PSAUME 107 : 3ème Partie
C’est la troisième fois que nous parlons de ce
psaume 107. Nous allons lire le texte qui s’y rapporte et qui commence au
verset 17 : " 17 Les insensés, par leur conduite coupable et
par leurs iniquités, s’étaient rendus malheureux. 18 Leur âme avait en horreur toute nourriture,
et ils touchaient aux portes de la mort. 19 Dans
leur détresse, ils crièrent à l’Éternel, et il les délivra de leurs
angoisses ; 20 Il envoya sa parole et les guérit, Il les fit
échapper de la fosse. 21 Qu’ils
louent l’Eternel pour sa bonté, et pour ses merveilles en faveur des fils de
l’homme ! 22 Qu’ils
offrent des sacrifices d’actions de grâces, et qu’ils publient ses œuvres
avec des cris de joie ! "
- La première fois, nous avons vu ceux qui étaient
dans la main de l’ennemi.
- Un peu comme nous étions tombés au pouvoir de l’ennemi pendant la dernière
guerre :
Notre responsabilité était de ne pas nous être
suffisamment préparés à lui résister et d’avoir sous-estimé sa valeur.
Notre excuse, c’est qu’ils étaient les plus
forts.
- La deuxième fois, nous avons vu ceux qui avaient
élu domicile dans
les ténèbres à
l’ombre de la mort.
Leur excuse, c’est peut-être d’y être nés,
dans ces ténèbres.
Leur responsabilité, c’est peut-être ou d’y être
entrés, ou de ne pas avoir voulu en sortir, ou de s’y être complus.
- Mais ce soir, nous touchons une autre catégorie
de personnes. Ce sont ceux qui n’ont pas d’excuses. Ce sont ceux qui se sont
eux-mêmes rendus
malheureux par leur conduite coupable et insensée.
Quand les hommes comparaitront devant Dieu, ils
seront sans excuses car il est écrit : " Toute
bouche sera fermée. "
Dieu, pour laisser l’homme sans excuse, n’attend
pas l’éternité, dès ici-bas il s’y emploie. Dieu veut que l’homme se prépare
à le rencontrer et il veut le prévenir en lui donnant un échantillon, un
avant-goût de ce que lui réserve l’avenir.
Ce que Dieu veut, c’est faire mourir les excuses,
afin que l’homme soit prêt pour le jour où il n’aura plus rien à dire
parce qu’il ne trouvera plus d’excuse. Dieu ne veut pas que le jugement soit
chose entièrement nouvelle. Il ne veut pas que sa créature soit prise au dépourvu.
Il trouvera dans l’âme et l’expérience de l’homme de quoi l’éclairer
sur ce qui l’attend. – Et il en a bien besoin car nous vivons dans un
monde qui ne reflète en rien l’image du ciel et des choses à venir qui nous
attendent. Nous vivons dans un monde déformé, de demi-mesures, un monde
d’excuses où on arrive à tout justifier : toutes les vilenies, tous les
crimes, toutes les faiblesses, tous les péchés. On finit par se croire dans un
monde d’irresponsables où on peut impunément rejeter l’accusation sur les
autres. C’est untel, c’est une telle, c’est lui, c’est elle, ce sont
ceux d’en face, ce n’est pas ma faute, je n’y suis pour rien !
- Mais ici ces gens n’ont personne d’autre à blâmer
qu’eux-mêmes. Ces hommes du Psaume 107 sont les artisans de leur propre
malheur.
Ils récoltent ce qu’ils ont semé ! Des
semences de chardon n’ont jamais fait pousser des artichauts. Et cette loi est
applicable dans les choses spirituelles. Que personne ne s’imagine récolter
autre chose que le jugement s’il a semé le péché.
Regardez le fils prodigue. Il en peut s’en prendre
qu’à lui-même. Il ne songe d’ailleurs pas à blâmer quelqu’un
d’autre. Il n’est pas corrompu au point de blâmer son père, son éducation,
son entourage, ses compagnons de plaisir et de péché. Il se sait être le seul
artisan de son malheur – et il ne fait pas son mea culpa sur la poitrine
d’un autre. Personne ne peut être incriminé que lui seul. Et d’ailleurs,
son salut, ce sera de le reconnaître honnêtement.
- L’homme a suffisamment de raisons de s’accuser
sans aller chercher des raisons de blâmer autrui.
Prenez ces jeunes cagoulés des émeutes de l’année
dernière en France qui se sont livrés à des violences et des déprédations
inqualifiables, quel dilemme pour les juges ! Ces vandales étaient des
jeunes gens de la meilleure société, des plus honorables familles de la ville.
Qu’est-ce qui a bien pu les pousser à commettre de tels actes tellement
contraires à l’éducation qu’ils avaient reçue.
- Si le péché prolifère dans l’ignorance et la
misère, il trouve un terrain tout aussi favorable dans l’aisance et la
richesse. La corruption morale des couches privilégiées et des cours royales
d’Europe en sont un exemple indiscutable.
Le cœur de l’homme est mauvais des son enfance
dit la Bible, et l’homme trouvera assez de péchés dans son propre cœur sans
devoir dépendre des autres, pour s’attirer le malheur sur sa tête.
- Il ne faut pas nous apprendre à pécher comme il
faut nous apprendre à aimer la justice.
La médisance n’a pas d’école, elle est
autodidacte.
Il n’y a pas de philosophie du mal – il ne
s’enseigne pas – au contraire, il se combat partout mais il reste maître du
champ de bataille.
L’homme pèche avec autant d’instinct et de
facilité que le castor construit son ingénieux barrage sur la rivière, ou que
l’araignée tisse sa toile digne d’un conte de fée.
L’homme a le génie du péché comme l’oiseau a
le génie du vol. Depuis qu’il a été chassé du paradis, l’homme a traîné
son péché avec lui partout dans sa vie et il l’a mis partout dans ses
actions, même les plus belles, celles qui laissent percer un reste de grandeur
qu’il a reçue de Dieu.
- Mettez l’homme seul dans une île déserte, il péchera.
- Dans l’île presque inaccessible de ses pensées,
il péchera encore.
.
.
Qu’il entre dans au couvent ou au monastère, il emmène son péché
avec lui et il pourra en marmottant des prières, avoir son esprit occupé de
choses que sa conscience désapprouve.
.
.
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Ne croyez pas que j’exagère, je vous livre le témoignage d’un
homme que beaucoup envient et admirent pour le sérieux et la droiture de sa
conduite. A une certaine période de sa vie, pressé sans doute par des
circonstances difficiles, il s’était laissé surprendre par le péché. Un
jour en prenant sa Bible, celle-ci s’ouvrit dans le livre du prophète Jérémie
à une page qu’il ne cherchait pas et ses yeux tombèrent sur le verset 33 du
chapitre 2 qui lui fit l’effet d’un coup de poignard dans le coeur : " Comme tu es habile pour
chercher ce que tu aimes et tu t’y exerces jusqu’à
l’iniquité ! " Il avait là devant ses yeux son attitude des semaines précédentes :
Que tu es habile !
.
Que le millénium arrive – cet âge d’or dont
parle la Bible, dans lequel Satan, le grand instigateur du péché sera lié
pour mille ans – l’homme péchera encore puisque Dieu devra intervenir
chaque matin pour " retrancher le méchant ".
Et puis que de fois le mal n’est-il pas fait
froidement, durement, délibérément, sans scrupules ni réflexion pour les
catastrophes qui vont en résulter. Que de fois le mal n’est-il pas fait pour
le mal, sans autre but que celui-là.
- Pécher par inutilité, ou par plaisir n’est pas
chose rare dans ce monde. C’était le cas d’un vieux prophète rétrograde
dont l’histoire est rapportée dans l’Ancien Testament au chapitre 13 du
premier livre des Rois. Repris dans sa conscience par le noble exemple d’un
autre prophète qui était de loin son cadet, il lui a servi une histoire de sa
pure invention, une fabulation a rendre jaloux le champion de la galéjade
marseillaise. Mais c’était servi enveloppé dans un langage tellement
biblique que l’autre l’a cru. Mais le verset 19 dit : " Il lui mentait ! " Et
ce mensonge causa la mort du jeune homme.
- Le péché gratuit est chose aussi commune que le
péché par intérêt ou par vengeance. (Voir I Rois 13:18c)
Que personne n’accuse personne. Certains malheurs
qui nous atteignent n’ont d’autre cause que nous-mêmes : C’est ce que dit
Éphésiens 2 " Vous
étiez morts par vos
fautes et par vos péchés. "
Et les chaînes les plus lourdes sont celles qu’on
s’est forgées soi-même. Les malheurs les plus pesants sont ceux qu’on
s’est choisis.
Pour le juste, il lui reste une consolation dans
l’injustice dont il peut être la victime, mais quelle consolation y a-t-il
pour celui qui est victime de sa propre injustice ou qui est pris à son propre
piège.
Le malheur, c’est que nous avons sur le mal une
courte-vue. Nous voyons l’acte l’avantage qu’on va en retirer dans l’immédiat;
mais il faut la longue-vue de la Bible pour connaître la prolongation du mal.
C’est une ligne courbe avec l’effet boomerang qui entre-temps a fait boule
de neige. Le pécheur lance un kilo de péché, et quand ça lui revient,
c’est une avalanche de 10 tonnes de jugement.
- Ce qu’on ne prévoit pas, ce sont les conséquences
lointaines, irréversibles et éternelles. Nous semons un péché à la
dimension terrestre, et nous récoltons à la dimension de l’Infini. C’est
heureusement vrai aussi dans le sens positif : Nous semons un gland
et il poussera un chêne. C’est le principe défini par St Paul : " La
souffrance du temps présent produit un poids éternel de gloire. " Jésus
disait au serviteur fidèle : " Tu as été fidèle en peu de choses, je t’établirai sur beaucoup. "
C’est une loi divine, valable pour tous les cas.
Quand nous sommes tentés de céder au péchéà, il faut tenir compte du
rapport temps-éternité, que ce soit pour le Bien ou pour le Mal.
Si la justice, le bien, semblent trop pesants à
porter, pensez-vous donc que la rétribution sera moins lourde ?
On croit plus facile de se décharger du poids du
devoir ici-bas et on ne pense pas qu’il faudra se charger de la contrepartie
toute l’éternité. Or, que je sache, le devoir est moins lourd à porter que
la condamnation.
- Allez demander au condamné qui purge à vie les
travaux forcés, ce qu’il pense du geste qui l’a conduit là. Ça lui
semblait trop dur de gravir le sentier escarpé de ce qui est juste et bien.
C’était plus facile de s’abandonner à la haine et à la vengeance. Mais
maintenant, il mesure l’étendue de son acte. Une heure d’injustice se paie
d’une vie de regrets et de souffrance.
- Allez demander aux damnés dans l’éternité,
qui ont préféré le chemin large de la désobéissance au chemin étroit du
salut. Ils vous diront qu’une vie de légèreté se paie du poids effrayant
d’une éternité de malheur.
Les choses se mesurent par le résultat final.
N’est-ce pas ce que disait le bon La Fontaine : " En toute
chose il faut considérer la fin ! "
Ça peut sembler trop dur à un jeune homme de
travailler sérieusement pendant sa jeunesse, il préférera brosser les cours
et courir les filles ; mais plus tard il s’apercevra qu’il devra
compenser sa négligence en travaillant plus dur, qui ne compensera pas son
insouciance des années passées. Il verra ce que les autres ont atteint. Il en
concevra de l’amertume et pour avoir ce qu’il a négligé, il sera dans le
rang des aigris, des perpétuels revendicateurs et des insatisfaits chroniques.
Il devra supporter la contrepartie de sa légèreté.
Et la contrepartie du mal, c’est le malheur. Ce
sont là des lois inviolables.
Ah ! Me direz-vous, l’expérience nous offre
un démenti :
J’ai vu le mal rapporter gros, triompher …
Le Psaume 73 l’avait dit avant vous. Je vais vous en lire un
extrait
La fin,
versets 16 à 19 !!
Qu’il le veuille ou non, c’est son malheur que
l’homme bâtit, s’il construit avec les matériaux du péché.
Et l’homme est un géant dans ce sens qu’il bâtit
pour l’éternité.
Sachant ces choses, quel soin ne devrions-nous pas
prendre pour fuir la folie, nous attacher au bon sens et écouter les conseils
de Dieu.
Mais l’homme, parfois, s’attache à sa folie.
Ils semblent mettre dans leur vie le plus d’atout possible pour atteindre plus
sûrement le malheur. Leur conduite défie la raison, et la catastrophe est le
seul aboutissement possible.
En Charente-Maritime, dans cette région côtière où
se fait à une grande échelle la culture des huîtres, chaque ostréiculteur
possède son bateau à moteur. Une dame m’a raconté l’histoire insensée de
cet homme qui avait acheté un nouveau bateau à Royan, qui vint en prendre
livraison et qui voulut le conduire de suite chez lui. Quelques amis
l’accompagnaient. C’était le moment le moins favorable, la marée
descendante; il allait faire nuit et il n’y avait pas assez d’essence dans
le réservoir. À part les bons conseils d’amis qui voulaient les retenir, ils
avaient tous les éléments pour que le voyage se termine en tragédie. C’est
ce qui arriva. On retrouva leurs corps sur le rivage et le bateau brisé sur les
rochers. L’irréparable était fait.
Sur un autre plan, des gens s’arrangent pour faire
de leur vie un échec. Il y a quelques semaines, j’ai vu un jeune couple
prendre une décision qui en quelques années fera éclater leur union. C’est
une course à la désintégration de leur foyer. Je les retrouverai dans
quelques années, le cœur ulcéré, les sentiments durcis, mauvais, leur vie
brisée et leurs jours de bonheur envolés pour toujours.
…………………….. Le plus grave des péchés
c’est de tourner le dos à Jésus-Christ.
Et sur le plan spirituel la même chose se passe.
Chez beaucoup, leur vie est un défi au simple bon sens. De quelle hargne contre
eux-mêmes sont-ils donc animés pour agir ainsi. C’est de
l’autodestruction.
À quel prix méprisable estiment-ils donc leur âme
et l’éternité pour faire fi du bon sens le plus élémentaire.
Voudraient-ils se ………. qu’ils ne feraient
pas mieux.
Un riche haïra-t-il ses biens et invitera-t-il
les pilleurs et les voleurs au rendez-vous de ses richesses ?
Or, notre âme, c’est le seul bien que nous soyons
sûrs de garder toute l’éternité.
Tout le reste va disparaître, mais le caractère
que nous aurons façonné ici-bas et celui que nous aurons laissé façonner par
Jésus-Christ, c’est tout ce que nous emporterons. Qu’emportera votre âme
à son départ ? L’image de Jésus-Christ ou l’empreinte indélébile
de la révolte, de la légèreté, de l’avarice, de la colère, de la mondanité,
de la ….
Voilà le danger: v. 18. Toucher aux portes de
la mort avec une âme marquée des stigmates du péché et vierge des grâces
divines, et passer de l’autre côté de la porte pour vivre éternellement
avec ces marques et avec ce vide.
___________________
Heureusement, le verset 20 marque un changement :
" Il
envoya sa parole et les guérit. " Et c’est encore ce qu’il fait aujourd’hui.
- Qu’envoya-t-il ? Son argent ? Son ange ?
Sa guérison tout court ? Non, sa parole. Pas des solutions, mais la solution.
À un mal spirituel, il faut un remède spirituel.
Certes, le Seigneur ne dédaigne pas les remèdes physiques, matériels, mais
s’il les a employés, il ne les a jamais mis à l’avant-plan.
-Jésus et ses disciples avaient une bourse commune
et elle servait aussi pour les pauvres ; mais Jésus à un certain moment
était moins empressé de donner que Judas. Il n’a d’ailleurs pas donné à
tous les pauvres de la Palestine. Il savait que la générosité n’était pas
la solution finale (un remède radical).
-Le Seigneur avait aussi la puissance de guérison,
mais Il n’a pas guéri tous les malades de la Palestine. … Pas la solution
finale.
- Il avait la puissance de résurrection, mais Il
n’a pas ressuscité tous les morts de la Palestine. Pas remède final.
- Ces hauts faits glorieux n’étaient que des
ombres par lesquelles il voulait attirer l’attention des gens sur des réalités
plus grandes.
Derrière ces corps malades, il voyait et voulait
qu’on voie la maladie de l’âme.
Derrière ces mendiants aveugles, la pauvreté et
l’aveuglement spirituels.
Derrière ces foyers visités par la mort, la mort
spirituelle de l’âme.
Et c’est cela surtout ce qu’il voulait guérir,
afin qu’au travers des âges et dans le monde entier
Les malades aient la santé de l’âme.
Les aveugles aient la lumière dans l’âme.
Les … vivent l’espérance de la vie éternelle.
Et pour leur apporter cette guérison, Dieu a donné
au monde Sa Parole.
Nous savons la puissance qu’il peut y avoir dans
la parole d’un homme. Elle peut bâtir ou ruiner des empires. À combien plus
forte raison, quand c’est la Parole de Dieu qui entre en action. Elle aussi
bouleverse des empires spirituels. Elle fait passer des âmes de l’empire de
Satan au royaume de Jésus-Christ. Elle fait passer les âmes de l’empire de
la mort au royaume de la vie.
Prenant à témoin les chrétiens de son temps,
Pierre leur dit : " Vous
avez été régénérés non par une semence corruptible, mais par une semence
incorruptible, la vivante et permanente Parole de Dieu. "
I Pierre 1 :23.
- Déjà Jérémie disait au peuple de la part de
Dieu : " Ma
parole n’est-elle pas un marteau qui brise le roc ? "
Elle brise les résistances les plus dures.
Et cette Parole, c’est Jésus-Christ (Prologue de
l’Évangile de Jean). Il est lui-même appelé la Parole.
Il a la puissance de prendre un vil pécheur et
d’en faire un saint.
Il prend un insensé et en fait un sage.
Il prend un violent et en fait un agneau.
Regardez la profondeur de leur perdition. Elle est décrite
par un terme fort : la fosse. Mais ils ont été tirés de cette fosse, qui
touchait aux portes de la mort, par la puissance de la Parole de Dieu.
Les hommes vous proposent un salut pour remonter une
âme de la fosse, mais ils n’y sont jamais descendus et en tout cas jamais
remontés. Ceux qui y sont passés ne sont jamais revenus.
Ils vous proposent un salut pour vous éloigner des
portes de la mort, mais comment le pourraient-ils puisqu’ils n’y sont jamais
passés. Ce sont des discours sans force qui équivalent à lire un traité de
natation à celui qui se noie !
Et si Jésus-Christ peut arracher quelqu’un de la
fosse où il se trouve, c’est parce qu’Il y est descendu. S’Il peut éloigner
quelqu’un de la porte de la mort, c’est parce qu’Il y est passé.
Ce que Dieu donne, c’est un salut qui va jusque
dans l’âme de la perdition pour y arracher sa victime.
Jésus-Christ est entré au cœur de nos problèmes,
parce qu’Il est entré au cœur de nos péchés. Il peut nous en sauver parce
qu’Il les a pris sur Lui, à son compte, et les a expiés, ce qu’aucun
homme, aucune philosophie, aucune morale ne pourrait faire, tandis que Lui, Il
est venu là où nous étions. Ce péché que nous avions semé, Il en a porté
la récolte écrasante sur la croix.
Il est pour l’homme perdu ce que la cage est pour
le mineur de fond, une puissance d’élévation qui descend à un niveau et qui
le prend en charge pour le remonter.
Dans quelle fosse êtes-vous tombé ?
- Monsieur Legrand, après ce que vous avez dit, je
ne veux pas blâmer les autres, mais…
Peut-être que d’autres vous y ont fait tomber car
" si un aveugle conduit un aveugle, ils
tomberont tous les deux dans la fosse. "
Vous êtes-vous laissé conduire aveuglément par quelqu’un qui n’en
connaissait pas plus que vous ?
Vous avez ajouté foi à des choses que vous
n’avez pas vérifiées pour savoir si elles sont exactes. (Actes 17 : 11)
Ne seriez-vous pas tombé dans la fosse mentionnée
en Psaume 7 : 15-17, " Le
méchant prépare le mal … Il ouvre une fosse, il la creuse pour un autre et
il tombe dans la fosse qu’il a faite. Son iniquité retombe sur sa tête
et sa violence redescend sur son front. " - Fais des vœux intérieurement, souhaite du mal
à autrui ?
- Dans quelle autre fosse êtes-vous tombé ?
Je ne sais son nom, mais je sais que Jésus-Christ y
est descendu car voici comment il exprime – Lui qui était sans péché –
toute l’horreur de sa prise de contact avec nos péchés : Psaume 69 :
3 " Je suis tombé dans une fosse,
j’enfonce dans la boue sans pouvoir me tenir. "
La croix du Clavaire était pour son âme sainte un
gouffre d’iniquités dans lequel il est descendu. Lui qui n’avait pas péché,
Il a été fait péché pour nous … Il a pris notre place pour que nous
puissions prendre la sienne devant Dieu, pour que nous puissions dire avec le
psalmiste, 40 : 3 " Il
m’a retiré de la fosse de destruction, du fond de la boue ; Il a dressé
mes pieds sur le roc, Il a affermi mes pas. Il a mis dans ma bouche un cantique
nouveau. "
Voilà ce qu’Il peut aussi faire pour vous.
Mais cette puissance qui émane aujourd’hui encore
de la Parole de Dieu, si elle est surnaturelle, elle n’a cependant rien de
magique ou d’automatique.
La puissance de l’Évangile dans une vie est liée
à sa réception.
Dieu a envoyé son Fils dans le monde, mais le monde
n’a pas été guéri pour autant. Pourquoi ? Parce que le monde ne l’a
pas reçu.