’a pas pu supporter l’aperçu
humain de la personne de Dieu. L’homme s’est retiré dans l’ombre. La
conscience des hommes n’a pas pu regarder sans ciller l’éclat moral de Jésus-Christ.
Et ils ont dit : " Ôte, ôte, crucifie, nous ne voulons
pas que celui-ci règne sur nous ". Jésus les gênait. Pourquoi ? Parce qu’il était
la lumière du monde.
Et, être dans les ténèbres, qu’est-ce que
c’est ? Mais c’est tout simplement tourner son dos à Jésus-Christ.
C’est fuir là où la lumière n’est pas. Nous avons lu au verset 11 : " Parce qu’ils s’étaient révoltés
contre les paroles de Dieu. " Et quel est l’un des titres de Jésus-Christ ?
Il est la … dites-le ! Il est la
Parole !
Le prologue de l’évangile de Jean dit " Au
commencement était la Parole, la Parole était avec Dieu et la Parole était
Dieu ". Ainsi, être dans les ténèbres, c’est tout simplement s’éloigner
de Jésus-Christ. C’est se révolter contre lui. C’est rejeter la Bible qui
est à la fois Parole de Dieu et " une lampe à nos pieds et une lumière sur notre
sentier " comme le dit si bien le Psaume 119, ou la ranger dans un
tiroir et se bien garder de la lire jamais
C’est ça, se révolter contre les paroles de
Dieu. C’est tourner le dos à Dieu. Qu’est-ce qui se passe quand vous
tournez le dos au soleil ? Votre ombre est là, devant vous. Être dans
l’ombre, c’est tourner le dos à la lumière. Et à peine l’homme a-t-il
tourné son dos à Dieu que son ombre est là à ses pieds et il prend
conscience de la position qu’il a prise vis-à-vis de Dieu. Et c’est alors
que sa souffrance va commencer. L’homme qui tourne son dos à Dieu souffre
parce cette ombre le gêne. Alors, il va essayer de dépasser son ombre, essayez
de courir plus vite que cette ombre-là ! Il va essayer de balayer son
ombre. Mes amis, essayez un peu de le faire ! Ce n’est que dans les
Bandes dessinées que ça arrive, seul Lucky Luke tire plus vite que son ombre !
Alors que ce serait si simple, il n’y a qu’à pivoter sur soi-même et faire
demi-tour ! Et l’ombre est derrière ! Demi-tour, ça veut dire se
convertir, car conversion veut dire demi-tour. Il n’y a que ça à faire !
Ce n’est pas plus compliqué que ça !
Une
ombre plus grande.
Mais le danger pour l’homme, c’est d’en avoir
tellement assez de voir les ombres de sa vie, c’est d’essayer de noyer
cette ombre-là dans une ombre plus grande. Pendant les canicules, quand le
soleil darde ses rayons ardents, on a tellement chaud qu’on cherche l’ombre
d’un grand mur ou des platanes. Cette ombre est là, c’est le moyen de faire
disparaître la nôtre. Et là, vous n’avez plus d’ombre, elle a tout
simplement disparu, et vous pouvez respirer plus à l’aise.
Mes amis, le monde est là et il vous offre son
ombre comme refuge. Si vous en avez assez de Dieu, allez dans le monde. Quand
vous y serez, ce sera fini, il n’y aura plus d’ombre car dans le monde plus
rien qui vous rappellera que vous avez tourné le dos à Dieu. Rien ! Allez
sur un stade de football, allez voir les films pornos, allez au théâtre, allez
en discothèque, rien ne vous rappellera que vous êtes pécheurs et perdu. Rien !
Le monde est là pour vous couvrir de son ombre à lui : plus de problème
de conscience, plus d’ombre à vos pieds, on respire enfin, on y est tellement
plus à l’aise mais il faut savoir qu’on ne l’y est jamais que... momentanément !
Les
champions de l’ombre.
Eh oui ! mes amis, Dieu seul est lumière,
Christ est lumière, la Bible est lumière et celui qui s’en éloigne trouvera
l’ombre quel que soit le nom qu’il lui donne. Relisez dans la Bible,
l’histoire de Caïn que nous avons rapidement évoquée hier Pour échapper au
sombre souvenir de son péché, il s’enfuit loin de la face de Dieu, il
construit une ville et tel l’empereur Néron il inventa de nouveaux plaisirs.
Mais il ne put échapper au regard de Dieu qui le poursuivait sans cesse et il
finit par s’enfermer dans la nuit noire de la tombe dans l’espoir d’y échapper.
Mais là aussi comme l’a si si bien dit Victor Hugo : " l’œil
était dans la tombe et regardait Caïn . Il fut le chef de file d’une
civilisation qui s’acheva dans le terrible jugement du Déluge.
Regardez Jonas, le serviteur récalcitrant qui
s’enfuit - où s’enfuit-il ? A Tarsis, croit-il. Pensez-vous ! Il
s’enfuit loin de la face de l’Eternel nous dit le texte sacré. Tout est
ombre dans ce récit, dans la tempête, dans la voix du pilote, dans le tirage
sort et jusque dans le ventre du cachalot....
Regardez le Fils Prodigue qui s’en va loin de la
maison de son père. Qu’est-ce qu’il trouve dans ce pays éloigné dans
lequel il a mis tant d’espoir? Des pourceaux à garder, d’infectes carouges
à manger; et le récit se serait terminé dans la plus noire tragédie si la grâce
de Dieu n’y avait amené la lumière du pardon.
Mes amis, si quelqu’un veut trouver l’ombre, eh
bien, que tout simplement il s’éloigne de Jésus-Christ. Qu’il se fasse
l’émule de Caïn, ou de Jonas, ou du fils prodigue. Qu’il s’en aille loin
de Dieu. Il trouvera l’ombre, mais une fois là, qu’il sache - et nous
arrivons à notre troisième question - quel est le vrai visage de cette ombre ?
Son
vrai nom.
Verset 10 : " Ceux
qui avaient pour demeures les ténèbres et l’ombre,
l’ombre de la mort. "
Voilà
son vrai nom, ce n’est pas l’ombre tout court. C’est l’ombre de la mort. On met quelque chose entre soi et Dieu, on s’y
cache et on croit mieux respirer. C’est ce que j’ai cru moi aussi ;
tout jeune adolescent j’ai dit : " fini les Assemblées du
dimanche, à moi le premier jour de la semaine et tous ceux qui suivent, hors de
ma vue le carcan de la religion ". Et j’ai respiré plus facilement
dans le monde, je me suis senti un moment plus à l’aise. Oui, on y est plus
à l’aise, " mais de moins haute mine " a ajouté Cyrano
de Bergerac qui entre temps était devenu mon maître à penser. Et puis, on découvre
que cette ombre dans laquelle on a cru pouvoir s’évader et souffler un peu,
c’était l’ombre... de la mort ! Ca, on n’y a pas pensé ! Allez
donc trouver, liberté, refuge et protection, dans la désobéissance qu’offre
une vie sans Dieu et je vous garanti qu’avant longtemps, jeunes gens et jeunes
filles, votre répit va se changer en dépit !
Les hommes du Psaume 107 ont tôt fait de découvrir
ce qu’était cette ombre. Il en est dit trois choses:
Premièrement,
au verset 10 " Ils vivaient captifs dans la misère et dans les chaînes. "
Cette ombre-là, ce n’est pas une libération, ce n’est pas une protection,
c’est une captivité. Ca me rappelle - j’en reviens à ce que j’ai
dit hier soir - cette année 1940 où nous avons été envahis par les armées
nazies. Eh bien, Hitler, n’est pas venu nous faire la guerre, non, non, non et
non ! J’étais en Belgique à cette époque, il est venu nous protéger
contre les méchants Français et les méchants Anglais ! Voilà ce qu’il
a fait ! Il est venu nous mettre sous son ombre. Et pendant 4 ans, on a vécu
sous sa protection, mais c’était une protection contre la délivrance. C’était
une protection contre la liberté. Croyez-vous que l’on puisse trouver un abri
dans la désobéissance ? Cela devient vite une prison !
Regardez le Fils Prodigue, pour en revenir à lui,
il est allé trouver protection sous la coupe, à l’ombre du monde. Et là,
dans la grande vie qui s’est offerte à lui, il a vécu sur ses réserves, il
a vécu sur l’argent de son père et, retenez-le, là, il n’y a pas eu de
renouvellement,. C’est comme une plante que vous descendez à la cave :
elle vivra, oui, mais elle vivra sur ses réserves. Elle va épuiser ses réserves
sans pouvoir se renouveler comme une plante qui est en pleine terre. Et tout
doucement, elle va s’étioler. Et c’est ce qu’il a fait ! Il a vécu
sur les réserves de son père et puis tout d’un coup, il n’y avait plus
rien. Eh bien, maintenant qu’il est vidé, le fils prodigue, maintenant
qu’il n’a plus rien, que le monde lui rende un peu de ce qu’il lui a donné !
Vous savez ce qui est écrit ? " Personne
ne lui donnait rien ". C’est exactement ce que dit le verset 12 de notre Psaume 117: " Il succombèrent et
personne ne les secourut. "
Ce sont
les mêmes mots. Personne ne les secourut,. L’ombre de la mort, la désobéissance,
le péché, c’est une captivité et non un secours.
Deuxièmement,
au verset 10 il est ajouté : " Ils
vivaient captifs dans la misère. "
La vie
dans le monde, la vie dans le péché, c’est une misère. Et qu’est-ce que
la misère ? Ce soir je vais me permettre de philosopher un peu. Les
philosophes ne m’emballent pas, je les trouve un peu compliqué. Mais
aujourd’hui, je sors un peu cette réserve et vous me permettrez de faire un
brin de philosophie. Nous allons d’ailleurs le faire ensemble.
Qu’est-ce que la misère ? Eh bien, la misère
c’est plus que végéter, c’est ne pas avoir accès à ce qu’il y a de
meilleur. La force de la misère, c’est la comparaison.
Tenez, par exemple, des centaines de générations
de femmes ont fait la lessive souvent dans l’eau froide d’un lavoir en plein
air. Retroussant leurs manches, elles tapaient le linge sur une planche de bois,
puis elles y allaient de l’huile de coude, du savon et de la brosse à main.
La lessive, quelle corvée ! Mais, des centaines de générations de femmes
ont fait ça et elles ne se sont pas plaintes. Pourquoi ? Parce que tout le
monde faisait comme ça. Come
si fan tutti !
Demandez un peu à une femme d’aujourd’hui de faire la lessive comme ça !
Ce serait la révolution en jupon !
Aujourd’hui, tout endimanchées ces dames mettent
le linge dans un trou, le savon dans un autre trou, de l’index elles poussent
sur un ou deux chiffres et poum ! , ça part et tout se fait tout
seul. Ca trempe, ça chauffe, ça lessive, ça rince, ça essore et ça sèche même
sur certains modèles de lessiveuses. C’est pourquoi je dis ceci : la misère
c’est la comparaison. Ce qui rend la pauvreté insupportable, ce n’est pas
la pauvreté, c’est la présence de la richesse qui fait la comparaison. Ce
qui révèle la misère d’une vie souffreteuse, c’est la présence d’une
vie épanouie. Ce qui révèle la misère d’une vie passée dans l’ombre,
c’est une vie passée dans la lumière.
Et pour que nous sentions notre misère - et c’est
là le but que Dieu poursuit - il est écrit dans l’épître de Jacques: " Pécheurs, sentez votre misère. "
Pour que nous la sentions, Dieu a mis a mis en nous le goût
de la perfection. Il a mis en nous son image, et cette image de Dieu que nous
portons en nous, elle nous fait éprouver la misère d’une vie de péché. Et
pour l’accentuer encore, le Seigneur fait passer devant nous la vie de son
Fils. Et quand nous voyons la vie de Jésus, et puis la vie d’un apôtre Paul,
ou même d’un apôtre Pierre, cela nous fait sentir notre misère profonde et
cela, activé par le Saint Esprit, nous fait nous frapper la poitrine et nous
sentir misérable au point de faire l’expérience la plus universelle qui soit :
" Je ne fais pas le bien que je veux et même je fais le mal que je ne
veux pas " On dit alors comme Paul avant sa conversion sur le chemin
de Damas : " Misérable
que je suis, qui me délivrera du corps de cette mort ? " Et
ce n’est qu’une fois arrivé à ce point qu’on désir en sortir.
Troisièmement,
c’est une humiliation, c’est écrit au verset 12 : " Il
les humilia
par la souffrance. "
La vie dans l’ombre, c’est plus qu’une misère, plus qu’une captivité,
plus qu’un danger, c’est aussi une humiliation et une souffrance Je voudrais
vous poser une question à laquelle je ne vous demanderai pas de répondre à
haute voix, mais intérieurement : " Depuis combien de temps, êtes-vous
entrés dans l’ombre ? " C’est-à-dire, ‘Depuis quand
avez-vous dit : Non, l’évangile, je n’en veux pas ; certes
j’irai aux assemblées de l’Eglise de temps en temps pour faire bonne figure
et ne pas choquer mes proches, mais basta, fini, je mets une croix dessus !
Il faut que je vive, il faut que jeunesse se passe !’
Quand vous avez pris cette décision, il y a cinq
ans ou cinquante ans, votre ombre était devant vous - nous revenons à ce que
nous avons dit tout à l’heure - et votre ombre mesurait, disons, tant. Et là,
bien haut dans le ciel, le soleil de la grâce de Dieu était à son zénith, et
vous êtes allé noyer votre ombre dans celle du monde. Vous avez couru, vous
avez acheté, vous avez vendu, vous avez prospéré, vous avez construit, et
pendant tout ce temps-là le soleil de la grâce de Dieu, tout doucement, amorçait
sa courbe descendante ; il s’est abaissé sur l’horizon de votre vie.
Et voici que vous avez reçu une invitation ces jours-ci : L’évangéliste
Fernand Legrand vient dans votre ville. Vous avez dit : Tiens, la prédication
de l’évangile, il serait peut-être temps de penser à mon âme. Et vous êtes
ici ce soir pour y penser. Et vous faites bien ! Vous êtes ici pour vous
exposer de nouveau au soleil de la grâce de Dieu. Vous êtes venu pour faire le
point, comme on dit. Et que remarquez-vous ? Le soleil a baissé sur
l’horizon de votre vie et votre ombre, elle, a tout simplement grandi, oui,
tout simplement grandi ! C’est-à-dire que le temps n’a pas arrangé
les choses. Les péchés n’ont pas perdu de leur aridité, vos problèmes
n’ont pas diminué de proportion. A 20 ans, vous aviez des problèmes grands
comme ça, maintenant, ils sont grands comme ça ; ce qui mesurait un mètre
il y a 10 ou 20 ans, mesure maintenant dix fois plus. Oh, la terrible découverte
d’avoir repoussé à plus tard, et l’humiliation de s’apercevoir que les
années qui passent ne font que grandir les ombres de votre vie et rendre plus
difficile l’acceptation du salut !
Coucher
de soleil.
Je voudrais vous parler solennellement ce soir. Je
vous demande une grande attention. Nous vivons dans une époque où l’ère de
la grâce touche à sa fin. La lumière de l’évangile est comme le soleil à
son coucher. Il s’abaisse sur l’horizon et se couche. Certes, il continue à
briller sur d’autres mondes mais je crois que le soleil de la grâce de Dieu
se couche sur notre Occident christianisé. Nous, Européens, nous avons atteint
les temps prophétiques où se pose la question d’Esaïe 21 :11: " Sentinelle, qu’en est-il de la nuit ?
Et la sentinelle répond : Le jour vient, et la nuit aussi ".
Deux choses : pour d’autres que nous, c’est le
jour qui vient ; pour notre Occident, c’est la nuit. Mes amis, les ombres
grandissent aujourd’hui dans notre civilisation moderne. C’est la fin du
jour. Et la preuve c’est que les lignes d’ombre ne sont plus très nettes.
On ne peut plus tracer une ligne de démarcation sûre. Quand le soleil est bien
haut, on sait où il fait sombre et où il fait clair. Mais quand le soleil est
bas, on ne sait plus exactement où il fait noir et où il fait clair.
Mes amis, nous sommes entrés dans le clair-obscur
de l’apostasie. On ne sait bientôt plus ce qui est bien et ce qui est mal.
Quand je me suis converti c’était encore à peu près clair. Il y avait des
valeurs morales - qu’on appelle aujourd’hui judéo-chrétiennes – valeurs
qu’on ne discutait pas. C’était comme ça, on les acceptait !
Aujourd’hui, tout est remis en question et on a une réponse à tout, une
justification pour tout. Tout est décrié jusqu’aux fondements même de la
foi. Il est écrit dans le Psaume 11 :3 " Si
les fondements sont détruits, que fera le juste ? " Pourquoi ?
Parce que quand le Soleil de Justice baisse, les lignes d’ombre ne sont plus
très nettes. La lumière de Dieu sombre derrière les collines et l’ombre
dont je parle va bientôt faire place à la réalité de la nuit. Jusqu’à
maintenant, ce n’est encore que l’ombre. Mais bientôt, ce sera la mort tout
court. Et elle peut devenir une réalité pour n’importe qui d’un instant à
l’autre. Et alors, une fois passé cette ligne souvenez-vous de ce que a écrit
le grand poète italien Dante, sur le fronton de son enfer: " Abandonnez
toute espérance, vous qui entrez ici ". Plus d’espérance, c’est
fini.
Heureusement, comme on dit en français, tant
qu’il y a vie, il y a espoir. Et l’ombre, malgré les menaces qu’elle
renferme, elle n’est quand même que l’ombre et on peut en sortir. Ce qui
n’est pas le cas de la cas de la Géhenne dont a parlé Jésus.
Que
faut-il faire ?
Qu’ont fait les hommes du Psaume 107 ? Écoutez-les :
" Dans
leur détresse, ils crièrent à l’Eternel, et il les délivra de leurs
angoisses ". Si quelqu’un qui crie au Seigneur, la promesse du prophète
Malachie (4 :2) est pour lui: " Il
fera briller sur vous le soleil de justice avec la guérison dans ses
rayons ". Oui, mes amis, si vous criez à Christ, si vous
l’appelez dans votre vie ce soir, il y aura guérison pour vous. Regardez
cette pauvre femme dont l’histoire nous est rapportée par le médecin Luc
dans le chapitre 13 de son évangile ; depuis dix-huit ans elle était
courbée en deux par le démon ; elle faisait comme un angle droit à
mi-corps ; elle ne pouvait voir que le bout de ses pieds, elle ne pouvait
voir que son ombre. De quelque côté qu’elle se tourne c’était toujours
son ombre qu’elle voyait. Le Seigneur est venu, il l’a touchée, elle
s’est redressée, elle a vu le soleil, elle a vu le ciel. Vous êtes peut-être
comme elle, vous ne voyez que les choses de cette terre, vous ne voyez que la
pointe de vos pieds, que votre ombre. Le Seigneur veut vous redresser ce soir,
vous faire pivoter pour mettre votre ombre derrière vous et pour le contempler,
Lui
qui est la lumière du monde et en qui il n’y a en lui point de ténèbres
(1 Jean 1 :5).
Mais, pour nous sortir de l’ombre, pour nous en
sortir, le Seigneur Jésus a dû y entrer. Il est venu là où nous étions.
Regardez l’ombre dans la vie du Seigneur. Relisez le récit de la passion, le
jardin de Gethsémané pendant la nuit ; que d’ombre dans ce récit !
" Mon âme est saisie d’angoisse
jusqu’à la mort. " Il frémit, tremble, il pleure, il sue du sang. C’est la
nuit, c’est le baiser de Juda. Quelle nuit, quelle ombre ! Puis c’est
le tribunal, le jugement inique, puis c’est la croix. Il est midi, et à midi
le soleil s’en va et c’est la nuit contre nature qui s’installe. C’est
dans notre nuit qu’Il entre, il y entre pendant les trois heures
sombres de la croix. Puis, c’est le grand cri de l’abandon, puis c’est la
mort ; il entre dans la nuit de la mort. Il entre là où nous sommes. Et
tandis que le corps du Seigneur descend dans le tombeau, son âme va dans le séjour
des morts aussi appelé le Hadès . C’est là qu’on trouve ce dont il est
parlé dans le verset 16, " les
portes d’airain, les verrous de fer ",
c’est là qu’il est descendu. Pendant des millénaires la mort avait été
invaincue. Jésus y est entré à son tour et le troisième jour le verrou a
sauté ! Le troisième jour, il est ressuscité. L’ombre et la mort
avaient lâché prise. Une puissance plus grande était entrée dans leur
domaine et le Seigneur en sortait victorieux. C’était l’accomplissement de
la promesse : " Il a brisé les portes d’airain, il a
rompu les verrous de fer. "
Résultats.
Et à cause de la mort et de la résurrection de Jésus,
plus aucune puissance au monde ne pourra s’opposer à la délivrance de ceux
qui crient vers le Seigneur dans leur détresse pour qu’il les sauve de leur
angoisse. Mes amis, l’enfer camperait-il autour d’une âme, Satan aurait-il
mis 20 années, 30 années, pour préparer quelqu’un pour l’enfer, quand Jésus-Christ
passe, quand Jésus-Christ parle, cet homme, cette femme, ce jeune sera sauvé.
Vous pourriez même dire de quelqu’un: Cet un homme fini, jamais il ne
sera sauvé ! Mes amis, parce que Jésus a brisé ces portes d’airain et
a rompu les verrous de fer, cet homme peut être sauvé.
Que l’ennemi allume des nouveaux bûchers, qu’il
invente de nouvelles tortures ou de nouveaux plaisirs, quand une âme criera à
Jésus-Christ, cette âme sera sauvée. Il y a dans l’Apocalypse une promesse
où le Seigneur dit : " Je
suis celui qui ouvre et il n’y a personne qui ferme. " Et
il a fait sauter les portes d’airain et les verrous de fer. J’ai côtoyé
des hommes qui étaient enfermés dans des péchés tels qu’on aurait pu
croire que ni rien ni personne ne pouvait les en sauver, Jésus-Christ est passé
dans leur vie et ils sont sortis du péché. J’ai côtoyé des hommes et des
femmes chez qui Satan avait enlevé la clé de la connaissance, le Seigneur est
passé dans leur vie, il a parlé, ils ont été sauvés. J’ai rencontré des
buveurs, vous auriez dit d’eux : ‘ils ne seront jamais sauvés’. Le
Seigneur est passé, ils ont été sauvés. J’ai connu des hommes liés entre
eux et des femmes liées entre elles par l’amour impossible et coupable de la
sodomie ; l’expression " les verrous de fer " n’est
pas trop forte pour expliquer le sentiment qui les liait entre eux. Christ est
entré dans leur vie et ils sont redevenus libres. Aucun de système de
verrouillage ne résiste à Jésus-Christ.
Vous pouvez - je ne vous connais pas, ou presque pas
- vous pouvez venir à lui tel que vous êtes, avec vos problèmes, avec votre
cas particulier, avec la chaîne qui vous lie et les passions qui vous
retiennent, le Seigneur sera à la hauteur de votre cas. Faites comme les hommes
du Psaume 107, criez vers le Seigneur, appelez-le dans votre vie et vous expérimenterez
cette merveilleuse délivrance que le Seigneur a promis en ces mots : " Celui
que le Fils affranchit, il sera réellement, réellement libre. " Eh
bien ! Appelez-le, donnez-lui votre cœur, confessez-lui votre vie passé,
ajoutez foi à ses promesses et soyez sauvés ce soir.
" Crois
au Seigneur Jésus et tu seras sauvé. "
Finale.