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La Cognée perdue

2 Rois 6. 1-7

Dans la vie de ce jeune homme inconnu que nous rencontrons ici, il y a plusieurs points qui valent la peine d’être vus, parce qu’ils peuvent avoir leur contre-partie dans la vie de plusieurs d’entre nous ce matin.

 

I – Nous le trouvons ici, industrieux et enthousiaste.

Il est plein de zèle et d’enthousiasme débordant pour son Seigneur. Tout ce que nous trouvons en lui au début est hautement recommandable.

1)    Vous remarquerez qu’il est en excellente compagnie, la meilleure qui soit. Il est en compagnie de jeunes gens qui comme lui veulent être prophètes et faire la volonté de Dieu.

2)    Vous remarquerez aussi qu’il s’est engagé avec eux dans un excellent projet, le meilleur qui soit. La place où ils se tenaient était devenue trop exiguë ; ils envisageaient l’expansion de l’œuvre.  Il n’était pas de ceux qui se contentent de ce qui est acquis, qui se contentent d’être sauvés. Non, il avait l’âme d’un pionnier, il voyait grand, il voyait juste, il avait la vision exacte de l’œuvre de Dieu.

Pour lui, ne pas avancer c’était reculer. Aussi décida-t-il de marcher de l’avant. Il ne se plaisait pas dans l’ornière, il voulait en sortir. Et comme c’est un jeune homme pratique, et qu’il n’est pas « un tire au flanc », il prend sa part du fardeau, sa part de responsabilité et, avec les autres, il descend joyeusement dans la vallée du Jourdain. Donc, une excellente compagnie, un excellent projet. En plus,

3)    Ce jeune homme est dominé par un excellent principe.

Souvenez-vous que chacun était responsable d’abattre son arbre qui devait être façonné en une poutre pour la nouvelle construction. Le jeune homme scruta ici et là pour trouver un arbre qui put convenir mais il n’en trouva aucun qui lui parut répondre aux conditions qu’il voulait. Il était de ceux qui pour leur Dieu veulent le meilleur du meilleur. Il ne pouvait se contenter du moindre, rien en dessous de la perfection ne pouvait le satisfaire.

Enfin il en trouva un qui répondait à son goût de perfection, mais il poussait en un endroit difficilement accessible, tout au bord de la rivière. Mais ce jeune homme était prêt à faire l’impossible pour avoir ce qu’il y avait de meilleur.

 

Un portrait.

Voici le portrait de ce jeune homme : noble, industrieux, enthousiaste, plein de vision et d’audace dans le travail du Seigneur.

Mes amis, est-ce là votre portrait ? Est-ce le portrait de chacun de nous ce matin ? Quelle chose bénie si chacun pouvait réellement dire : Oui, ça c’est mon portrait. Mais  peut-être que quelques-uns devront dire : c’était mon portrait ! Ah ! je me souviens des premières années de ma conversion ; les réunions n’étaient jamais trop nombreuses ni trop longues. Quand on faisait des distributions de traités ou des invitations pour des réunions spéciales, j’étais toujours le premier pour tout ; je parlais de l’évangile à tout le monde ; je distribuais des traités d’évangélisation dans l’autobus, Si je prenais un auto-stoppeur dans ma voiture, il n’en descendait pas sans que je l’aie entretenu du salut de son âme. J’étais toujours prêt à louer le Seigneur et a rendre grâce au culte...ça, c’est ce que j’ai été, seulement ce n’est plus mon portrait.

 

II – Sa tache fut interrompue.

Dans le cas de ce jeune homme, un contretemps est survenu. Il était acharné au travail, il abattait son arbre avec ardeur, quand tout à coup la cognée se déboîte et se détache du manche, décrit un arc de cercle et fait le plongeon dans la rivière toute proche. Voilà notre jeune homme surpris, hébété, et ne sachant plus que faire. Son travail était interrompu, forcément.

Il ne lui a pas fallu grande imagination pour comprendre qu’il ne pouvait pas continuer son travail. Il avait peut-être une solide paire de bras ; il avait peut-être entre les mains un excellent manche, mais il est impossible d’abattre un arbre avec un manche et de l’huile de bras. Si vous voulez abattre un arbre, il faut la cognée.

Au nom du Seigneur, puis-je me permettre de vous poser humblement une question ? Cette scène ne dépeint-elle pas quelqu’un au milieu de nous ? Quelqu’un qui a perdu sa cognée spirituelle, qui a perdu le tranchant de sa vie chrétienne ? Travaillez-vous avec un manche seulement ? Une chose est certaine, c’est que vous ne pourrez jamais abattre un arbre avec un manche dépourvu de sa cognée.

La chose la plus triste chez nous, les chrétiens, c’est que lorsque nous avons perdu la cognée, nous continuons à travailler avec le manche seul, et nous n’arrivons qu’à endommager l’arbre que nous nous sommes proposé d’abattre ; nous le blessons, nous l’endommageons, mais nous ne l’abattons pas. Plus nous tapons, plus nous le blessons et le meurtrissons, par un travail fait avec un manche dépourvu de cognée. Je rencontre parfois, dans les contacts de mon ministère d’évangéliste itinérant, des gens qui n’ont pas été proprement « coupés », on leur a tout simplement tapé dessus et ils en sont tout meurtris. C’est que, pour bien faire l’œuvre de Dieu, il ne suffit pas d’une forte personnalité, d’une belle éloquence, et même de dire des choses vraies et orthodoxes ; tout ça,  ce n’est qu’un pauvre manche. Et un manche tout seul n’abattra jamais un arbre, à moins que nous n’ayons le glorieux tranchant de l’Esprit de Dieu.

 

Le péché de jalousie.

Est-ce que quelqu’un est dans cet état ce matin? Si c’est le cas, je sais exactement ce que vous ressentez. Intérieurement, vous êtes déçu. Oh ! l’anxiété qui peut se trouver dans votre cœur. Bien sûr, personne ne sait ce qui se passe, mais quel tumulte, quelle angoisse, parce que dans la sphère de service que le Seigneur vous a confié, vous n’arrivez à rien.

Peut-être avez-vous aussi découvert que cet état était un terrain fertile pour faire germer et grandir des péchés qui ont nom de jalousie et d’envie. Quand on est déçu de son travail pour Jésus, voici ce qui arrive : on regarde à celui d’en face ; il est très occupé à abattre son arbre et le Seigneur le bénit. Alors, on le regarde avec des yeux charnels et on devient jaloux.

Alors on fait ce que beaucoup de nous ont fait. On dit : C’est que, mon arbre à moi est un arbre très dur ! Dans la tache qui consiste à prendre des hommes et des femmes et à en faire des poutres spirituelles pour la maison de Dieu, on se dit que les âmes sont désespérément dures. « Ah ! Si seulement je travaillais en un autre endroit, ça irait mieux qu’ici. Ah si je pouvais travailler chez ces gens d’un peu plus loin, ce serait plus facile. Les arbres de ma vallée du Rhône sont beaucoup plus durs que ceux de la région parisienne ». Trop souvent nous accusons les arbres. Bien sûr que les arbres sont durs ! Et ceux qui sont à l’orée du bois sont réputés être les plus durs. Bien sûr que si vous travaillez au salut des âmes, les âmes sont dures à convertir. Bien sûr que si vous travaillez à l’édification des croyants, les croyants sont durs à comprendre ce que vous enseignez. Si on crée et conduit une chorale, si on anime une rencontre avec la Bible, ou une cellule de prière, si on  enseigne les petits dans l’école du dimanche où les jeunes cœurs  sont d’un naturel plus tendre, c’est quand même dur ; si l’on fait des visites aux malades ou aux prisonniers des établissements pénitenciers comme le fait mon ami Gérard Peihlon, bien sûr que c’est dur. (Je saisis ici l’occasion de vous recommander son livre récemment sorti de presse : « Dieu à l’ombre »). Mais la difficulté ne réside pas seulement dans le fait que les arbres soient durs, mais surtout dans le fait que nous avons perdu la cognée.

Nous, chrétiens évangéliques, avec notre connaissance exacte de la troisième personne de la Trinité, nous devrions moins parler de la dureté des âmes que d’avouer que nous avons perdu la cognée du Saint-Esprit.

 

III – Il était emprunté.

Voyez comment il clame son désespoir au verset 5. « Il s’écria : Ah mon Seigneur il était emprunté ! » Il n’a pas haussé les épaules en grommelant « tant pis » ou « ce n’est pas ma faute», ou en accusant les autres d’avoir mal emmanché la hache. Non, l’idée qui le domine c’est qu’il va devoir la rendre et qu’on va lui demander des explications. Or, il le sait, il n’a aucune excuse valable à présenter car il devait prendre soin de l’outil et s’assurer de son bon état.

C’est exactement la position du chrétien devant son Dieu. Les dons de l’Esprit, les ministères et les charges que nous exerçons, en un mot le service particulier auquel nous avons été appelés, ne nous appartient pas en propre. Le propriétaire c’est le Saint-Esprit. C’est lui qui les distribue à chacun en particulier selon sa volonté (1 Cor. 12 :11). Et un jour il faudra rendre ce qui nous a été prêté pour un temps. Un jour, nous allons, comme l’économe infidèle de la parabole, nous entendre dire : « Rends compte de ton administration ». Un jour, il nous faudra tous passer au tribunal de Christ pour rendre compte de notre travail et de la façon dont nous l’avons fait. Et nous savons d’après 1 Corinthiens que les choses volumineuses comme le bois, le foin, le chaume  ne sont que du « tape à l’œil.  De même, ce n’est pas le « tape à l’oreille » ou le « crève tympan » qui comptera en ce jour-là. La jauge décibel n’aura pas cours au tribunal de Dieu. Il ne nous redemandera pas le bruit que nous aurons fait, mais le fruit que nous aurons porté. Il faudra aussi rendre l’outil en entier. Et cela, le jeune homme le savait. Il savait aussi que la trop commune et commode excuse « je ne l’ai pas fait exprès » ne serait pas reçue.

Ne voulons-nous pas apprendre de ce jeune homme ? Ou bien est-ce l’éloignement de l’échéance qui nous fait oublier le sérieux de la chose? Avons-nous oublié que le Grand Jour s’est approché et que les jugements de Dieu comme le dit l’apôtre Pierre vont commencer par sa maison ?(1 Pierre 4 :17). Quoi, il ne nous reste qu’un bout de bois entre les mains, un ministère défiguré, un service tronqué, un résultat nul, et nous faisons bonne figure comme si le Seigneur allait nous décerner des éloges ? Qu’à cette confiance déplacée qui n’est qu’une aberrante inconscience, succède le réveil à la réalité, et le cri angoissé de ce serviteur conséquent : « Ah ! mon Seigneur, il était emprunté ».

 

IV – Intervention de Dieu qui peut restaurer la cognée perdue.

Un grand sujet de joie et un grand sujet de soulagement, c’est de savoir  qu’un plus grand qu’Elisée est ici parmi nous ce matin, et il est capable de rendre à quiconque le veut, la cognée ou la puissance perdue. Vous pouvez avant de quitter ce lieu rentrer en possession de ce que vous avez perdu.  Et il y a deux côtés à cette restauration.

a)   Il y a un côté humain.

- Il y a certaines choses que je dois faire pour retrouver la cognée si je l’ai perdue. Lisez le récit. Tout d’abord, il reconnut franchement la perte de l’objet. Bien sûr, dans ce cas, il ne pouvait pas faire autrement. C’était tellement évident. Il dût confesser et en reconnaître la perte. Ce n’est peut-être pas aussi évident quand vous et moi nous avons perdu notre cognée spirituelle. Tout au moins, le pensons-nous. Mais, chers amis, les autres nous voient mieux que nous ne nous voyons nous-mêmes, et ils verront bien vite ce qui a pris la place du Saint-Esprit dans nos vies. Ils s’apercevront vite si les armes charnelles ou l’énergie humaine ont pris la place de la puissance spirituelle. Etes-vous prêts à reconnaître que vous avez perdu la puissance ou le dynamisme que vous aviez?

 

 

   b) La deuxième chose qu’il fit est celle-ci : il s’adressa à Elisée, l’homme de  Dieu. Il ne s’est pas tenu à une sorte de statut quo, il n’a pas non plus comme on dit : jeté le manche après la cognée. Il est allé plus loin et il vous faut faire comme lui, et vous  adresser au Seigneur. Non pas seulement reconnaître que vous avez perdu la cognée, mais venir à l’Elisée de Dieu, au Seigneur Jésus-Christ et lui dire sincèrement : J’ai perdu ma puissance, mon tranchant ; j’ai perdu la cognée et je le confesse. Voulez-vous le faire ?

 

c)  En troisième lieu, Il faudra répondre à une question directe et profonde. J’ai dû faire face à cette question et je dois dire qu’elle fait mal, même très mal et je vous la passe aujourd’hui car je crois qu’elle est la question de Dieu pour chacun de nous dans cette rencontre. La voici : Où est-elle tombée ? Vous répondrez peut-être avec une pointe de mauvaise humeur : Quel non-sens, je ne me rappelle plus moi où je l’ai perdue, la seule chose que je sais c’est que je ne l’ai plus. Un instant, minute papillon ! Si vous examinez votre vie et votre cœur dans la présence de Dieu, si vous acceptez sincèrement d’être guidé par le Saint-Esprit, il vous conduira sûrement à l’endroit, à la personne, au moment ou à l’épisode de votre vie, où vous avez attristé le Saint-Esprit de Dieu, où vous vous êtes raidi contre lui et où le résultat fut la perte de la cognée. Je ne sais pas si il y a des amis catholiques avec nous. Si oui j’aimerais leur dire : Vous rappelez-vous des vœux qu’autrefois vous avez  prononcé lors de votre première communion solennelle ? « Je renonce à Satan, à ses pompes et à ses œuvres et je m’attache à Jésus-Christ pour toujours ». Magnifique formule s’il en est. Qu’en est-il aujourd’hui ? Où c’est passé tout ça ? C’est peut-être là que c’est tombé, tout de suite après avoir prononcé ces vœux car pour beaucoup la première communion a été la dernière ou peu s’en faut. 

 

Ou bien était-ce lors de cette amitié avec quelqu’un qui n’était pas de la maison de la foi ? Ou une alliance contre la volonté de Dieu ? Vous vous rappelez de ce jour où vous étiez face à face avec la Parole de Dieu qui disait clairement : « Ne vous mettez pas sous un joug mal assorti avec les infidèles ». Mais vous avez répondu : « Je n’y vois aucun mal ! ». Peut-être, mais n’est-ce pas là justement que le fer est tombé ? Vous y êtes allé de votre volonté propre ; contre l’avis de la Parole de Dieu, vous vous êtes auto-persuadé que c’était bien, mais n’est-ce pas là que l’outil s’est démanché?

Ou était-ce quand vous avez commencé à fréquenter les lieux d’amusement mondains ? Et vous vous trouvez maintenant tellement enlisés qu’ils ont le meilleur de votre vie, de votre énergie, de votre temps, même de votre argent.

Ou était-ce une habitude coupable que vous avez laissé entrer dans votre vie ? Bien sûr, vous avez fermé la porte sur vous pour que personne ne voie.  Et personne ne vous a vu. Mais comme c’est étrange, dès ce moment-là la joie et la puissance sont parties. Ce n’est pas étrange du tout, c’est toujours ainsi que ça se passe.

Je n’oublierai pas de sitôt ce couple de jeunes chrétiens venus me demander pourquoi ça n’allait plus, non pas tellement dans leur couple mais dans leur vie chrétienne avec le Seigneur. Ils affirmaient être nés de nouveau mais ils avaient perdu tout goût pour le rassemblement, pour la lecture de la Bible et la prière. J’ai essayé de voir avec eux ce qui pouvait faire obstacle à la bénédiction divine, mais en vain. Tout semblait bien en place. Pendant je ne sais combien de temps, ils m’ont fait tourner en bourrique. Tout à coup je leur ai sorti une question de derrière les fagots, une question dont je m’étonne encore aujourd’hui d’avoir osé la poser : « Est-ce que par hasard, vous ne vous ne regardez pas la pornographie ? Pan ! En plein dans le mille ! ! Je ne vous raconte pas la suite mais j’avais indiqué l’endroit où la cognée était tombée. Non, la souillure de la chair et des pensées  ne font pas bon ménage avec une vie de sainteté.

 

Ou bien était-ce l’amour immodéré du confort, des possessions, quelque amertume, quelque jalousie, quelque critique contre les chrétiens, quelque compromis de conscience, quelques mauvais sentiments, quelque transaction commerciale douteuse, ou simplement de la négligence envers la prière et la lecture de la Bible ou l’habitude de lire à la sauvette l’horoscope dont nous avons parlé hier ? Est-ce cela qui vous a fait perdre la cognée spirituelle ? La question se pose aujourd’hui : Où est-elle tombée ? Il faut conduire Jésus-Christ à l’endroit où il pourra vous la rendre.

Ca, c’était le côté humain.

 

 

b)   Il y a un côté divin : Le bois jeté dans l’eau. 

On voit Elisée couper un morceau de bois et le jeter à l’eau.

 Si on compare la densité entre ces deux éléments que sont le fer et l’eau, cela donne un rapport de 1 à 7. C’est-à-dire qu’aucune loi de physique ne pouvait extraire la cognée du fleuve. De plus, les eaux limoneuses du Jourdain rendaient toute localisation et toute recherche impossibles. Humainement parlant, la perte était irrémédiable. Il en est de même de nos pertes spirituelles. Pour les récupérer, il faut un miracle. Il faut une énergie surnaturelle qui défie les lois de la nature pour que le fer surnage. Et pour accomplir ce prodige, Dieu va, non pas se servir de sa science, mais il va faire intervenir sa Folie qui, nous dit l’épître aux Corinthiens est plus sage et plus forte que celle des hommes. Il ne va pas mettre des moyens mécaniques en œuvre : Il ne va pas faire la succion par le vide et faire remonter l’objet par une aspiration puissante. Il ne va pas construire une digue et mettre le fleuve à sec. Il va prendre un bout de bois, rien que cela, un bout de bois qui forcera l’admiration des uns et le mépris des autres, il le jettera à la place où le fer est tombé et le miracle se fera.

Et cela veut dire que là même où nous avons tout perdu, où nous avons sombré, Jésus-Christ est venu et il y a jeté son bois à Lui. C’est là un langage qui nous est familier et que je rappellerai sous trois expressions : le bois de sa croix, le gibet de Golgotha, les poutres du Calvaire. Jésus est venu et il a mis sa personne et son œuvre dans la faillite humaine, dans les échecs de l’Eglise, de son Eglise.   Et ce qui était perdu sans espoir de salut a refait surface. Non seulement de pauvres âmes perdues, non seulement des pécheurs corrompus, mais des vies chrétiennes qui ont sombré dans la forfaiture, des vocations abandonnées ou perdues, des premiers amours abandonnés, des appels et des ministères qui ont sombré dans la léthargie, peuvent refaire surface et repartir comme si rien ne s’était passé, hormis le temps perdu.

Amis, croyons au pouvoir invisible

Que le Sauveur a caché dans sa croix,

Saisissons-la comme une arme invincible

Pour triompher au nom du Roi des rois, dit un de nos beaux cantiques

Ouvrez les yeux, et voyez : ce que vous avez perdu fait surface, là aux pieds de la croix du Seigneur Jésus, aux pieds de celui qui a fait dire à l’apôtre Jean : « Si nous confessons nos péchés, il est fidèle et juste pour nous les pardonner et nous purifier de toute iniquité ».

 

d) La dernière chose à faire.

Il reste maintenant une dernière chose à faire. Le  verset 7 dit : Enlève-le ! Il avança la main et le prit ». La dernière chose à faire c’est d’avancer la main de la foi et prendre ce que Dieu remet à portée de main.  La foi a été appelée la main du coeur qui saisi les promesses de Dieu. Et c’est ce dernier geste qui va compter. Mais certains qui sont arrivés là, qui ont confessé leur faute, leur erreur, leur négligence et leur péché  ne font pas le dernier geste. Ils n’osent pas croire que Dieu non seulement leur pardonne tout, mais leur rend tout. Savez-vous que j’ai dû apprendre que Dieu aime à pardonner, qu’il y trouve son plaisir. Je savais qu’Il pardonnait, mais j’avais encore à apprendre que Dieu aimait à pardonner et à restaurer. Regardez l’histoire de Jonas qui englouti son ministère de prophète dans la mer et qui tombe à l’eau avec lui. L’auriez-vous sorti des entrailles du cachalot et des fonds marins, l’auriez-vous ramené à la surface? Non sans doute.  Dieu, lui, l’a fait ! Il lui a rendu son ministère en l’envoyant une deuxième fois à Ninive. Et Pierre qui a si lâchement renié trois fois son Maître, lui auriez-vous rendu votre confiance? Jésus l’a fait. A son triple reniement il a répondu par la triple restauration : « Pais mes brebis, pais mes agneaux, pais mes brebis ». Et le Dieu qui s’est penché sur le cas, ma foi bénin, de ce jeune homme, et qui a été jusqu’à suspendre les lois de la pesanteur pour lui rendre un bout de ferraille tombé dans l’eau et la lui mettre à portée de main, ce Dieu-là n’en fera-t-il pas autant et même plus pour ceux qui ont perdu ce qui en fin de compte  a beaucoup plus de valeur qu’un bout de fer usiné? Et si Dieu l’a fait  pour lui, il le fera aussi pour vous!

A vous d’avancer la main, de saisir par la foi ce que Jésus a fait, et de reprendre les possessions perdues qu’il remet maintenant votre à portée.