La
nouvelle identité du Chrétien
et ses conséquences
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Lorsqu'un pécheur se
convertit et confessant son état de pécheur perdu (Malheur
à moi! Car je suis perdu; car moi, je suis un homme aux lèvres impures (Esaïe
6:5)), se tourne vers la croix pour reconnaître en Celui qui y est pendu
mourant, la Sainte Victime qui s'est chargée de ses péchés à sa place pour
en porter le châtiment qu'il méritait; il se passe une chose extraordinaire :
Non seulement son fardeau de péchés lui est ôté, mais en même temps, Dieu
prend sa vieille nature pécheresse, son vieil homme qui ne peut pas s'empêcher
de pécher, pour l'accrocher sur cette croix, pour le plonger dans la mort avec
son Fils : sachant ceci, que notre vieil homme a été
crucifié avec lui, afin que le corps du péché soit annulé, pour que nous ne
servions plus le péché. (Romains 6:6). En même temps, Il lui donne une
nouvelle nature, le nouvel homme qui lui ne pèche pas, car il ne le peut pas
parce que sa nature est divine. Nous savons que
quiconque est né de Dieu ne pèche pas, mais celui qui est né de Dieu se
conserve lui-même, et le méchant ne le touche pas. (1 Jean 5:18).
Ainsi le vieil homme ayant été crucifié, le lien qu'il
avait avec le péché, péché qui habite toujours en nous, est rompu et avec
lui cette "obligation de pécher" qui était en nous est supprimée;
nous avons maintenant la possibilité de ne plus pécher et de marcher
en nouveauté de vie (Romains 6:4)
Mais si pour Dieu notre vieil homme est mort, notre
chair, avec nos habitudes bonnes et surtout mauvaises est toujours là avec nous,
accrochée à notre corps mortel,
et le combat du chrétien toute sa vie c'est de faire mourir ces actions de la
chair, lesquelles sont la fornication, l'impureté,
l'impudicité, l'idolâtrie, la magie, les
inimitiés, les querelles, les jalousies, les colères, les intrigues, les
divisions, les sectes, les envies, les meurtres,
les ivrogneries, les orgies, et les choses semblables à celles-là, (Galates
5:19-21) pour laisser le champ libre au Saint-Esprit qui habite en nous depuis
notre conversion, afin qu'il puisse produire le fruit de l'Esprit tel que nous
le voyons dans les versets suivants 22-23 : Mais le
fruit de l'Esprit est l'amour, la joie, la paix, la longanimité, la
bienveillance, la bonté, la fidélité, la douceur, la tempérance: contre de
telles choses, il n'y a pas de loi.
Le chapitre 7 des Romains nous montre un aspect de la
lutte permanente entre d'un côté la chair et le péché, et de l'autre le
nouvel homme que nous sommes devenus :
car ce que je fais, je ne le reconnais
pas, car ce n'est pas ce que je veux, que je fais, mais ce que je hais, je le
pratique.
(v.15) Le nouvel homme que je suis devenu hait le péché (voir ci-dessus 1 Jean
5:18) Or maintenant, ce m'est plus moi qui fais cela,
mais c'est le péché qui habite en moi. Car je sais qu'en moi, c'est-à-dire en
ma chair, il n'habite point de bien; car le vouloir est avec moi, mais accomplir
le bien, cela je ne le trouve pas. Car le bien que je veux, je ne le pratique
pas; mais le mal que je ne veux pas, je le fais. Or si ce que je ne veux pas,
moi, - je le pratique, ce n'est plus moi qui l'accomplis, mais c'est le péché
qui habite en moi. Je trouve donc cette loi pour moi qui veux pratiquer le bien,
que le mal est avec moi. Car je prends plaisir à la loi de Dieu selon l'homme
intérieur; mais je vois dans mes membres une autre loi qui combat contre la loi
de mon entendement et qui me rend captif de la loi du péché qui existe dans
mes membres. Misérable homme que je suis, qui me délivrera de ce corps de
mort? Je rends grâces à Dieu par Jésus Christ notre seigneur. Ainsi donc
moi-même, de l'entendement je sers la loi de Dieu; mais de la chair, la loi du
péché. (v.17-25)
Ainsi, maintenant, lorsque je pèche ce n'est plus moi,
ce n'est pas ma nouvelle identité, mon nouvel homme, mais c'est le péché qui
habite en moi qui avec la complicité de ma chair, me souffle toutes ces
mauvaises pensées qui me traversent l'esprit, qui me pousse à commettre toutes
ces mauvaises actions que je commets, et cela de façon subtile me laissant
croire que c'est moi, le nouvel homme que je suis devenu, qui ai ces pensées,
qui commets ces actions, alors qu'en réalité c'est ma chair et non plus moi.
Ce péché, cette racine de mal qui habite en moi, Dieu
l'a jugé et condamné sur la croix, c'est pourquoi lorsque nous confessons les
péchés que le péché qui est en nous nous a fait commettre, que nous les
exposons à la lumière divine pour juger la racine qui nous les a fait
commettre, Dieu nous les pardonne car ils ont été expiés sur la croix.
Cela est important de
venir les confesser, et même capital, car tant que nous n'avons pas fait cette
démarche, notre communion avec notre Père ne peut pas être pleine et entière,
puisqu'il y a une zone d'ombre où nous lui cachons ce que nous avons commis, et
si en nous il y a une zone interdite pour Dieu, le Saint-Esprit qui demeure
toujours en nous ne peut pas agir librement, il est attristé, et plus il y aura
de zones comme cela, car on pourrait penser que cela n'est pas bien grave, que
c'est juste une petite chose anodine, mais en additionnant toutes ces petites
choses anodines, ces petites zones d'ombre, on peut arriver à ce que le
Saint-Esprit n'ait plus le droit d'aller nulle part, c'est comme s'il n'était
plus là. Nous nous retrouvons dans un état de coma spirituel, la Vie qui est
en nous ne se voit plus, nous sommes comme morts.
Il faudra alors que
le Saint-Esprit agisse en nous pour réveiller notre conscience et nous faire réaliser
tout ce que nous avons perdu et nous ramener au pied de la croix pour confesser
toutes ces petites choses, tous ces péchés, car il n'y a pas de "petit
péché" et les déposer sur la tête de la Sainte Victime pour
qu'alors de nouveau la communion
avec Dieu soit rétablie. Si nous confessons nos péchés,
il est fidèle et juste pour nous pardonner nos péchés et nous purifier de
toute iniquité.(1Jean 1:9)
Mais une chose
importante, fondamentale, à rappeler : c'est que pendant toute cette période
où la communication entre l'enfant de Dieu et son Père a été interrompue, il
n'a pas cessé d'être son enfant. Même si la Vie n'était plus visible, elle
était toujours là en sommeil, comme pendant l'hiver la vie de la nature n'est
plus visible, mais elle est toujours là, cachée, prête à se manifester dès
les premiers beaux jours. Notre salut n'est pas remis en question, car il ne dépend
pas de nous, mais uniquement de Dieu, Car je suis assuré
que ni mort, ni vie, ni anges, ni principautés, ni choses présentes,
ni choses à venir, ni puissances, ni hauteur, ni profondeur, ni aucune autre créature,
ne pourra nous séparer de l'amour de Dieu, qui est dans le christ Jésus,
notre Seigneur. (Romains 8:38-39). Oui même ma vie avec
tous ces faux pas, toutes ces chutes, ne peut me séparer de l'amour de Dieu qui
est dans le Christ Jésus mon Seigneur
Or, à celui qui a le pouvoir de vous garder sans que vous bronchiez et de vous placer irréprochables devant sa gloire avec abondance de joie, - au seul Dieu, notre Sauveur, par notre seigneur Jésus Christ, gloire, majesté, force et pouvoir, dès avant tout siècle, et maintenant, et pour tous les siècles! Amen. (Jude 24-25)
H-J.G