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2 Rois 2.19-22 |
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2 Rois 2.11, 23-25 |
D’emblée
ce récit nous choque. J’aime les récits choquants. Ce sont les plus fertiles
en rebondissements inattendus. Plus ils nous intriguent, plus ils nous poussent
à les approfondir pour y découvrir les causes cachées qui échappent à un
examen superficiel.
En
première lecture, ces versets sont difficiles à comprendre et même a
admettre, mais il faut s’attendre à rencontrer des difficultés quand on lit
la Parole de Dieu.
Une
intelligence limitée comme la nôtre ne peut pas prétendre sonder à fond la
pensée d’un Dieu infini. La Bible serait-elle encore la Parole de Dieu si nos
petits esprits pouvaient la sonder à fond ? Admettre qu’il y a des
difficultés dans la Bible ne diminue en rien la valeur du livre. Il faut nous
souvenir que la valeur d’un fait n’est pas altérée par notre incapacité
à le comprendre entièrement.
Ce
n’est pas par simple curiosité que nous allons analyser ce récit, ni avec
l’idée d’en retirer une interprétation dogmatique intangible, ni surtout
pour faire des réserves devant ce texte, comme si nous en étions honteux, ni
pour essayer de justifier Dieu, ni pour décider si, selon la pensée barthienne,
nous pouvons accepter telle partie de la Bible comme étant la Parole de Dieu !
Nous
allons regarder cet épisode pour voir ce que la Bible dit et surtout pour écouter
ce qu’elle nous enseigne.
1 – Où la scène
s’est-elle passée ?
A
l’entrée de Béthel. Ces jeunes vivaient sur un endroit historique. C’est
à Béthel que Dieu avait parlé à Jacob et s’était révélé à lui.
C’est de cette rencontre que l’endroit tenait son beau nom qui veut dire :
Maison de Dieu. C’est là qu’il y bâtit un autel à l’Eternel. C’est là
que l’arche de l’Eternel demeura pendant des années et c’est là qu’on
venait consulter l’Eternel, c’est là que la justice était rendue par le
prophète Samuel.
Mais
les temps avaient changé. Et malgré la présence d’une communauté vivante,
celle des fils des prophètes, malgré le passage occasionnel du grand prophète
Elie, la ville était devenue un haut lieu de l’idolâtrie, la capitale de
l’apostasie. On y adorait le veau d’or et on lui offrait des sacrifices.
Cela veut dire que sur un passé lumineux, l’ombre du péché était venue
jeter le voile de la décadence spirituelle.
Des monstres étaient nés là où avaient vécu des saints (figure saisissante
de notre occident christianisé et rétrograde, qui s’est fait des nouveaux
dieux matérialistes à qui il sacrifie le plus clair de sa vie, de son temps,
de ses facultés et de sa jeunesse).
Et
c’est ce monde là, le nôtre qui
a enfanté une génération aux appellations variées : blousons noirs,
beatniks, hippies, hooligans, punks, marginaux et contestataires de tout poil.
Celle
qui devrait être la plus reconnaissante est la plus ingrate. Celle qui devrait
être la plus respectueuse est la plus irrespectueuse. Les héritiers de la piété
sont devenus les champions de impiété.
C’est
le monde de la frénésie et du désespoir, celui de « Bonjour
tristesse » de Sagan. C’est le monde des films intitulés :
« Fureur de vivre », ou « L’Occultiste », ou
l’outrancier « La dernière passion du Christ ». C’est le monde
de l’absurde d’ Albert Camus. Un écrivain disait récemment : « C’est
une jeunesse révoltée qui se déchaîne en un vandalisme aveugle,
spectaculaire, froidement calculé, fonçant à travers tout. On vole des autos
qu’on lance vers le précipice pour n’en sauter qu’au dernier moment !
Cela ne se passe pas que dans les films. On nous dit que dans l’entourage
d’une romancière française on s’amuse à se ruer en voiture l’un vers
l’autre et à s’éviter de justesse. D’autres brûlent délibérément des
feux rouges en un quitte ou double insensé. A Stockholm des centaines de jeunes
gens ont, durant trois heures, saccagé les vitrines, renversé et brûlé les
voitures, arraché les grilles du marché, attaqué la police. Chez nous, un pas
de plus dans la violence a été franchi ces derniers temps, les trois heures
sont devenues trois semaines. Un peu partout c’est la frénésie de la musique
« Hard ». Les bagarres dans les discothèques et les violences qui
éclatent dans les stades sont les symptômes d’un même mal.
Mais
voici ce qui nous bouleverse et pose un problème inattendu, ahurissant :
ces jeunes ne se révoltent contre rien ni personne. C’est la violence pour la
violence. Besoin d’affirmer son audace ? De défier la mort ?
Ivresse des jeux absurdes ? Toujours, élan irrésistible d’une force
inemployée, désir de se sentir vivre, de se dépenser, d’aller jusqu’au
bout de soi-même, de se dépasser. Fureur de vivre ! Et comme on ne sait
au service de quel idéal mettre son audace et sa force, comme on ne sait pour
qui ni pour quoi se dépenser, risquer sa vie, et donner sa pleine mesure, on se
bat pour rien, on tue et on se tue, mais pour personne.
Cette
fureur de vivre est le mal d’une jeunesse dont on a vidé l’âme, c’est
l’expression d’un désespoir infini, d’une faim et d’une soif auxquelles
on n’a rien offert, d’un appel auquel personne n’a répondu. Le drame de
ces jeunes est d’ordre moral, spirituel. Ils ont besoin de beaucoup plus que
d’argent, de confort et de plaisir. Leur violence est le cri de leur détresse !
Pour tous elle est un grave avertissement. La jeunesse, a-t-on dit, est faite
pour l’héroïsme. Il faut donc lui montrer les sommets, mais aussi la route
dure qui y mène. La plus urgente de nos responsabilités, c’est de donner aux
jeunes des raisons de vivre, un maître à aimer, qui demande tout et à qui on
est capable de tout donner ! Ce Maître, nous le connaissons, il n’y en a
pas d’autre. C’est celui qui affirme : « Je suis le Chemin, la Vérité,
et la Vie… »
I –Qui étaient ces
petits garçons ?
Voyons
maintenant qui étaient ces petits garçons. La
version révisée anglaise de la Bible met en marge de son texte « des
jeunes gens ». Scofield dans ses notes traduit le mot hébreux par
« adolescents » et le justifie en disant que le même mot est utilisé
pour Joseph alors âgé de 17 ans,
pour Benjamin, pour Absalom et pour David, jeune adolescent qui gardait les
troupeaux de son père (1 Samuel 16 :11). Salomon, âgé de 20 ans, emploie
le même mot et déclare n’être qu’un petit enfant ! (1 Rois 3.7)
Ces
jeunes me semblent être ce qu’on appelle en anglais les « teen-agers »
ou le club des moins de 20 ans !
En
tous cas le texte nous apprend qu’ils ne sont pas seulement des jeunes garçons
quant à leur âge, mais des « gamins » quant à leurs actes. Or,
les choses de Dieu sont trop sérieuses pour s’accommoder de gamineries.
Il
faut en plus remarquer que les quolibets qu’ils ont lancé à la tête
(c’est le cas de le dire) d’Elisée n’étaient pas improvisés. Ils étaient
mûrement réfléchis, ils étaient l’expression d’une attitude déterminée.
Si le crane luisant d’Elisée a pu sur le champ leur inspirer une certaine
loufoquerie, il n’en était pas ainsi de la première partie de leur insulte.
Le coup était prémédité. Où avaient-ils appris ces choses sinon dans
le foyer, à la maison ? On en avait fait des gorges chaudes autour de la table
familiale. Et il s’est alors passé ce qu’a dit Jérémie le prophète :
« Les parents ont mangé des raisins verts et les dents des enfants en ont
été agacées » 31.29-30. Que doit-on attendre des enfants de ceux qui
font une moquerie des choses sacrées? Si le juste se sauve avec peine,
nous dit l’apôtre Pierre, qu’en sera-t-il du méchant ? Si le bon
exemple des parents ne suffit pas toujours pour maintenir les enfants dans le
bon chemin, que dire là ou l’exemple est franchement mauvais ?
Ce
sont les responsables d’Egypte qui ont péché. Ce sont les premiers-nés qui
ont écopés !!! C’est ce qu’on appelle la loi de la solidarité.
Voyez
encore un autre trait de caractère :
Ils
avaient besoin d’être beaucoup pour être braves. Ils avaient la bravoure du
nombre. Ils devaient être au moins 42 pour insulter Elisée. Seuls, ils
n’auraient pas osé ! Cela dénote un manque total de courage individuel.
Prenez-les séparément et ces « durs » deviennent des « mous ».
On sent très bien que la noirceur est ailleurs que sur leurs blousons, elle est
dans leur cœur. Elle déteint sur leurs sentiments et sur leur façon
d’agir.
Très plausible :
a)
Outre le
mauvais exemple à la maison, il est plausible de penser qu’ils avaient peur
de la blancheur, de la pureté d’âme. C’est par réaction contre une
blancheur dont ils ne voulaient pas payer le prix qu’ils ont choisi le noir. Jésus
qui est la lumière du monde, a dit en parlant de lui-même dans le fameux
chapitre 3 de l’évangile de Jean : «...la lumière est venue dans
le monde, les hommes ont préféré les ténèbres à la lumière parce que
leurs œuvres étaient mauvaises ».
C’était vrai du temps des Actes des Apôtres. La
vie des premiers chrétiens était si lumineuse et remplie de l’Esprit Saint
qu’on n’osait pas se joindre à eux. C’est encore vrai de nos jours. Il
est plus facile de vivre dans la vallée embrumée de l’erreur que de gravir
les hauteurs qui conduisent à l’air pur des sommets.
Assez
vraisemblable :
b)
Peut-être que ces jeunes en avaient assez d’une blancheur qui n’était
que celle des sépulcres blanchis de l’hypocrisie religieuse dont a parlé le
Seigneur.
Peut-être
n’ont-ils pas vu de vrai engagement à la maison ou n’ont-ils vu qu’un
engagement mitigé. L’exemple de Lot, le neveu d’Abraham qui vit à mi-côte
n’était pas fait pour engager les membres de sa famille. Lui le citoyen du
ciel, le pèlerin des plaines de
Sodome et de Gomorrhe, il s’était si bien installé sur cette terre. Aussi,
lorsqu’il essaya de les prévenir du feu qui allait tomber du ciel, il parut
à leurs yeux comme quelqu’un qui plaisantait. Ils l’ont pris pour un petit
plaisantin. Non, on ne prend pas la plaisanterie au sérieux, moins encore sans
doute que la vérité.
II – La nature de
leur insulte.
Chauve !
Boule de billard ! Tête d’œuf ! Ils se paient sa tête au propre
et au figuré. Ils se moquent de son handicap physique. Or Dieu avait parlé des
chauves. Ceux qui ont perdu leurs cheveux ont leur place dans la loi de
Dieu. Le saviez-vous ? La loi est même très descriptive. Elle parle de
trois genres de chauves : le chauve frontal, le chauve de l’occiput et le
chauve total (Lév. 13 :40-43). Et dans les trois cas, Dieu déclare
qu’ils sont purs. Ils se moquent de ce qui est déclaré pur par Dieu.
L’insulte rejaillit sur Dieu. L’insulte a fait ricochet sur Elisée et à
atteint Dieu . Le péché de tout homme s’élève jusqu’à Dieu. Quand Saul
de Tarse pourchassait les croyants de la première Eglise, Jésus l’a arrêté
sur la route de Damas et lui a demandé : « Saul, pourquoi me
persécutes-tu ?
Elisée cheminait à la
montée – est-il dit
D’après la carte on voit que la montée était longue et dure. Ils
ont vu en lui le vieux cheval qui souffle et qui renâcle. « Allez, hue !
croulant, encore un petit effort et tu y es ». Ils étaient comme la
mouche du coche de notre bon La Fontaine mais avec la bonne intention en moins.
a)
Mais il y
avait plus que cela ! Au-delà
de la moquerie, leur « monte » nous reporte à Elie qui sous les
yeux d’Elisée était monté dans la gloire, emporté par un char et des
chevaux de feu. Leur « monte » veut dire : « Monte donc
aussi ; va-t’en d’où tu viens ; retourne au pays dont tu te réclames !
Ton maître est monté sur un char tiré par des chevaux de feu et toi tu montes
à pied ! Pourquoi ne fais-tu pas comme lui ? Montre-nous… Allons
donc, fabulateur ! Nous on n’est pas de vieilles femmes bigotes, des
grenouilles de bénitier à qui on fait avaler de telles choses ! »
Ne vous y trompez pas, nous, croyants évangéliques,
nous sommes mis dans le même sac : « Votre espérance (croyance),
quelle utopie ! Monter de la tombe, monter au ciel lors de l’enlèvement
de l’Eglise comme des ballonnets de foire, A d’autres !! Oh les
plaisantins qui voudraient jouer les cosmonautes évangéliques ! Tu es un
peu trop dans la lune mon ami ? Elle
brille trop fort sur ton crâne dégarni ! Comment ?
Tu dis que ton maître y est monté ? ! Oui, mais ça fait 2000 ans.
Et depuis lors, plus rien. Où est la promesse de sa venue ?… »
III
– Il les maudit.
Je ne crois pas un instant à la susceptibilité
d’Elisée. Non, Dieu n’aurait pas vengé l’amour propre froissé de son
prophète. Non, Dieu n’ôtera jamais la vie à quelqu’un au nom d’un crâne
reluisant, ce crâne fut-il celui d’un prophète. C’est Dieu lui-même,
c’est sa gloire, sa vérité qui étaient visés au travers du prophète.
Alors Dieu lui-même entre en action.
Voyez-vous : Quand
le témoignage de ses serviteurs ne suffit plus,
quand
un enlèvement attesté par les 100 fils des prophètes ne suffit plus ;
Quand la résurrection de Jésus-Christ attestée par plus de 500 témoins
oculaires ne suffit plus ;
Quand des miracles venant confirmer son caractère de Fils de Dieu ne
suffisent plus ;
Quand tout a été essayé sans succès, il ne
reste plus que l’attente d’un terrible jugement (Héb. 10 :27). Car il
est toujours vrai qu’on ne se moque pas de Dieu et qu’on ne lui résiste pas
toujours impunément.
Ce
soir-là à Béthel, une autre voix s’est fait entendre, la voix des 42
absents. Et parmi ceux qui ont pleuré ce soir là, plus d’un ont été amenés
à revoir leur position personnelle devant Dieu.
Je
ne fais aucune excuse pour ce texte ; je n’y apporte aucun amendement. Je
l’accepte tel qu’il est. C’était une génération qui, par ses mauvaises
œuvres, s’était attiré la malédiction. Car il y a un genre de vie qui
appelle la malédiction.
Il
ne faut pas nous leurrer : le même Dieu qui par Jésus-Christ a dit :
« Laissez venir à moi les petits enfants », est aussi Celui qui en
a fait déchirer 42 par les ourses.
Le
Dieu qui réserve le ciel et ses félicités à ceux qui se laissent toucher par
le message de la croix, est aussi celui qui réserve les tourments de l’enfer
réservé aux impénitents, au diable et à ses anges.
Celui
qui s’est inquiété de la salubrité de Jéricho et qui y fit une œuvre
sociale en assainissant ses eaux est aussi celui qui a discerné ce qu’il y
avait de monstrueux dans ces péchés d’adolescents et qui les a condamnés.
Ne
nous faisons pas un Dieu à la mesure de nos sentiments décadents et de notre
sainteté boiteuse ; sachons seulement que Celui qui a pleuré sur Jérusalem
(alors que nous ne l’aurions pas fait) a aussi maudit les villes de Chorazin
et de Bethsaïda.
Le récit que nous avons lu n’est pas à la
stature d’Elisée, Il est à la taille de Dieu. Et de peur que nous ne nous
attardions trop sur l’homme qui occupe la scène, à peine a-t-il prononcé la
malédiction que Dieu l’a fait exécuter immédiatement. Dieu prend à son
corps défendant la malédiction. C’est Dieu tout entier qui est dans cette scène.
Et la preuve c’est que si même on suppose que la malédiction est une
initiative du prophète (ce qui n’est pas le cas), la sortie des deux ourses
ne peut en aucun cas être attribuée au seul Elisée mais à Dieu.
Mais
il s’est sans doute trouvé à Béthel des esprits forts pour expliquer cet
« accident » tout en évitant de mentionner le nom d’Elisée et le
nom de Dieu. On a trouvé des causes naturelles. On a sans doute suggéré que
la présence des ourses dans la région était due à des conditions climatiques
inhabituelles qui les avaient poussées à venir rôder aux abords même de la
ville, en quête d’une nourriture devenue rare. On a accusé la fatalité.
C’est plus facile que de se repentir. De même les cataclysmes de plus en plus
fréquents et de plus en plus destructeurs qui frappent le monde sont tant bien
que mal expliqués sans jamais faire la moindre allusion à Dieu. Ca n’engage
plus à rien. Car dès qu’on y insère le nom de Dieu il y a obligation pour
l’homme de rentrer en lui-même et de faire le point dans sa vie pour savoir où
il en est devant Dieu Mais pour ceux en qui il y avait encore un reste de
crainte de Dieu, il n’y avait qu’une explication : Dieu avait parlé.
IV
– La portée prophétique de ce message.
Et
c’est là un aspect à ne pas négliger. Je ne voudrais pas être un coupeur
de cheveux en quatre ni abuser du symbolisme. Je sais et j’affirme qu’on ne
bâtit pas une doctrine ou un enseignement solides sur des similitudes. En me
servant de l’incidence des chiffres et des images, et je dis bien l’incidence, on se trouve projeté d’un seul coup dans les temps
de la fin où des moqueurs se lèveront et diront : « Où est la
promesse de sa venue et de l’enlèvement de l’Eglise ? … ». Ces
temps se sont approchés de nous. Dans les chapitres 11 à 20 de l’Apocalypse
il est aussi question de deux bêtes appelées, l’une, la Bête et
l’autre le faux prophète. Elles vont séduire et embrigader la fleur de la
jeunesse Occidentale, celle qui n’a pas voulu de Jésus-Christ, celle prophétisée
dans le Psaume 2 qui se ligue contre l’Eternel et contre son Christ et qui dit
des lois de Dieu et de l’évangile : « Brisons leurs liens, délivrons
nous de leurs chaînes... ». Et nous y retrouvons le chiffre 42 cité
nommément. Et après 42 mois de moqueries et de sévices contre le peuple de
Dieu à Jérusalem, la crème de cette jeunesse sera conduite par ces deux bêtes
à Harmaguédon pour y être déchirée. Je n’en dis pas plus sur ce point
particulier ; je n’en fait pas un point de doctrine, je le laisse à
votre réflexion.
Ont-ils
tous péri ?
-
Je ne sais si les 42 jeunes ont tous péri dans cette pitoyable aventure, mais
ceux qui y ont échappé, si toutefois il en est qui ont échappé, ils en ont
gardé des cicatrices toute leur vie.
Ne
nous y trompons pas, il y a une profanité, une désobéissance à Dieu qui
laissent des marques indélébiles. Que les parents donc qui ne veulent pas que
les dents de leurs enfants soient agacées, ne mangent pas eux-mêmes les
raisins verts de la désobéissance.
-
Un appel
retentit aujourd’hui encore : Que le peuple de Dieu, se reconsacre sans réserve
au Seigneur Jésus-Christ. Il est notre seul rempart contre des brisements de cœur
qui n’ont point de remède.
Elisée a dû être très affecté tant par les
insultes qu’on lui a lancé à la tête que par la sentence qu’il a dû
prononcer. S’il y a des larmes au service de Dieu, Il les essuiera. Mais en
dehors de Lui, il n’y a que des larmes sans consolation.
Jérémie a fait l’expérience d’un service dont
il aurait voulu sortir tant était écrasant le poids des prophéties qu’il était
contraint de prononcer. Ecoutez la plainte qu’il fait monter à Dieu en
«20 :7,ss: « Eternel, tu m’as saisi et tu m’as vaincu...je suis chaque
jour un sujet de raillerie, tout le monde se moque de moi et ta parole est un
sujet de risée tout le jour...j’ai dit : Je ne ferai plus mention de
lui, je ne parlerai plus en son nom...mais il y a dans mon coeur comme un feu dévorant
renfermé dans mes os, je m’efforce de le contenir mais je ne le puis ».