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Rois 6. 24 à 7. 20
1 Corinthiens 10. 6
Dieu dans sa Parole a donné
des principes valables en tout temps.
Lorsqu’il parlait à Moïse
il lui dit en résumé : « Si vous obéissez, je vous bénirai, si
vous recherchez ma face je vous multiplierai mes bénédictions. Si vous vous détournez
de moi je me détournerai de vous et je vous livrerai entre les mains de vos
ennemis ».
Ce que Dieu dit à Moïse
devait se vérifier exact pendant toute l’histoire d’Israël et ces
principes restent de saison pour son Eglise qui est maintenant le témoignage de
Dieu sur la terre.
Parlant à l’Assemblée d’ Ephèse ( Apoc.2 :5) il dit : « Repens-toi, et fais les premières œuvres ; autrement je viendrai à toi et j’ôterai ta lampe de son lieu à moins que tu ne te repentes ».
A celle de Pergame il
dit : « Repens-toi donc, autrement je viendrai à toi promptement et
je te combattrai avec l’épée de ma bouche».
A celle de Thyatire il
dit : « Je ferai mourir de mort tes enfants et je rendrai à chacun
selon ses œuvres ».
A celle de Sardes il
dit : « Si donc tu ne veilles pas, je viendrai sur toi comme un
voleur ».
A celle de Philadelphie :
« Tiens ferme ce que tu as afin que personne ne prenne ta couronne ».
Et à Laodicée :
«Parce que tu dis, je suis riche, je n’ai besoin de rien, je vais te vomir de
ma bouche... ».
Le résumé de tout ceci
c’est que le salaire du péché c’est la mort. C’était vrai pour Samarie,
la capitale d’Israël qui était acculée à la ruine à cause de ses péchés.
Ils se détournaient de Dieu et Dieu allait se détourner d’eux. La confusion
la plus extrême régnait à Samarie, comme elle règne aujourd’hui dans
certains secteurs de l’Eglise de Jésus-Christ, pour ne pas dire dans l’Eglise
toute entière. Seul un réveil, un retour à Dieu, pouvait rétablir une
situation fortement compromise. Israël avait dominé les nations d’alentour ;
Dieu avait été avec eux depuis leur sortie d’Egypte et leur influence se
faisait sentir jusqu’au bout du monde civilisé surtout sous les règnes de
Salomon et de David. Mais à cause de leurs péchés, la situation s’était
renversée. C’était eux maintenant qui devaient subir la loi de leurs
adversaires.
A quoi peut-on reconnaître
que le peuple de Dieu a besoin d’un réveil ? Lorsque l’Eglise cesse
d’influencer le monde, mais que le monde influence l’Eglise, il est alors de
la plus grande urgence de se repentir individuellement, collectivement et de
revenir à Dieu.
Je traite de ce sujet
capital ce soir, après mûre réflexion, à la demande de certains membres de
l’Assemblée, et parce que je suis persuadé, comme bon nombre ici présents,
que l’Eglise n’influence plus le monde mais qu’elle est influencée
par lui.
Frères et sœurs,
nous sommes à la croisée des chemins. De deux choses l’une, où nous vivrons
un réveil spirituel ou le Seigneur, comme il le fit pour Laodicée nous vomira
de sa bouche.
Parallèlles.
I
– Nous avons vu en bref Samarie assiégée par le monde. Je veux que vous
voyiez la tragique situation à Samarie, situation qui a un parallèle avec
celle d’aujourd’hui.
II
– La famine
La famine régnait à
Samarie comme dans l’Eglise
Vous allez peut-être dire :
comment pouvez-vous parler de famine spirituelle alors que nous sommes une de
ces fractions du protestantisme qui garde la Bible qui est le dépôt de la vérité.
Semaine après semaine, les messages que nous entendons sont basés sur la
Parole de Dieu. Nous buvons quotidiennement au lait spirituel et pur du livre
saint. Peu d’églises peuvent nous surclasser quant à la solidité de
l’enseignement. Frères et sœurs, sachez que l’abondance ou la famine, ne
tiennent pas seulement à la quantité de nourriture que l’on absorbe, mais au
pouvoir d’assimilation. Le prophète Michée (6.14) avait dit à Israël :
«Tu mangeras, et tu ne seras pas rassasié et ton ventre restera vide »
Nous pouvons être gavés jusqu’à plus faim de connaissances bibliques, mais
à quoi bon si nous ne les assimilons pas? On peut mourir de faim avec
l’estomac rempli. On est alors, dit Jacques 1 :23 comme un homme qui se
regarde dans un miroir et qui s’en va et oublie aussitôt comment il était. Là
où la Parole n’est plus assimilée, elle devient comme certaines lois de
notre pays, elles existent mais elles ne sont pas suivie d’un décret
d’application. On voit des délinquants conduits menottés aux postes de
police et sortir libres dans l’heure qui suit, et cela au grand dam des
policiers qui se demandent à quoi peut bien servir la loi dont ils sont les
garants si on la viole impunément. Il en est de même avec la Parole de Dieu là
où elle ne fait plus autorité.
A quoi peut servir l’enseignement de Jésus : « Je
vous laisse un commandement nouveau, aimez-vous les uns les autres »,
s’il fait place à la distance, à
la froideur et à des clans qui se plus veulent spirituels les uns que les
autres. Cela devient alors comme notre belle devise Liberté, Egalité,
Fraternité qui est bien en vue sur tous les bâtiments publics mais qui est
piétinée ouvertement en de trop nombreuses occasions. C’était le cas
dans la belle Assemblée d’Ephèse où tout était orthodoxe, où
l’ordre régnait et où le commandement d’amour du Seigneur était connu,
mais à qui il doit faire le reproche : « Ce que j’ai contre
toi c’est que tu as abandonné ton premier amour ».
Trop souvent les messages
ne sont plus assimilés, ils sont catalogués. Bons, moins bons, médiocres,
nuls. Dieu ne nous a pas demandé de les cataloguer, mais de les assimiler.
Lorsque nous entendons un bon message d’évangélisation nous nous
écrions: « je ne comprends pas comment les gens ne se convertissent après
un message pareil ». Mais nous oublions de nous demander si nous, nous
assimilons les messages d’exhortation qui nous sont adressés. Nous avons
besoin d’un réveil. Ne ressemblons-nous pas aux contemporains d’Ezechiel
desquels l’Eternel devait dire : « Voici tu es pour eux un
chanteur agréable, possédant une belle voix, et comme quelqu’un qui joue
bien ; ils entendent tes paroles mais ils ne les mettent point en pratique ».
(Ezechiel 33 :32)
Le même Ezéchiel eut un
jour une vision, il vit une vallée pleine d’ossements secs. Il les vit
s’assembler l’un à l’autre jusqu’à former une structure osseuse complète.
Puis des nerfs, de la chair vinrent les étoffer jusqu’à ce que les corps
soient complètement formés. Mais ils n’avaient pas encore la vie, il leur
fallait le souffle de Dieu. Quelque bien structurées que soient nos Assemblées,
elles sont court souffle, elles manquent de souffle : Nous avons besoin
d’un réveil ! Ah ! de l’amour, certes, on en parle encore mais
parfois on n’ose pas dire de quel genre d’amour il s’agit. Comme en
circulation il lui arrive de prendre des sens interdits.
III
– Le roi passe sur la muraille.
Au verset 26 de notre texte, des femmes viennent dire au roi
que pressées par la terrible famine, elles avaient mangé le fruit de leurs
entrailles. Ils se mangeaient entre eux ! Quand vous voyez des membres
d’une congrégation s’entredéchirer, vous pouvez dire que cette Eglise a
besoin d’un réveil. Que disait Paul en Galates 5.15 : « Si
vous vous mordez et vous dévorez les uns les autres, prenez garde que vous ne
soyez consumés les uns par les autres ». L’ennemi était là, en face,
c’est lui qu’ils devaient combattre, mais leurs péchés les avait laissés
tellement sans force que la seule capacité qui leur restait c’était de se
manger l’un l’autre.
Un esprit de réveil
mettrait fin à cela, et nous pourrions dire avec le Général Booth le
fondateur de l’Armée du Salut : « Je suis tellement occupé à
combattre les ennemis du Seigneur que je n’ai pas le temps de me disputer avec
ses amis ».
IV
– 1) Le roi déchira ses vêtements
alors que la Bible dit : « Déchirez vos cœurs et non vos vêtements ! ».
La Bible dit encore en 2 Corinthiens 7.10 que: «... la tristesse
selon Dieu produit une repentance à salut dont on ne se repent jamais, mais la
tristesse du monde produit la mort ». Cette tristesse-là qui conduit à
faire du spectacle comme déchirer ses vêtements publiquement, Dieu ne lui
accorde aucune valeur. La tristesse selon Dieu qui produit la repentance…
conduit à se déchirer le cœur dans un repentir sincère. Ce dont le peuple de
Dieu a le plus besoin, c’est d’être convaincu de péché, de justice et de
jugement par le Saint-Esprit. Nous avons besoin de repentance. Dans le message
au sept églises, on trouve six fois l’expression : « repens-toi »
cela pour prouver que la repentance sied aussi bien au chrétien qu’a l’inconverti.
2)
Quand le roi entendit le terrible rapport de ces femmes il s’écria avec colère :
« Que Dieu me traite dans toute sa rigueur si la tête d’Elisée reste
sur lui aujourd’hui ». Il mettait la faute non pas sur lui-même mais
sur les autres. Il fait son « mea culpa » sur la poitrine des
autres. Il n’y avait pas de jugement de soi. Bien sûr qu’Elisée était le
gêneur. Il tonnait dans leurs oreilles des vérités qu’ils ne voulaient pas
entendre. La Bible dit en 1 Corinthiens 11.31 : « Si nous nous
jugions nous-mêmes nous ne serions pas jugés ». Dans l’Assemblée de
Corinthe, un homme vivait une relation coupable avec la femme de son père. Il
refusait de se juger lui-même. L’Apôtre Paul ayant eu connaissance de la
chose et revêtu de son autorité apostolique enjoignit cette Eglise de tenir un
conseil au nom du Seigneur Jésus-Christ pour livrer un tel homme à Satan pour
la destruction de la chair afin que l’esprit soit sauvé au jour du jugement.
Voici donc un homme qui vivait dans le péché et une assemblée qui, sachant
ces choses se croisait les bras et se pavanait d’aise au milieu de ses dons
spirituels. Paul dit : « Très bien, livrez le à Satan et que
celui-ci le frappe ». Dans la seconde épître nous trouvons que cet homme
fut amené à se juger lui-même et fut réintégré dans la communion
fraternelle. Se juger soi-même veut dire que nous devons confesser nos péchés
dès que nous prenons connaissance de les avoir commis, et ne pas attendre que
Dieu nous châtie. Jugeons-nous quand nous péchons, confessons notre péché,
renonçons-y ou alors nous courrons le risque d’être châtiés par le
Seigneur.
3)
Le roi continue par ces paroles :
« Que Dieu me punisse dans toute sa rigueur si la tête d’Elisée reste
sur lui aujourd’hui ». Le roi parlait de Dieu mais il ne parlait pas à
Dieu. L’esprit de prière, qui est l’élément déterminant de toute
victoire, était absent à Samarie. Une église qui ne prie plus, est une église
qui ne vit plus, qui ne sait plus communiquer la vie. Une église qui ne prie
plus perd son estime aux yeux de Dieu et sa puissance devant les hommes. Ce dont
les chrétiens ont le plus besoin aujourd’hui c’est de réapprendre l’art
sacré et difficile de la prière. N’en avons-nous pas besoin ? La réunion
de prière hebdomadaire n’est-elle pas, de toutes les autres celle qui est la
moins fréquentée ? Elle est pourtant appelée le baromètre de l’Eglise.
V.
L’intervention divine.
– Au chapitre 7 et
au verset 1, le prophète Elisée dit : «Ecoutez la parole de l’Eternel ! Demain
à cette heure, on aura une mesure de fleur de farine pour un sicle et deux
d’orge pour le même prix ». Ce à quoi l’officier supérieur
conseiller du roi répondit : « Quand l’Eternel ferait des fenêtres
au ciel, pareille chose arriverait-elle ? » Il y avait à Samarie le
grave péché d’incrédulité. Ils croyaient en Dieu mais ils ne
croyaient pas Dieu. Or c’est sur la foi en ce que Dieu dit que repose le
fondement du salut et de tout ce qui en découle.
« Celui qui croit au Fils a la vie éternelle » dit Jésus
en Jean 3 :36. Mais tellement grave est l’incrédulité que la
phrase se continue par « celui qui
ne croit pas ne verra pas la vie mais la colère de Dieu demeure sur lui ».
Quand la Bible dit : « Le juste vivra par la foi » : cela
ne s’applique pas seulement au seul jour de la conversion mais à tous ceux
qui suivent la conversion. « Sans la foi il est impossible de plaire à
Dieu » est-il écrit et si l’Eglise va être vomie de la bouche du
Seigneur c’est parce qu’elle ne lui plaît plus ; et si elle ne lui plaît
plus c’est parce qu’elle n’a pas la foi. Je dirais plutôt qu’elle a un
genre de foi que Dieu appelle l’incrédulité. C’est Jésus qui le dit au début
de l’évangile de Jean 2 :23,24 « A
Jérusalem, plusieurs crurent en son nom, voyant les miracles qu’il faisait, mais
Jésus ne se fiait point à eux... »
Certains croient que le
monde est trop indifférent pour l’évangéliser et s’évitent ainsi la
peine de le faire.
Certains croient que
l’ami sollicité de venir à la réunion refusera et s’évitent ainsi la
peine de l’inviter.
D’autres croient qu’un
réveil n’est plus possible afin de ne pas être eux-mêmes tirés de leur
sommeil.
Certains croient que
c’est au Saint-Esprit de convaincre de péché, de justice et de jugement et
s’évitent ainsi la peine de parler aux hommes de leur péché, de la justice
et du jugement.
Certains croient que selon
les paroles de Jésus il ne faut pas: « jeter pas ses perles aux pourceaux »
afin de ne pas s’appliquer le : « Va dans les chemins, le long des
haies, et ceux que tu trouveras, contrains-les d’entrer ».
En fait ce que certains
croient serait mieux défini par de l’incrédulité que par de la foi.
Certains croient tout
simplement qu’au jour de leur conversion ils n’ont contracté rien d’autre
qu’une police d’assurance à long terme contre l’enfer et le jugement
dernier. Ils aiment à croire que Christ est mort pour leurs péchés et
qu’ils ont en lui un avocat pour la vie présente. Il ne faut pas oublier que
Jésus-Christ est présenté à l’Eglise apostolique comme Roi, Seigneur et Maître…
Roi de leur vie, Seigneur de leur volonté, Maître de leur destinée. La Bible
dit : « Nous ne nous appartenons plus à nous-même mais à Celui qui
pour nous est mort et ressuscité ». Je l’ai dit l’autre soir: croire
en Christ c’est croire ce qu’Il a été, ce qu’Il a fait, ce qu’Il a dit
et ce qu’Il exige. Nous avons besoin d’un réveil de foi.
Vl
- Les premiers bénéficiaires.
Je veux maintenant que
vous voyez quels ont été les premiers bénéficiaires de la délivrance de
Dieu et les premiers à la faire connaître. Dieu ne se choisit aucun des
officiers du roi, (ils ne croyaient pas à la délivrance), ni aucun de la
jet-set, ni les grands du royaume, ni les sacrificateurs confits dans leur
« liturgie–léthargie ». Mais Dieu va choisir quatre lépreux,
quatre rebuts de la société, quatre malheureux dévorés par la terrible
maladie. La Bible nous dit qu’ils étaient à la porte de Samarie. Non pas à
l’intérieur mais à l’extérieur car leur état voulait qu’ils fussent
expulsés de la société des gens bien-portant et bien-pensant. De leur côté
les Syriens ne les molestaient pas tellement ils craignaient la contagion.
Pourquoi Dieu choisit-il ces hommes ?
1
– La Bible dit en 1 Cor.1 :27,28 : « Dieu se sert des choses
faibles pour confondre les fortes. Il se sert des choses folles pour confondre
les sages. Il se sert de celles qui ne sont pas pour confondre celles qui sont ».
2
– Dieu se sert de ceux qui ne font aucun cas de leur vie. En Actes 20, Paul
dit : « Je ne fais aucun cas de ma vie, ni ne la tiens pour précieuse
pourvu que j’achève ma course et le ministère que le Seigneur m’a confié ».
En Actes 21, dans un adieu
touchant, les frères se jettent à son cou et pleurent devant lui, le suppliant
de ne pas partir. Et Paul leur répond : « Que faites-vous en
pleurant et en me brisant le cœur ? Je suis prêt non seulement à être
enchaîné, mais encore à mourir pour le nom du Seigneur Jésus ». Pour
les lépreux mieux valait mourir debout que de mourir de faim. Plaise à Dieu
que nous mourions au combat plutôt que de mourir lâchement et honteusement
d’inanition spirituelle.
Vll
- Quitte ou double !
En allant de l’avant
comme ils l’ont fait, c’était leur quitte ou double, leur va tout, leur
dernière carte qu’ils abattaient sur la table. Dieu avait placé deux
alternatives devant eux : la mort à brève échéance ou le réveil et
l’abondance pour tous. La Bible dit : « Voici je place devant vous
la vie et la mort, la bénédiction et la malédiction ». Et ces quatre lépreux
raisonnèrent ainsi (v.4): « Si nous entrons dans Samarie, la famine
est dans la ville et nous y mourrons ; et si nous restons ici nous mourrons
également. Allons nous jeter dans le camp des Syriens ; s’ils nous
laissent vivre, nous vivrons, et s’il nous faut mourir, nous mourrons ».
Et ils partirent vers leur aventure de foi (et plaise à Dieu que nous partions
avec eux). Voyez-les cheminer la nuit au pied des remparts, puis descendre dans
la plaine l’œil aux aguets, l’oreille tendue. A tout moment ils peuvent
entendre le « qui vive » de la sentinelle. Quels dangers inconnus
les attendent ? Ils ignoraient que Dieu les avait précédés, que le
chemin était ouvert et qu’ils n’avaient plus qu’à s’y engager. La délivrance
était venue de l’Eternel, il ne leur restait plus rien à faire sinon à
prendre possession de ce que Dieu avait préparé pour eux. Ils trouvent le camp
vidé des adversaires. Sans un seul coup d’épée, ils s’étaient enfuis en
abandonnant toutes leurs richesses et leurs provisions. Ils n’ont qu’à
puiser. Jamais dans leur vie ils ne firent aussi bonne chaire qu’en ce jour de
réveil. Leurs espérances les plus utopiques étaient dépassées, tout comme
nos espoirs les plus chers seront dépassés le jour où Dieu nous visitera.
Mais ces lépreux prennent
tout à coup conscience qu’ils ne font pas bien. Que deviennent dans Samarie
leurs frères qui sont sur le point de mourir de faim alors qu’il n’y a
qu’à sortir, puiser et prendre ? Pourquoi n’iraient-ils pas leur dire
que l’heure du réveil avait sonné ? Pourquoi n’iraient-ils pas leur
dire : « C’en est assez mes frères, affermissez les mains lassées,
relevez les cœurs abattus, soutenez les genoux défaillants (Esaïe 35 :3
et Héb. 12 :12), l’Eternel a ouvert les écluses des cieux. Pourquoi
mouriez-vous de faim au sein de l’abondance ? » Jésus à dit :
« Si deux se mettent d’accord pour demander une chose, deux seulement,
elle leur sera accordée ». Ils se mettent d’accord sur une chose et
avec eux la délivrance s’en va vers Samarie. N’y a-t-il pas ici deux
personnes, ou quatre, ou plus qui voudraient se mettre d’accord pour intercéder
auprès de Dieu en faveur d’un réveil et ensuite le communiquer à d’autres ?
Le Seigneur veut vous choisir, vous en particulier, pour être le bénéficiaire
et le moyen de communication de ce réveil. Voulez-vous tenter l’aventure par
la foi ? Je ne me prends pas pour Elisée le prophète. Non, mon ambition
se limite à être un de ces lépreux et à leur ressembler. Je vous ai apporté
ce soir un avant-goût des richesses du ciel dont Dieu m’a parlé dans le
secret de l’étude de sa Parole et de la communion avec Lui. Il manque un
deuxième pour se mettre d’accord sur la demande à formuler. Qu’en
pensez-vous, si chacun ici voulait être ce deuxième…Pensez à ce qu’il en
résulterait dans nos Eglises et Assemblées si, pour reprendre les termes de
l’officier incrédule, le Seigneur faisait des fenêtres au ciel ! Comme
tout serait changé ! Que d’abondance d’actions de grâce au culte au
lieu de longs silences pesants ! Et quelle fraîcheur dans les accents
d’adoration ! Quel amour renouvelé pour la lecture et l’étude de la
Bible ! Que d’élan dans l’expression de nos cantiques ! Que
d’assiduité dans les réunions régulières de l’Assemblée ! Nombreux
seraient alors ceux qui diraient avec le psalmiste : « Je suis
heureux quand on me dit : Montons à la maison de l’Eternel ! »
Que de victoires remportées sur le péché ! Que de plans élaborés en
vue de l’évangélisation à court et à long terme pour le salut des perdus !
Quel renouveau dans la prière et quelle audace dans les demandes ! Quelle
manifestation ouverte de l’amour fraternel !
Quelle reconnaissance au quotidien des bienfaits de Dieu comme David
qui s’exhortait par ces mots : « Mon âme, bénis l’Eternel et
n’oublie aucun de ses bienfaits ! ».
Je termine cette soirée
par les paroles de ce cantique bien connu qui monte à Dieu comme une prière
ardente :
Ah ! donne à notre âme
Plus de sainteté,
Plus d’ardente flamme,
De sérénité ;
Plus de confiance
Pour rester debout,
Plus de patience
Pour supporter tout.
Forme à ton service
Des cœurs plus joyeux,
Prompts au sacrifice,
Toujours sous tes yeux ;
Qui chantent, qui tremblent,
Remplis de ferveur ;
Des coeurs qui ressemblent
Au tien, cher Sauveur.