PSAUME 107 : 4ème Partie v.23-32
" 23 Ceux qui étaient descendus sur la mer dans des
navires, et qui travaillaient sur les grandes eaux, 24 Ceux-là virent les œuvres de l’Eternel et
ses merveilles au milieu de l’abîme. 25 Il
dit, et il fit souffler la tempête, qui souleva les flots de la mer. 26 Ils montaient vers les cieux, ils descendaient
dans l’abîme; leur âme était éperdue en face du danger ; 27 Saisis de vertige, ils chancelaient comme un
homme ivre, et toute leur habileté était anéantie. 28 Dans leur détresse, ils crièrent à l’Eternel,
et il les délivra de leurs angoisses; 29 Il
arrêta la tempête, ramena le calme, et les ondes se turent. 30 Ils se réjouirent de ce qu’elles s’étaient
apaisées, et l’Eternel les conduisit au port désiré. 31 Qu’ils
louent l’Eternel pour sa bonté, et pour ses merveilles en faveur des fils de
l’homme ! 32 Qu’ils
l’exaltent dans l’assemblée du peuple, et qu’ils le célèbrent dans la réunion
des anciens ! "
Récapitulation :
1) Ceux qui étaient dans la main de l’ennemi.
2) Ceux qui avaient élu domicile à l’ombre de la
mort.
3) Ceux qui par leur conduite coupable et insensée
s’étaient rendus malheureux.
Ici, nous trouvons ceux qui ont vu les œuvres de
l’Éternel.
Heureux hommes, penserez-vous ! Ils ont vu les œuvres de l’Éternel – vu de leurs yeux vu !
Que n’étions-nous à leur place pour voir un peu cet invisible dont on parle
tant et que l’on voit si peu !
Nous sommes assez semblables à Pierre dans nos
demandes et nos désirs. Il est dit de lui qu’il ne savait pas ce qu’il
disait (Transfiguration – les 3 tentes).
Moïse non plus ne savait pas ce qu’il disait
lorsqu’il demanda de voir la gloire de Dieu. Dieu lui accorda tout juste de
voir un pâle aperçu de sa gloire, car Dieu est trop grand, trop pur et trop
puissant pour que l’homme, dans sa chair pécheresse puisse le voir et vivre.
Dieu ne veut d’ailleurs jamais satisfaire notre
curiosité.
C’est en nous y plongeant que Dieu nous fait voir
certaines choses. Voir son œuvre est synonyme d’y entrer, d’y participer,
d’y être mêlé de près. Et c’est déjà là tout un programme en soi.
Quand Dieu veut faire voir quelque chose à un
homme, il le place au milieu de l’action. Il n’y a pas de spectateur dans
l’œuvre de Dieu, il n’y a que des acteurs. Et c’est pourquoi le … ne
s’observe pas, assis dans un fauteuil comme à la télévision ou au cinéma.
Il ne se voit et se comprend vraiment que
lorsqu’il se vit. Et la seule façon de connaître les œuvres de l’Éternel,
c’est d’y entrer.
Il est cependant certaines œuvres de l’Éternel
qu’il vaut mieux ne jamais connaître. C’est plus sûr ! Ceux qui les
ont connues nous disent qu’ils ont été guéris à tout jamais du désir de
les voir une seconde fois. Le jugement, la colère, sont des œuvres de l’Éternel,
et ceux qui les subissent brûlent intérieurement du désir d’y échapper, ou
s’ils ne le peuvent plus, comme le mauvais riche, du désir d’y faire échapper
les autres ; (car 5 frères ………………..)
Les œuvres de l’Éternel du Psaume 107 sont de
cette catégorie-là. Elles peuvent se définir par une phrase du Nouveau
Testament : " C’est
une chose terrible que de tomber entre les mains du Dieu vivant. "
Que faut-il faire pour connaître ces œuvres ?
Le verset 23 le dit : Descendre sur la mer
dans un navire ! Alors, allons au Havre ou à Marseille ou à Ostende,
prenons la première malle en partance pour … la Corse et nous verrons les œuvres
de l’Éternel !
Vous verrez certainement quelque chose de ses œuvres
… Mais pour comprendre celles dont il est parlé ici, il nous faut saisir le
sens de cette descente en mer sur des navires.
Voyons tout d’abord un homme bien connu :
I.
JONAS : Jonas 1 : 1-16.
Jonas est descendu sur la mer de la désobéissance
en prenant le bateau de la fuite devant ses devoirs.
Et si vous voulez connaître les œuvres de l’Éternel,
il vous suffit de prendre le même chemin que lui.
Il avait dans son cœur de bonnes raisons pour
prendre ce chemin-là. Dieu l’avait envoyé vers Ninive, la grande et
puissante ville rivale de Jérusalem, avec un message de condamnation : " Encore 40 ".
Et Jonas connaissait assez la miséricorde de Dieu pour savoir qu’Il
pardonnerait à Ninive si elle se repentait. Mais Jonas ne voulait pas le salut
de Ninive. Il était trop patriote pour cela. Il aimait sa patrie plus que les
âmes à sauver et même plus que sa propre vie. Il s’est ancré dans son
refus avec une obstination qui nous étonne. Tous les mulets de la terre mis
ensemble n’eussent pas été plus têtus que lui ! Il devait avoir du
sang breton dans les veines ! Non, non et non ! Il n’ira pas à
Ninive pour les avertir de la part de Dieu. Que Ninive périsse, mais quant à
moi, je n’y vais pas !
Et comme il reste 40 jours de délai jusqu’à la
destruction de Ninive, il va mettre le plus de kilomètres possible entre lui et
cette ville détestée. Il rassemble ses économies, descend à Japho, prend un
billet pour où ? … Pour le plus loin possible. Il est en tout cas écrit :
v. 3 " Loin
de la face de l’Éternel. " (2 fois).
Voilà où conduit la désobéissance, " loin de la face de l’Éternel. "
Or, la face de l’Éternel est bonté et protection ; et s’éloigner de
ces choses c’est se rapprocher de sa colère. Ça, Jonas n’y avait pas pensé !
Nous n’y pensons d’ailleurs pas non plus quand
nous désobéissons à Dieu. Or, je ne puis fuir la justice sans me rapprocher
du jugement. C’est ce qu’allait expérimenter Jonas. Il ne voulait pas voir
Dieu à l’œuvre en salut chez les Ninivites. Il allait voir les œuvres de
Dieu en jugement dans sa propre vie.
Je me le représente sur le pont du navire. Il
jubile intérieurement. Les voiles toutes blanches sont gonflées par le vent. Déjà
la côte s’est estompée dans le lointain. Dans 40 jours, il pourrait revenir.
Ninive sera alors rayée de la carte du monde comme les villes de Sodome et
Gomorrhe. Il ira tout droit à l’Institut de cartographie et dira :
" Messieurs, refaites la carte politique de l’Asie, car
aujourd’hui une grande ville n’est plus ! " Avant même que
la nouvelle soit connue, Jonas le savait (avant que la nouvelle tombe sur les téléscripteurs
de l’époque).
Mais brusquement le ciel se couvre, la température
fraîchit et un vent violent se lève - un vent qui soulève une effroyable tempête.
De mémoire de matelot, on n’avait jamais vu de tempête pareille. Le lest est
jeté par-dessus bord. Les matelots épouvantés voient les œuvres de Dieu.
Chacun d’eux implore sa divinité particulière, mais rien n’y fait, ni
efforts, ni habileté, ni prières, ni vœux, rien n’arrête la tempête.
Le coupable, lui, est descendu dans la cale où il
dort pour oublier ce que sa conscience commence déjà à lui reprocher.
Et il y a peut-être dans votre vie, dans votre
subconscient, des péchés qui sommeillent et qui ne vous empêchent pas de
dormir, mais qui expliquent tous les malheurs et contretemps qui vous
atteignent.
Je voudrais être ce soir le pilote qui vient vous réveiller
de ce dangereux sommeil spirituel dans lequel vous êtes plongés, et vous faire
voir que tous ces troubles qui vous atteignent n’ont d’autre cause que votre
désobéissance et votre éloignement de Dieu.
Regardez : " Toutes
leur habileté était anéantie. "
C’étaient des marins expérimentés pourtant,
mais ce n’était pas leur habileté ni votre compétence qui sont en cause. Ce
n’était même pas la tempête, ce n’était pas Dieu. Il faut aller à la
racine du mal, et ce mal, pour Jonas, et peut-être pour vous, c’est
- le refus d’obéir.
- l’insoumission à la volonté de Dieu.
- La fuite devant vos devoirs.
Dieu vous a montré que ce que vous devez faire, et
vous avez dit non. Prenez garde que le sort ne tombe sur vous et que, refusant
de rejeter le péché, ce ne soit Dieu qui vous rejette. À l’encontre de
Jonas, il pourrait n’y avoir pour vous aucun salut. Dieu l’a finalement forcé
à obéir, mais c’est là la grande exception. Dieu ne force pas toujours.
II.
JOSAPHAT : II Chroniques 20 : 35-37 et I Rois 22 :
50.
Lui aussi est descendu sur la mer avec les bateaux
des mauvaises associations.
Josaphat était un bon roi. Il craignait Dieu et
pratiquait la justice, mais il ne veillait guère au choix de ses associations.
Il avait de ce côté-là une largesse coupable. Il suffisait qu’Achazia,
l’autre roi, soit de sa race pour qu’il passe l’éponge sur son impiété
notoire. Certes, il ne se serait pas associé à lui dans ses pratiques impies,
mais pour une question d’intérêt, il ne voyait aucun mal à s’unir au roi
d’Israël.
C’était là une erreur fatale. Il avait pourtant
été prévenu. Quelque temps auparavant, il était allé au combat avec un
autre prince impie, justement le père de son nouvel associé. Cela avait failli
tourner mal pour lui ; mais il avait oublié la leçon. Et voici qu’il
recommence.
À peine ses navires qu’il détient en commun avec
Achazia ont-ils pris la mer qu’ils furent jetés sur les rochers et se brisèrent.
Josaphat avait pris un mauvais départ, aussi est-ce au départ de cette
malencontreuse expédition que ses navires sombrèrent. Dieu ne permit pas
qu’il aille plus loin dans son erreur et il lui fit voir sa désapprobation
dans ses œuvres sur la mer.
Josaphat comprit la leçon. Elle lui avait coûté
cher. Aussi lorsque Achazia vint le plaindre (consoler) et lui offrir à nouveau
ses services, il refusa une nouvelle association qui, et cela il le savait, ne
pouvait que le conduire à un nouveau désastre.
- Méfiez-vous, dira Paul, ne savez-vous pas que les mauvaises compagnies
corrompent les bonnes mœurs ?
- Ne
vous mettez pas sous un joug étranger avec les incrédules car quel accord y
a-t-il entre les ténèbres et la lumière ?
À quoi votre vie est-elle associée ? Quelle
est l’ambition, le compagnon avec lequel vous marchez ?
Vous avez été faits pour marcher avec Dieu. Dieu a
créé l’homme pour se l’associer à Lui-même, mais si votre vie est associée
à autre chose qu’à Dieu, vous prenez un bien mauvais départ et vous
n’irez pas loin avant d’éprouver des revers qui iront jusqu’au brisement
de tous vos projets et de tous vos espoirs.
Comme Josaphat, vous pouvez ne pas croire que des
plans si méticuleusement établis de si longue date peuvent être ruinés en
une heure. Mais c’est pourtant ce qui arriva.
Et si vous vous êtes déjà engagés sur le chemin
d’une association que Dieu ne peut approuver – que ce soit en matière
d’argent, d’amour, de commerce ou autres – faites machine arrière s’il
en est encore temps. Dégagez-vous d’une association qui sera plus coûteuse
que l’intérêt escompté.
Écoutez le langage suppliant de la Bible en
Proverbes 6 : 2-5 :
" Mon
fils, si tu es enlacé par les paroles de ta bouche,
Si tu
t'es engagé fais donc ceci : mon fils, dégage-toi,
Puisque
tu es tombé au pouvoir de ton prochain;
Va,
prosterne-toi, et fais des instances auprès de lui ;
Ne
donne ni sommeil à tes yeux, ni assoupissement à tes paupières ;
Dégage-toi
comme la gazelle de la main du chasseur. "
C’est solennel : ce que nous appelons association, Dieu l’appelle piège.
Et si vous êtes liés par les liens du cœur,
demandez le secours du grand libérateur. Il viendra vous libérer et redonner
à votre vie le sens primitivement voulu par Dieu. Il associera votre vie à la
sienne. Il créera une nouvelle association !
III.
SALOMON : I Rois 9 : 26-28.
C’est la même histoire ici. Elle est même antérieure
à celle que nous venons de voir. La différence, c’est que cette association
est apparemment une réussite. Je dis bien apparemment. Pas de tempête dans
cette histoire, pas de naufrage ! Une minute.
Cette histoire est pire que la précédente dans ses
résultats finaux. Car Salomon est descendu sur la mer avec les bateaux de la
richesse
Or, qu’avait dit Dieu concernant la royauté en
Israël ? Deutéronome 17 : 17 : " Le
roi ne se fera pas de grands amas d'or et d'argent. "
Et c’est pour faire le contraire de la volonté de
Dieu que Salomon a fait construire sa flotte de la mer Rouge. Apparemment, tout
a bien marché. Il a sans doute prié l’Éternel son Dieu, et quand les
bateaux sont revenus sans avoir essuyé la moindre bourrasque, il a sans doute
rendu grâce à Dieu. – Au départ : champagne ! Comme navire de
guerre avec … Père, Fils et Saint-Esprit.
Vous aussi, vous dites peut-être : J’ai prié
et le Seigneur a fait réussir mes projets. Étrange, ne trouvez-vous pas, que
le résultat soit contraire à la volonté de Dieu !
Laissez-moi être franc avec vous ce soir : il
eut mieux valu pour vous que vos espérances soient brisées. Vous auriez au
moins appris la leçon. Rien n’est plus grave que lorsque Dieu ne se met pas
en travers de nos projets malheureux.
Mais, me direz-vous, en quoi ai-je fais le mal ?
En quoi Salomon a-t-il fait le mal ?
Eh bien ! Tout lui a réussi à Salomon, même
d’avoir l’or que Dieu ne voulait qu’il ait. Mais qu’a-t-il fait de cet
or ? Eh bien ! Grâce à tout cet or, l’argent était presque un métal
vil à Jérusalem. Mais il ne l’a pas employé pour alléger la charge de ses
sujets, car après sa mort, ceux-ci ont dit à son fils : " Ton père a rendu notre joug pesant. " Oh ! La piètre promotion sociale. Par cet or,
il s’est attiré bien des maux ; et bien avant sa mort, désabusé, il écrivait :
" Tout
est vanité et poursuite du vent. " Car cet or, il ne pouvait l’emporter. Et sa fin
fut une bien triste fin.
Comparez-la avec la fin de l’apôtre Paul. Lui
avait couru les mers, mais il était nanti d’une autre richesse que Salomon.
Il avait l’or de la justice. Et cette richesse, il l’a distribuée aux
pauvres païens perdus. Il a apporté la richesse de l’Évangile en Europe. Sa
mort qui fut pourtant celle d’un supplicié est toute inondée de lumière.
Celle de Salomon n’est que décadence.
Paul est entré " au
port désiré ". Tandis que Salomon, à sa mort, présente le spectacle
d’un esquif battu par les vagues du péché. Sa tempête, il l’a eue ;
malheureusement pour lui, ce ne fut pas dans la mer Rouge, ce fut à son lit de
mort. C’est là qu’il a eu son naufrage ; un naufrage duquel St Paul
put dire : " Ayant
abandonné une bonne conscience, ils ont fait naufrage quant à la foi. "
I Timothée 1 : 19.
Et c’est bien là ce qu’il y a de plus terrible.
IV.
PAUL :
Puisque nous y sommes, parlons de Paul. Actes 27 : 9-15.
Eux aussi sont descendus sur la mer dans un bateau ;
nous l’appellerons la mer de la présomption.
En l’apôtre Paul, ils avaient l’homme qui dispensait la Parole de Dieu et
qui les avait avertis. Mais ils n’avaient que faire d’un avis qui, quoique
dans la bouche d’un prisonnier, n’en n’était pas moins un avertissement
bienveillant de la part de Dieu (bienveillant à son égard).
Le centenier écouta le pilote qui, lui, écouta son
expérience. Le patron, l’armateur, écouta ses intérêts. Et pour appuyer
cette décision, le port dans lequel ils étaient n’était pas bon pour
hiverner. Étrange qu’il soit appelé Beaux-Ports ! Peut-être n’y
avait-il pas assez de tavernes et de réjouissances dans ce lieu, (un petit cinéma,
un film par semaine, un honnête débit de boisson [bistrot], même pas de
Juke-box). Bon pour des puritains, mais pas pour des matelots de leur genre qui
juraient ferme et buvaient sec. Phénix en Crète allait leur offrir d’autres
possibilités.
- L’aventure fut … … et la majorité écrasante
opte pour le départ. Et les dieux eux-mêmes semblaient se mettre de la partie,
car un léger vent du sud vint à souffler.
Décidément, Paul n’y était pas du tout. Sa
renommée de prophète allait y laisser des plumes dans ce voyage qui s’annonçait
sans histoire.
- Ils
se croyaient maîtres de leur dessein (destin)
Voilà l’homme présomptueux qui va à son détriment
voir les œuvres de l’Éternel.
- Il devait apprendre ce que Jérémie a dit : " Il n’appartient pas à l’homme de
conduire sa propre vie. " Car s’il le fait, il lui arrive ce que dit les
Proverbes :
" Tel chemin semble droit à l’homme, mais son issue c’est la
mort. "
La Parole de Dieu est la seule garantie d’une
traversée bénie. Dieu veut que rien ne prévale sur sa Parole. Les
circonstances seraient-elles contraires, que c’est finalement l’avis de sa
Parole qui prévaudra. La Parole avait dit que tout serait perdu sauf les vies,
et ce fut vrai. Et pour l’expérimenter, ils durent voir les œuvres de
l’Éternel. Lisez pour vous-mêmes la suite du récit.
- La Parole a-t-elle dit une chose ? - La Parole a-t-elle prophétisé sur une nation ? - La Parole a-t-elle condamné un genre de vie ? - La Parole s’est-elle prononcée contre un péché ? |
Vous
pouvez être sûr que ce qu’elle
a dit sera vrai. |
Et alors, toute l’habileté des hommes ne servira
à rien.
Le monde en général, et les hommes en particulier,
se sont embarqués sur la mer des présomptions. Ils ne veulent d’autre maître
qu’eux-mêmes. Ils renient à la Bible un droit de regard dans leur vie. Voici
donc ce qui les attend, ces matelots de la vie, ces habiles politiciens, ces
dirigeants clairvoyants : le Seigneur a dit que les nations seraient dans
la perplexité, ne sachant plus que faire. La tempête va fondre sur ce monde.
Le monde va voir les œuvres de l’Éternel comme il ne les a jamais vues
avant, si ce n’est au temps du déluge et de Sodome et Gomorrhe.
Et devant l’horreur qui se prépare, un écrivain
qui n’était pas chrétien a dit : " Il ne restera plus qu’à
prier ! "
C’est ce que ceux du Psaume 107 firent :
" Ils
crièrent à l’Éternel et il les délivra.
Il
les conduisit au port désiré. "
Ce port désiré, ce havre de paix, de repos,
c’est la croix de Jésus-Christ qui nous invite encore à venir trouver refuge
à ses pieds.
V. LE
TITANIC
Le 10 avril 1912, le plus beau, le plus grand navire
jamais construit quittait Southampton à destination de New-York, ayant 2358
personnes à bord. C’était un bâtiment de 268 mètres de long, 28 de large,
31 de haut, haut comme un bâtiment de 10 étages. Il avait coûté 46 000
000 de francs à une époque où la traversée en troisième classe coûtait 200
francs. Il était réputé insubmersible. Aussi, avant son lancement, un
contremaître avait-il peint sur sa coque : " Que Dieu coule ce
bateau s’il le peut ! " On …….. qu’avant même que le
premier rivet fut mis dans sa coque, une montagne de glace se détachait du pôle
nord ; une montagne de glace qui allait dériver lentement vers un point de
rencontre quelque part dans l’Atlantique. Ici déjà, on voit les œuvres de
Dieu.
- Des salons, cabaret parisien, salles de danse,
orchestre = Titanic.
- À bord : le roi du cuivre
le roi du chemin de fer,
le roi des hôtels américains.
Dans ses flancs, plusieurs tonnes d’or.
C’était le navire de l’orgueil et du défi à
Dieu.
Ces hommes et ces femmes allaient voir les œuvres
de l’Éternel.
Voulant battre tous les records de la traversée, le
capitaine Smith maintint la vitesse quoiqu’il fût averti de la présence des
icebergs.
Un coup, un frémissement, c’était tout … …
C’est alors qu’on s’aperçut qu’il n’y
avait des canots que pour ⅓ des passagers. On embarque les femmes et les enfants, mais certaines
femmes ne jugeant pas la situation assez grave resteront avec leur mari. " Nous
tiendrons jusqu’à demain " fut-il annoncé. Le commandant dit en
aparté à son second : " Nous ne tiendrons pas 90 minutes. "
Dans le salon, l’orchestre continue à jouer, mais
le navire s’incline de plus en plus. L’avant est au raz de l’eau. Les lumières
s’éteignent. Tout le monde est sur le pont. Pour 1580 d’entre eux, il ne
restait plus que la mort.
On vit des scènes pathétiques, des femmes riches
arracher leurs joyaux pour une place dans les canots. Plus aucune somme ne
pouvait payer une place dans un canot.
L’orchestre joue " Mon Dieu, plus près
de toi. "
Parmi ceux qui trouvèrent la mort dans cette tragédie,
il y avait John Harper, qui allait prendre la charge pastorale de la plus grande
église de Chicago (Moody Church). Il aida les autres à prendre place dans les
canots, mais lui-même refusa d’y entrer. Sa théorie c’était : " Les
enfants et les femmes d’abord, les inconvertis ensuite. " Il
donna même sa ceinture de sauvetage. Il périt dans le naufrage.
Quelques mois plus tard, un jeune Écossais rescapé
du naufrage raconta son expérience en ces termes : " Je dérivais
sur un espar (longue pièce de bois de sapin) quand la marée poussa près de
moi John Harper accroché à un morceau d’épave. Il me cria : ‘Jeune
homme, êtes-vous sauvé ?’ Je répondis : ‘Non, je ne suis pas
sauvé.’ Il répondit : ‘Crois au Seigneur Jésus et tu seras sauvé.’ Les
vagues l’éloignèrent, et peu de temps après elles le ramenèrent près de
moi. Il me cria encore : ‘Êtes-vous sauvé ?’ - ‘Je ne peux pas
dire que je le suis’. Il répéta : ‘Crois au Seigneur …’ C’est
la dernière fois que je le vis, car peu après, il glissait sous les vagues. Et
là, dans les eaux froides de l’Atlantique, avec 4 Km d’eau glacée sous
moi, je me tournai vers le Sauveur des hommes et je lui donnai ma vie. Je suis
le dernier converti de John Harper. "
Mais il n’est point besoin d’être au milieu de
l’Atlantique, ni de descendre sur les eaux de la mer Rouge pour être sauvé
de sa détresse.
On peut connaître la détresse en étant assis
confortablement ici ce soir. Car
- la désobéissance et la fuite – comme Jonas
- les mauvaises associations – comme Josaphat
- l’amour des richesses – comme Salomon
- la présomption – comme les compagnons de Paul
- ou l’orgueil … – comme le Titanic,
ne peuvent conduire un homme qu’à la tempête et
la détresse.
Mais dans cette salle, comme au milieu des flots, il
y a un salut auprès du Seigneur.
Ils crièrent à l’Éternel, et Il les délivra.
Il parlera à la tempête, calmera …
Et si ce soir vous criez, Il vous conduira au port désiré.